Huriel – Donjon de La Toque

Epoque :  XII°- XIII° – XIV° – XVI° Protection : MH (1886)
Propriétaire : Commune d’Huriel
Visite : Oui
Dates et horaires : Ouvert du 1er juillet au 31 août les lundis, mercredis, vendredis, samedis et dimanches de 14h à 18h : départ des visites toutes les heures, dernier à 17h. En dehors de cette période, accès à la terrasse panoramique en demandant les clés au PIT.
Ouvert du 1er juin au 30 septembre :
– en juin et septembre de 15h à 18h les week-ends,
– du 1er juillet au 31 août de 14h à 18h. Fermé les mardis et jeudis. 
Adresse :Donjon de la Toque 6 place de la Toque 03380 HURIEL
Téléphone : 04 70 28 94 91 (Point Info Tourisme)  04 70 02 04 10
Courriel : hurielanimation@orange.fr
Site internet : mairie-huriel.fr

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Huriel - La Toque (®Bernard Duplaix)
La Toque (Wikipédia)
Huriel - La Toque (®Bernard Duplaix)
Huriel - La Toque (®Bernard Duplaix)
La Toque (www.allier-auvergne-tourisme.com)
la Toque - détail (www.richesheures.net)
Le donjon de la Toque lorsqu'il était coiffé début 20è siècle (www.mairie-huriel.fr)
Vue aérienne d 'Huriel (ekladata.com)

Article dans Reflets d'Allier sept-oct. 2023 : Un donjon fortifié

Situation

Huriel est situé à 13 km au nord ouest de Montluçon.

La Toque est située dans Huriel.

Histoire

Plus connu sous le nom populaire de « la Toque », ceci en raison de son ancienne toiture en forme de toque pointue, le donjon d’Huriel est un des rares donjons quadrangulaires français du début du XIIème siècle encore visibles aujourd’hui, au même titre que les donjons de Montrichard, Beaugency, ou bien encore Loches.

Description
Le donjon d’Huriel était primitivement un édifice de défense lorsque le seigneur d’Huriel ordonna sa construction au XIIe siècle. Plusieurs campagnes d’édification ont été nécessaires pour ce château. Cette bâtisse, qui culminait à 33 mètres lorsqu’elle était encore coiffée de son toit à quatre pans (1903), est un rectangle de 10 mètres sur 12 environ. La terrasse actuelle offre une vue panoramique allant des Combrailles à la région montluçonnaise.

Le visage que revêt aujourd’hui le donjon résulte de diverses restaurations, en particulier celle de 1900.

En accédant aux étages par l’escalier en vis de 1903, nous pouvons découvrir de grandes salles, rendues habitables au XVIe siècle par le percement de fenêtres à meneaux ainsi que la construction de cheminées.
Les baies en plein cintre et en arc brisé, quant à elles, témoignent d’un passé plus rude, puisque ces ouvertures permettaient aux soldats d’accéder à une galerie de bois d’où s’effectuait la défense. Ce système défensif appelé « hourd » présentait des meurtrières percées dans les parois de bois, par lesquelles les soldats tiraient pour attaquer l’ennemi.

Au fur et à mesure des années, et des changements de propriétaires, l’enceinte et les dépendances du Château seront laissées à l’abandon, se ruinant peu à peu. A partir de 1779, jusqu’en 1845, les fossés seront comblés, en raison des fièvres mortelles qu’ils entraînent.

La commune achètera ce qui reste de l’ensemble en 1879, le Donjon est classé Monument Historique dès 1885. En 1903, les travaux de restauration verront disparaître le toit à quatre pans (son entretien étant de loin trop conséquent), remplacé par une terrasse, et la construction d’une tourelle d’escalier au nord pour permettre un meilleur accès aux salles.

La Tour Tronquée
L’une des deux tourelles rondes est ouverte au public depuis l’été 2009. Cette tour autrefois tronquée et à moitié détruite, a été restaurée récemment

(source :”www.mairie-huriel.fr”)

Chezy – Château des Louteaux

Epoque :  XVII°- Protection :
Propriétaire : Privé
Visite : non
Adresse : Les Louteaux 03230 Chézy
Téléphone :
Courriel :
Site internet :

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Les Louteaux (www.votre-chateau-de-famille.com)
Les Louteaux (www.votre-chateau-de-famille.com)
Les Louteaux (www.votre-chateau-de-famille.com)
Les Louteaux (www.votre-chateau-de-famille.com)

Situation

Chezy est à 12 km au nord-est de Moulins

Les Louteaux sont à 4.5 km au nord de Chézy

Histoire

Au nord de Chézy, les Louteaux est une gentilhommière avec cour d’honneur en hémicycle délimitée par deux pavillons octogonaux de briques bicolores et toits à l’impériale, datant du milieu du XVI ème siècle. Elle aurait été construite à l’instigation de François le Tailleur, seigneur des terres voisines.
François Le Tailleur, écuyer et seigneur du Thonin et de Champagnat, prit le titre de seigneur des Louteaux et décida, en 1663, d’élever, pour y résider, une construction de type bourgeois. Au cours des siècles, le château a souvent changé de main. Il a appartenu à Sébastien Alarose de la Bresne, ancien trésorier de France et premier procureur syndic de la commune ; il fut guillotiné, le jour même de la chute de Robespierre, le 9 thermidor an II, à la suite de l’affaire de Chevagnes qui avait poussé les maires du canton à refuser une réquisition de grain. On peut aussi retenir la naissance en ces lieux, le 30 Juillet 1813, de Jean Nicolas Henry de Chacaton, peintre de talent.

Description
Le Château des Louteaux est la quintessence de l’architecture du canton de Chevagnes. Dès l’entrée, avec sa cour en hémicycle formant un U, vous aurez l’impression que le château vous enveloppe dans ses murs chaleureux. Ce sentiment de chaleur se poursuit dans le château, notamment par la disposition des pièces en enfilade, les cheminées et la décoration.
L’édifice se développe avec un bâtiment principal, une aile Est et une aile Ouest (pavillons octogonaux). Les pièces d’apparat occupent le rez-de-chaussée: trois salons dont le joyau est le salon rond disposant d’une vue panoramique sur le parc et d’un piano, deux salles à manger, une bibliothèque avec cheminée et un billard. L’espace cuisine particulièrement vaste et convivial dispose d’une cheminée.

