Saint-Rémy de Blot (63) – Château-Rocher

Epoque : XII° – Protection : MH (1913)
Propriétaire : Communauté de Communes Combrailles Sioule et Morge

Visite : Faire une demande à l’association Château-Rocher
Dates et horaires : sur demande
Adresse :
Téléphone :
Courriel :
Site internet : chateau-rocher.fr

Saint-Rémy de Blot - Château Rocher (fondation-patrimoine.org)
Saint-Rémy de Blot - Château Rocher (fetes-medievales.com)
Saint-Rémy de Blot - Château Rocher (fondation-patrimoine.org)
Saint-Rémy de Blot - Château Rocher (Chateau-fort-Manoir-Chateau.eu)

Situation

Saint-Rémy de Blot se situe à 46 km au sud-ouest de Montluçon, à 48 km à l’ouest de Vichy et à 82 km au sud-est de Moulins

Château-Rocher se situe à 1,4 km au nord de Saint Rémy de Blot

Histoire

Le premier château

La construction de Château-Rocher revient au sire de Bourbon, Archambaud le Fort, aux environs de 1078 – 1095. Ce dernier le cèdera à l’un de ses fils Pierre de Blot. Cette première construction avait l’aspect d’une tour aux angles arrondis, mesurant neuf mètres de long pour six mètres cinquante de large, agrémentée d’une cheminée à foyer central et de deux ouvertures en meurtrières. La hauteur comportait au moins deux niveaux. Cette tour était prolongée à l’Est par un corps de bâti donnant à l’édifice une forme de « L ».

Château-Rocher occupait une place hautement stratégique. En effet, du haut de son éperon rocheux, il surveillait la Sioule mais surtout le pont de Menat, point de passage sur l’axe Clermont – Bourges. Les seigneurs de Blot avaient alors installé un péage. Dans la vallée, les abbés de Menat en firent de même. Ainsi, lorsque l’on voulait traverser la Sioule, il fallait payer deux droits de passage. Il existait une constante rivalité entre l’abbé et le châtelain, dans l’unique but d’affirmer la supériorité de l’un vis-à-vis de l’autre.

Les Chauvigny de Blot

Le fief de Pierre de Blot entra dans la puissante famille des Chauvigny avec le mariage de Catherine de Bourbon, dernière héritière de Blot, avec Guillemin de Chauvigny au début du XIVe siècle. Catherine a été autorisée à conserver son nom de jeune fille, ce qui engendra la création d’une nouvelle famille « les Chauvigny de Blot ».

Deuxième phase de construction

La deuxième phase importante de construction de Château-Rocher correspond à la partie nord de l’édifice. Le château fut considérablement agrandi : l’actuelle cuisine et la salle de gardes voûtée sont greffées à la première bâtisse. Le tout est flanqué de quatre tours circulaires. Il y a là, la volonté de rendre le château plus défensif voire imprenable.

Deux hypothèses doivent être prises en compte pour tenter de comprendre une telle volonté.

La première voudrait que, vers 1210 – 1212, Philippe Auguste pour soumettre Guy II de Dampierre qui s’était rallié au roi d’Angleterre, organisa une expédition punitive, le déposséda de la majorité ses biens et fit de Château-Rocher une place forte dans la reconquête de l’Auvergne. En prenant Château-Rocher, le roi montrait ainsi l’étendue de son pouvoir aux éventuels dissidents.

L’autre hypothèse propose qu’en 1357, au cœur de la Guerre de Cent Ans, Edouard III d’Angleterre envoya l’un de ses mercenaires, Bertucat d’Albret, pour reconquérir quelques terres d’Auvergne, il s’empara de Château-Rocher. La même année, Jean II de Chauvigny de Blot, vassal du duc de Bourbon, reçut l’aide de Jean de Berry et réussit à récupérer ses biens. Ce serait alors à la suite de cet épisode malheureux que Jean II de Chauvigny de Blot décida de fortifier son château.

Derniers aménagements 

Peu de temps après Château-Rocher connut de nouveaux aménagements avec la construction d’un couloir voûté à l’ouest du site à l’aplomb de l’à-pic puis la création, au XVIIIe ou XIXe siècle, de la cage d’escalier permettant de relier la salle voûtée du rez-de-chaussée à l’étage.

Un abandon progressif

Les tensions s’étant apaisées, Château-Rocher perdit de l’intérêt. Au XVIe siècle, Pierre Chauvigny de Blot lança la construction d’un château plus confortable à Blot-l’Église. Certains meubles et ornements furent déplacés, transformant la forteresse en une coquille vide qui se dégrada rapidement. La dernière propriétaire, Marie Adélaïde Delpoux de Nafines, attristée à l’idée de voir disparaître une partie de l’histoire de sa famille se mobilisa pour sensibiliser sur l’état du château. En 1913, elle obtint le classement au titre des Monuments Historiques.

