Epoque : XII° – XIX° – Protection : MH (1889)
Propriétaire : commune du Montet
Visite : oui
Dates et horaires : Toute l’année, tous les jours de 9h à 19h.
Adresse : Place du Général Hoche 03240 Le Montet
Téléphone :
Courriel :
Site internet :
Situation
Le Montet se situe à 36 km au sud-ouest de Moulins et à 48 km au nord-est de Montluçon.
Histoire
La paroisse du Montet appartenait autrefois au diocèse de Bourges. Cette église romane marque le centre d’un ancien prieuré bénédictin fondé en 1195 par le sire de Bourbon, Archambault II, et dépendait du monastère de Michel-de-La-Cluse à Avagliana près de Turin dans le Piémont.
Le sommet de la colline où elle s’élève a livré les traces d’une importante occupation antique, site néolithique et ancien camp romain.
Dévastée par les protestants en 1568, l’église originelle, où les premiers Bourbon avaient choisi d’élever leurs tombeaux, a été amputée au XIXème siècle de sa partie est.
Actuellement, elle ne comporte plus qu’une nef et deux bas-côtés terminés par un petit choeur.
Ses chapiteaux et son portail principal à l’ouest ont reçu un décor sculpté d’un grand intéret.
On retrouve là, gravé dans la pierre, les indications sur toutes les énergies présentes en ce lieu : les serpents entrelacés montrent bien les deux vouivres se croisant sous l’église. Il y aurait aussi présence de rivières souterraines artificielles sous forme de galets.
Sur le parvis, un carré magique, et à l’emplacement du Saint Michel, une cheminée cosmo-tellurique.
Sur les chapiteaux, des oiseaux affrontés buvant au même calice, des entrelacs, des rinceaux et autres feuilles d’acanthe rappellent ceux de Souvigny, alors que le portail, dont la frise grecque et les serpents sont authentiquement romans, rappelle l’un des portails du monastère de Cluse. Le style des chapiteaux porte à croire que l’équipe venue de Bourgogne vers 1150 pour embellir les monastères voisins se doubla d’une équipe de sculpteurs de l’école d’Auvergne pour les chapiteaux à personnages et les têtes phytomorphes (jaillissant de feuillages).
Un superbe triton nous parle encore des deux courants d’eau souterrains avec sa queue de poisson bifide.
Sur un autre pilier, de la gueule d’un taureau (tellurisme) sortent les deux courants, qui se séparent en deux chacun, puis en trois. Ce qui nous donne 12 à la fin. Entre ces entrelacs, une grenade, symbole de la connaissance. Un lion à tête d’homme, ailes d’aigle et pieds de taureau (tétramorphe ou sphinx), les deux pattes arrière dans un vase entouré du serpent terrestre, les énergies d’en bas,(sur le serpent, les 7 chakras principaux) montre le cordon autour des reins du personnage à sa gauche (d’ailleurs ce n’est pas un noeud qui ferme le cordon, mais les deux pans passent l’un dans l’autre, le “flux” n’est pas coupé). Ce personnage est bien ancré par la position de ses jambes à la terre, et se relie au ciel avec un bras levé. De l’autre main, il montre son chakra coronal. Le cordon, ou ceinture des moines marque la différence entre les chakras supérieurs et inférieurs. Un des pieds du personnage est relié à une sorte de bourgeon-grenade, ou peut-être le symbole des failles, sur lequel le tétramorphe pose aussi une patte. La queue de l’animal se termine par une tête de… je ne sais pas trop quoi, (il se pourrait que ce soit la tête du taureau vu précédemment) regardant en arrière, vers le passé, vers l’expérience.
Il a la gueule ouverte, pour raconter, prévenir ? Le tétramorphe de l’autre côté a une crinière différente. Je pencherai pour une face de soleil et une face de lune, ce qui relie aux astres.
L’énergie du lieu nous permettrait-elle de nous élever ?
Dans l’explication “éxotérique”, il est dit que ce chapiteau représente le prophète Daniel dans la fosse aux lions, levant une main afin d’imposer le respect aux bêtes…
Le clocher, situé à l’angle nord-ouest du monument, est l’oeuvre de l’architecte Lassus, auteur du sacré-coeur de Moulins. Il s’est servi des pierres de l’ancienne église ruinée.
La longueur de l’église est de 60 mètres, largeur 15 mètres, longueur du transept 28 mètres, sa largeur 6 mètres, la hauteur des bas-côtés de 9 mètres, la hauteur du transept de 13 mètres et celle de la grande nef de 15 mètres.
A l’intérieur, plusieurs maquettes représentent Le Montet aux différents âges de son histoire :
Habitée depuis la plus haute antiquité, la colline était, avant que la main de l’homme n’en eut adouci les pentes, un rocher, au sommet duquel les gaulois bâtirent un premier sanctuaire. Les romains installèrent également un camp fortifié, avec la présence d’un temple.
Le christianisme s’implanta dans la région, et Le Montet fut évangélisé par Saint Ursin. Une modeste église fut construite près du sanctuaire païen. Le village est protégé par des palissades en bois contre les invasions wisigothes. Le Montet de par sa position géographique, était situé à la bifurcation d’anciennes voies romaines, donc gauloises, ce qui a permi son rapide développement.
Au moyen-âge, Le Montet devint un poste d’observation. Le monastère fut fondé en 940 et devint un important prieuré de plus de 50 moines. C’est sur leur initiative que fut érigée la muraille d’enceinte de la ville.L’église prieurale était considérée à l’époque comme le plus beau et le plus vaste des édifices religieux du Bourbonnais. Jusqu’au désastre de 1568, où la ville fut ravagée par les protestants. Il reste des traces de l’incendie dans l’église, sur les pierres.
(source : lieuxsacres.canalblog.com)
Les environs
Noyant d’Allier – Les côtes Matras (point de vue) à 7 km au nord
Le Theil – château de Fontariol à 7,6 km au sud-est
Buxières les Mines – château de la Condemine à 12 km au nord-ouest