(source :”www.votre-chateau-de-famille.com”)

Les environs

Moulins – Le musée du costume CNCS à 12 km à l’ouest

Chevagnes – Eglise Saint-Sixte et Saint-Nizier à 7 km à l’est

Paray le Frésil – le château à 14 km au nord-est

Chemilly – Le château des Foucauds

Epoque :  XIV°- Protection : non
Propriétaire : privé
Visite : non
Adresse : Manoir des Foucauds 03210 Chemilly
Téléphone :
Courriel :
Site internet :

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Les Foucauds coté est (pmsl)
Les Foucauds coté est (by H. Rebours)
Les Foucauds
Les Foucauds coté sud (www.randos-allier.com)

Situation

Chemilly est situé à 9,5 km au sud de Moulins

Le château des Foucauds est situé 2,5 km au nord-ouest de Chemilly

Histoire

Le manoir est doté de deux tours, une grosse tour ronde et une seconde à canonnières en façade qui date du XIVe siècle, le reste est du XVIIe siècle; importants communs. En 1560, le “château et seigneurie des Foucaults” appartenaient au Capitaine de Montcoquier, famille originaire de Monétay, qui en resta très longtemps propriétaire. Le 12 avril 1602, le sieur de Montcoquler, Renaud, chevalier, mourut aux bains de Bourbon-Lancy. La seigneurie fut confiée à des fermiers. La famille de la Souche, après avoir vendu sa seigneurie de Saint-Augustin aux Cadier, s’installa aux Foucauds et “ce vingt six may 1733, Monsieur l’abbé de la Souche de St-Augustin maria messire Gilbert de la Souche, seigneur des Foucaux, mousquetaire du Roi, à mademoiselle d’Albon, à Paris, en la paroisse de St-Paul”. Lors du mariage, à Chemilly, de sa fille avec un comte, le 24 septembre 1748, il se prévalait du titre de seigneur-marquis d’Abrest.

(source : “Châteaux, Fiefs, Mottes, Maisons Fortes & Manoirs en Bourbonnais aux éditions De Borée”)

Les environs

Chemilly – Eglise Saint-Denis à 2,5 km au sud-est

Châtel de Neuvre – Eglise Saint-Laurent à 12 km au sud

Besson – Château de Fourchaud à  10 km au sud-ouest

Vaumas – Préréal

Epoque :  XV° – Protection :
Propriétaire : Monsieur et Madame de Thé
Visite : non
Adresse : château de Préréal 03220 Vaumas
Téléphone :
Courriel :
Site internet :

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Vaumas - Préréal (M. de T.)
Préréal - coté nord (www.randos-allier.com)
Préréal - coté ouest (www.randos-allier.com)

Situation

Vaumas est situé à 28 km au sud-est de Moulins

Le château de Préréal est à 2 km au nord de Vaumas

Histoire

Le fief de Préréal fut la propriété d’une famille de ce nom dès le XIVe siècle. En 1503, c’est Anthoine de Préréal, écuyer, qui fait aveu à la duchesse de Bourbon, pour lui et pour ses frères, de ” sa maison, granges, estableries, appelée de Préréal, avec le domaine et chevance, prés, terres, bruyères, boys, deux petits estangs…”. Il semble qu’au début du XVI° siècle Mathieu de Préréal épousa une demoiselle Devaulx, dont le fille falque de Préréal aurait légué vers 1554 cette terre à un membre de sa famille Maternelle : Hugues Devaulx, bailly de Bourbon Lancy. En 1637, Marguerite Devaulx porta le fief à Alexandre d’Oradour, gentilhomme Auvergnat. Malgré de nombreux enfants, après la mort d’Alexandre en 659, Préral fut vendu à Antoine Rogier. Hérité par Marie Rogier, celle-ci épousa en 1747 Joseph Gilbert de Saulnier de la Vauvre. Leurs enfants vendirent Préréal en 1781 à Gaspard Picard du Chambon. Ayant émigré en 1792, ses biens furent saisis et vendus à la Révolution. On peut penser que la construction qui existait au XIV° n’a pas résisté aux occupations anglaises que subirent également ses voisins Thoury et Beauvoir pendant la guerre de Cent ans, et l’édifice actuel date du XV°. Installé sur les rives de la Besbre, le château est composé d’un logis à un étage coiffé d’un toit en bâtière, dont le mur pignon, côté Besbre, est cantonné aux angles de deux tours rondes. Sur le côté opposé est accolé un haut logis rectangulaire couvert d’un toit en pavillon.

(source :”www.chateau-fort-manoir-chateau.eu”)

Neuilly le Réal – L’Ecluse

Epoque :  XV° – XIX°- Protection : ISMH (2012)
Propriétaire : Privé
Visite : sur rendez-vous uniquement
Adresse :
Téléphone : 04 70 43 80 05
Courriel :
Site internet :

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Neuilly le Réal -L'Ecluse (www.allier-hotels-restaurants.com)
Neuilly le Réal - L'Ecluse (Hervé Rebours - l.yimg.com)
Neuilly le Réal _ L'Ecluse - Vue aérienne (i.ebayimg.com)

Situation

Neuilly le réal est situé à 15 km au sud-est de Moulins
Le château de l’Ecluse est situé à 2 km au nord du bourg

Histoire

Le château de l’Ecluse du XIXe siècle, avec porte et tours du XVe siècle… Le fief de l’Écluse est connu depuis le XIVe siècle et comme le château voisin du Frêne, il devint la propriété de fonctionnaires royaux ou de magistrats habitant Moulins. C’est ainsi qu’au XVIIIe siècle, il était en possession de la famille Roy, dont les descendants le possèdent touiours. Le château forme, avec ses douves et ses communs, un ensemble pittoresque, bien intégré dans son cadre de verdure, très caractéristique du bourbonnais. Le château prorement dit, entouré de ses douves, et un corps de logis a deux niveaux, de plan rectangulaire, flanqué de quatre tours rondes. Un pavillon carré et une petite tour circulaire sont également édifiés en bordure de l’eau. La chapelle, dont le parement est comrne pour le reste des bâtiments constitué de briques polychromes, a reçu une porte à encadrement mouluré, surmontée d’un fronton orné de pots à feu. Cette porte, comme les dispositions générales des bâtiments indique la première moitié du XVIIe siècle. Un jardin est aménagé au nord abritant une orangerie et un bûcher tandis qu’un pigeonnier se dresse à l’ouest. Les intérieurs de la bâtisse renferment des aménagements datant des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles.

