Saint-Pourçain sur Besbre – Beauvoir

Epoque :  XIV° – XV°- Protection : ISMH ( 2005)
Propriétaire : Monsieur et Madame Streichenberger
Visite : Oui, les extérieures, les jardins
Dates et horaires :
Adresse : Château de Beauvoir 03290 Saint Pourçain sur Besbre.
Téléphone : 06 70 04 89 67 ou 04 70 42 00 44
Courriel : delimoningrid@dbmail.com
Site internet : chateau-de-beauvoir.com
Vidéo : Beauvoir

Actualités : La bonne fortune du château de Beauvoir

Actualités : L'exceptionnel écrin de Beauvoir (La Semaine de l'Allier du 4 août 2022)

Situation

Saint Pourçain sur Besbre est situé à 28 km à l’est de Moulins.
Beauvoir est situé à 2,5 km au sud du bourg.

Histoire

Les bases de Beauvoir sont de la fin du XIIe siècle. C’était à l’origine un poste militaire fortifié. Les 2 bâtiments carré flanqués de tours ainsi que les 8 cheminées monumentales à l’intérieur sont du XIV et servirent Pendant la guerre de Cent Ans, les Anglais en firent le pion maître de leur occupation entre Moulins et la Loire. En 1369, le Duc Louis II de Bourbon au retour de sa captivité à Londres, repris Beauvoir aux Anglais après un siège de 11 jours et fit passer la garnison par les armes.
En 1443, l’appartenance de Beauvoir passe à des gentilshommes, les Sieurs de la Fin, promis à une destinée assez exceptionnelle sous la dynastie des Valois. Ils possèderont Beauvoir pendant 200 ans. Au XVème siècle il sera apporté alors un grand soin à la transformation de la forteresse en résidence nobiliaire : les fenêtres à meneau, le vaste escalier intérieur aux paliers en voûte d’origine ; l’oratoire aux armes des La Fin “d’argent à trois faces de sable, à la bordure dentée de gueule”, le plafond en bois ouvragé à pendeloques de la salle à manger actuelle.
Puis Beauvoir subit des fortunes diverses jusqu’à son acquisition en 1700 par les Gaulmyn qui le garderont près d’un siècle. En leur faveur, il sera érigé en comté par lettre Royaux de 1762. Par chance, au XIX siècle il lui est évité les transformations architecturales plus ou moins heureuses que ce siècle fit subir à presque toutes les demeures antérieures au XVIIIe en Bourbonnais.
En 1890 l’acquisition de Beauvoir par la famille de l’actuel propriétaire à permis le maintien de son architecture d’origine et l’aménagement des jardins à la française qui en font son écrin. Aujourd’hui, Ingrid et Alain Streichenberger entourent Beauvoir d’un soin vigilent et lui ont apporté un confort moderne et le raffinement approprié dans le respect des lieux.
Le jardin
Beauvoir a l’origine était implanté sur une motte qui dominait la vallée. Ce n’est qu’au XVème lors de l’aménagement de Beauvoir en gentilhommière que des jardins furent certainement créés, hélas il ne nous reste comme preuve qu’une patte d’animal en pierre retrouvée dans les douves lors de travaux et une magnifique orangerie du XVIIème qui était murée. Au XIX la famille des propriétaires actuels ont demandé a Monsieur Treyve, paysagiste bien connu de l’époque, de recréer un jardin autour des douves asséchées. Alain Streichenberger a continué cette oeuvre en imaginant de nouvelles perspectives et en restaurant l’orangerie telle que vous la découvrez aujourd’hui et à agrémenté le jardin de nombreux parterres de roses.
(source :”chateau-de-beauvoir.com“)

Saint-Pourçain sur Besbre – Thoury

Epoque : XV°- Protection : ISMH (1928)
Propriétaire : Monsieur et Madame de Conny
Visite : oui, les extérieures
Dates et horaires :
Adresse :
Téléphone : 04 70 42 03 95
Courriel :
Site internet :

Thoury (France-voyage)

Actualités : Une forteresse de légende (La Montagne 20 août 2012)

Saint-Pourçain sur Besbre - Thoury (La Montagne 20 août 2012)

Situation

Saint Pourçain sur Besbre est situé à 28 km au sud-est de Moulins
Le château de Thoury est situé à 600 m au nord du bourg

Histoire

Construction féodale, présentant l’aspect d’une enceinte fortifiée. L’origine de ce plan pourrait provenir d’une ancienne motte féodale fossoyée, entourée de palissades qui furent, ultérieurement remplacées par un mur. Des constructions habitables seraient venues s’appuyer sur l’enceinte. Visite libre du parc de ce château des XIIe, XVe et XVIe siècles. Dans son écrin de bois et de pelouses, il offre la forme d’un pentagone irrégulier flanqué de cinq tours d’angles variés. Les enceintes et chemins de ronde sont intacts.
Depuis toujours propriété des seigneurs de Thoury sur Besbre, il faut savoir que dès le XIIe siècle, une fortification surveillait déjà la circulation le long de la rivière : elle fut construite par les seigneurs de Thoury, d’où son nom, et formait la seigneurie de Thoury sur Besbre. Le premier seigneur de Thoury dont on ait connaissance est Rodolphe de Thoury, chevalier, cité en 1164 dans une bulle du pape Alexandre III pour une donation a l’abbaye de Sept Fons.
Il serait selon la tradition, l’un des premiers seigneurs du Bourbonnais participant à une croisade. Goussaut de Thoury, son descendant, fit d’ailleurs enfermer dans le château son ennemi personnel, Renaud de la Motte, en 1336. Durant la guerre de Cent Ans, de nombreux soudards ont reculé devant cette forteresse aux murs épais. Début du XVe siècle, le château passa par mariage de Guicharde de Thoury, dame dudit lieu, à Jean de l’Espinasse, l’édifice connaît alors beaucoup de remaniements architecturaux. En 1501 Jean de l’Espinasse vendit Thoury à Charles Sorel, seigneur de Saint Gérand de Vaux et neveu d’Agnès Sorel, maîtresse du roi Charles VII. Il y a alors coseigneurie jusqu’en 1503. À cette époque, une galerie à l’italienne est élevée. Marguerite Sorel, fille de Charles Sorel, apporta cette terre à son mari, Bertrand de Rollat, en 1542. Une centaine d’années plus tard, en 1636, Pierre Roussaut, seigneur de la Chasseigne, acquit Thoury.
Puis il passa successivement par alliance à Philippe de Brinon en 1653, auquel succéda son fils, et en 1715, à Jean-François Valette de Rochevert. Celui-ci vendit le château en 1751 à Clément Conny, cette famille fut anoblie en 1767 et acquit le rang de vicomte en 1816.
La famille est toujours propriétaire du château aujourd’hui. Très belle demeure, bien entretenue, à voir absolument.

