Chantelle – Château – Abbaye

Epoque :  XI°- Protection : MH (1862)
Propriétaire : Communauté des Bénédictines
Visite : Oui
Dates et horaires : Des visites guidées sont possibles au cours des journées du patrimoine, entre 14h00 et 17h00 et tout l’été le mercredi à 16h00.
Adresse : 14 rue Anne de Beaujeu 03140 Chantelle
Téléphone : 04 70 56 62 55
Courriel : contact@benedictines-chantelle.com
Site internet : abbaye.benedictines-chantelle

Chantelle - château du duc Pierre de Bourbon et de la duchesse Anne.

Situation

Chantelle est située à 15 km au sud-ouest de Saint Pourçain sur Sioule.
Le château est situé à droite en arrivant dans le centre du bourg.

Histoire

La Vie monastique
L’aventure communautaire a commencé il y a 160 ans…: le soir du 11 Octobre 1853, une diligence s’arrête dans la cour intérieure du prieuré de Chantelle. Quelques moniales bénédictines en descendent. La vie monastique à Chantelle peut renaître… Ce qu’elles découvrent de leur nouveau lieu de vie est avant tout une très belle église romane et un ancien prieuré, vestiges rescapés des vicissitudes de l’histoire, eux-mêmes en état de délabrement… « Avec ténacité et constance, peu à peu nos sœurs aînées vont relever le défi de leur redonner vie et d’y refaire à nouveau chanter la louange ».
Historique
Dès le Ve siècle, à Chantelle, sur les bords de la Bouble, existaient un château fort et une église dédiée à saint Vincent, dont s’empare Pépin le Bref au VIIIe siècle. L’abbaye a pour origine le prieuré dont l’acte de fondation daté de 937 est signé par saint Odon, abbé de Cluny ; il est confié aux chanoines de Saint-Augustin d’Évaux, en Combraille.
L’église fut reconstruite au XIIe siècle dans un style roman-auvergnat et vit en 1286 le sacre d’Aymar de Cros, évêque de Clermont. Le prieuré est rebâti au XVe siècle ; il est inclus dans l’enceinte du château des ducs de Bourbon. Le château fort, qui était situé au sud des bâtiments actuels de l’abbaye, fut la résidence au XVIe siècle d’Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, régente de France de 1483 à 1491.
En 1527, un arrêt du parlement ordonne le démantèlement de la forteresse. Richelieu achèvera la démolition à l’exception du prieuré.
Au début du XVIIe siècle, le monastère, en déclin, est placé sous la dépendance des jésuites du collège de Moulins.
À la Révolution, les religieux sont chassés et le prieuré est vendu comme bien national en 1794. En 1853, les bénédictines de l’abbaye de Pradines achètent la propriété et y fondent une communauté. Le pape Léon XIII érige le monastère en abbaye en 1890.
Les sœurs bénédictines de Chantelle sont spécialisées dans la production de produits cosmétiques et de soins1, qui assurent les ressources de l’abbaye.

Description :

L’église romane est orientée à l’est. La nef, constituée de trois travées, est flanquée de bas-côtés. L’abside comporte un déambulatoire et trois absidioles.
Le cloître du XVe siècle se trouve au nord de l’église et donne accès, au rez-de-chaussée, à trois salles voûtées d’ogives : le réfectoire, la salle du chapitre et la salle de communauté. À l’angle nord, une tourelle abrite un escalier à vis, sans noyau central, qui mène à l’étage.
(source “abbaye.benedictines-chantelle.com“)

Les environs

Château de Chareil-Cintrat (7 km au nord-est)

Taxat Senat – Eglise Saint-André à 5,8 km au sud

Village de Charroux (7 km au sud)

Sainte Thérence – Château de l’Ours

Epoque : XII°- XIII° – XV° – Protection :  ISMH (1995)
Propriétaire : Commune de Sainte-Thérence
Visite : Libre
Dates et horaires :
Adresse :
Téléphone :
Courriel : saintetherencebourg.fr
Site internet :

Château de l'Ours - le donjon (mapio.net)
Château de l'Ours (chateau.over-blog.net)
Château de l'Ours - La cour (chateau.over-blog.net)
Château de l'Ours - le donjon (mapio.net)
Château de l'Ours - Détail (chateau.over-blog.net)
Château de l'Ours (fifideneris.canalblog.com)
Château de l'Ours - hypothèse de reconstitution (sites.google.com)
Sainte Thérence - L'Ours (JP Luce)
Sainte Thérence - L'Ours (JP Luce)

Situation

Sainte Thérence est située à 16 km au sud de Montluçon.

Le château de l’Ours est situé à 3 km au nord du bourg. Au lieu-dit “la Terrade”, empruntez le chemin d’accès qui, passant par “la Grave”, conduit au flanc sud du château