Les environs

Pont de Menat – Les gorges de la Sioule à 7.6 km au nord

Chouvigny – château de Chouvigny à 14 km au nord-est

Ebreuil – Abbaye Saint-Léger à 17 km au nord-est

Sainte Thérence – Château de l’Ours

Epoque : XII°- XIII° – XV° – Protection :  ISMH (1995)
Propriétaire : Commune de Sainte-Thérence
Visite : Libre
Dates et horaires :
Adresse :
Téléphone :
Courriel : saintetherencebourg.fr
Site internet :

Château de l'Ours - le donjon (mapio.net)
Château de l'Ours (chateau.over-blog.net)
Château de l'Ours - La cour (chateau.over-blog.net)
Château de l'Ours - le donjon (mapio.net)
Château de l'Ours - Détail (chateau.over-blog.net)
Château de l'Ours (fifideneris.canalblog.com)
Château de l'Ours - hypothèse de reconstitution (sites.google.com)
Sainte Thérence - L'Ours (JP Luce)
Sainte Thérence - L'Ours (JP Luce)

Situation

Sainte Thérence est située à 16 km au sud de Montluçon.

Le château de l’Ours est situé à 3 km au nord du bourg. Au lieu-dit “la Terrade”, empruntez le chemin d’accès qui, passant par “la Grave”, conduit au flanc sud du château