Chouvigny – Le Château

Epoque :  XIII° – XX° Protection : non
Propriétaire : Privé
Visite : oui
Dates et horaires : du 7 juillet au 19 août, de 14h à 18h.
Adresse : 03450 Chouvigny
Téléphone : 04.70.59.81.77
Courriel : chateau.chouvigny@gmail.com
Site internet : chouvigny.net

Actualités : Chouvigny, château hors du temps (La Semaine de l'Allier du 4 août 2022)

Chouvigny - Le château (La Semaine de l'Allier du 4 août 2022)

Situation

Chouvigny est situé à 37 km au sud-ouest de Saint-Pourçain sur Sioule et à 50 au sud-est de Montluçon .
Le château de Chouvigny est situé à 400m au sud-est du bourg.

Histoire

Le château de Chouvigny, vieux souvenir d’une époque désormais révolue, est l’un des rares fleurons de l’architecture militaire médiévale que l’on peut encore admirer aujourd’hui. Plus de 750 ans après qu’on lui a donné sa forme actuelle, il veille toujours sur les gorges de la Sioule, perché sur un piton rocheux qui domine de 87 mètres le cours de la rivière.
Le premier édifice fortifié construit à cet endroit fut un castrum gallo-romain, à l’époque de la Rome antique, ce qui fait de Chouvigny un des plus anciens lieux fortifiés de France. En ce temps là, le rôle du bâtiment était de maintenir la paix entre les peuples des Arvernes et des Biturgies, qui occupaient respectivement les terres situés au Sud et au Nord de la Sioule, d’assurer le passage dans les gorges et de maintenir l’ordre sur la voie romaine qui reliait les provinces du Lyonnais et de la Combraille, aujourd’hui aux alentours de Montluçon et de Bourges. Cette voie existe encore aujourd’hui et passe à flanc de colline juste au-dessus du château ; on y accède par un chemin communal.
Le castrum fut édifié par un officier gallo-romain dont on sait peu de choses, si ce n’est qu’il s’appelait Calvinius, donnant son nom à son domaine qu’on a appelé Calviniacum et Fondis Calvini. Dans sa descendance directe se crée la branche des Seigneurs de Chouvigny, qui conservera cette propriété jusqu’en 1460. Le nom même de Chouvigny vient du nom de Calvinius, dérivé et francisé au fil du temps. Ainsi, les Seigneurs de Chouvigny se sont d’abord appelés Seigneurs de Calviniaco, de Chouvignet et de Chauvigny avant de prendre le nom qu’on connaît aujourd’hui. Jusqu’à l’abolition des privilèges le 4 août 1789, les Seigneurs de Chouvigny ont toujours eu droit de haute, moyenne et basse justice sur leurs terres.
Le fief de Chouvigny est resté en possession de la descendance directe de Calvinius entre 900 et 1400 ans (cela dépend de la date de construction du tout premier bâtiment, qui nous est inconnue) mais les propriétaires, bien qu’appartenant toujours à la même famille, ont été particulièrement nombreux et n’ont laissé de traces que par intermittence. Ainsi, on sait que les Seigneurs de Chouvigny ont fondé au VIème siècle l’abbaye de Menat, un des plus vieux établissements monastiques d’Auvergne. Ensuite, il faut attendre cinq siècles pour retrouver un membre de cette branche : en 1070, le chevalier Blain de Chouvigny, Seigneur de Nades, La Lysolle, Saint Gal et Salpeyleine, se lance avec ses fils Claude et Roger dans la première croisade, lancée par Guillaume, duc d’Aquitaine et comte de Poitiers. En 1080, ces deux fils escortent le chevalier Arnauld de Veauce le long d’un pèlerinage jusqu’à Saint-Jacques de Compostelle, où ledit chevalier fera devant eux un certain nombre de dons au monastère d’Ebreuil avant de mourir.
Notons ici que le château tel qu’on peut le voir aujourd’hui, c’est-à-dire un ensemble fortifié de style médiéval et non plus gallo-romain, est apparu en 1250 sous le règne de Louis IX, dit Saint Louis. C’est Guillaume Ier de Chouvigny qui est à l’origine de sa construction : il hérite du castrum et ordonne sa conversion en place forte dans le style de l’époque, pensant ainsi pouvoir défendre les gorges et en assurer l’ordre.
En 1281, sous le règne de Philippe III, Guillemin, fils de Bertrand de Chouvigny, prend pour épouse Catherine, fille unique du baron de Blot, créant ainsi la branche Chouvigny de Blot. En 1320, Guillaume II de Chouvigny prête serment d’allégeance à Philippe V, sire de Bourbon. En 1346, durant le règne de Philippe VI de Valois, Philippe de Chouvigny, Seigneur de Saint Gérand, Vaud et Valençon, est fait prisonnier à la bataille de Crécy, avant de devenir chambellan du duc Louis II de Bourbon en 1359.
A cette date, les fonctions défensives et régulatrices du château deviennent caduques. En effet, son confort est alors considéré comme précaire, et son utilité militaire comme quasi-nulle au point que, si une garnison y demeure toujours par tradition, l’édifice n’a plus vraiment valeur de poste militaire. Il finit même par ne plus servir non plus de logis familial, les Seigneurs de Chouvigny ayant acquis d’autres terrains plus importants dans le reste du Bourbonnais. C’est d’ailleurs ainsi qu’en 1370, pendant la Guerre de Cent Ans, des pillards s’emparèrent facilement du château, entrainant la perte de tous les titres pour lesquels il a fallu demander au roi la permission de les reconstituer. Ici, la lignée des Seigneurs de Chouvigny devient plus précise. Bertrand, Guillaume, Hugues, André et Jean se succèdent, le dernier mourant au siège de Carthage après avoir épousé Catherine de Bressole et donné naissance à Isabeau de Chouvigny, dame de Nades. Celle-ci épousa le 3 novembre 1409 Pierre de Montmorin, chambellan du Roi et bailli de-Saint-Pierre-le-Moutier. Ils auront deux descendants: Jean, qui épousera Arthuse de Lavieu en 1455, et Françoise, qui épousera Jean Motier de La Fayette, lui apportant en dot le château.
Ici prend fin la descendance directe de Calvinius, avec le mariage de Françoise de Montmorin vers 1460, et apparait par ce même mariage le premier membre de la famille La Fayette, grande famille de la noblesse d’origine auvergnate, qui soit en lien avec le château de Chouvigny. C’est le début d’une transition difficile et mouvementée entre les deux familles qui auront été le plus longtemps propriétaires du château.
Il faudra en effet attendre le 28 juillet 1654 pour que le château appartienne durablement à la branche Motier de la famille La Fayette.. Le château de Chouvigny appartient donc désormais à François, comte de La Fayette, maréchal de camp des armées du Roi.. La famille de La Fayette est dès lors fortement implantée dans le Bourbonnais et le château restera en leur possession jusqu’en 1734. D’ailleurs, le château est aussi connu dans la région sous le nom de « Vieux Château La Fayette », à la fois suite à la longue possession du domaine par la famille de La Fayette et à la notoriété de certains de ses membres. Il ne faut cependant pas le confondre avec le château de Chavagnac La Fayette, qui se trouve en Haute-Loire et où est né le marquis de La Fayette.