(source : “www.chateau-fort-manoir-chateau.eu”)

Les environs

Chapeau – Château de la Cour à 10 km à l’est

Bessay – Eglise Saint-Martin à 9 km au sud-ouest

Toulon sur Allier – Château de Montchenin à 8 km au nord-ouest

Murat – Les ruines du château

Epoque : XI° – XII° – Protection : MH (1945)
Propriétaire : privé
Visite : oui !
Dates et horaires : la découverte de la ruine est gratuite. Une petite barrière en bois a été mise à l’entrée pour prévenir le visiteur du risque de chute de pierres.
Adresse :
Téléphone :
Courriel :
Site internet :

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Château de Murat (www.allier-hotels-restaurants.com)
Château de Murat (img.over-blog.com)
Murat (static.panoramio.com.storage.googleapis.com/)
Murat (www.richesheures.net)
Murat (static.panoramio.com.storage.googleapis.com)
Murat - Le château (J.P. Luce 2007)
Murat - Le château -La basse cour (J.P. Luce 2006)
Murat - Le château (Schmitt)
Murat - Le château (J.P. Luce - août 2005)
Murat - Le château (J.P. Luce)
Murat - Le château - passage entre cour et basse-cour 2007 (J.P. Luce)

Actualités : Un passé qui tombe en ruines (La Montagne 22 août 2009)

Murat - le château (La Montagne 22 août 2009)

Situation

Murat est situé à 29 km à l’ouest de Montluçon

Histoire

Le château de Murat fut un des châteaux forts les plus redoutables du Bourbonnais. En 1061, une donation d’Archambaud, dit du Montet, est faite à Saint-Léopardin, au château de Murat, dans la cour de notre prince Archambaud et de son fils en présence des Grands de la Cour. Au XIIIe siècle, les ducs renforcent les défenses du château-fort qui prend une importance considérable du fait de sa situation aux limites de l’Aquitaine et des guerres qu’elle suscite. En 1465, lors de la guerre du Bien public, il est pris sans résistance par Louis XI, il est démantelé et donné au chancelier Duprat. Mais le château reste une forteresse féodale, sans confort ni attrait, et abandonné, il tombe en ruines. Le château-fort est bâti sur un promontoire escarpé, avec des défenses de sept tours dont six rondes. L’entrée devait être à l’est avec accès par un pont levis. A la suite se trouvait une porte fortifiée avec couloir voûté. Deux cours intérieures : la basse-cour et celle du donjon. Il ne reste plus aujourd’hui que des vestiges encore très imposants, mais embroussaillés de ce que fut une forteresse majeure du Bourbonnais.

(source : “www.chateau-fort-manoir-chateau.eu”)

Moulins – La Cathédrale

Epoque : XV° – XIX° – Protection : MH (1875)
Propriétaire : Commune de Moulins
Visite : oui
Dates et horaires : Visite libre avec panneau d’information ou visite guidée
Ouvert toute l’année du mardi au samedi de 10h à 11h30 et de 14h à 17h30, plus le dimanche de 15h à 17h30 de Pâques à Toussaint (11h30 et 17h30 : heure départ de la dernière visite).
Fermé le 1er janvier, 1er mai, 14 juillet, 15 août, 1er novembre et 25 décembre
Adresse :Place des Vosges 03000 Moulins
Contact :
Maison Saint Gabriel 1 Rue de Paris 03000 Moulins
Téléphone : 04 70 20 89 65
Courriel : paroisse-notredamedubourbonnais@moulins.catholique.fr
Site internet :

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Auvergne - Allier - Moulins
la Cathédrale (www.paysdauvergne.fr)
Le chœur (www.patrimoine-religieux.fr)
le Tryptique du Maître de Moulins (www.allier-auvergne-tourisme.com)
La Vierge noire (fr.wikipedia.org)
L'orgue (orguesfrance.com)
détail extérieur (medias.sit.auvergne-tourisme.info)

Actualités : Il est revenu le temps de la cathédrale : guide réalisé par Patrick Guibal (La Montagne juin 2017)

Moulins - Cathédrale (La Montagne juin 2017)

Actualités : La cathédrale - Le choeur médiéval retrouve son éclat (La Montagne 13 décembre 2022

Moulins - Le chœur de la Cathédrale retrouve son éclat ( La Montagne 13 décembre 2022)

Actualités : La Cathédrale de Moulins - Le triptyque à Paris (La Montagne 13 décembre 2022)

Moulins - Le triptyque à Paris ( La Montagne 13 décembre 2022)

Actualités : La Cathédrale de Moulins - Les techniques du triptyque scrutées ( La Montagne 20 février 2023)

Cathédrale de Moulins - Les techniques du triptyque scrutées (La Montagne 20 février 2023)

Situation

Place des Vosges dans Moulins

Histoire

 

« Visiteurs, touristes, passionnés d’histoire, d’art et de patrimoine, découvrez la cathédrale Notre-Dame de Moulins.
Si les murs pouvaient parler, ils nous raconteraient l’histoire de tous ceux qui, ici, reçoivent le sacrement du baptême, participent à la messe du dimanche, célèbrent leur confirmation, leur mariage, disent adieu à un être aimé. Depuis plus de huit siècles, se perpétue la prière des chrétiens autour de la Vierge Noire, et comment, depuis bientôt cent ans, grandit la grande famille des catholiques du diocèse de Moulins quand elle se rassemble, à l’initiative de son évêque, pour être fortifiée dans la foi et célébrer les moments importants de sa vie ».