Histoire

Le nom du château de l’Ours
Malgré les efforts des historiens, le passé du château de l’Ours est mal connu
Son nom même a donné lieu à des tentatives d’explication qui, en l’état de nos connaissances, sont autant d’hypothèses.
L’Ours pourrait être le nom de la première famille noble qui occupa le château mais on ne sait rien d’elle. Montusés fait remonter le mot à Orcus, autre nom de Pluton, roi des enfers et dieu des morts, et le mot désignerait par extension un lieu sauvage. Selon le docteur Piquand, un ours pyrénéen aurait pu être amené par un membre de la colonie maure rescapée de la bataille de Poitiers (732) et installée dans la vallée de ruisseau de l’Ours, non loin du château, où elle teignait la laine.
La légende ne s’est pas privée d’inventer d’autres explications, toute
fantaisistes : le nom proviendrait de l’ours diabolique dompté par Sainte Thérence ou de la peau d’ours dont était vêtue la pitoyable Odile de Montluçon emprisonné dans le donjon.
L’explication la plus simple et la plus vraisemblable sans doute est d’ordre étymologique: l’Ours ou Lource, Lource dériverait de la racine
préceltique OURSOURCE qui désignait l’eau tumultueuse: le
château aurait tout simplement pris le nom du ruisseau de l’Ours
qu’il surplombe.
L’origine historique
L’occupation première du site pourrait remonter à la naissance de la féodalité, aux IXe -Xe siècles, époque à laquelle certains individus ont subjugué les populations locales par leur puissance relative et cherché à asseoir leur sécurité en des lieux naturellement protégés.
Le donjon datant du début du XIIIe siècle, il est toutefois plus vraisemblable de penser que c’est à cette époque que le site fut fortifié dans le cadre d’une politique défensive du Bourbonnais menée par Philippe Auguste et son fidèle vassal Guy de Dampierre contre la menace anglaise venue d’Aquitaine (les anglais ont occupés Montluçon de 1170 à 1188). En récompense de ses loyaux services, Guy de Dampierre reçut alors la châtellenie de Montluçon en augmentation de fief et étendit ses terres vers l’ouest; il lui fallait des défenses solides dans la région de Marcillat, zone limite avec l’Aquitaine; il fit donc construire vers 1210 sans doute le château de l’Ours et celui de Ronnet, places fortes d’un ensemble fortifié s’étendant de Montaigut-en-Combraille à Nouhant. Toutefois la situation du château de l’Ours au fond d’une vallée étroite difficile à franchir à cet endroit n’étant guère stratégique, on peut imaginer que la forteresse fut construite par le sire de Bourbon à la demande des moines de Menat et pour leur protection; ils étaient en effet établis en aval, à Saint-Genest-Vieux-Bourg, à Polier et à Lavault-Sainte-Anne: le fond de la vallée conduisait tout droit à leurs prieurés.
Le site
Protégé naturellement par d’impressionnants à-pics du côté des vallées du Cher et du Ruisseau de l’Ours, ce site de confluence ne l’était pas au sud, du coté de l’unique accès possible par l’arrête rocheuse sur laquelle le château fût construit; un ensellement profond, creusé de main d’homme dans le rocher, permit de renforcer ce point faible en même temps qu’il procurait la pierre nécessaire à l’édification de la
forteresse: le château de l’Ours est construit sur un éperon barré.
Les gravures du XIXè siècle et les photographies prises au début
du XXè montrent les abords du château complètement dénudés.
Les troupeaux de bovins, de chèvres et de moutons qui paissaient sur les communaux des Côtes empêchaient alors la repousse de la végétation. Sauvage et pittoresque le site fut classé en 1941, surtout à cause de l’originalité de sa végétation: le buis, qui aime le sol calcaire, y
prolifère sur le sol granitique.
Description d’ensemble
La plate-forme occupée par la forteresse s’étend du sud au nord sur une cinquantaine de mètres et douze mètres au plus large. Relativement bien conservé par endroits dans sa partie basse, le mur d’enceinte pouvait mesurer un mètre de largeur.
Du côté sud, à droite de l’entrée du château, s’élèvent les vestiges des
bâtiments d’habitation faisant corps avec le rocher sur lequel ils ont été ancrés. Séparés par des planchers, les étages étaient éclairés par des fenêtres s’évasant vers l’extérieur et visibles en arrivant au château. A demi taillée dans le roc, une cave exiguë est aérée par un conduit de section carrée de 17 cm de coté encore visible.
Une cour dallée, premier réduit de défense sans doute dans lequel on
remarque au sol une rainure destinée à l’écoulement des eaux, sépare les bâtiments d’habitation d’une autre construction surélevée et disparue qui servait peut-être d’écurie.
Séparant ces premiers éléments du mur d’enceinte, un passage étroit et
montant conduit au niveau sur lequel se dresse le donjon.
Au-delà du donjon, deux cours limitées au nord par un mur épais de plus d’un mètre, avec entres elles une dénivellation d’un mètre cinquante, sont reliées par un escalier en quart de cercle de 5 marches aménagé dans le mur qui porte une pile de maçonnerie cylindrique et pleine. Enfin, un escalier de trois marches construit en blocs de maçonnerie aboutit à un énorme rocher dont l’utilité n’est pas connue et délimite la dernière surface, de forme trapézoïdale et entièrement garnie à l’origine de petits carreaux de terre cuite de 12 cm de côté: peut-être la cuisine. Depuis cette esplanade on a sur les vallées du Cher et du Ruisseau de l’Ours une vue magnifique.
Le donjon
II est le vestige essentiel de cet ensemble fortifié. On en remarque la maçonnerie soignée, les rares ouvertures aux jambages et linteaux
taillés, les chaînages de pierres équarries séparant les trois niveaux de la tour, qui mesure aujourd’hui 19 mètres de haut et 9,50 m de
diamètre à la base. Une ouverture pratiquée dans la muraille au sud, après l’abandon du château, permet d’entrer dans la salle du rez de chaussée (diamètre: 2.55m), d’apprécier l’épaisseur de la muraille
(3.40m) et de constater que l’accès à cette salle se faisait uniquement par l’oculus percé 7 m plus haut au centre de la voûte en forme de goulot de bouteille (diamètre: 0.47). Cette salle était la cave, le magasin à vivre du château et non, comme on l’imagine souvent, une oubliette
abondamment évoquée dans les légendes. Elle servit pourtant de prison au moins une fois, en 1422, lorsque Guillaume du Betz, à la fois
seigneur brigand de l’Ours et capitaine gouverneur de la justice de la ville de Montferrand, se vengea de ses administrés qui l’avaient mis à la porte en y enfermant deux otages.
D’un diamètre intérieur de 3.26 m la salle circulaire du premier étage n’est éclairée que par deux couloirs rayonnants la reliant à travers la muraille aux deux seules grandes ouvertures du donjon dominant le Ruisseau de l’Ours; celle de l’Est était agrémentée d’une bretèche en
planches reposant sur les deux pierres apparentes en saillie et servait de latrines ; seule entrée possible, l’ouverture nord était accessible par une rampe fixe en bois prenant appui sur le sol et reposant sur le pilier,
continuée jusqu’à la porte d’entrée, par une passerelle amovible, conformément au principe des donjons romans .
Par un escalier à vis construit dans l’épaisseur de la muraille et éclairé par deux petites ouvertures, on accédait du premier au second étage, quasiment borgne, circulaire lui aussi à l’origine, transformé plus tard en salle rectangulaire de 3 mètres sur 4 pourvue d’une cheminée.
La hauteur de la tour jadis était de 24mètres, quand elle était coiffée de
hourds en bois débordant du donjon. Au haut de la muraille on voit les trous où prenaient appuis les jambes de force qui soutenaient la courtine couverte de tuiles, poste d’observation idéal, moyen de défense vertical aussi.
Les propriétaires du château de l’Ours
Le château de l’Ours appartint dès le XIIIe siècle à la famille noble de la Voreille (Mazirat), puis passa par mariage en 1350 à la famille du Betz, propriétaire d’une seigneurie dont le siège primitif se tenait en face, sur Saint-Genest, entre Pégut et Rillat. Il passa à la couronne avec le rattachement du Bourbonnais à la France (1531).
Le château a pu être occupé jusqu’au XVIIe siècle au plus tard; il fut sans doute rarement, sinon jamais, résidence seigneuriale. Bastion défensif de la châtellenie de Montluçon, il abrita le plus souvent une garnison, une cinquantaine d’hommes d’armes au plus.
Le château de l’Ours est aujourd’hui propriété de la commune de SainteThérence, qui se soucie de la sauvegarde de ce bel exemple d’architecture militaireinscrit au « Monuments Historiques» (1995) d’une conception déjà archaïque d’une cinquantaine d’années quand il fut construit, au début du XIe siècle.
Après avoir mis la ruine hors d’eau en 1993 en faisant couler au sommet du donjon une dalle de béton, tâche délicate confiée à des alpinistes en bâtiment, le béton étant apporté par hélicoptère, la commune de Sainte-Thérence a fait réaménager en 1996 le chemin d’accès à cet imposant vestige historique.