François de La Fayette, s’y est installé par amour pour la terre de ses ancêtres. Il vivait là-bas de ses terres et avait fait planter sur les coteaux des vignes qui ont à l’époque fait la fierté du domaine. Mme de Sévigné, ayant passé en 1676 des vacances à Chouvigny pour tenir compagnie à Mme de La Fayette dont elle était proche, a par la suite envoyé à sa fille une lettre, conservée au château, vantant les mérites de « ce bon vin qui sent le fût ». On dit même que ce vin, le Clos La Fayette, avait un parfum de pierre à fusil et un nectar de chatoyant.
Par ailleurs, si le marquis Gilbert Motier de La Fayette, qui s’est illustré au cours de la Guerre d’Indépendance américaine, de la Révolution Française et de la Révolution de 1830, n’a jamais vu le château de Chouvigny, vendu avant sa naissance, ses aïeux l’ont longtemps occupé. Tous les grands membres de la famille Motier de La Fayette y ont tour à tour séjourné entre 1654 et 1734, soient qu’ils y aient résidé ou qu’ils y aient été invités. On retrouve entre autres François Motier de La Fayette, évêque de Limoges, et bien sûr Marie Madeleine Pioche de Lavergne, devenue comtesse de La Fayette suite à son mariage avec François de La Fayette. Les portraits de l’évêque de Limoges et de Mme de La Fayette, avec celui du jeune marquis de La Fayette, ornent les murs du salon d’honneur.
Il est notoirement dit que, mourant d’ennui pendant le voyage de noces qu’elle y a passé, c’est à Chouvigny que Mme de La Fayette aurait écrit La Princesse de Clèves, un roman qui accèdera à la notoriété en étant reconnu comme le premier roman psychologique de la littérature française. Il est en tout cas certain que Mme la comtesse ne partageait pas l’enthousiasme de son mari pour le château de Chouvigny, qu’elle décrie avec virulence dans le récit même de son voyage de noces. Elle y parle en effet de « ruine démantelée », de« désolation » et de « château fantôme ».
Le fils du comte et de la comtesse de La Fayette, René-Armand, hérite du fief en 1683. Sa fille Marie Madeleine épouse en 1706 Charles-Louis de La Trémoille, duc de Thouars et pair de France, qui prend à cette occasion possession du château. Leur fils, Armand-René, duc de la Trémoille, premier gentilhomme du roi Louis XV, en hérite en 1730. Peu intéressé par ce domaine à ses yeux trop lointain, trop insignifiant, trop vieux et trop peu rentable, il vend le fief, mettant fin à la branche La Fayette de la baronnie de Chouvigny. Le 16 avril 1734, le domaine de Chouvigny devient la propriété d’Ignace Le Noir, écuyer puis secrétaire du roi au présidial de Moulins. En 1760, à la mort d’Ignace Le Noir, c’est son fils Pierre François Le Noir, qui obtient le château. En 1789, le fief passe aux mains d’un dénommé Antoine Le Noir, Seigneur d’Espinasse et de Trévol. Alors que toute la France est balayée par les vents révolutionnaires, le château de Chouvigny, sereinement posé en haut de sa gorge, ignore magistralement les changements que l’époque semblait imposer. Encore aujourd’hui, le domaine semble avoir arrêté le temps aux alentours de 1250. Seules les fenêtres du salon d’honneur, les créneaux absents d’un mur et certaines parois enduites de ciment témoignent, pour les connaisseurs d’architecture médiévale, des différents réaménagements qui y ont été faits depuis sa construction.
Pour autant, Antoine Le Noir, conscient du danger que cela représentait d’être noble en ces périodes troubles, aurait caché un fabuleux trésor dans ou aux alentours du château, avec l’aide de son valet qu’il aurait ensuite tué pour conserver le secret de la cachette. A ce jour, le trésor reste introuvable et la légende court toujours.
En 1797, sous le Directoire, le domaine de Chouvigny est arbitrairement attribué à l’un de ses héritiers potentiels, Edme Gautier, baron d’Haute Serve. Cette famille conservera la propriété jusqu’en 1853. A cette date, un personnage hors norme fait son entrée dans l’histoire du château : le duc de Morny. Petit-fils naturel de Talleyrand, fils naturel de la reine de Hollande Hortense de Beauharnais et du comte de Flahaut, Président du Corps législatif, Président du Conseil Général du Puy-de-Dôme, Ministre de l’Intérieur lors du coup d’état et demi-frère de Napoléon III, marié à la princesse russe Sophie Troubetzkoy, il rachète le château de Chouvigny pour en faire une de ses nombreuses demeures. Il acheta également le domaine de Nades car les deux fiefs n’ont, à l’époque, jamais été distingués l’un de
l’autre depuis Calvinius. Il fit construire le magnifique château de Nades, merveille de l’architecture du milieu du XIXème siècle et dont il reste encore aujourd’hui le donjon, le parc et l’étang.
Charles de Morny, si on lui a reproché d’avoir fait percer des fenêtres dans le salon d’honneur, qui apportent de la lumière dans l’édifice même si pour les puristes elles « jurent »avec le style médiéval, et d’avoir fait raser certaines des tours, a tout de même eu le grand mérite de restaurer avec vitesse et efficacité le château. On lui doit également la portion de route qui relie le château au bourg de Chouvigny. Il meubla quelques pièces et fit du domaine un rendez-vous de chasse. Il est dit que c’était un lieu de prédilection pour la duchesse Sophie de Morny. Les héritiers du duc de Morny vendirent le château à M. Louis Paturet.
En 1878, le baron Eugène de Cadier de Veauce, dont l’un des ancêtres avait côtoyé la famille Blain de Chouvigny en 1080, rachète le château, tombé en ruine, pour deux mille francs de l’époque. En 1885, la baronne Jeanne Cornélie Valentine de Wykersvoth de Werdesteyn de Veauce, veuve du baron de Veauce, vend à son tour les ruines. Mises à prix à 600 francs, elles sont achetées 1500 francs par M. Pilastre, qui laissera le domaine à l’abandon jusqu’en 1925. Alors, un acquéreur se présente, un certain M. Ruffenacht qui désire transformer le monument en relais gastronomique, mais devant la somme à investir il abandonne vite son projet.
Enfin arrive, en 1945, un passionné du nom de M. Groslière qui rachète ces ruines lourdes d’Histoire dans le but de le restaurer, seul et sans aucun soutien officiel. Son projet non-lucratif passe par un lent rassemblement de toute la documentation nécessaire. Cela repousse le début des travaux, qui commencent en septembre 1960 avec l’installation de l’eau courante et se terminent en 1966. Il reconstruit la tour de la prison, le donjon carré, la tour de guet, la tour du trésor et la cour de cavalerie. La presse locale et régionale le loue avec force pour avoir entrepris ce que tout le monde souhaitait mais que personne n’osait financer.
A partir de 1967, le château est ouvert au public. Il ferme ses portes en 1976 suite à des problèmes de succession et reste à l’abandon pendant huit ans, restant à la merci du vandalisme et des intempéries. Les propriétaires suivants, M. et Mme Sévérac, ont fait leur possible pour remettre en état le domaine et pour le rouvrir au public.
Aujourd’hui, les nouveaux propriétaires du château de Chouvigny s’efforcent de continuer l’oeuvre de tous leurs prédécesseurs, grands ou petits, dans la conservation de ce joyau architectural, historique et culturel.
(source:”www.chouvigny.net”)