Monseigneur Laurent PERCEROU, évêque de Moulins

Historique

Au Xe siècle, une humble chapelle dédiée à saint-Pierre est offerte à l’abbaye de Cluny et dépendra du prieuré clunisien de Souvigny au XIIe siècle.
A partir de 1327, après l’érection du Bourbonnais en duché au profit des sires de Bourbon, les premiers ducs de Bourbon fixent leur résidence à Moulins.
Louis II, par une bulle (document par lequel le pape pose un acte juridique important) datée du 19 octobre 1378 obtient du pape Clément VII l’établissement d’un chapitre collégial dans la chapelle Notre-Dame. Le 7 décembre 1386, l’évêque de Nevers procède à l’érection de la chapelle en collégiale dédiée à Notre-Dame-de-l’Annonciation.
En 1476, à la mort de la duchesse Agnès, son fils, le duc Jean II, reprend la construction qui est poursuivie par son fils, le duc Pierre II et son épouse Anne de France, fille du roi Louis XI. Ils offrent à la collégiale un somptueux triptyque dédié à la Vierge en gloire.
Le 27 avril 1788, le roi Louis VI décide d’établir un évêché à Moulins au bénéfice d’Etienne des GALLOIS de La TOUR (1750-1820), alors doyen de la collégiale. Sa nomination est confirmée par le pape Pie VI mais la révolution empêche sa consécration épiscopale.
En 1822, le diocèse de Moulins est officiellement érigé par bulle papale, avec la nomination du premier évêque de la cité, Antoine de PONS de LAGRANGE (1759-1849), alors grand vicaire et chanoine du diocèse de Clermont.
Avec la nomination de Pierre-Simon de DREUX-BRAIZÉ (1811-1893), l’agrandissement de la collégiale est envisagée et devient cathédrale.
Le 8 décembre 1946, la cathédrale reçoit la visite de Mgr RONCALLI futur pape Jean XXIII à l’occasion de l’année mariale consacrée à l’Immaculée Conception ; Il rend grâce à la Vierge Noire d’avoir protégé l’ancienne cité ducale des désastres des deux conflits mondiaux.
Le 28 octobre 1949, la cathédrale Notre-Dame-de-l’Annonciation de Moulins est érigée en basilique mineure par un bref (décision administrative émanant du Saint-Siège caractérisée par la brièveté de son écriture) du pape Pie XII en témoignage de la dévotion insigne entourant la Vierge Noire depuis des siècles.

La Vierge Noire, Sainte patronne de Moulins
Depuis le XIIe siècle, la Vierge Noire fait l’objet de la vénération des Moulinois en remerciement de la protection insigne dont elle entoure la ville de Moulins depuis des siècles.
Le 21 novembre 1655, Moulins fut en proie à un violent incendie qui embrasa le cœur même de la ville. Les flammes étaient si intenses que le Jacquemart lui-même était menacé. Les magistrats de la cité ducale demandèrent alors aux chanoines d’amener la statue de Notre-Dame face au brasier afin d’implorer sa protection. À peine la statue fut-elle descendue, que quelqu’un jeta promptement le manteau qui la couvrait au milieu des flammes. Aussitôt, nous disent les chroniqueurs de l’époque, « le vent cessa, les flammes s’abattirent et l’on vit tomber du haut de la tour en gros pelotons de feu, les matières embrasées qui s’éteignirent sur-le-champ ».
Le 8 décembre 1946, Mgr RONCALLI, alors nonce apostolique en France mais qui allait, douze ans plus tard, devenir pape sous le nom de Jean XXIII, vint apposer une plaque votive auprès de la Vierge Noire pour la remercier d’avoir protégé, grâce aux intenses prières que les moulinois avait élevées à Notre-Dame pour demander son intercession, la ville de Moulins lors des deux derniers conflits mondiaux.

Le grand orgue Merklin, un grand instrument romantique
Commandé en 1878, financé en partie par Mgr de DREUX-BRÉZÉ, l’orgue fut inauguré le 10 août 1880 par le célèbre Alexandre GUILMANT, organiste de la Trinité à Paris, compositeur et concertiste international.
Construit par le facteur MERKLIN dans un buffet dessiné par l’architecte Eugène MILLET. Il est aujourd’hui considéré comme le plus authentique des grands instruments issus des ateliers de Joseph MERKLIN. Il sert régulièrement de référence lors de restaurations d’instruments du même facteur.
Le grand orgue MERKLIN de Moulins eut l’honneur d’être joué par de grands organistes tels que Joseph BONNET ou Marie-Claire ALAIN

Le Triptyque du Maître de Moulins
Cette œuvre majeure fut commandée par le duc Pierre II et son épouse, Anne de France, fille de Louis XI, pour orner vraisemblablement la collégiale. Elle se présente sous la forme d’un tableau fermé par deux volets peints en grisaille montrant, dans un décor d’architecture gothique, l’Annonciation de l’ange Gabriel à la Vierge Marie.
Le triptyque du Maître de Moulins s’affirme comme une œuvre novatrice et originale dans l’histoire de l’art, à l’apogée de l’art flamand et à l’aube de la Renaissance italienne qui perce alors en France. Les volets intérieurs, qui figurent les portraits en pied de donateurs aux visages figés et hiératiques et aux habits de cour traités avec une perfection minutieuse, illustrent tout le génie des maîtres flamands. Tandis que c’est toute la grâce de la Renaissance qui s’épanouit dans une palette de couleurs brillantes sur le panneau central au travers d’un lumineux cortège d’anges adorateurs entourant une Vierge au visage diaphane.
Le triptyque du Maître de Moulins est sans doute le seul chef-d’oeuvre qui subsiste des vastes collections de peintures que les ducs de Bourbon avaient constituées dans leur palais ducal de Moulins ou bien dont ils avaient doté la collégiale qu’ils avaient fondée à proximité. Le triptyque du Maître de Moulins est classé Monument Historique le 14.06.1898.