Histoire

Le nom du château de l’Ours
Malgré les efforts des historiens, le passé du château de l’Ours est mal connu
Son nom même a donné lieu à des tentatives d’explication qui, en l’état de nos connaissances, sont autant d’hypothèses.
L’Ours pourrait être le nom de la première famille noble qui occupa le château mais on ne sait rien d’elle. Montusés fait remonter le mot à Orcus, autre nom de Pluton, roi des enfers et dieu des morts, et le mot désignerait par extension un lieu sauvage. Selon le docteur Piquand, un ours pyrénéen aurait pu être amené par un membre de la colonie maure rescapée de la bataille de Poitiers (732) et installée dans la vallée de ruisseau de l’Ours, non loin du château, où elle teignait la laine.
La légende ne s’est pas privée d’inventer d’autres explications, toute
fantaisistes : le nom proviendrait de l’ours diabolique dompté par Sainte Thérence ou de la peau d’ours dont était vêtue la pitoyable Odile de Montluçon emprisonné dans le donjon.
L’explication la plus simple et la plus vraisemblable sans doute est d’ordre étymologique: l’Ours ou Lource, Lource dériverait de la racine
préceltique OURSOURCE qui désignait l’eau tumultueuse: le
château aurait tout simplement pris le nom du ruisseau de l’Ours
qu’il surplombe.
L’origine historique
L’occupation première du site pourrait remonter à la naissance de la féodalité, aux IXe -Xe siècles, époque à laquelle certains individus ont subjugué les populations locales par leur puissance relative et cherché à asseoir leur sécurité en des lieux naturellement protégés.
Le donjon datant du début du XIIIe siècle, il est toutefois plus vraisemblable de penser que c’est à cette époque que le site fut fortifié dans le cadre d’une politique défensive du Bourbonnais menée par Philippe Auguste et son fidèle vassal Guy de Dampierre contre la menace anglaise venue d’Aquitaine (les anglais ont occupés Montluçon de 1170 à 1188). En récompense de ses loyaux services, Guy de Dampierre reçut alors la châtellenie de Montluçon en augmentation de fief et étendit ses terres vers l’ouest; il lui fallait des défenses solides dans la région de Marcillat, zone limite avec l’Aquitaine; il fit donc construire vers 1210 sans doute le château de l’Ours et celui de Ronnet, places fortes d’un ensemble fortifié s’étendant de Montaigut-en-Combraille à Nouhant. Toutefois la situation du château de l’Ours au fond d’une vallée étroite difficile à franchir à cet endroit n’étant guère stratégique, on peut imaginer que la forteresse fut construite par le sire de Bourbon à la demande des moines de Menat et pour leur protection; ils étaient en effet établis en aval, à Saint-Genest-Vieux-Bourg, à Polier et à Lavault-Sainte-Anne: le fond de la vallée conduisait tout droit à leurs prieurés.
Le site
Protégé naturellement par d’impressionnants à-pics du côté des vallées du Cher et du Ruisseau de l’Ours, ce site de confluence ne l’était pas au sud, du coté de l’unique accès possible par l’arrête rocheuse sur laquelle le château fût construit; un ensellement profond, creusé de main d’homme dans le rocher, permit de renforcer ce point faible en même temps qu’il procurait la pierre nécessaire à l’édification de la
forteresse: le château de l’Ours est construit sur un éperon barré.
Les gravures du XIXè siècle et les photographies prises au début
du XXè montrent les abords du château complètement dénudés.
Les troupeaux de bovins, de chèvres et de moutons qui paissaient sur les communaux des Côtes empêchaient alors la repousse de la végétation. Sauvage et pittoresque le site fut classé en 1941, surtout à cause de l’originalité de sa végétation: le buis, qui aime le sol calcaire, y
prolifère sur le sol granitique.
Description d’ensemble
La plate-forme occupée par la forteresse s’étend du sud au nord sur une cinquantaine de mètres et douze mètres au plus large. Relativement bien conservé par endroits dans sa partie basse, le mur d’enceinte pouvait mesurer un mètre de largeur.
Du côté sud, à droite de l’entrée du château, s’élèvent les vestiges des
bâtiments d’habitation faisant corps avec le rocher sur lequel ils ont été ancrés. Séparés par des planchers, les étages étaient éclairés par des fenêtres s’évasant vers l’extérieur et visibles en arrivant au château. A demi taillée dans le roc, une cave exiguë est aérée par un conduit de section carrée de 17 cm de coté encore visible.
Une cour dallée, premier réduit de défense sans doute dans lequel on
remarque au sol une rainure destinée à l’écoulement des eaux, sépare les bâtiments d’habitation d’une autre construction surélevée et disparue qui servait peut-être d’écurie.
Séparant ces premiers éléments du mur d’enceinte, un passage étroit et
montant conduit au niveau sur lequel se dresse le donjon.
Au-delà du donjon, deux cours limitées au nord par un mur épais de plus d’un mètre, avec entres elles une dénivellation d’un mètre cinquante, sont reliées par un escalier en quart de cercle de 5 marches aménagé dans le mur qui porte une pile de maçonnerie cylindrique et pleine. Enfin, un escalier de trois marches construit en blocs de maçonnerie aboutit à un énorme rocher dont l’utilité n’est pas connue et délimite la dernière surface, de forme trapézoïdale et entièrement garnie à l’origine de petits carreaux de terre cuite de 12 cm de côté: peut-être la cuisine. Depuis cette esplanade on a sur les vallées du Cher et du Ruisseau de l’Ours une vue magnifique.
Le donjon
II est le vestige essentiel de cet ensemble fortifié. On en remarque la maçonnerie soignée, les rares ouvertures aux jambages et linteaux
taillés, les chaînages de pierres équarries séparant les trois niveaux de la tour, qui mesure aujourd’hui 19 mètres de haut et 9,50 m de
diamètre à la base. Une ouverture pratiquée dans la muraille au sud, après l’abandon du château, permet d’entrer dans la salle du rez de chaussée (diamètre: 2.55m), d’apprécier l’épaisseur de la muraille
(3.40m) et de constater que l’accès à cette salle se faisait uniquement par l’oculus percé 7 m plus haut au centre de la voûte en forme de goulot de bouteille (diamètre: 0.47). Cette salle était la cave, le magasin à vivre du château et non, comme on l’imagine souvent, une oubliette
abondamment évoquée dans les légendes. Elle servit pourtant de prison au moins une fois, en 1422, lorsque Guillaume du Betz, à la fois
seigneur brigand de l’Ours et capitaine gouverneur de la justice de la ville de Montferrand, se vengea de ses administrés qui l’avaient mis à la porte en y enfermant deux otages.
D’un diamètre intérieur de 3.26 m la salle circulaire du premier étage n’est éclairée que par deux couloirs rayonnants la reliant à travers la muraille aux deux seules grandes ouvertures du donjon dominant le Ruisseau de l’Ours; celle de l’Est était agrémentée d’une bretèche en
planches reposant sur les deux pierres apparentes en saillie et servait de latrines ; seule entrée possible, l’ouverture nord était accessible par une rampe fixe en bois prenant appui sur le sol et reposant sur le pilier,
continuée jusqu’à la porte d’entrée, par une passerelle amovible, conformément au principe des donjons romans .
Par un escalier à vis construit dans l’épaisseur de la muraille et éclairé par deux petites ouvertures, on accédait du premier au second étage, quasiment borgne, circulaire lui aussi à l’origine, transformé plus tard en salle rectangulaire de 3 mètres sur 4 pourvue d’une cheminée.
La hauteur de la tour jadis était de 24mètres, quand elle était coiffée de
hourds en bois débordant du donjon. Au haut de la muraille on voit les trous où prenaient appuis les jambes de force qui soutenaient la courtine couverte de tuiles, poste d’observation idéal, moyen de défense vertical aussi.
Les propriétaires du château de l’Ours
Le château de l’Ours appartint dès le XIIIe siècle à la famille noble de la Voreille (Mazirat), puis passa par mariage en 1350 à la famille du Betz, propriétaire d’une seigneurie dont le siège primitif se tenait en face, sur Saint-Genest, entre Pégut et Rillat. Il passa à la couronne avec le rattachement du Bourbonnais à la France (1531).
Le château a pu être occupé jusqu’au XVIIe siècle au plus tard; il fut sans doute rarement, sinon jamais, résidence seigneuriale. Bastion défensif de la châtellenie de Montluçon, il abrita le plus souvent une garnison, une cinquantaine d’hommes d’armes au plus.
Le château de l’Ours est aujourd’hui propriété de la commune de SainteThérence, qui se soucie de la sauvegarde de ce bel exemple d’architecture militaireinscrit au « Monuments Historiques» (1995) d’une conception déjà archaïque d’une cinquantaine d’années quand il fut construit, au début du XIe siècle.
Après avoir mis la ruine hors d’eau en 1993 en faisant couler au sommet du donjon une dalle de béton, tâche délicate confiée à des alpinistes en bâtiment, le béton étant apporté par hélicoptère, la commune de Sainte-Thérence a fait réaménager en 1996 le chemin d’accès à cet imposant vestige historique.