Les environs

Ebreuil – Abbaye saint-Léger à 10 km à l’est

Ebreuil – Gorges de la Sioule

Veauce – Le château à 11 km au nord-est

Château sur Allier – Chateau de Saint-Augustin

Epoque :  XVI°-XVIII°- Protection : MH (1969)
Propriétaire : Monsieur et Madame Chabot de L’Allier
Visite : oui
Dates et horaires : Ouvert du 1er juillet au 31 août + Journées du Patrimoine de 12h à 18h du mardi au dimanche
Adresse : Château de Saint Augustin 03320 Château sur Allier
Téléphone : 04.70.66.42.01
Courriel : chateausaintaugustin@free.fr
Site internet :chateau-saint-augustin

Situation

Château sur Allier est situé à 35 km au nord-ouest de Moulins;

Le château de Saint-Augustin est situé à 4 km au nord-ouest de Château sur Allier

Histoire

Messire Michel Cadier, chevalier, baron de Veauce a acheté à son cousin Claude de la Souche, la seigneurie de St Augustin en 1692. Ses ancêtres étaient déjà Barons de Veauce et Seigneurs de St Augustin au XIV° siècle. Aujourd’hui, le château de Saint Augustin est toujours dans sa descendance. Son fils aîné, Messire Gilbert Cadier, chevalier, baron de Veauce a détruit l’ancien château familial et fit construire sous la régence, en 1730, le château actuel, suivant son dessin. Au XIX° siècle, le comte Chaillon de Jonville fit une campagne de gros travaux: de l’escalier d’honneur à double révolution avec décor à la grec, vestibule palladien et salle à manger à l’italienne. Il fit dessiner le jardin par le célèbre architecte Lalos en 1820. Les Cadier remontent au XIII° siècle. C’est une des plus anciennes familles du Bourbonnais. Dès 1286, on voyait à Souvigny, une vieille tour, dite tour Cadier, qui faisait partie du nombre des douze qui avaient été jadis bâties par les douze gentilhommes attachés au service des ducs de Bourbons. Ils étaient seigneurs de la Brosse et de l’hôtel Cadier à Moulins qui appartient aujourd’hui à la ville et que l’on nomme l’hôtel de Mora. La sépulture de famille était à Notre Dame de Moulins (chapelle ducale) qui est maintenant la cathédrale.

(source:”chateau-saint-augustin.fr“)

Les environs

Le Veurdre – Musée de la Batellerie à 6 km au sud-est

Lurcy-Lévis – Le château de Levis à 11 km au sud-ouest

Lurcy-Lévis – Street-Art City à 11 km au sud-ouest

Vallon en Sully – Château de Peufeilhoux

Epoque :  XVI°-XVII°- Protection :
Propriétaire : Monsieur Claude THEVENIN
Visite : oui
Dates et horaires : Les dimanches de Mai et jours fériés visites à 15H00 et 17h00
Tous les après-midi de Juin Juillet et Août visites à 15H00 et 17h00
Les dimanches de Septembre, Octobre, et jusqu’au 11 Novembre inclus visite à 15h00
Le château est fermé tous les samedis , sauf exception
Adresse : Château de Peufeilhoux 03190 Vallon en Sully
Téléphone : 04 70 05 20 24 – 06 61 64 16 68
Courriel : floridian@orange.fr
Site internet : www.chateaudepeufeilhoux.fr
Vidéos : Le château de Peufeilhoux
Reportage FR3
Ma Vie de château

Vallon en Sully - Peufeilhoux (C. Thévenin)
Vallon en Sully - Peufeilhoux-les jardins-la roseraie (C. Thévenin)
Vallon en Sully - Peufeilhoux
Vallon en Sully - Peufeilhoux
Vallon en Sully - Peufeilhoux
Vallon en Sully - Peufeilhoux

Actualités : J'ai réalisé le rêve de ma vie (La Montagne 12 mars 2013)

Vallon en Sully - Peufeilhoux (La Montagne 12 mars 2013)

Actualités : Un projet fou pour Peufeilhoux (La Semaine de l'Allier 12 septembre 2013)

Vallon en Sully - Peufeilhoux (La Semaine de l'Allier 12 septembre 2013)

Actualités : Peufeilhoux - Un tour du monde dans un cadre féérique (La Semaine de l'Allier 4 août 2022)

Vallon en Sully - Peufeilhoux (La Semaine de l'Allier 4 août 2022)

Actualités : Peufeilhoux - Nouvelle exposition : l'Egypte à l'honneur au château (La Semaine de l'Allier 4 avril 2024)

Situation

Vallon en Sully est situé à 25 km au nord de Montluçon
Le Château de Peufeilhoux est situé à 4 km au nord du bourg

Histoire

Perché sur un éperon rocheux entouré de bois et dominant la vallée du Cher et la vallée de l’Aumance, le château dispose d’une façade de grès jaune de style Renaissance Périgourdine avec une double rangée de fenêtres à meneaux. L’édifice est flanqué de cinq tours rondes et de quatre tours carrées. Peufelioux fut un fief non justicier des XVIe et XVIIe siècle, possédé par la famille de Pierrebrune. Vers 1675, il passa à Gilbert Jehannot seigneur de Pallières, époux de Catherine de Murat. Il semble être resté pendant plus de deux siècles dans la même famille, puisqu’en 1914 il est la propriété de Villatte de Peufelioux, comte d’Oultremont.
Cet élégant château, édifié en grès coloré jaune et rouge des carrières proches de La Grave, dresse sa silhouette élancée sur le sommet d’une colline boisée de conifères. Le manoir des Villatte fut entre les deux guerres, modifié et surélevé par un architecte de talent, sous les ordres de M. Machard, riche banquier et inspecteur des finances. Peufelioux comprend une façade de style renaissance avec double rangée de fenêtres à meneaux, des tours, des tourelles, des cheminées et à l’angle sud ouest une chapelle ornée de vitraux du XVIe siècle, ainsi qu’un orgue en fonction. Des cheminées monumentales des XVe et XVIe siècles habillent les pièces de réception qui courent sur 50 mètres, au rez-de-chaussée. Les visiteurs seront ainsi transportés du Moyen-Age à la Belle Epoque à travers 12 pièces meublées d’époque. Les lambris, tissus et papiers peints revêtant les murs, proviennent de la manufacture Zuber, fondée en 1790. A voir également le Cabinet des curiosités. La Salle du Grand Meaulnes donnant sur la cour d’honneur est l’ancienne salle des gardes, devenue entrepôt de calèches et reconvertie depuis en salle de réception. La visite extérieure comprend le parc et le jardin, avec l’antre de la sorcière. Rouvert au public depuis 2013, le château de Peufeilhoux a été restauré par Claude Thévenin, passionné d’histoire et de patrimoine local. Le château de Peufeilhoux serait le château du Grand Meaulnes, le roman d’Alain-Fournier. Une visite autant historique que littéraire dans la Sologne Bourbonnaise.