(source :”www.catholique-moulins.fr”)

Les environs

Palais Ducal, La Malcoiffée (en face de la Cathédrale)

Musée du costume, CNCS. Quartier de la Madeleine (2 km à l’ouest)

La chapelle de la Visitation (rue de Paris)

Moulins – Le Palais Ducal

Epoque :  XIV°- Protection : MH (1875)
Propriétaire : Conseil départemental de l’Allier
Visite : oui
Dates et horaires : Ouvert du 15 avril au 31 octobre. Réservation conseillée.
– jusqu’au 30 juin et à partir du 1er septembre visite guidée les mercredis à 14h30 et les samedis à 10h.
– en juillet et août de 10h à 11h et de 14h à 17h du lundi au samedi et dimanche aprèsmidi : départ des visites toutes les 1/2heures
Adresse : Place du Colonel Laussedat 03000 Moulins
Téléphone : 04 70 20 48 47
Courriel :
Site internet : musees.allier.fr

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www.allier-auvergne-tourisme.com
www.paysdauvergne.fr
Palais Ducal à Moulins (www.paysdauvergne.fr)
www.paysdauvergne.fr
montjoye.net
sites.google.com
medias.sit.auvergne-tourisme.info

Actualités : Quand la Mal Coiffée était une prison

Moulins - Quand la Mal Coiffée était une prison (Semaine de l'Allier du 29 août 2019)

Actualités : 1,8 million pour la Mal-Coiffée (La Semaine de l'Allier du 16 juillet 2020)

Moulins - La Mal-Coiffée (Semaine de l'Allier du 16 juillet 2020)

Actualités : Jardin du Palais Ducal : La fontaine d'Anne de France sort de l'oubli (La Montagne 10 mars 2022) 2022)

Actualités : Reflets d'Allier sept-oct.2023 Chantier royal

Moulins - Palais ducal - Article dans Reflets d'Allier sept-oct. 2023

Situation

Place du Colonel Laussedat à Moulins

Histoire

Si la présence d’un château à Moulins est attestée au milieu du XIème siècle, il est probable qu’une motte féodale y trouvait place dès l’origine de la ville, à la fin du Xème siècle. Les sires de Bourbon la bâtirent en haut d’un léger promontoire d’intérêt stratégique, puisque situé au carrefour de voies navigables, avec la rivière Allier, et terrestres, avec le chemin reliant Paris au Languedoc et celui reliant l’abbaye de Cluny à son prieuré de Souvigny. Quand Moulins devint la capitale administrative du duché du Bourbonnais, érigé en 1327, le château fut alors vraisemblablement réaménagé, non seulement en tant que place forte défensive, mais aussi en tant que représentation symbolique du pouvoir ducal. Mais c’est surtout avec les principats des ducs Louis II, dans le dernier tiers du XIVème siècle, et Pierre II, à la fin du XVème siècle, que le château put acquérir une grandiloquence et une richesse artistique, que les siècles suivants allaient faire progressivement disparaître, sans pour autant voir s’effacer les deux restes architecturaux qui demeurent aujourd’hui : la Mal-Coiffée et le pavillon Anne de Beaujeu.

Le château de Louis II
Après six ans de captivité en Angleterre, le duc Louis II de Bourbon, de retour dans un duché ravagé par la Guerre de Cent Ans, engagea la reconstruction des fortifications et des châteaux du Bourbonnais, dont celui de Moulins, rebâti entre 1366 et 1375. L’organisation spatiale de ce nouveau château, à la fois puissante forteresse et luxueux palais, suivait alors les principes des grandes demeures seigneuriales de l’époque, par l’association d’une tour maîtresse (communément appelée “donjon”) à une Grande Salle (ou “aula”). La tour-maîtresse, qui apparaît aujourd’hui comme le reste architectural le plus monumental du château, fut appelée la “Mal-Coiffée”, ce nom fait référence soit à la couverture actuelle dont les proportions ne s’accordent pas forcément avec celles de la tour, soit à la couverture tronquée qui la couronnait par le passé. Cette tour, dont les bases peuvent être antérieures à 1366, est haute de 45 mètres, compte 7 niveaux au dessus du sol et 3 en sous-sol. Au XVème siècle, il semble qu’elle était destinée à recevoir les archives du duché, mais contenait également la chambre de parement du duc (espace semi-privé destiné à recevoir les proches conseillers) ainsi qu’un oratoire, dont subsiste la baie gothique sur la paroi sud de la tour. Le deuxième élément fondateur du château était la Grande Salle, appelée la “Salle des États”, elle était un lieu de représentation extrêmement fort où la puissance civile, administrative et judiciaire du seigneur se faisait manifeste : c’est là que le duc rendait la justice, et que se déroulaient les festivités. C’est notamment dans cette aula, que Louis II remit au Connétable du Guesclin la “ceinture Espérance”, symbole du Bourbonnais, à titre honorifique. De cette aula placée sur le côté sud de la tour-maîtresse, subsiste le grand mur ouest avec ses quatre grandes baies, dont les deux baies supérieures, gothiques, sont terminées par un remplage dessinant une fleur de lys. La cage d’escalier qui y menait subsiste elle-aussi : sur le tympan de l’une des fenêtres supérieures, deux personnages présentent le blason du duché du Bourbonnais, un semis de fleurs de lys barré d’un bâton, rappelant la filiation des Bourbons aux Capétiens (le premier duc de Bourbon, Louis Ier, était en effet le petit-fils de saint Louis). Toutefois le château du XIVème siècle ne se réduisait pas à l’association tour-maîtresse/aula, puisqu’il était organisé selon quatre ailes, autour d’une cour intérieure, l’aile ouest abritait les appartements du duc et dans l’aile sud, au-dessus de l’entrée principale, se tenait une chapelle où furent placées au XVème siècle les effigies sculptées des ducs de Bourbon. Le château était protégé par des fossés secs ou en eau, ainsi que par des lices, et intégré à la muraille protégeant la ville ; les tours étaient couronnées de hourds de bois, de créneaux et de mâchicoulis. L’Ancien Palais, annexe du château qui regroupait les différents organes administratifs du duché fut édifié dans le prolongement sud du château ; la petite place portant aujourd’hui ce nom rappelle son existence. Tout près du château se trouvait également l’ancienne chapelle des sires de Bourbon, devenue collégiale à l’époque de Louis II, église qui allait devenir, à partir de 1823, la cathédrale de Moulins. L’on doit la sauvegarde de la Mal-Coiffée à sa reconversion en prison départementale, dès 1793, elle resta d’ailleurs la prison de Moulins jusqu’en 1984 ; ce fut un lieu d’enfermement extrêmement actif pendant la Seconde Guerre Mondiale, dans une ville située en zone occupée, traversée par la ligne de démarcation (l’Allier). Au XIXème siècle, la Mal-Coiffée échappa cependant de peu à la destruction : si le projet d’agrandissement de la cathédrale, mis en oeuvre à partir de 1852, n’avait pas été finalement “raccourci” par rapport à ce qui avait été prévu initialement, nul doute que l’ancien donjon aurait été sacrifié pour créer un grand parvis ; d’autres restes du château furent d’ailleurs détruits lors de ce chantier.