(source :”La Brochure ” sur le site www.saintetherencebourg.fr)

Huriel – Donjon de La Toque

Epoque :  XII°- XIII° – XIV° – XVI° Protection : MH (1886)
Propriétaire : Commune d’Huriel
Visite : Oui
Dates et horaires : Ouvert du 1er juillet au 31 août les lundis, mercredis, vendredis, samedis et dimanches de 14h à 18h : départ des visites toutes les heures, dernier à 17h. En dehors de cette période, accès à la terrasse panoramique en demandant les clés au PIT.
Ouvert du 1er juin au 30 septembre :
– en juin et septembre de 15h à 18h les week-ends,
– du 1er juillet au 31 août de 14h à 18h. Fermé les mardis et jeudis. 
Adresse :Donjon de la Toque 6 place de la Toque 03380 HURIEL
Téléphone : 04 70 28 94 91 (Point Info Tourisme)  04 70 02 04 10
Courriel : hurielanimation@orange.fr
Site internet : mairie-huriel.fr

Huriel - La Toque (®Bernard Duplaix)
La Toque (Wikipédia)
Huriel - La Toque (®Bernard Duplaix)
Huriel - La Toque (®Bernard Duplaix)
La Toque (www.allier-auvergne-tourisme.com)
la Toque - détail (www.richesheures.net)
Le donjon de la Toque lorsqu'il était coiffé début 20è siècle (www.mairie-huriel.fr)
Vue aérienne d 'Huriel (ekladata.com)

Article dans Reflets d'Allier sept-oct. 2023 : Un donjon fortifié

Situation

Huriel est situé à 13 km au nord ouest de Montluçon.

La Toque est située dans Huriel.

Histoire

Plus connu sous le nom populaire de « la Toque », ceci en raison de son ancienne toiture en forme de toque pointue, le donjon d’Huriel est un des rares donjons quadrangulaires français du début du XIIème siècle encore visibles aujourd’hui, au même titre que les donjons de Montrichard, Beaugency, ou bien encore Loches.

Description
Le donjon d’Huriel était primitivement un édifice de défense lorsque le seigneur d’Huriel ordonna sa construction au XIIe siècle. Plusieurs campagnes d’édification ont été nécessaires pour ce château. Cette bâtisse, qui culminait à 33 mètres lorsqu’elle était encore coiffée de son toit à quatre pans (1903), est un rectangle de 10 mètres sur 12 environ. La terrasse actuelle offre une vue panoramique allant des Combrailles à la région montluçonnaise.

Le visage que revêt aujourd’hui le donjon résulte de diverses restaurations, en particulier celle de 1900.

En accédant aux étages par l’escalier en vis de 1903, nous pouvons découvrir de grandes salles, rendues habitables au XVIe siècle par le percement de fenêtres à meneaux ainsi que la construction de cheminées.
Les baies en plein cintre et en arc brisé, quant à elles, témoignent d’un passé plus rude, puisque ces ouvertures permettaient aux soldats d’accéder à une galerie de bois d’où s’effectuait la défense. Ce système défensif appelé « hourd » présentait des meurtrières percées dans les parois de bois, par lesquelles les soldats tiraient pour attaquer l’ennemi.

Au fur et à mesure des années, et des changements de propriétaires, l’enceinte et les dépendances du Château seront laissées à l’abandon, se ruinant peu à peu. A partir de 1779, jusqu’en 1845, les fossés seront comblés, en raison des fièvres mortelles qu’ils entraînent.