Les environs

Cérilly – La forêt de Tronçais à 8 km au nord-est

Le Brethon – Prieuré Saint Mayeul à 13 km à l’est

Vallon en Sully – -Le château du Creux à 6 km à l’est

Etroussat – Château de Douzon

Epoque :  XII° – XVIII°- Protection : MH (1973)
Propriétaire : Messieurs de Thoisy
Visite : Oui
Dates et horaires : Ouvert du 1er juillet au 20 septembre de 10h à 18h.
Adresse : Château de Douzon 18 route de Saint-Pourçain 03140 Étroussat
Téléphone : 04 70 56 72 67
Courriel :
Site internet :

Situation

Etroussat est situé à 22 km au nord-ouest de Vichy

Douzon est situé à 2,5 km au nord du bourg

Histoire

Au début du XIVe siècle, la terre de Douzon appartenait à Jean d’Avenières, chevalier, seigneur de Douzon. Par mariage, Douzon passa de la famille d’Avenières à Dinet de Châteauneuf, seigneur de Pierrebrune, époux de Marguerite d’Avenières vers 1400. Le fief passa ensuite des Châteauneuf aux Rochedragon, puis aux Chaussecourte après le mariage de Catherine de Rochedragon avec Louis de Chaussecourte.
Vers 1590, il passa par mariage à Jean-Paul Audier, puis vers 1625 à Symphorien d’Arfeuilles. Vers 1700, Jeanne-Marie d’Arfeuilles épousa Philibert du Buysson, conseiller du roi, maire de Moulins.
La terre de Douzon fut érigée en comté en faveur de son fils, François du Buysson (1704-1769), mousquetaire du roi, capitaine de dragons, chevalier de Saint-Louis. C’est lui qui fit construire le château dans sa forme actuelle. Son fils Denis-Michel-Philibert (1736-1793), comte de Douzon, également officier de dragons, fut commandant des troupes de Moulins et brigadier des armées du roi. En 1788, il siégea à l’assemblée provinciale du Bourbonnais, puis fut élu député de la noblesse aux États généraux, mais il démissionna dès juillet 1789. Il émigra en Suisse, puis rentra en France. Arrêté, il fut transféré à Lyon et condamné à mort par les révolutionnaires de Lyon avec trente-et-un autres notables du Bourbonnais ; il fut guillotiné le 11 nivôse an II (31 décembre 1793).
Dès 1774, Douzon avait été vendu à Louis-Charles-Antoine Girard, seigneur de Rozet et de Charbonnières (à Barberier), ancien régisseur du domaine. L’un de ses fils vendit la terre de Douzon le 2 nivôse an XI à Jacques-Marie-Pierre Loisel (1776-1858). Ce dernier fut maire d’Étroussat, président du conseil général de l’Allier et, pendant quelques mois en 1815, sous-préfet de Gannat ; il obtint de prendre le nom de Loisel de Douzon (lettres patentes du 11 novembre 1814) et fut anobli en 1815. Ses descendants possèdent toujours la propriété.

Description :
Le domaine comprend les vestiges d’un ancien château du XIVe siècle dont subsiste un donjon carré à guette (tourelle construite au sommet d’un édifice, où se tenait un guetteur), typique de l’architecture militaire bourbonnaise.
À la suite d’un incendie en 1723, un château est construit au XVIIIe siècle par l’architecte Clément, au nord du château primitif. Le logis principal rectangulaire comporte deux niveaux avec une toiture à versants droits percés d’œils-de-bœuf, ainsi que deux ailes en retour comprenant un rez-de-chaussée et un comble à la Mansart. On trouve des décors inachevés du XVIIIe siècle dans trois pièces du château : la chambre bureau, la salle à manger et le grand salon.

(source : “fr.wikipedia.org”)

Les environs

Chareil-Cintrat – Le Chateau de Chareil à 4 km au nord

Chantelle – Abbaye – Château à 6,2 km à l’ouest

Charroux – Le village à 9,7 km au sud-ouest

Chareil-Cintrat – Château de Chareil

Epoque :  XVI°- Protection : MH (1958)
Propriétaire : État français, (Centre des monuments nationaux)
Visite : Oui
Dates et horaires : du 15 juin au 15 septembre :
Ouvert tous les jours sauf le lundi et le samedi
10.00-12.00 / 14.00-18.00
du 16 septembre au 14 juin : Sur rendez-vous
Adresse :Château de Chareil-Cintrat 03140 Chareil-Cintrat
Téléphone : 04 70 56 94 28
Courriel : chateau-chareil-cintrat@monuments-nationaux.fr
Site internet : www.chareil-cintrat.fr

Château de Chareil

Situation

Chareil-Cintrat est situé à 10 km au sud-ouest de Saint-Pourçain sur Sioule.

Le château est situé à 2,6 km du bourg.

Histoire

La terre de Chareil est un des fiefs de la maison de Bourbon. Au milieu du XVIe siècle Claude Morin, de retour des campagnes d’Italie, commande pour le château qu’il vient de faire édifier, des décors peints « italianisants».
La sobriété des façades contraste avec la richesse de la décoration intérieure. D’abondants décors peints inspirés de l’Antiquité sont composés de représentations mythologiques, astrologiques et de grotesques. Le dernier ensemble est unique en France par son ampleur et sa conservation.
Au rez-de-chaussée, l’imposante cheminée sculptée présente un décor classique, à sa base, complété par un décor supérieur maniériste s’inspirant librement de la nature. Le linteau paré de patères et de crânes de boeuf en bas-relief est surmonté d’une hotte droite dont le décor est composé de deux cariatides encadrant un assemblage de cuirs, fruits, amours et masques. Dans ces deux derniers éléments, l’utilisation de la laideur, de la difformité témoigne d’un art refusant les conventions. La recherche d’harmonie transparait toutefois dans la composition régulière de l’ensemble.
Sur les voutes de l’escalier, le décor peint de grotesques déploie une profusion de motifs savamment assemblés : figures hybrides, oiseaux fabuleux, masques, vases, petites architectures … Certains de ces motifs, divinités et scènes de cultes romains, témoignent de l’origine antique de ce décor.
Au 1er étage, au nord, la légende d’Adonis est illustrée par 3 tableaux peints.. Le décor sculpté de la grande pièce sud est conçu comme celui de la précédente cheminée : base classique complétée d’un décor maniériste significatif de la seconde Renaissance : cuirs, fruits, chérubins, singes cornes d’abondance d’où sortent un homme et une femme.
Dans la petite salle voisine, deux tableaux peints : Mars et Vénus complétés d’un cupidon assoupi. La thématique du second se démarque de l’influence antique omniprésente : deux scènes de la vie quotidienne composent cet oeuvre : femmes au bain et scène de coucher. Le décor de grotesques au plafond est complété par un décor peint astrologique unique en France. Il représente sept planètes identifiées par sept divinités gréco-romaines (ainsi Apollon figure le soleil) véhiculées par des chars aux roues ornées de signes zodiacaux

(source: “www.allier-auvergne-tourisme.com“)