(source : « Ville de Moulins-Service du patrimoine »)

Les environs

Le musée Anne de Beaujeu sur le même site

La Villa Mantin sur le même site

La Cathédrale sur le même site

Moulins – Musée Anne de Beaujeu

Epoque : fin XV° – Protection : MH (1840)
Propriétaire : Conseil Général de L’Allier
Visite : oui
Dates et horaires : Ouvert toute l’année.
– Jusqu’au 30 juin et à partir du 1er septembre, du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h. Les dimanches et jours fériés (sauf 1er janvier, 1er mai et Noël), de 14h à 18h.
– En juillet-août : du lundi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 18h30. Les dimanches et jours fériés de 14h à 18h30.
Adresse : 3 place du Colonel Laussedat 03000 Moulins
Téléphone : 04 70 20 48 47
Courriel : mab@cg03.fr
Site internet : musees.allier.fr

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Situation

Place du Colonel Laussedat à Moulins

Histoire

Histoire
Le pavillon Anne de Beaujeu
A coté de la « Mal-Coiffée » vestiges du château du XIVème siècle se trouve le pavillon Anne de Beaujeu.
Quand en 1488, Pierre et Anne de Bourbon devinrent duc et duchesse du Bourbonnais, leur pouvoir politique était déjà grand, Anne de Bourbon, appelée aussi Anne de Beaujeu ou Anne de France était la fille du roi Louis XI. Pendant la minorité de son frère, le roi Charles VIII, elle avait été régente du royaume de France, jusqu’en 1488. Anne de Beaujeu engagea l’agrandissement du château vers le nord. Elle fit construire une nouvelle aile de 70 mètres de long, selon une architecture gothique flamboyante, terminée par une chapelle dédiée à saint Louis, et contre laquelle serait construit, à partir de 1497, un pavillon destiné aux séjours de son frère… mais Charles VIII, mort l’année suivante, n’en profitera jamais. Ce pavillon fut construit dans
un style nouveau, utilisant les formules de la Renaissance. Il s’agit de l’une des toutes premières constructions Renaissance en France (fort probablement la première de cette envergure). Le pavillon voulait sans doute rappeler à Charles VIII les splendeurs artistiques qu’il avait pu admirer lors des guerres d’Italie ; d’ailleurs, son architecte, Marceau Rodier avait fait appel à des artisans italiens. Néanmoins, le style architectural y est encore empreint d’une tradition gothique “à la française”, perceptible notamment dans la volonté de faire pénétrer, en les faisant buter, les archivoltes des arcs contre les pilastres (idée de pénétration des nervures propre au gothique flamboyant) ou encore dans l’exubérance du décor sculpté ; les motifs architecturaux, comme les tondi, au niveau des écoinçons, sont quant à eux d’inspiration italienne. Sur la façade du pavillon peuvent se lire de nombreuses références aux Bourbons, comme les initiales des commanditaires (“P” pour le duc Pierre II et “A” pour la duchesse Anne), la “ceinture Espérance” (insigne de l’ordre de l’Écu d’Or, ordre de chevalerie fondé par Louis II, rappelant la devise du duché “d’espérance mes ailes restent symbole”), ou encore le Cerf Ailé (référence symbolique au Christ et aux ailes d’espérance) ainsi que le Chardon (symbole issu peut-être d’un jeu de mot avec “cher don”, en référence au mariage de Louis II et d’Anne d’Auvergne). À l’image du triptyque du maître de Moulins conservé à la cathédrale, ou des tombeaux de la prieurale de Souvigny, la façade Renaissance de ce pavillon demeure un témoin de l’ampleur du mécénat des Bourbons.
Les jardins Renaissance
Outre les agrandissements du château, Anne de Beaujeu fit également transformer les anciens jardins médiévaux, avec leurs tonnelles et parterres carrés, en de vastes jardins Renaissance qui s’étendaient à l’Ouest de la Mal-Coiffée, jusqu’à l’actuelle place Jean Moulin. Ces jardins se voulaient, là encore, être à l’image des plus grandes créations du royaume de Naples, puisque agrémentées de parterres aux plantes très diverses, de terrasses, de grandes allées, d’un labyrinthe, mais aussi d’un potager, dans la tradition des jardins médiévaux, ou encore d’une orangerie, et aussi d’une ménagerie regroupant différents animaux exotiques, comme des dromadaires ou des lions. Anne de Beaujeu demanda même à Laurent de Médicis s’il lui était possible de lui faire parvenir… une girafe ! Ces jardins étaient également ornés de fontaines, dont une, réalisée en pierre de Volvic, présentait des formes complexes, avec deux étages de bassins et différents jets d’eau, fontaine qui subsista jusqu’au milieu du XIXème siècle dans la grande cour du château, près de la Mal- Coiffée. Depuis 1995, les jardins bas du château, sans commune mesure avec ceux du XVIème siècle, évoquent néanmoins leur souvenir.
Commun, de l’âge d’or aux destructions