(source :”La Brochure ” sur le site www.saintetherencebourg.fr)

Yzeure – chateau de Panloup

Epoque :  XIV° – XV° – XVI° – XVII° – Protection : ISMH (1947)
Propriétaire : Ville d’Yzeure
Visite : Accès libre des extérieurs toute l’année.
Dates et horaires :
Adresse : Château de Panloup Rue des Cladets 03400 Yzeure
Téléphone : 04 70 20 10 64 ou 06 61 94 14 65 ou 04 70 20 33 71
Courriel :
Site internet :ville-yzeure.com

Panloup (www.allier-auvergne-tourisme.com)
Panloup (www.bonplanlocal.fr)
Panloup (www.chateau-fort-manoir-chateau.eu)
Panloup (Wikipédia)

Situation

Yzeure est situé à 1.7 km à l’est du centre ville de Moulins

Panloup est situé à 1.8 km au sud du centre d’Yzeure

Histoire

Une pierre sculptée du 12e ou 13e siècle, sise au-dessus de la porte de la chapelle et représentant un agneau pascal, pourrait laisser supposer que le domaine aurait été une ancienne possession des Templiers. Le château, d’époque Louis XIII, se compose d’un corps de bâtiment central, à rez-de-chaussée et étage sous comble, calé par deux autres corps de bâtiments couverts en pavillon, l’un au nord et l’autre au sud. Sur la façade Est, faisant saillie sur le bâtiment central, une construction rectangulaire flanquée d’une tour ronde qui, de même que l’autre tour lui faisant pendant, a sa partie supérieure couronnée par un campanile. Sur la façade nord, un fronton curviligne tronqué témoigne sans doute d’une ancienne porte. La maçonnerie de briques et de pierres et les toitures en tuiles plates contribuent au style régionaliste de l’ensemble.

Panloup, comme Mercy et La Tireuse, fut la résidence d’officiers moulinois, mais fut occupé sur une plus longue période. Le premier propriétaire de Panloup connu, fut Luis de Launay, médecin, en 1550, puis l’on trouve Jacques Bodinat, avocat en parlement vers 1639 et fils François, lieutenant en la châtellenie de Bessav et Pougny. Son fils François, gendarme du Roi, devint sieur de la motte d’Arizolles, et était qualifié d’écuyer. Pierre Maquin, sieur de Panloup, de la La Ronde et autres lieux, en 1684, mérite d’être mentionné : l’assemblée des propriétaires fonciers de la paroisse d’Yzeure l’élut, le 3 février 1709, syndic responsable des réparations projetées au clocher, au chapiteau et la cloture du cimetière de la paroisse. Il refusa cette charge le 5 février, arguant qu’il était âgé de 75 ans, était infirme et possédait un privilège d’officier militaire. Au XVIIIe siècle, Panloup appartenait aux Roy: Gilbert Roy, écuyer, était en 1722 également sieur de bouchaine et de La Brosse. Un acte daté du 27 août 1753 passé à Chevagnes, nous apprend que Joseph, chevalier, seigneur de Panloup, qui était capitaine de grenadiers du roi au régiment de Cambis, épousa Marie Anne Batissier, fille du défunt seigneur de Montchenin.

(source :”www2.culture.gouv.fr” et “www.chateau-fort-manoir-chateau.eu”)

Les environs

Yzeure – Eglise Saint-Pierre 1.8 à km au nord

Moulins – Le Palais Ducal à 2.8 km au nord-ouest

Moulins -Le CNCS (musée du costume) à 4 km à l’ouest

Vicq – Château de La Mothe

Epoque :  XII°-XV°-XVIII°- Protection : MH (1945)
Propriétaire : privé
Visite : Non
Dates et horaires : 
Adresse : Château de la Mothe – 9, rue Saint Bonnet de Rochefort
03450 Vicq
Téléphone : 04 15 98 00 66
Courriel : secretariat@lechateaudelamothe.fr
Site internet : www.lechateaudelammothe.fr

La Mothe (Wikipédia)
La Mothe - Vue aérienne (www.allier-hotels-restaurants.com)
La Mothe - Les douves (www.chateaudelamothedevicq.com)
La Mothe (Mapio.net)
La Mothe (www.chateaudelamothedevicq.com)
La Mothe (mapio.net)

Situation

Vicq est situé à 32 km à l’ouest de Vichy

Le Château de la Mothe est situé dans Vicq

Histoire

Ancienne motte castrale sur pilotis de bois entourés de douves en eau vive, reconstruite au XVème siècle. Puis transformée au XVIIIème siècle, pour le plus de confort. Malheureusement la révolution est passée par là, les tours du château ainsi que la poterne, ont été réduites de deux étages et toutes les traces de féodalité effacées.

Il fut l’un des fiefs d’un monumental château auvergnat, portant le nom de la rivière qui borde son territoire.

Le premier château à « motte de Vic » était probablement installé sur une motte qu’occupe aujourd’hui le château construit fin du XIVème siècle, début XVème siècle – Certainement en bois, monté sur pilotis, entouré de douves ainsi que d’une palissade en bois, protégeant les fermes de la seigneurie.

Les premiers seigneurs connus portaient le nom de VICQ ou VIC.

En 1300, la seigneurie de VICQ, donc de la Motte, appartenait à Etienne de Vicq.

Nous avons peu d’informations entre 1350 et 1449, date à laquelle le château est la propriété de la Famille d’ARSON (d’ARÇON) . Il prendra alors le nom de la MOTTE D’ARSON.
Louis d’Arçon était un familier de la cour de Chantelle où son beau-père Gilbert de Chauvigny avait des fonctions importantes et jouissait de la confiance d’Anne de Beaujeu, il fut son fondé de pouvoir, dans l’acquisition des terres qu’elle faisait.

Avec l’appuie de son beau-père il obtient la charge de capitaine de Lay en Beaujolais, cette nomination est datée de Chantelle, le 27 août 1516. Louis d’Arçon semble avoir été un grand bâtisseur, car un plus de la construction du château, il fit édifier la chapelle carrée qui se trouve dans l’église de Vicq, à gauche du chœur. Cette chapelle primitivement de la même forme que celle de droite, s’étant écroulée, il la fit reconstruire dans la forme carrée où elle est aujourd’hui, et creuser en dessous un caveau sépultural qui existe encore, elle devint la chapelle du château et fut dédiée à la Vierge Marie patronne de la châtelaine.

Le 31 août 1632, la Mothe d’Arçon, le Luth et Mazières sont adjugés à Messire Antoine Montrognon de Salvert.