Les environs

Chantelle – Abbaye -Château à 6 km au sud-ouest

Charroux – Le village à 13 km au sud

Etroussat – Château de Douzon à 4,8 km au sud

Montaigu le Blin – La Forteresse

Epoque :  XIII° – XIV°-XV°- XVII° Protection : MH (1926)
Propriétaire : Privé, mais le site est géré par Caciaura Chantiers – Pauline Lorek.
Visite : Oui
Dates et horaires : Visite guidée du 2 juillet au 1er octobre à 16h les dimanches et jours fériés ;
visite également possible à 10h30 (se renseigner sur place la vielle ou par téléphone).
À tout autre moment, période estivale comprise, sur rendez-vous à partir de 6 personnes.
Adresse :
Téléphone  :  06 70 74 61 85  Pauline Lorek

04 70 47 45 86 Office de tourisme Entr’Allier Besbre et Loire

06 07 04 51 10   Jean-Louis Périchon (visites guidées)

06 99 33 28 10 (visites guidées)
Courriel : jeanlouis.perichon@wanadoo.fr
Site internet :
Vidéo : Montaigu le Blin

Situation

Montaigu le Blin est situé à 23 km au nord de Vichy

Le château est situé à 600 m au nord du centre du bourg.

Histoire

A la fin du XIIe siècle, cette terre appartient aux Saint-Julien de Saint Gérand. Il la cède au siècle suivant à un membre de leur famille qui le premier prend le titre de seigneur de Montaigu vers 1220. Pierre de Montaigu rend hommage en 1226 à Robert, évêque de Clermont, pour son château de Montaigu. A la fin du XIIIe siècle, la familleAycelin s’est installée sur le fief et en 1309, c’est Gilles Aycelin de Montaigu qui est seigneur de Montaigu et du Breuil, de par sa mère Alix du Breuil.
Le château est endommagé pendant la guerre de Cent Ans, remis en état grâce à l’aide du duc de Bourbon, il est vendu en 1439 à Jacques 1er de Chabannes, futur seigneur de Lapalisse, il ne le paiera jamais et les enfants des anciens seigneurs de Montaigu essayeront en vain de se faire dédommager. En 1503, Montaigu est tenu en coseigneurie, l’écuyer Jehan de Bar fait aveu la duchesse de Bourbon pour la neuvième partie, par indivis, en toute justice, du chasteau, avec cens, rentes et autres, valant 30 livres de rente annuelle.
Le fief passa ensuite aux de la Guiche. Henriette de la Guiche le porte en secondes noces à Louis de Valois en 1627.
Ensuite, il est la propriété de Louis de Lorraine, puis de François de Rohan, qui le cède en 1717 à son frère Hercule Mériadec, baron de Montbazon.
Mais le château n’est plus habité depuis cette date et il est vendu en 1741 à François Senetaire du Buisson, seigneur de Douzon. Celui-ci habite à Poncenat en raison de l’état d’abandon du château. Son fils sera arrêté et guillotiné à la Révolution et ses biens vendus en 1794. Depuis 1925 Montaigu, racheté par quelques personnes, se relève peu à peu de sa ruine. Le château occupe le sommet d’une butte dominant le village. Il se compose d’une enceinte flanquée, aux angles, du côté du pont levis, de deux grosses tours et trois petites. Les murs d’enceinte et tours formaient le système de défense au XIVe siècle. Au centre s’élevait le donjon. A la Renaissance, d’importantes modifications furent faites par Jacques de Chabannes. Un corps de logis situé à gauche du pont levis date de cette époque. Un portail du XVe siècle avec moulures à méplat donne accès à ce bâtiment…

Les environs

Montoldre – Donjon de Gayette à 9,6 km à l’ouest

Rongères – le château du Méage à 4,7 km à l’ouest

Lapalisse – le château de La Palice à 12 à l’est

Lapalisse – Château de la Palice

Epoque : XI° – XII° – XVI° Protection : MH (1999)
Propriétaire : Monsieur de Chabannes
Visite : oui
Dates et horaires : Visites guidées du château du mercredi au lundi de 9h à 12h et de 14h à 18h du 1er avril au 1er novembre.
Visite libre du parc du mercredi au lundi de 9h à 12h et de 14h à 18h du 1er avril au 1er novembre
Adresse :
Téléphone : 04.70.99.37.58.
Courriel : contact@lapalissetourisme.com
Site internet : lapalisse.tourisme.com

Site internet : Famille de Chabannes

Situation

Lapalisse est située à 24 km au nord-est de Vichy.
Le château est dans le bourg.

Histoire

XIIIe siècle
Le château et la seigneurie de la Palice appartenaient en 1230 à Roger de la Palice, damoiseau.
En 1257 le château était possédé par Guillaume de la Palice, époux d’Arembord de Chazeul.
En 1293 le seigneur en était Pierre de la Palice. Sa veuve, Isabeau de Ternant, se remaria avec Philippe de Malleval, chevalier. Il fit hommage, en 1300, du château et de la haute et basse justice sur les paroisses de Lubier, Bussoles, Barrais, Trézelles, Varennes-sur-Tèches, Loddes, Ande-la-Roche, Droiturier, Saint-Prix, Le Breuil et Billezois, à Robert de France, comte de Clermont, seigneur de Bourbon depuis son mariage avec Béatrice, dame de Bourbon.

XVe siècle
La seigneurie passa ensuite à Marguerite de l’Espinasse, à Jeanne de Chastillon, puis, en 1429 à Charles de Bourbon ; gérant le duché en l’absence de son père, fait prisonnier à la bataille d’Azincourt, le 18 mars 1430 il céda le château et la châtellenie de la Palice à Jacques Ier de Chabannes de La Palice, conseiller et chambellan du roi Charles VII.

C’est probablement Jacques Ier de Chabannes qui entreprit la construction de la chapelle Saint-Léger avant sa mort intervenue quelques mois après avoir été blessé à la bataille de Castillon, en 1453. Il avait prévu de fonder six prébendes, dont l’acte ne fut signé que le 27 octobre 1461 au château par sa veuve Anne de Feugerolles ou de Lavieu, Geoffroy de Chabannes, seigneur de la Palice, Antoine de Chabannes, son frère, et Anthoine de Balsac, abbé de l’abbaye de Savigny. Les tombeaux de Jacques Ier de Chabannes et son épouse, Anne de Lavieu, y ont été élevés en 1470 par Geoffroy de Chabannes.

La chapelle a été construite contre la courtine sud et lui sert de mur gouttereau, implantation qui annonçait l’abandon de la fonction défensive du château, qui va s’affirmer à la Renaissance.