La commune achètera ce qui reste de l’ensemble en 1879, le Donjon est classé Monument Historique dès 1885. En 1903, les travaux de restauration verront disparaître le toit à quatre pans (son entretien étant de loin trop conséquent), remplacé par une terrasse, et la construction d’une tourelle d’escalier au nord pour permettre un meilleur accès aux salles.

La Tour Tronquée
L’une des deux tourelles rondes est ouverte au public depuis l’été 2009. Cette tour autrefois tronquée et à moitié détruite, a été restaurée récemment

(source :”www.mairie-huriel.fr”)

Murat – Les ruines du château

Epoque : XI° – XII° – Protection : MH (1945)
Propriétaire : privé
Visite : oui !
Dates et horaires : la découverte de la ruine est gratuite. Une petite barrière en bois a été mise à l’entrée pour prévenir le visiteur du risque de chute de pierres.
Adresse :
Téléphone :
Courriel :
Site internet :

Château de Murat (www.allier-hotels-restaurants.com)
Château de Murat (img.over-blog.com)
Murat (static.panoramio.com.storage.googleapis.com/)
Murat (www.richesheures.net)
Murat (static.panoramio.com.storage.googleapis.com)
Murat - Le château (J.P. Luce 2007)
Murat - Le château -La basse cour (J.P. Luce 2006)
Murat - Le château (Schmitt)
Murat - Le château (J.P. Luce - août 2005)
Murat - Le château (J.P. Luce)
Murat - Le château - passage entre cour et basse-cour 2007 (J.P. Luce)

Actualités : Un passé qui tombe en ruines (La Montagne 22 août 2009)

Murat - le château (La Montagne 22 août 2009)

Situation

Murat est situé à 29 km à l’ouest de Montluçon

Histoire

Le château de Murat fut un des châteaux forts les plus redoutables du Bourbonnais. En 1061, une donation d’Archambaud, dit du Montet, est faite à Saint-Léopardin, au château de Murat, dans la cour de notre prince Archambaud et de son fils en présence des Grands de la Cour. Au XIIIe siècle, les ducs renforcent les défenses du château-fort qui prend une importance considérable du fait de sa situation aux limites de l’Aquitaine et des guerres qu’elle suscite. En 1465, lors de la guerre du Bien public, il est pris sans résistance par Louis XI, il est démantelé et donné au chancelier Duprat. Mais le château reste une forteresse féodale, sans confort ni attrait, et abandonné, il tombe en ruines. Le château-fort est bâti sur un promontoire escarpé, avec des défenses de sept tours dont six rondes. L’entrée devait être à l’est avec accès par un pont levis. A la suite se trouvait une porte fortifiée avec couloir voûté. Deux cours intérieures : la basse-cour et celle du donjon. Il ne reste plus aujourd’hui que des vestiges encore très imposants, mais embroussaillés de ce que fut une forteresse majeure du Bourbonnais.

(source : “www.chateau-fort-manoir-chateau.eu”)

Etroussat – Château de Douzon

Epoque :  XII° – XVIII°- Protection : MH (1973)
Propriétaire : Messieurs de Thoisy
Visite : Oui
Dates et horaires : Ouvert du 1er juillet au 20 septembre de 10h à 18h.
Adresse : Château de Douzon 18 route de Saint-Pourçain 03140 Étroussat
Téléphone : 04 70 56 72 67
Courriel :
Site internet :

Situation

Etroussat est situé à 22 km au nord-ouest de Vichy

Douzon est situé à 2,5 km au nord du bourg

Histoire

Au début du XIVe siècle, la terre de Douzon appartenait à Jean d’Avenières, chevalier, seigneur de Douzon. Par mariage, Douzon passa de la famille d’Avenières à Dinet de Châteauneuf, seigneur de Pierrebrune, époux de Marguerite d’Avenières vers 1400. Le fief passa ensuite des Châteauneuf aux Rochedragon, puis aux Chaussecourte après le mariage de Catherine de Rochedragon avec Louis de Chaussecourte.
Vers 1590, il passa par mariage à Jean-Paul Audier, puis vers 1625 à Symphorien d’Arfeuilles. Vers 1700, Jeanne-Marie d’Arfeuilles épousa Philibert du Buysson, conseiller du roi, maire de Moulins.
La terre de Douzon fut érigée en comté en faveur de son fils, François du Buysson (1704-1769), mousquetaire du roi, capitaine de dragons, chevalier de Saint-Louis. C’est lui qui fit construire le château dans sa forme actuelle. Son fils Denis-Michel-Philibert (1736-1793), comte de Douzon, également officier de dragons, fut commandant des troupes de Moulins et brigadier des armées du roi. En 1788, il siégea à l’assemblée provinciale du Bourbonnais, puis fut élu député de la noblesse aux États généraux, mais il démissionna dès juillet 1789. Il émigra en Suisse, puis rentra en France. Arrêté, il fut transféré à Lyon et condamné à mort par les révolutionnaires de Lyon avec trente-et-un autres notables du Bourbonnais ; il fut guillotiné le 11 nivôse an II (31 décembre 1793).
Dès 1774, Douzon avait été vendu à Louis-Charles-Antoine Girard, seigneur de Rozet et de Charbonnières (à Barberier), ancien régisseur du domaine. L’un de ses fils vendit la terre de Douzon le 2 nivôse an XI à Jacques-Marie-Pierre Loisel (1776-1858). Ce dernier fut maire d’Étroussat, président du conseil général de l’Allier et, pendant quelques mois en 1815, sous-préfet de Gannat ; il obtint de prendre le nom de Loisel de Douzon (lettres patentes du 11 novembre 1814) et fut anobli en 1815. Ses descendants possèdent toujours la propriété.