Les seigneurs de Salvert cherchaient des emplois à la cour de Versailles et épousaient des étrangères au pays. Aussi au beau milieu du XVIIIe siècle, ils ne font que de rares apparitions à Vicq.

François de Salvert né en 1675, fut reçu Ecuyer Cavalcadour le 11
mars 1689 de Madame la Dauphine, il avait la surveillance des chevaux, des écuries et de tous les équipages et l’accompagnait dans ses déplacements d’apparat, ensuite Page du Roi dans la Grande Ecurie, en avril 1690, sous le commandement du Comte d’Armagnac, Grand Ecuyer de France, puis en 1743, Premier Ecuyer de la Grande Ecurie du Roi.

Vers 1720, Claude de Salvert et sa femme étaient venus s’installer à Vicq. Le château manquait d’élégance et de confort, ils firent des transformations au goût du jour dans le principal corps de logis.

En novembre 1788, le château de la Mothe d’Arçon, du Lut et des Fossés, furent vendus à Madame Antoinette de la Chaussée, veuve de Monsieur Claude-Joseph La Feuillaud, qui appartenait à une riche famille du Bourbonnais, dont les membres résidaient surtout dans la châtellenie de Chantelle.

Elle s’y trouvait en 1794, lorsque le citoyen Cariol, aîné, fut chargé, par un arrêté du Directoire du district de Gannat, en date du 6 Floréal an II, de visiter les châteaux du district susceptibles d’être démolis, en entier ou en partie.

Pendant 80 ans, il servit de logement à des métayers et Dieu sait de quelle façon il fut traité. Loin de panser les plaies que la visite du citoyen Cariol lui avait fait subir, la négligence des locataires ne fit que de les aggraver et leur séjour lui fut plus nuisible que la Révolution.

Il fut revendu en 1919 à Monsieur Imbert et surtout son fils Emile Imbert, qui ont eu à cœur de nettoyer et de consolider cette vieille demeure et la font classer dans sa totalité au titre des Monuments Historique en novembre 1945.

A ce jour, nous nous efforçons de lui redonner son aspect d’antan et de le faire revivre sur le thème « La vie au quotidien du Seigneur de Vicq au XVe siècle » avec des salles animées de mannequins vêtus de façon la plus proche de la réalité de l’époque.

Nous espérons que vous passerez un agréable moment en leur compagnie et que les générations futures ne les oublieront pas et continueront à compléter et embellir ce magnifique château qui a connu tant d’importants personnages et qui garde dans ces pierres quelques mystères à éclaircir et peut-être de trouver le trésor caché dans un lieu bien secret.

Architecture 

Le château de Mothe de Vicq à gardé jusqu’à nos jours son caractère authentique.

Il est difficile de connaître exactement la date de sa première construction. A l’origine, s’était une motte castrale, c’est à dire une tour en bois, montée sur des piliers de bois, (plus exactement des troncs que l’on enfonçait profond dans la terre placés en rond ou en carré. Il était fait une assise en pierre, à l’intérieur de ces piliers, afin de permettre de monter au dessus l’édifice).

Il a été rebâti en pierre sur ces bases et remanié par les seigneurs de l’époque. Quand la famille d’Arçon est devenu propriétaire de ce château, il a été modernisé vers l’an 1449.

Ce château était un château défensif, avec de larges et profondes douves en eau vive (3 mètres de profondeur), alimentées parla rivière, la Veauce, ainsi qu’une source qui coule à l’intérieur des ces douves. En 1611, le pont-levis existait encore, il a était retiré par les seigneurs habitant le château pour plus de commodités.

Le château était protégé par une double enceinte de mur, nous avons encore une partie de ces murs d’enceinte.

Passé la Tour de garde, nous accédons à une cour intérieure pavée en galets de rivière. La galerie à pans de bois possédait sur ses piliers les armoires des anciens seigneurs, ceux-ci ont été supprimés en 1794, préventivement par la propriétaire de l’époque, avant le passage du commissaire révolutionnaire chargé de détruire toutes traces de féodalité. Cette galerie était à l’origine fermée, qui permettait le passage, afin d’accéder aux logements de la tour d’angle ainsi qu’au logement au dessus de la boulangerie.

Le commissaire révolutionnaire à fait démolir toutes les tours du château, de plus de deux étages, afin qu’il devienne une maison d’habitation et non plus un château d’attaque ou de défense.

Le château a conservé malgré tout cela, sa boulangerie, ses anciennes cuisine, son potager (l’ancêtre de la cuisinière de nos grand-mères), son oratoire etc…

(source :”www.chateaudelamothedevicq.com”)

Saligny sur Roudon – Le château

Epoque :  XIV° – XV° – XVI° – XVII° – XIX° Protection :ISMH (2008)
Propriétaire : Monsieur et Madame de Bartillat
Visite : oui
Dates et horaires : Accès libre le long des douves toute l’année. Visite guidée du 1er juillet au 31 août du lundi au samedi de 14h à 18h sur rendez-vous.
Adresse : Le Château 03470 Saligny sur Roudon
Téléphone : 04 70 42 21 32
Courriel :
Site internet :

Saligny sur Roudon (www.randos-allier.com)
Saligny sur Roudon (www.randos-allier.com)
Saligny sur Roudon - Les fenêtres renaissances (www.randos-allier.com)
Saligny sur Roudon - Le porche (www.randos-allier.com)
Saligny sur Roudon - le portail (www.randos-allier.com)
Saligny sur Roudon - les douves (www.randos-allier.com)

Situation

Saligny sur Roudon est situé à 39 km à l’ouest de Moulins

Le château est situé à la sortie nord du bourg

Histoire

Le château comporte un donjon du XIVe siècle, un corps de logis du XVesiècle surmonté de lucarnes Renaissance, lui-même flanqué d’une tour et d’une tourelle d’escalier et d’adjonctions du début du XVIIe siècle. La façade sur cour résulte d’un élargissement du début du XVIIe siècle, en avant de la façade gothique, les baies sont encore visibles à l’intérieur. Le pavillon d’entrée conserve les passages des bras du pont levis, et est suivi à l’est par un logis du XVIIe. Au nord, prolongeant le corps de bâtiment principal, se situe le bâtiment des communs datant de 1604. L’ensemble des bâtiments dessine un fer à cheval autour de la cour intérieure. Les couronnements de la tour sud ouest et de la tourelle d’escalier sur cour ont été modifiés à l’époque moderne. A l’intérieur, présence d’une cheminée gothique et d’une cheminée Renaissance. Une fois franchi le pont qui enjambe les douves en eau, le regard se porte sur la partie la plus ancienne, la tour des Lourdins qui date des XIVe-XXe siècles. enêtres, lucarnes Renaissance ornent la façade donnant sur les douves. Saligny est un ancien fief qui paraît avoir appartenu à une famille éponyme, leur héritière épousa Hugues de Chastel, seigneur de Randan, que l’on voit en 1249 recueillir l’hommage lige d’Archambaud du Tremblay sur “une dîme et un cens” a la mesure de Dompierre, et leur petit-fils, Jean, prit le surnom de Lourdin. Les seigneurs de Saligny étaient également seigneurs de La Motte Saint Jean, en Bourgogne. En 1503, c’est l’écuyer Lourdin de Saligny, qui fait aveu à la duchesse de Bourbon de “son chastel le Salligny, mothe, fossé, maison, grange, coulombier, rentes, tailles et corvées.” Marc Lourdin de Coligny-Saligny, né en 1524, fut responsable d’une partie des travaux d’agrandissement de la forteresse médiévale. Son fils continua son action, en compagnie de sa femme, set#339;ur du maréchal de la Guiche. Le château demeura dans la famille jusqu’en 1756, date à laquelle il fut vendu à l’un des quatre frères Paris. Après diverses mutations, il entra en 1834 dans la famille Collas et appartient aujourd’hui aux d’Huriel de Bartillat.