XVIe siècle
Son petit-fils Jacques II de Chabannes de La Palice, maréchal de France, marié en seconde noce à Marie de Melun, fit construire au début du XVIe siècle l’aile renaissance en briques roses, qui allie la sobriété à l’élégance. Elle remplaçait ainsi la muraille qui reliait le château-fort à la chapelle de style gothique.
C’est du château de la Palice que le connétable de Bourbon va prendre la fuite en 1523.
Jacques II de Chabannes est tué à la bataille de Pavie, en 1525 ; son fils, Charles, l’est au siège de Metz en 1552 sans descendance mâle.
En 1564, sa fille aînée, Éléonore se maria avec Just de Tournon, comte de Roussillon, ambassadeur à Rome, qui mourut en 1570, et se remaria en 1571 avec Philibert de la Guiche, seigneur de Saint-Géran, grand maître de l’artillerie de France. Elle mourut à Jaligny en 1595.
De son premier mariage, elle avait eu deux filles, l’aînée mourut en 1592. La seconde, Anne de Tournon épousa en 1595, Jean-François de La Guiche, maréchal de France, gouverneur du Bourbonnais faisant ainsi entrer la seigneurie dans la famille de La Guiche de Saint-Géran. Elle mourut en 1614 et son époux en 1632. C’est dans cette période que les fortifications féodales furent détruites en grande partie, que l’on créa un parc « à la française » et que l’intérieur du château fut remanié.

XVIIe siècle
Le fils du maréchal, Claude Maximilien de la Guiche, comte de Saint-Géran, épouse en 1619 Suzanne de Longaunay dont il eut un fils, Bernard, en 1641 ; l’enfant fut enlevé pendant les couches par des parents qui voulaient s’approprier les biens des comtes de Saint-Géran et qui contestaient la légitimité de sa naissance, car il était né 21 ans après le mariage ; retrouvé neuf ans après, il s’ensuivit seize années de procédures et quinze arrêts avant que Bernard de la Guiche fut reconnu légitime héritier des noms et biens de la maison de La Guiche en 1666. Son père était mort en 1659.
En septembre 1677, Madame de Sévigné vint visiter au château son amie, née Françoise de Warignies, qu’elle avait surnommée « la bonne Saint-Géran ».
Le comte de Saint-Géran mourut à Paris en 1695, laissant une fille unique qui se fit religieuse en 1713, et qui, avant d’entrer dans les ordres, avait donné son patrimoine à sa cousine Anne Geneviève de Lévis, mariée à Hercule Mériadec, prince de Rohan-Soubise, qui le 14 mars 1715 vendit le château à messire Gilles Brunet d’Évry, conseiller du roi, intendant de la généralité de Moulins.

XVIIIe siècle
En 1724, par lettres patentes royales, les seigneuries et terres de la Palice, Montmorillon, les Bouchaines et Droiturier furent érigées pour Brunet d’Évry en marquisat.
Ce dernier vendit en 1731 la terre et le château de la Palice à François-Antoine de Chabannes, comte de Chabannes-Pionsat, mort sans postérité ; sa seconde épouse devenue veuve se remaria avec le comte de Narbonne (-Pelet ?) qui périt sur l’échafaud en 1793 à l’âge de 71 ans ; par testament, celui-ci avait légué ses biens à son neveu Jean-Frédéric de Chabannes (1762-1836), marquis de Curton, comte de Rochefort, seigneur de Madic, qui prit le titre de marquis de Chabannes-La Palice. Il fut député suppléant de la Noblesse de la sénéchaussée de Moulins aux États Généraux de 1789.
Ce dernier ayant émigré fin 1789 à Naples, puis à Smyrne en 1790, effectua vers 1791 des missions pour le comte d’Artois à Londres et se remaria en 1797 en Turquie avec Anna van Lennep (1765-1839), fille du chef de la factorerie hollandaise de Smyrne et consul général des Pays-Bas en Anatolie.
Aide de camp de Louis XVIII de 1813 à 1814, disgracié en 1815, il écrivit contre la Charte et le nouveau régime, s’exila, fut successivement partisan puis adversaire de Louis-Philippe Ier et « inventeur, franc-maçon et écrivain »

XIXe siècle
En 1802, grâce à l’intervention de Talleyrand, son oncle par alliance, le marquis se vit restituer ce qui restait des biens familiaux, le domaine ayant été aliéné ou loti. Dans l’intervalle, le château avait été pillé, puis avait servi de local au tribunal et pour loger les autorités ; la chapelle avait quasiment été détruite. Aussi, ne pouvant entreprendre de restaurer la demeure dévastée qui lui avait été restituée, il n’y habita pas.
La mairie, la sous-préfecture et l’église paroissiale avaient été construits sur ses anciennes dépendances.
À sa mort en 1835 le château passa à son fils, Hugues-Jean-Jacques-Gilbert-Frédéric (1792-1869), second marquis de Chabannes-Curton et La Palice, époux le 16 août 1827 de Mathilda ou Mathilde Dawes (1811-1854), une des sept enfants d’un pêcheur de l’île de Wight et nièce de l’aventurière anglaise Sophie Dawes (1790-1840), depuis 1810 maîtresse attitrée du richissime duc de Bourbon, dernier prince de Condé en 1818, alors exilé en Angleterre, et qui passait pour être le premier propriétaire foncier de France.
Cette union négociée devait sceller la réconciliation entre Talleyrand et le prince de Condé, qui soupçonnait la responsabilité du ministre dans l’exécution de son fils unique le duc d’Enghien ; cet accord permettait à cette femme que, sa séparation (mars 1824) puis son divorce (1827) d’avec Adrien Victor de Feuchère, qui avait découvert sa (notoire) infortune, avaient écartée de la Cour et de la Ville, d’y faire son retour officiel en janvier 1830, par l’entremise des Orléans auprès de Charles X.
Ces faits sont à mettre en rapport avec un portrait peint du prince de Condé, présenté lors de la visite du château comme « un ami de la famille », surmontant un médaillon en plâtre le représentant de profil face à celui de son fils (inscription) ; après moult manœuvres ou pressions de son entourage, le duc léguera par testament daté du 29 août 1829 – un an avant d’être retrouvé pendu (ou étranglé à la suite d’un jeu érotique « ayant mal tourné » ?) à l’espagnolette d’une fenêtre de son château de Saint-Leu – la majeure partie de sa fortune à son petit-neveu et filleul Henri d’Orléans, duc d’Aumale, qui en 1877 viendra visiter La Palice.
C’est probablement grâce à ces importantes sommes d’argent qu’à cette époque le marquis de Chabannes-La Palice achètera des terres autour du château pour en reconstituer le parc et entreprendra à partir de 1846 la restauration des bâtiments.
En mai 1858, Antonetta Elis, épouse depuis mai 1826 d’Alfred Jean Édouard, comte de Chabannes-La Palice (né en Angleterre en 1799), aide de camp de Louis-Philippe Ier, fut nommée dame pour accompagner Adélaide d’Orléans au château d’Eu, puis dame de l’ex-reine Marie-Amélie dans son exil anglais de Claremont.

XXe siècle
Le château, resté dans cette famille – par adoption d’un petit-neveu en 1929 – fut classé Monument historique en 1862, puis semble-t-il déclassé en 1888.
En 1928 le château, la chapelle et les remparts furent inscrits à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques, puis classés le 17 août 1933 et le 29 octobre 1999, classés à nouveau avec l’enceinte, les sols et les écuries, la porterie d’entrée et les jardins étant inscrits depuis le 28 juillet 1998.