Description :
Le domaine comprend les vestiges d’un ancien château du XIVe siècle dont subsiste un donjon carré à guette (tourelle construite au sommet d’un édifice, où se tenait un guetteur), typique de l’architecture militaire bourbonnaise.
À la suite d’un incendie en 1723, un château est construit au XVIIIe siècle par l’architecte Clément, au nord du château primitif. Le logis principal rectangulaire comporte deux niveaux avec une toiture à versants droits percés d’œils-de-bœuf, ainsi que deux ailes en retour comprenant un rez-de-chaussée et un comble à la Mansart. On trouve des décors inachevés du XVIIIe siècle dans trois pièces du château : la chambre bureau, la salle à manger et le grand salon.

(source : “fr.wikipedia.org”)

Les environs

Chareil-Cintrat – Le Chateau de Chareil à 4 km au nord

Chantelle – Abbaye – Château à 6,2 km à l’ouest

Charroux – Le village à 9,7 km au sud-ouest

Saint Bonnet de Rochefort – Rochefort

Epoque : XII° – XIII°- XVII° – XIX° – Protection : MH (1961)
Propriétaire : Madame ALBANEL
Visite : Oui
Dates et horaires : Visite libre des extérieurs. Visite des intérieurs uniquement pour les groupes sur rendez-vous (minimum 15 personnes)
Adresse :
Téléphone : 04 70 58 50 02 ou 06 12 10 91 67
Courriel :
Site internet :

Actualités : Rochefort, forteresse sur la Sioule (La Semaine de l'Allier du 15 septembre 2016)

Situation

Saint Bonnet de Rochefort est situé à 30 km à l’ouest de Vichy
Le château de Rochefort est situé à 1,5 km au sud-ouest du bourg

Histoire

Château-fort édifié sur un éperon rocheux dominant la Sioule, en 1150, retouché au XVe siècle (talutage des tours et façade ouest), restauré en 1632 puis modifié aux XVIIIe et XIXe siècles. Les restaurations de cette époque, menées par le Vicomte de Ligondès, concernent la surélévation de la courtine ouest pour cacher des toitures et un crénelage dans le goût du XVe siècle. Le château s’ouvre par l’ancienne basse-cour, limitée au nord par les communs, à l’est par un haut mur sur lequel s’adossent les restes d’une chapelle du XVe siècle ainsi qu’une tour à chaque extrémité. A l’ouest la cour s’étrangle pour former la cour d’honneur du château, limitée à l’ouest et au sud, par des bâtiments formant l’ensemble des pièces dites de réception (salon, salle à manger, galerie et grand salon). Ces pièces sont décorées d’une cheminée Louis XIII, de tapisseries d’Aubusson du XVIIe siècle et de peintures de la même époque. L’ensemble des murs et des bâtiments est flanqué de quatre tours. Au sud, sur les fondations du XIIe siècle, une terrasse domine les rives de la Sioule. Les seigneurs de Bourbon, poussant leurs possessions face à l’Auvergne, avaient mesuré l’importance du passage obligé de la Sioule et au milieu du XIIe siècle, Archambaud VI implanta une première fortification pour contrôler la vallée. De 1213 à 1273, la seigneurie de Rochefort fut confiée à Gui de Dampierre, il épousa Mathilde de Bourbon et fortifia le premier édifice. Fin XIVe siècle, Jean, bâtard de Bourbon, fut le premier bénéficiaire de la châtellenie de Rochefort comprenant “le chastel avec toute justice, haute, moyenne et basse”, et 200 livres de rente annuelle et, en 1401, le duc Louis II attribua Rochefort à son compagnon François d’Auberchicourt, bâtard de Louis 1er. Acheté en 1620 par Alexandre Girard de la Richerie, puis en 1623 par Pierre Chartier de Rouvignac, le château de Rochefort arriva dans la famille Rouvignac avec Jean du ligondès, chevalier, seigneur du Ligondès et de la Chapelaude, qui procéda aux réparations du XVIIe siècle. Depuis cette date, la famille du Ligondès est restée propriétaire du château et y vit encore aujourd’hui.