(source :”www.chateau-fort-manoir-chateau.eu”)

Beaune d’Allier – Château de Sallebrune

Epoque :  XIII°-XVII° Protection : ISMH (1992)
Propriétaire : Jean Paul & Claudette Pelletier
Visite : oui
Dates et horaires : Visite libre des extérieurs toute l’année. Ouvert du 2 avril au 1er novembre de 14h à 19h les week-ends et vacances scolaires. Sur rendez-vous toute l’année. Fermé les mardis
Adresse : Sallebrune 03390 Beaune d’allier
Téléphone : 04.70.64.50.84 – 04 70 64 50 80
Courriel : Claudette.pelletier@orange.fr
Site internet : chateau-de-sallebrune.com

Sallebrune (www.chambres-hotes.fr)
Sallebrune (vivreacossaye.blogspot.fr)
Sallebrune (vivreacossaye.blogspot.fr)
Sallebrune (www.chateau-de-sallebrune.com)

Situation

Beaune d’Allier est situé à 30 km au sud-est de Montluçon

Sallebrune est situé à 3 km au sud de Beaune d’Allier

Histoire

Le Château de Sallebrune se situe sur l’ancienne voie romaine qui reliait Chantelle a Néris en « traversant » l’étang de Rivalais, Les Bayets…

Le triangle: Sallebrune – la Croix de Sallebrune – Lériers, marquent le tour d’un petit plateau (ancien oppidum ?) à 520 m d’altitude, bien intégré dans un beau site dominant avec de vastes vues (vues du cote de l’Auvergne: la forêt des Colettes, le Puy de Dôme et le Puy de Sancy).

Comme verrou naturel de ce plateau: La Motte de Sallebrune est restée très bien conservée avec son fossé en eau de grand diamètre, aménagée sur un site primitif gallo-romain.

Sallebrune fut autrefois d’Auvergne, la frontière avec le Bourbonnais passant un peu plus au nord, au lieu-dit: Lorraine (commune de Beaune d’Allier).

A l’abandon de cette motte, fut construit 1er Château de Sallebrune, forteresse plus vaste en pierre, a 200 In de la motte délaissée. C’est un exemple d’occupation pérenne d’un lieu stratégique sur deux millénaires. Le Château de Sallebrune est une forteresse que Nicolay désigna « Chastel—Fort » en 1569.

Occupants du Chateau de sallebrune

– La Noble Famille de Beaucaire (branche ainée) y séjourna jusqu’en 1640.

– La Noble Famille de Bressolles jusqu’en 1688.

– Jean Debouis, étonnant personnage, marchand—fermier, qui sut parvenir au faite de la fortune. 11 fit reconstruire 1e corps d’habitation principale du chateau de 1688 a 1693 dans le style Louis XIII (jamais terminé) en conservant son Donjon: large et haute tour ronde avec encorbellement de mâchicoulis, et ultérieurement d’un haut toit pointu: architecture typique de la Renaissance en Bourbonnais (aujourd’hui a reconstruire comme il était encore en 1980).

– La Famille de Collason: de l’Empire jusqu’en 1903.

– La Famille Perrin, dont les nombreux malheurs a partir de 1913, entraine-rent peu a peu la ruine de la propriété.

– Les Propriétaires actuels, depuis 197 9, lancérent de grands travaux, hélas tous entachés de graves malfacons en cascade, qui les obligent a tout faire refaire, petit a petit, compte tenu des couts.

Moulins – Le Palais Ducal

Epoque :  XIV°- Protection : MH (1875)
Propriétaire : Conseil départemental de l’Allier
Visite : oui
Dates et horaires : Ouvert du 15 avril au 31 octobre. Réservation conseillée.
– jusqu’au 30 juin et à partir du 1er septembre visite guidée les mercredis à 14h30 et les samedis à 10h.
– en juillet et août de 10h à 11h et de 14h à 17h du lundi au samedi et dimanche aprèsmidi : départ des visites toutes les 1/2heures
Adresse : Place du Colonel Laussedat 03000 Moulins
Téléphone : 04 70 20 48 47
Courriel :
Site internet : musees.allier.fr

www.allier-auvergne-tourisme.com
www.paysdauvergne.fr
Palais Ducal à Moulins (www.paysdauvergne.fr)
www.paysdauvergne.fr
montjoye.net
sites.google.com
medias.sit.auvergne-tourisme.info

Actualités : Quand la Mal Coiffée était une prison

Moulins - Quand la Mal Coiffée était une prison (Semaine de l'Allier du 29 août 2019)

Actualités : 1,8 million pour la Mal-Coiffée (La Semaine de l'Allier du 16 juillet 2020)

Moulins - La Mal-Coiffée (Semaine de l'Allier du 16 juillet 2020)

Actualités : Jardin du Palais Ducal : La fontaine d'Anne de France sort de l'oubli (La Montagne 10 mars 2022) 2022)

Actualités : Reflets d'Allier sept-oct.2023 Chantier royal

Moulins - Palais ducal - Article dans Reflets d'Allier sept-oct. 2023

Situation

Place du Colonel Laussedat à Moulins

Histoire

Si la présence d’un château à Moulins est attestée au milieu du XIème siècle, il est probable qu’une motte féodale y trouvait place dès l’origine de la ville, à la fin du Xème siècle. Les sires de Bourbon la bâtirent en haut d’un léger promontoire d’intérêt stratégique, puisque situé au carrefour de voies navigables, avec la rivière Allier, et terrestres, avec le chemin reliant Paris au Languedoc et celui reliant l’abbaye de Cluny à son prieuré de Souvigny. Quand Moulins devint la capitale administrative du duché du Bourbonnais, érigé en 1327, le château fut alors vraisemblablement réaménagé, non seulement en tant que place forte défensive, mais aussi en tant que représentation symbolique du pouvoir ducal. Mais c’est surtout avec les principats des ducs Louis II, dans le dernier tiers du XIVème siècle, et Pierre II, à la fin du XVème siècle, que le château put acquérir une grandiloquence et une richesse artistique, que les siècles suivants allaient faire progressivement disparaître, sans pour autant voir s’effacer les deux restes architecturaux qui demeurent aujourd’hui : la Mal-Coiffée et le pavillon Anne de Beaujeu.