Architecture

Le logis primitif, trois des tours et les courtines datent approximativement du XIIIe siècle, tout comme les remparts complétés au XIVe siècle. La chapelle de style gothique a été construite en 1461, puis le logis Renaissance à parements de briques fin XVe début XVIe siècle.
Les salles meublées abritent de rares tapisseries dont celles représentant Godefroi de Bouillon et Hector, issues de la célèbre tenture dite « des Preux » (Flandres ou Marche limousine, XVe siècle), composée à l’origine de neuf pièces de 3,80 x 4 mètres) provenant du château de Madic, autre propriété auvergnate des Chabannes, dont elles portent les armes, jointes à celles des Blanchefort, du fait d’un mariage le 16 février 1498 ; six d’entre elles, volées à la Révolution, retrouvées et identifiées vers 1880 par l’archéologue bourbonnais Roger de Quirielle chez un antiquaire de Clermont-Ferrand, rachetées par la famille, furent alors réinstallées au château… où vers 1977 quatre d’entre elles (Charlemagne, Jules César, David et Alexandre le Grand) ont été volées.
Contrairement à ce que dit la brochure sur le château, ce n’est pas « la moitié de l’une des trois autres tapisseries perdues (Josué, Judas Machabée et Artus), mais sept pièces sur neuf d’une autre tenture des Preux (Aubusson ou Felletin, entre 1525 et 1540) qui fut commandée pour la demeure de Pierre Paien ou Payen, seigneur de Chauray (Deux-Sèvres), lieutenant du sénéchal du roi en Poitou.
Cette série, la plus complète connue à ce jour, est exposée dans une salle de ce nom au château de Langeais (Indre-et-Loire).
Parmi les nombreux portraits anciens et souvenirs historiques conservés sur place on peut citer une petite ancre en or, objet fétiche d’Horatio Nelson, brisée par le boulet de canon qui le blessa mortellement lors de la bataille de Trafalgar, et qui fut transmis à sa belle-famille française par la petite-fille de l’amiral Parker.
Parmi les plafonds anciens sculptés et peints de la demeure, on peut admirer celui qui est dû à des artisans italiens de la Renaissance, composé de compartiments ou « caissons » en forme de losanges à pendentifs rehaussés d’or et de couleurs ; il fut autrefois recouvert de plâtre et longtemps négligé, mais une petite surface restaurée en évoque l’aspect ancien.
Cette œuvre, qui a été copiée pour le « grand salon Renaissance » du château de La Punta à Alata (Corse du Sud) édifié de 1883 à 1891 pour les Pozzo di Borgo, peut être rapprochée d’un autre plafond italien de cette époque, celui de plan polygonal en chêne (naturel) compartimenté et sculpté avec clefs pendantes de la « librairie » ou ancienne bibliothèque de Catherine de Médicis au château de Chenonceaux, daté de 1525.
Les communs et anciennes écuries sont éloignés du château.
En 1885-1886, le château a fait l’objet d’une restauration par l’architecte moulinois René Moreau ; les volets métalliques très corrodés de la façade sud peuvent dater de cette campagne de travaux, comme la paire de vasques de jardin en fonte placée à l’entrée.
Dix ans avant l’architecte et inspecteur des travaux diocésains de Moulins, Jean-Bélisaire Moreau7 avait restauré la chapelle Saint-Léger et y avait fait ajouter une flèche en charpente.

Parc et jardins

Le parc, inscrit au pré-inventaire des jardins remarquables et inscrit comme Monument historique le 28 juillet 1998, comporte une conciergerie, une allée, des étangs, un jardin et un pont de jardin en brique. Deux socles de statues de parc en pierre et en marbre sont dépourvus de leur statues (juillet 2013).
On y trouve les anciennes écuries et le manège, l’ensemble date du début du XVIIe siècle (1613), puis a été redessiné par le grand paysagiste Paul de Lavenne, comte de Choulot, « gentilhomme de la chambre du duc de Bourbon » et gendre en 1817 de Jean-Frédéric de Chabannes.
(source “ Wikipédia“)

Les environs

Billy – La Forteresse à 18 km à l’ouest

Rongères – Le Méage à 17 km au nord-ouest

Magnet – L’Electrodrome à 12 km au sud-ouest

Rongères – Le Méage

Epoque :  XV°-XVI°- Protection : ISMH (1998)
Propriétaire : Monsieur et Madame de Chavagnac
Visite : Oui
Dates et horaires : Visites libre ou guidée sur demande des jardins. Dates et horaires : Ouvert de 10h à 19h et sur rendez-vous pour les groupes.
Adresse : château du Méage 03150 Rongères
Téléphone : 04 70 45 23 12 – 06 85 20 78 12
Courriel : idechavagnac@gmail.com
Site internet :

Actualités : Le Méage, une maison forte de la fin du moyen-âge (La Semaine de l'Allier du 4 août 2022)

Situation

Rongères est situé à 25 km au nord de Vichy.
Le Méage est situé à 1,5 km à l’est du bourg. L’accès s’effectue par le village de Rongères en passant devant l’église du XIIe siècle et en prenant la direction de Montaigu le Blin

Histoire

Le Méage est une maison forte de la fin du Moyen Âge, mais ses origines sont plus anciennes. On connaît dès 1272, Raymondin du Mayage, dont les descendants font aveu de ce fief jusqu’en 1375. Au XVe siècle, il est englobé dans les possessions de puissants seigneurs de Gayette. Au XVIe siècle, il est aux mains de la famille Burelle, puis en 1534, honorable homme Gilbert Burelle est seigneur du Méage. Lors du partage de cette terre en 1598 le Méage fait partie du lot revenant avec Boucé à Jean de Thomassin époux de Louise de Bourbon Busset. Il vend la propriété en 1617 à Pierre Bardon, originaire de Rongères et procureur de la sénéchaussée de Moulins. Les Bardon conservèrent le château du Méage jusqu’au XIXe siècle où il passa par mariage à M. Goyet de Livron, puis aux Chantemerle de Villette qui le cédèrent, en 1963, au comte de Chavagnac. Le château du Méage est constitué d’un corps de logis rectangulaire flanqué de tours, avec escalier à vis dans la tour carrée. Il a été modifié à l’époque classique par le percement de baies rectangulaires. Le portail principal date de la fin du XVIe siècle. Le château est situé dans un bel écrin d’arbres et son avant cour bordée de communs est fermée par un beau portail en fer forgé. Une signalétique donne des explications et des éléments sur l’histoire du domaine. Lorsque le père de l’actuel propriétaire, ingénieur paysagiste, s’installe au château en 1964, il y crée un jardin là où il n’y avait plus rien, la propriété servait d’exploitation agricole. Il conçoit un jardin régulier devant la façade sud. Un jardin de fleurs a remplacé le jardin potager que le paysagiste avait créé initialement. Il réalise, au nord du château, un jardin contemporain et une prairie remplace ce qui devait être des jardins si l’on se réfère au terrier de la fin XVIIIe siècle, retrouvé après la création de l’actuel jardin, on y distingue un jardin disposé en carrés au Nord du château, il remonte au début du XVIe siècle.

Les environs

Montoldre – Donjon de Gayette à 7 km au nord-ouest

Montaigu le Blin – le château à 4 km à l’est

Billy – La Forteresse à 10 km au sud