Quand le duché du Bourbonnais fut démantelé en 1531, le château devint propriété royale. Une trentaine d’années après, il était encore décrit par Nicolas de Nicolaï, géographe ordinaire du roi, comme étant “de telle grandeur et structure que peu s’en trouvent plus accommodés pour recevoir rois et princes”. Catherine de Médicis, héritière douairière du Bourbonnais, y fit faire quelques modifications. Elle y résida plusieurs mois, en 1566 à la fin de son grand tour de France avec le roi Charles IX. En 1601, la reine de France, Louise de Lorraine, veuve d’Henri III, mourut au château de Moulins, où elle s’était retirée. En 1634, la duchesse de Montmorency, à la suite de l’exécution de son époux, y fut forcée à résidence. En 1661, le château devint la propriété du prince de Condé, et commença dès lors à être peu entretenu, et mal utilisé par différents locataires. Dès la fin du XVIIème siècle, des pans de murs s’effondrèrent. L’état du bâtiment fut propice au développement d’un incendie, qui en 1755 ravagea l’aile ouest construite par Anne de Beaujeu. En 1774, l’état du château, devenu désastreux, imposa alors son classement comme “ruine” ; les bâtiments furent morcelés en lots et les destructions furent nombreuses. Sous la Révolution, la majeure partie des bâtiments fut vendue comme Bien National, à un charpentier qui eut à cœur de démolir les restes de construction pour revendre les terrains et les matériaux récupérés. Le pavillon Anne de Beaujeu doit quant à lui sa sauvegarde non seulement à sa réutilisation en gendarmerie, à partir de 1839, mais également à son inscription sur la première liste des Monuments Historiques, dressée par Prosper Mérimée en 1840.
L’ensemble du pavillon fut largement restauré et complété de bâtiments annexes en 1907, date à partir de laquelle les locaux reçurent le musée d’art et d’archéologie. À l’emplacement de l’ancienne aile ouest, Louis Mantin, riche bourgeois de la ville, fit édifier sa maison, en 1896, selon un éclectisme stylistique propre à cette époque. Sous la maison Mantin subsistent encore plusieurs galeries souterraines, vestiges cachés et vagues souvenances de la splendeur et de la puissance de l’ancienne cour des Bourbons.
Le musée
Après la Révolution : les prémices du musée Avant la création du musée d’art et d’archéologie dans sa configuration actuelle, Moulins a connu plusieurs expériences de collections publiques. Le premier musée, comme dans de nombreuses villes, voit le jour lors de la Révolution française. Face au vandalisme exercé contre les biens de l’aristocratie et du clergé, l’Etat demande aux municipalités de lutter contre le pillage des demeures et églises et de rassembler les objets sauvés. Le district de Moulins nomme donc en 1795 un conservateur qui regroupe ces collections dans la chapelle du couvent de la Visitation. Mais faute de réelle volonté politique, elles seront rapidement dispersées dans divers lieux : églises, lycée… Le premier musée moulinois meurt officiellement en 1834 ! Quelques années plus tard, en 1842, la Ville crée par délibération du conseil municipal son musée. Quelques toiles appartenant à la Ville au moment de la Révolution ainsi que des dons et des achats forment l’embryon de cette collection. Peu à peu, le musée se déploie dans toutes les salles de l’Hôtel de ville. Les collections sont alors essentiellement composées de peintures et de médailles.
Le rôle déterminant de la Société d’Emulation du Bourbonnais
Fondée en 1845, la Société d’Emulation du Bourbonnais se donne pour mission « de s’occuper activement de former une collection d’objets d’art [en donnant] avant tout la préférence à ceux qui auraient été découverts dans le département de l’Allier ». Cette collection ne débute finalement qu’en 1851, à l’occasion de fouilles archéologiques sur la commune voisine, Yzeure. Devant l’importance des collections acquises, la Société sollicite les pouvoirs publics pour gérer ce patrimoine. C’est ainsi qu’en 1861, le Département dégage les fonds nécessaires à la création d’un musée départemental à la condition que la Société y mette en dépôt l’ensemble de ses collections. Un second musée est donc inauguré à Moulins le 15 août 1863 dans les bâtiments du palais de justice.
(Source : « Ville de Moulins-Service du patrimoine »)

Les environs

Le Château – La Mal-Coiffée sur le même site

La Villa Mantin sur le même site

La Cathédrale sur le même site

Moulins – Pavillon Anne de Beaujeu

Epoque : fin XV° – Protection : MH (1840)
Propriétaire : Conseil Général de L’Allier
Visite : oui, c’est le musée Anne de Beaujeu
Dates et horaires : Ouvert toute l’année.
– Jusqu’au 30 juin et à partir du 1er septembre, du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h. Les dimanches et jours fériés (sauf 1er janvier, 1er mai et Noël), de 14h à 18h.
– En juillet-août : du lundi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 18h30. Les dimanches et jours fériés de 14h à 18h30.
Adresse : 3 place du Colonel Laussedat 03000 Moulins
Téléphone : 04 70 20 48 47
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Site internet : musees.allier.fr