Le château de Louis II
Après six ans de captivité en Angleterre, le duc Louis II de Bourbon, de retour dans un duché ravagé par la Guerre de Cent Ans, engagea la reconstruction des fortifications et des châteaux du Bourbonnais, dont celui de Moulins, rebâti entre 1366 et 1375. L’organisation spatiale de ce nouveau château, à la fois puissante forteresse et luxueux palais, suivait alors les principes des grandes demeures seigneuriales de l’époque, par l’association d’une tour maîtresse (communément appelée “donjon”) à une Grande Salle (ou “aula”). La tour-maîtresse, qui apparaît aujourd’hui comme le reste architectural le plus monumental du château, fut appelée la “Mal-Coiffée”, ce nom fait référence soit à la couverture actuelle dont les proportions ne s’accordent pas forcément avec celles de la tour, soit à la couverture tronquée qui la couronnait par le passé. Cette tour, dont les bases peuvent être antérieures à 1366, est haute de 45 mètres, compte 7 niveaux au dessus du sol et 3 en sous-sol. Au XVème siècle, il semble qu’elle était destinée à recevoir les archives du duché, mais contenait également la chambre de parement du duc (espace semi-privé destiné à recevoir les proches conseillers) ainsi qu’un oratoire, dont subsiste la baie gothique sur la paroi sud de la tour. Le deuxième élément fondateur du château était la Grande Salle, appelée la “Salle des États”, elle était un lieu de représentation extrêmement fort où la puissance civile, administrative et judiciaire du seigneur se faisait manifeste : c’est là que le duc rendait la justice, et que se déroulaient les festivités. C’est notamment dans cette aula, que Louis II remit au Connétable du Guesclin la “ceinture Espérance”, symbole du Bourbonnais, à titre honorifique. De cette aula placée sur le côté sud de la tour-maîtresse, subsiste le grand mur ouest avec ses quatre grandes baies, dont les deux baies supérieures, gothiques, sont terminées par un remplage dessinant une fleur de lys. La cage d’escalier qui y menait subsiste elle-aussi : sur le tympan de l’une des fenêtres supérieures, deux personnages présentent le blason du duché du Bourbonnais, un semis de fleurs de lys barré d’un bâton, rappelant la filiation des Bourbons aux Capétiens (le premier duc de Bourbon, Louis Ier, était en effet le petit-fils de saint Louis). Toutefois le château du XIVème siècle ne se réduisait pas à l’association tour-maîtresse/aula, puisqu’il était organisé selon quatre ailes, autour d’une cour intérieure, l’aile ouest abritait les appartements du duc et dans l’aile sud, au-dessus de l’entrée principale, se tenait une chapelle où furent placées au XVème siècle les effigies sculptées des ducs de Bourbon. Le château était protégé par des fossés secs ou en eau, ainsi que par des lices, et intégré à la muraille protégeant la ville ; les tours étaient couronnées de hourds de bois, de créneaux et de mâchicoulis. L’Ancien Palais, annexe du château qui regroupait les différents organes administratifs du duché fut édifié dans le prolongement sud du château ; la petite place portant aujourd’hui ce nom rappelle son existence. Tout près du château se trouvait également l’ancienne chapelle des sires de Bourbon, devenue collégiale à l’époque de Louis II, église qui allait devenir, à partir de 1823, la cathédrale de Moulins. L’on doit la sauvegarde de la Mal-Coiffée à sa reconversion en prison départementale, dès 1793, elle resta d’ailleurs la prison de Moulins jusqu’en 1984 ; ce fut un lieu d’enfermement extrêmement actif pendant la Seconde Guerre Mondiale, dans une ville située en zone occupée, traversée par la ligne de démarcation (l’Allier). Au XIXème siècle, la Mal-Coiffée échappa cependant de peu à la destruction : si le projet d’agrandissement de la cathédrale, mis en oeuvre à partir de 1852, n’avait pas été finalement “raccourci” par rapport à ce qui avait été prévu initialement, nul doute que l’ancien donjon aurait été sacrifié pour créer un grand parvis ; d’autres restes du château furent d’ailleurs détruits lors de ce chantier.

(source : « Ville de Moulins-Service du patrimoine »)

Les environs

Le musée Anne de Beaujeu sur le même site

La Villa Mantin sur le même site

La Cathédrale sur le même site

Moulins – Pavillon Anne de Beaujeu

Epoque : fin XV° – Protection : MH (1840)
Propriétaire : Conseil Général de L’Allier
Visite : oui, c’est le musée Anne de Beaujeu
Dates et horaires : Ouvert toute l’année.
– Jusqu’au 30 juin et à partir du 1er septembre, du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h. Les dimanches et jours fériés (sauf 1er janvier, 1er mai et Noël), de 14h à 18h.
– En juillet-août : du lundi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 18h30. Les dimanches et jours fériés de 14h à 18h30.
Adresse : 3 place du Colonel Laussedat 03000 Moulins
Téléphone : 04 70 20 48 47
Courriel : mab@cg03.fr
Site internet : musees.allier.fr