Les environs

Ebreuil – Abbaye Saint-Léger à 4 km au sud-est

Charroux – Le village à 7 km au nord

Vicq – Eglise Saint-Maurice à 5 km à l’ouest

Billy – La Forteresse

Epoque : : XII° – XVI° – Protection : MH (1929)
Propriétaire : Commune de Billy
Visite : Oui
Dates et horaires : Ouverture du 19 mai au 3 octobre 2020 :
Avril-mai-juin-septembre-octobre : du mercredi au dimanche : visite guidée à 14h30 et à 16h30
Juillet-Août : visite guidée tous les jours à 10h et 11h et ensuite à 14h, 15h30 et 17h.
La visite est interactive, basée sur un échange avec le guide qui vous accompagne et auquel vous pourrez poser vos questions !
Un programme d’animations haut en couleur vient rythmer la saison : médiévales de Billy du 7 juillet au 25 août, tournée d’été de l’Opéra de Vichy, week-end « Forteresse des Sorciers » et les Journées du Patrimoine.
Adresse : 5 Rue du Château, 03260 Billy
Téléphone : 04 70 43 51 51
Courriel : billy@vichydestinations.fr
Site internet : https://www.vichy-destinations.fr/

Situation

Billy se situe à 15 km au nord de Vichy et à 41 km au sud de Moulins

La Forteresse est au centre du bourg :

Office de Tourisme de Billy
5, rue du Château – 03260 BILLY

Histoire

Apparition du château actuel

Bien que l’on ne connaisse pas la date exacte de construction du château ni même l’entière réalité historique concernant l’occupation du site (les origines pouvant remonter à l’époque gauloise ou gallo-romaine) avant l’apparition de ce « castrum », il est possible d’établir une ère chronologique qui implique la constitution d’un édifice fortifié proche de celui qui existe aujourd’hui. En effet, l’étude de l’architecture, du contexte historique conjuguée aux quelques sources textuelles et données archéologiques sur Billy laissent penser que la forteresse a été construite au début du XIIIe siècle subissant probablement, par la suite (et notamment après 1232), de plus ou moins grandes modifications.

La forteresse intégrée au patrimoine des Bourbon

Avec l’aide des textes médiévaux, nous savons que le château de Billy fut très tôt le siège d’un bailliage royal puis celui d’une châtellenie liée au futur duché de Bourbon. Auparavant, l’édifice (et toutes ses dépendances) avait été vendu par le seigneur Hugues Colombi au sire de Bourbon, Archambaud VIII qui étendait son territoire jusqu’aux portes puis sur les marges de l’Auvergne. Fort logiquement, le site était avant tout stratégique du fait des rivalités avec les puissants comtes d’Auvergne (par moment alliés des Anglais) qui dominaient encore une partie du territoire correspondant au département de l’Allier. L’influence des Bourbon dans la région participa, d’une part, à la constitution d’un bourg castral puis d’une ville franche et fortifiée sur le site, et d’autre part, à accroître la prospérité de la châtellenie de Billy jusqu’au début du XVIe siècle. Le contrôle des ducs sur le territoire se percevait aisément par l’intermédiaire des capitaines-châtelains, officiers et représentants ducaux à la tête des différentes circonscriptions. D’ailleurs, l’un des capitaines les plus connus de Billy ne fut autre que Pierre, bâtard de Bourbon, de 1471 à 1488, fils du duc Jean II. Ainsi, Billy (et son château) était à son apogée, aux XVe et XVIe siècles, au point que la châtellenie étendra sa juridiction sur 62 paroisses et 3 seigneuries, ce qui en fera, à ce moment là, la deuxième plus importante, en termes de surface, sur les 17 châtellenies bourbonnaises existantes.