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Histoire

Le pavillon Anne de Beaujeu
A coté de la « Mal-Coiffée » vestiges du château du XIVème siècle se trouve le pavillon Anne de Beaujeu.
Quand en 1488, Pierre et Anne de Bourbon devinrent duc et duchesse du Bourbonnais, leur pouvoir politique était déjà grand, Anne de Bourbon, appelée aussi Anne de Beaujeu ou Anne de France était la fille du roi Louis XI. Pendant la minorité de son frère, le roi Charles VIII, elle avait été régente du royaume de France, jusqu’en 1488. Anne de Beaujeu engagea l’agrandissement du château vers le nord. Elle fit construire une nouvelle aile de 70 mètres de long, selon une architecture gothique flamboyante, terminée par une chapelle dédiée à saint Louis, et contre laquelle serait construit, à partir de 1497, un pavillon destiné aux séjours de son frère… mais Charles VIII, mort l’année suivante, n’en profitera jamais. Ce pavillon fut construit dans
un style nouveau, utilisant les formules de la Renaissance. Il s’agit de l’une des toutes premières constructions Renaissance en France (fort probablement la première de cette envergure). Le pavillon voulait sans doute rappeler à Charles VIII les splendeurs artistiques qu’il avait pu admirer lors des guerres d’Italie ; d’ailleurs, son architecte, Marceau Rodier avait fait appel à des artisans italiens. Néanmoins, le style architectural y est encore empreint d’une tradition gothique “à la française”, perceptible notamment dans la volonté de faire pénétrer, en les faisant buter, les archivoltes des arcs contre les pilastres (idée de pénétration des nervures propre au gothique flamboyant) ou encore dans l’exubérance du décor sculpté ; les motifs architecturaux, comme les tondi, au niveau des écoinçons, sont quant à eux d’inspiration italienne. Sur la façade du pavillon peuvent se lire de nombreuses références aux Bourbons, comme les initiales des commanditaires (“P” pour le duc Pierre II et “A” pour la duchesse Anne), la “ceinture Espérance” (insigne de l’ordre de l’Écu d’Or, ordre de chevalerie fondé par Louis II, rappelant la devise du duché “d’espérance mes ailes restent symbole”), ou encore le Cerf Ailé (référence symbolique au Christ et aux ailes d’espérance) ainsi que le Chardon (symbole issu peut-être d’un jeu de mot avec “cher don”, en référence au mariage de Louis II et d’Anne d’Auvergne). À l’image du triptyque du maître de Moulins conservé à la cathédrale, ou des tombeaux de la prieurale de Souvigny, la façade Renaissance de ce pavillon demeure un témoin de l’ampleur du mécénat des Bourbons.

Les jardins Renaissance
Outre les agrandissements du château, Anne de Beaujeu fit également transformer les anciens jardins médiévaux, avec leurs tonnelles et parterres carrés, en de vastes jardins Renaissance qui s’étendaient à l’Ouest de la Mal-Coiffée, jusqu’à l’actuelle place Jean Moulin. Ces jardins se voulaient, là encore, être à l’image des plus grandes créations du royaume de Naples, puisque agrémentées de parterres aux plantes très diverses, de terrasses, de grandes allées, d’un labyrinthe, mais aussi d’un potager, dans la tradition des jardins médiévaux, ou encore d’une orangerie, et aussi d’une ménagerie regroupant différents animaux exotiques, comme des dromadaires ou des lions. Anne de Beaujeu demanda même à Laurent de Médicis s’il lui était possible de lui faire parvenir… une girafe ! Ces jardins étaient également ornés de fontaines, dont une, réalisée en pierre de Volvic, présentait des formes complexes, avec deux étages de bassins et différents jets d’eau, fontaine qui subsista jusqu’au milieu du XIXème siècle dans la grande cour du château, près de la Mal- Coiffée. Depuis 1995, les jardins bas du château, sans commune mesure avec ceux du XVIème siècle, évoquent néanmoins leur souvenir.

De l’âge d’or aux destructions
Quand le duché du Bourbonnais fut démantelé en 1531, le château devint propriété royale. Une trentaine d’années après, il était encore décrit par Nicolas de Nicolaï, géographe ordinaire du roi, comme étant “de telle grandeur et structure que peu s’en trouvent plus accommodés pour recevoir rois et princes”. Catherine de Médicis, héritière douairière du Bourbonnais, y fit faire quelques modifications. Elle y résida plusieurs mois, en 1566 à la fin de son grand tour de France avec le roi Charles IX. En 1601, la reine de France, Louise de Lorraine, veuve d’Henri III, mourut au château de Moulins, où elle s’était retirée. En 1634, la duchesse de Montmorency, à la suite de l’exécution de son époux, y fut forcée à résidence. En 1661, le château devint la propriété du prince de Condé, et commença dès lors à être peu entretenu, et mal utilisé par différents locataires. Dès la fin du XVIIème siècle, des pans de murs s’effondrèrent. L’état du bâtiment fut propice au développement d’un incendie, qui en 1755 ravagea l’aile ouest construite par Anne de Beaujeu. En 1774, l’état du château, devenu désastreux, imposa alors son classement comme “ruine” ; les bâtiments furent morcelés en lots et les destructions furent nombreuses. Sous la Révolution, la majeure partie des bâtiments fut vendue comme Bien National, à un charpentier qui eut à cœur de démolir les restes de construction pour revendre les terrains et les matériaux récupérés. Le pavillon Anne de Beaujeu doit quant à lui sa sauvegarde non seulement à sa réutilisation en gendarmerie, à partir de 1839, mais également à son inscription sur la première liste des Monuments Historiques, dressée par Prosper Mérimée en 1840.
L’ensemble du pavillon fut largement restauré et complété de bâtiments annexes en 1907, date à partir de laquelle les locaux reçurent le musée d’art et d’archéologie. À l’emplacement de l’ancienne aile ouest, Louis Mantin, riche bourgeois de la ville, fit édifier sa maison, en 1896, selon un éclectisme stylistique propre à cette époque. Sous la maison Mantin subsistent encore plusieurs galeries souterraines, vestiges cachés et vagues souvenances de la splendeur et de la puissance de l’ancienne cour des Bourbons.

Le Pavillon abrite maintenant le musée Anne de Beaujeu.

(Source : « Ville de Moulins-Service du patrimoine »)

Les environs

Le musée Anne de Beaujeu (au même endroit)

Le Château – La Mal-Coiffée (en face)

La Villa Mantin (à coté)

La Cathédrale (en face)