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Situation

Place du Colonel Laussedat à Moulins

Histoire

Le pavillon Anne de Beaujeu
A coté de la « Mal-Coiffée » vestiges du château du XIVème siècle se trouve le pavillon Anne de Beaujeu.
Quand en 1488, Pierre et Anne de Bourbon devinrent duc et duchesse du Bourbonnais, leur pouvoir politique était déjà grand, Anne de Bourbon, appelée aussi Anne de Beaujeu ou Anne de France était la fille du roi Louis XI. Pendant la minorité de son frère, le roi Charles VIII, elle avait été régente du royaume de France, jusqu’en 1488. Anne de Beaujeu engagea l’agrandissement du château vers le nord. Elle fit construire une nouvelle aile de 70 mètres de long, selon une architecture gothique flamboyante, terminée par une chapelle dédiée à saint Louis, et contre laquelle serait construit, à partir de 1497, un pavillon destiné aux séjours de son frère… mais Charles VIII, mort l’année suivante, n’en profitera jamais. Ce pavillon fut construit dans
un style nouveau, utilisant les formules de la Renaissance. Il s’agit de l’une des toutes premières constructions Renaissance en France (fort probablement la première de cette envergure). Le pavillon voulait sans doute rappeler à Charles VIII les splendeurs artistiques qu’il avait pu admirer lors des guerres d’Italie ; d’ailleurs, son architecte, Marceau Rodier avait fait appel à des artisans italiens. Néanmoins, le style architectural y est encore empreint d’une tradition gothique “à la française”, perceptible notamment dans la volonté de faire pénétrer, en les faisant buter, les archivoltes des arcs contre les pilastres (idée de pénétration des nervures propre au gothique flamboyant) ou encore dans l’exubérance du décor sculpté ; les motifs architecturaux, comme les tondi, au niveau des écoinçons, sont quant à eux d’inspiration italienne. Sur la façade du pavillon peuvent se lire de nombreuses références aux Bourbons, comme les initiales des commanditaires (“P” pour le duc Pierre II et “A” pour la duchesse Anne), la “ceinture Espérance” (insigne de l’ordre de l’Écu d’Or, ordre de chevalerie fondé par Louis II, rappelant la devise du duché “d’espérance mes ailes restent symbole”), ou encore le Cerf Ailé (référence symbolique au Christ et aux ailes d’espérance) ainsi que le Chardon (symbole issu peut-être d’un jeu de mot avec “cher don”, en référence au mariage de Louis II et d’Anne d’Auvergne). À l’image du triptyque du maître de Moulins conservé à la cathédrale, ou des tombeaux de la prieurale de Souvigny, la façade Renaissance de ce pavillon demeure un témoin de l’ampleur du mécénat des Bourbons.

Les jardins Renaissance
Outre les agrandissements du château, Anne de Beaujeu fit également transformer les anciens jardins médiévaux, avec leurs tonnelles et parterres carrés, en de vastes jardins Renaissance qui s’étendaient à l’Ouest de la Mal-Coiffée, jusqu’à l’actuelle place Jean Moulin. Ces jardins se voulaient, là encore, être à l’image des plus grandes créations du royaume de Naples, puisque agrémentées de parterres aux plantes très diverses, de terrasses, de grandes allées, d’un labyrinthe, mais aussi d’un potager, dans la tradition des jardins médiévaux, ou encore d’une orangerie, et aussi d’une ménagerie regroupant différents animaux exotiques, comme des dromadaires ou des lions. Anne de Beaujeu demanda même à Laurent de Médicis s’il lui était possible de lui faire parvenir… une girafe ! Ces jardins étaient également ornés de fontaines, dont une, réalisée en pierre de Volvic, présentait des formes complexes, avec deux étages de bassins et différents jets d’eau, fontaine qui subsista jusqu’au milieu du XIXème siècle dans la grande cour du château, près de la Mal- Coiffée. Depuis 1995, les jardins bas du château, sans commune mesure avec ceux du XVIème siècle, évoquent néanmoins leur souvenir.

De l’âge d’or aux destructions
Quand le duché du Bourbonnais fut démantelé en 1531, le château devint propriété royale. Une trentaine d’années après, il était encore décrit par Nicolas de Nicolaï, géographe ordinaire du roi, comme étant “de telle grandeur et structure que peu s’en trouvent plus accommodés pour recevoir rois et princes”. Catherine de Médicis, héritière douairière du Bourbonnais, y fit faire quelques modifications. Elle y résida plusieurs mois, en 1566 à la fin de son grand tour de France avec le roi Charles IX. En 1601, la reine de France, Louise de Lorraine, veuve d’Henri III, mourut au château de Moulins, où elle s’était retirée. En 1634, la duchesse de Montmorency, à la suite de l’exécution de son époux, y fut forcée à résidence. En 1661, le château devint la propriété du prince de Condé, et commença dès lors à être peu entretenu, et mal utilisé par différents locataires. Dès la fin du XVIIème siècle, des pans de murs s’effondrèrent. L’état du bâtiment fut propice au développement d’un incendie, qui en 1755 ravagea l’aile ouest construite par Anne de Beaujeu. En 1774, l’état du château, devenu désastreux, imposa alors son classement comme “ruine” ; les bâtiments furent morcelés en lots et les destructions furent nombreuses. Sous la Révolution, la majeure partie des bâtiments fut vendue comme Bien National, à un charpentier qui eut à cœur de démolir les restes de construction pour revendre les terrains et les matériaux récupérés. Le pavillon Anne de Beaujeu doit quant à lui sa sauvegarde non seulement à sa réutilisation en gendarmerie, à partir de 1839, mais également à son inscription sur la première liste des Monuments Historiques, dressée par Prosper Mérimée en 1840.
L’ensemble du pavillon fut largement restauré et complété de bâtiments annexes en 1907, date à partir de laquelle les locaux reçurent le musée d’art et d’archéologie. À l’emplacement de l’ancienne aile ouest, Louis Mantin, riche bourgeois de la ville, fit édifier sa maison, en 1896, selon un éclectisme stylistique propre à cette époque. Sous la maison Mantin subsistent encore plusieurs galeries souterraines, vestiges cachés et vagues souvenances de la splendeur et de la puissance de l’ancienne cour des Bourbons.

Le Pavillon abrite maintenant le musée Anne de Beaujeu.

(Source : « Ville de Moulins-Service du patrimoine »)

Les environs

Le musée Anne de Beaujeu (au même endroit)

Le Château – La Mal-Coiffée (en face)

La Villa Mantin (à coté)

La Cathédrale (en face)

Souvigny – château de la Matray

Epoque :  XIV°- XV° – XVII° – XVIII° Protection : ISMH (1975)
Propriétaires : Monsieur et Madame de Vaulchier
Visite : oui, sur rendez-vous
Dates et horaires : sur rendez-vous de 14h30 à 17h30 du lundi au samedi
Adresse : Château de la Matray-Route de Cosne-d’Allier-03210 Souvigny
Téléphone : 06 11 02 29 76
Courriel :
Site internet :

Souvigny - La Matray (Th. de Vaulchier)
Souvigny - La Matray (Th. de Vaulchier)
Souvigny - La Matray (Th. de Vaulchier)
Souvigny - La Matray (Th. de Vaulchier)

Situation

Souvigny est situé à 13 km à l’ouest de Moulins
La Matray est située à 1,2 km à l’ouest de Souvigny

Histoire

En 1386, Jean Seguin, trésorier et secrétaire du duc, possédait la seigneurie de La Materée, qu’il venait d’acquérir, et il obtint l’autorisation de faire fortifier son hôtel. Celui-ci avait été détruit pendant les guerres, car on craignait que l’ennemi ne l’occupât en 1361. En effet, “un Anglois grand aventurier qui s’appeloit Michelet la Guide, vint chevaucher de bois en bois, lui septième jusque à Souvigny, près des portes”. Les villes ducales étaient à la merci d’aventuriers de ce type, qui auraient pu s’emparer d’une maison forte et tenir un siège pendant plusieurs mois. En 1599, c’était le lieutenant général en la vice sénéchaussée du Bourbonnais, nommé Jean Boudet, écuyer, sieur du Mas et de La Materée. Lui succèda le receveur général des finances de Moulin, Jean Breuyllet. En 1738, Jean-Jacques Béraud était seigneur de La Materée. Louis-Pierre-François-Philippe de La Mothe, écuyer, et seigneur de La Materée en 1767, était gendarme de la garde du roi et gentilhomme servant de la reine. Il mourut en 1785 à l’hôpital général de Moulins.