La période post-médiévale

Les siècles suivants, le château connaîtra une lente agonie bien que l’on continuera à l’employer pour diverses fonctions. Tout d’abord, c’est le 2 février 1576, en pleine guerre de religions, que la forteresse connaît ses plus grands déboires avec le siège protestant mené par le prince de Condé en personne. Lui, le prince Jean Casimir, fils de l’Electeur Palatin du Rhin et leurs hommes occuperont le château un bref moment avant de poursuivre leur marche. L’édifice, ainsi qu’une partie des remparts de la basse-cour et de la ville vont subir des dégâts qui ne seront jamais réparés. Cet événement, bien qu’il ne soit pas le seul élément déclencheur, met à terre le prestige et toute la symbolique de puissance que dégageait le château de Billy pendant sa période faste. Après cela, ce dernier cessera d’être le siège de la châtellenie qui, pourtant, perdurera jusqu’à la Révolution française. Par conséquent, ne possédant plus une fonction d’habitat ni de système de défense adéquat ou encore un rôle centralisateur du pouvoir, la forteresse (et la justice qui en dépendait) est donnée en gage à des bailleurs de fond, le 31 juillet 1596, par le roi de France Henri IV qui avait besoin de renflouer les caisses de l’Etat suite aux longues guerres de religions. De Sébastien Zamet, financier italien, conseiller du roi et surintendant des finances de Marie de Médicis au comte d’Arfeuilles, en passant par Anne-Léon de Montmorency, membre de l’illustre famille, les engagistes se succèderont jusqu’au-delà de la Révolution. Ainsi, durant l’époque « moderne », le château sera aménagé en prison jusqu’au transfert de cette dernière fonction vers la ville de Cusset, en 1790.

Après la Révolution

En même temps que le château de Billy perd de son prestige et de son intérêt aux yeux des hommes, l’édifice ne cesse de se détériorer et plus encore avec l’abandon qui le guette à partir du XIXe siècle. Durant ces deux derniers siècles, le « castrum » est plus ou moins abusivement occupé par la population locale, qui, pour une partie, contribue à sa dégradation. Pour le reste, le temps, combiné au manque d’entretien et d’intérêt de la part des bailleurs, fait son effet.
C’est seulement le 17 mai 1921 que le château est classé aux Monuments Historiques mais surtout, c’est le 28 août 1963 que la commune de Billy rachète la forteresse à 7 des descendants des derniers seigneurs engagistes. Aujourd’hui, le château appartient toujours à la commune et revit tous les ans, au gré des saisons, grâce aux différentes animations organisées par l’office de tourisme.

Architecture et situation

Le château de Billy est situé en plein cœur du bourg actuel même s’il est légèrement en retrait vers l’Ouest et ainsi à proximité de la rivière Allier. Il est bâti sur un promontoire gréseux à ciment calcaire et composé aussi de marnes. C’est une butte d’une cinquantaine de mètres de hauteur. Le château et sa basse-cour dominent ainsi la rivière et toute la vallée de l’Allier qui s’étend jusqu’au coteau de Marcenat. Le village de Billy, quant à lui, occupe toute la partie basse de la butte de manière radio-concentrique par rapport à la forteresse. L’enceinte principale du château adopte un plan ovoïdal car sa base suit probablement le contour du promontoire rocheux sur lequel elle est érigée. Cette dernière, qui encadre une cour aujourd’hui vide, possède un diamètre d’une cinquantaine de mètres d’Est en Ouest et une quarantaine de mètres du Nord au Sud. Pour ce qui est de la bassecour, elle se situe un peu plus bas en direction de l’ouest et du sud-ouest, et adopte une forme ovoïdale dont la surface s’étend sur plus de cent-vingt mètres dans sa longueur, du nord au sud, et un peu moins d’une centaine de mètres dans sa largeur, en somme comme un œuf. Celle-ci possède encore aujourd’hui sept tours demi-circulaires qui sont reliées par des courtines aussi bien rectilignes que parfois courbées ou saccadées dans leur tracé par la faute du relief. La partie centrale du château est cantonnée de six tours demi-circulaires au Nord, Sud et Ouest avec notamment le châtelet d’entrée, très imposant, ainsi que d’une tour ronde un peu plus grosse que les autres, à l’est, qui est accolée à une tour de guet élancée et octogonale dans sa forme. Le plan qu’adopte la forteresse dans son ensemble (avec la basse-cour) ne fait aucun doute concernant sa typologie : celui-ci est caractéristique du XIIIe siècle et du mouvement de construction lancée par le roi de France Philippe-Auguste à cette époque. Les tours circulaires sont d’ailleurs, à elles-seules, de véritables marques de fabrique tellement elles symbolisent le pouvoir capétien. Notons, par ailleurs, comme autre symbole, les archères en rame dispersées sur l’édifice castral. Si le château de Billy a gardé en grande partie son architecture du XIIIe siècle, il est probable qu’il y avait un certain nombre de différences par rapport à l’état actuel. De plus, l’édifice a subi des transformations à partir du XIVème siècle avec l’aménagement du châtelet d’entrée, la construction d’une tour de guet et d’un passage en encorbellement, et la probable surélévation de la tour maîtresse. Enfin, la cour du château devait abriter une série de bâtiments et logis dont les seules traces visibles se lisent sur la face interne des courtines (cheminées…). En effet, outre son statut de forteresse quasi imprenable, le « castrum » était avant tout un lieu de vie servant aussi de résidence.