Description
La construction actuelle de La Matray a remplacé l’ancienne maison forte. Elle est le résultat des travaux d’aménagement et d’agrandissement menés au cours XVIIe siècle. Le bâtiment principal, de plan rectangulaire à deux niveaux et combles perdus, reçoit deux bâtiments secondaires mais importants, en retour d’équerre, sur un plan en U. Une tour carrée située dans l’angle droit donne accès à une chapelle par un escalier en vis. L’ensemble est entouré de douves sèches et franchies par un pont dormant. Autour du château, un mur d’enceinte du XVIIème siècle délimite le terrain.

(source :”www.chateau-fort-manoir-chateau.eu” et M. et Mme de Vaulchier)

Les environs

Souvigny – La Prieurale à 1,2 km à l’est

Saint-Menoux – Eglise à 8 km au nord

Besson – Château de Fourchaud à 13 km au sud

Hérisson – La Forteresse

Epoque :  XI° – XIII° – XIV° – XV° Protection : MH (1986)
Propriétaire : Commune d’Hérisson
Visite : oui
Dates et horaires : Accès libre toute l’année. En juillet et en août, visite guidée gratuite le mardi à 10h
Adresse : Château de Hérisson 03190 Hérisson
Téléphone : 04 70 06 82 23 (OT d’Hérisson)- 04 70 06 80 45 (Mairie)
Contact : village-medieval-herisson SCH : Association pour la sauvegarde du Château féodal de Hérisson Président : Monsieur Michel Lécuyer
Courriel :

Site internet : château Hérisson
Vidéo : château Hérisson

Actualités : Des jeunes bénévoles participent à la sauvegarde du château

Hérisson - La Forteresse (Semaine de l'Allier du 29 août 2019)

Situation

Hérisson est situé à 24 km au Nord de Montluçon
La Forteresse est dans le bourg

Histoire

C’est selon toute vraisemblance aux environs de 1380, que le « Bon duc» Louis II prit la décision de rendre plus impressionnante la forteresse qui dominait la ville.

La basse-cour et ses trois tours

…L’enceinte de la basse-cour séparant la forteresse de la ville, et datant pour l’essentiel de la seconde moitié du XIII’ siècle, était flanquée de trois tours…: tour de Saint-Martin, tour Percée, tour de l’horloge. Seules les deux premières, bien que très endommagées, sont encore debout …On trouvait aussi dans la basse-cour des logements, des écuries, des hangars, une forge … Enfin, dans la partie sud … fut édifiée au milieu du XV è s …, une chapelle placée sous le vocable de Saint-Blaise…

De la cour basse à la haute cour

… il fallait d’abord franchir un fossé « de vingt pieds de profondeur creusé dans le roc» surmonté d’un robuste mur-bouclier percé de quatre belles archères de 2,50 mètres de hauteur, cette puissante muraille n’étant que la face extérieure du passage voûté long d’une trentaine de mètres auquel on ne parvenait qu’après … le pont-levis -placé à l’intérieur d’un châtelet -qui enjambait le fossé. L’ouvrage conçu comme une souricière pour un éventuel assaillant, était surveillé d’une terrasse supérieure et possédait sur sa voûte trois assommoirs «pour getter pierres et défendre l’entrée »…le passage se poursuivait par un escalier de pierre de deux mètres environ de large, et aboutissait à un second châtelet d’entrée muni d’une herse située à l’angle sud-ouest de l’enceinte haute …

Ajoutons qu’un puits profond d’une trentaine de mètres, accessible et dans la basse-cour, et à l’abri du passage voûté pour les éventuels assiégés, avait été creusé tout près du châtelet qui protégeait le pont-levis enjambant le fossé …

Les tours dressées dans la cour haute

La tour du Guet

Située dans l’angle sud-ouest, la tour du Guet commandait l’entrée de la haute cour. Tour puissante avant tout destinée à la défense et bâtie au XIII’ siècle… Ses murs font à la base plus de 2,40 mètres de large et l’on voit à son flanc accolé au portail d’entrée le passage de la herse… L’intérieur comporte un rez-de-chaussée et une salle haute voûtée en berceau tronconique accessible seulement par le chemin de ronde placé derrière la courtine. Chaque salle est pourvue de deux archères.

La tour de la Chapelle

…accueillit … dans la partie haute une chapelle voûtée sur croisée d’ogives aux nervures retombant sur de fines consoles de calcaire blanc…Elle datait aussi du XIIIe siècle et avait été probablement coiffée de hourds propices à la défense.

Le petit donjon

…la tour considérée comme la plus ancienne, datant peut-être de la fin du XII’ siècle, mais postérieurement plusieurs fois remaniée et surélevée: c’est le petit donjon, belle tour d’angle de plan circulaire avec un plat sur le côté cour, contre lequel a été ultérieurement accolée l’élégante tourelle gothique surmontée d’une guette de l’escalier à vis comptant deux cents marches qui desservait les étages du grand et du petit donjon. Ce dernier…s’articulait, au-dessus de la salle basse, sur trois niveaux planchéiés: au premier étage, de grandes archères voûtées en berceau; la salle haute, voûtée, a conservé sa cheminée et reçoit la lumière du jour par deux baies carrées.

Le grand donjon

… un haut et puissant donjon flanqué de trois tours secondaires couronnées de mâchicoulis, et surplombé d’une guette ou vigie prolongeant l’axe de la tourelle d’escalier gothique et dominant la contrée … À l’intérieur, outre une cave voûtée et un rez-de-chaussée, se succèdent quatre étages planchéiés, faisant du grand donjon une véritable tour-résidence. La salle haute, notamment, offre au regard ses nervures sur croisée d’ogives, s’épanouissant sur deux travées séparées par un large doubleau mouluré. Avec sa grande cheminée et sa large baie rectangulaire, elle formait au temps de sa splendeur un logis très confortable pour l’époque, avec salle de bains (?) et latrines…

La tour du Pendu

En contre-bas de la tour du Pendu, subsistent quelques vestiges, perdus dans la végétation, d’un modeste mur de pierre qui courait tout au long et en avant de l’enceinte de la haute cour: c’était une « braie !!, première défense qui permettait aux hommes d’armes une circulation quelque peu protégée en avant des murailles de la forteresse.

Textes extraits du livre « HÉRISSON EN BOURBONNAIS »
avec l’aimable autorisation de Jean-Claude RENON
Éditions des Cahiers Bourbonnais