Epoque : XVIII°  – Protection :
Fondation : 18 octobre 1132
Ordre : Cistercien – Trappiste
Visite :
non
Dates et horaires :A l’entrée du monastère se trouve la porterie avec un magasin qui vend les produits et ceux des autres monastères.
Le magasin est ouvert du lundi au samedi
de 8h30 à 9h05 ; 9h45 à 12h00 et de 14h50 à 17h50 (hiver: 14h40 – 17h20) et le dimanche de 8h30 à 10h00 ; 14h55 à 16h20 ; 17h10 – 18h
(hiver: 14h40 – 15h50 ; 16h40 – 17h50).
La porterie est fermée pendant les offices.
Adresse : Abbaye de Sept-Fons, 03290 Dompierre-sur-Besbre
Téléphone : 04 70 48 14 90
Courriel : communauté :  abbaye@septfons.com
hôtellerie : hotelier@septfons.com
Site internet :
Abbaye de Sept Fons

Abbaye de Sept-Fons (www.ocso.org)
Plan de l'abbaye de Sept-Fons (www.abbayedeseptfons.com)
Abbaye de Sept-Fons - L'église (www.ocso.org)
Gravure ancienne de l'Abbaye de Sept-Fons (www.boutique-abbayedeseptfons.com)
Abbaye de Sept-Fons - Le cloitre (www.ocso.org)
Porche de l'Abbaye de Sept-Fons

Situation

Diou est à 35 km à l’est de Moulins

L’Abbaye de Sept-Fons est à3.5 km au nord-ouest de Diou

Histoire

Fondation

En 1132, l’abbaye de Fontenay envoie un groupe de moines, dirigé par les frères Richard et Guillaume de Montbard, afin de fonder une abbaye à Sept-Fons. Le lieu choisi est alors une lande marécageuse partiellement boisée, inhabitée car insalubre.

En 1164, le pape Alexandre III rédige une bulle dans laquelle figurent les noms de tous les seigneurs ayant fait donation pour l’abbaye. Parmi eux, on trouve Rodolphe de Thoury, chevalier, seigneur de Thoury-sur-Besbre, le baron de La Roche-Milay.

Jusqu’en 1656

Comme beaucoup d’abbayes, celle de Sept-Fons souffre durant le Moyen Âge des ravages de la guerre de Cent Ans ainsi que du passage des grandes compagnies. Les guerres de religion marquent également leur passage. À chaque fois, l’abbaye, pillée ou incendiée, se relève de ses ruines.

Réforme monastique

L’abbaye connaît une déprise considérable lorsque Eustache de Beaufort, âgé de vingt ans, en est nommé abbé commendataire en 1656. Peu intéressé à ses débuts par la vie monastique, il s’y convertit en 1663 et instaure une réforme monastique qui connaît un grand succès. Les vocations affluent de nouveau, le monastère comptant dès la mort d’Eustache, suivant les sources, cent trente moines ou cent moines et cinquante convers.

La Révolution

En 1791, les moines sont expulsés et l’abbaye est vendue comme bien national. Les moines choisissent de se joindre aux trappistes dont la réforme menée par Armand de Rancé est proche de celle menée chez eux par Eustache de Beaufort.

Le retour des trappistes

Après un long exode qui dure tout le temps de la Révolution et du premier Empire, sept moines trappistes s’installent en 1816 dans l’ancienne abbaye du Gard, en Picardie, qu’ils font revivre. En septembre 1845, après une trentaine d’années, la communauté est partiellement expropriée par la construction du chemin de fer entre Amiens et Boulogne. Les moines fuient ce lieu devenu trop bruyant, rachètent les ruines de Sept-Fons et la communauté s’y implante.

La nouvelle église abbatiale est consacrée le 15 septembre 1856.

Les fondations de l’abbaye

L’abbaye connaît une croissance rapide, au point de fonder des abbayes-filles au bout de quelques années. Le 24 avril 1862, une première fondation est tentée à Masbaraud-Mérignat, dans la Creuse, fondation dans laquelle quatorze moines sont envoyés ; mais cette expérience ne dure pas et les moines sont de retour à l’abbaye en 1862.

Le 23 juillet 1868, les trappistes s’implantent à Chambarand, dans l’Isère ; la guerre les oblige à rentrer à Mérignat, puis à Sept-Fons ; les travaux reprennent rapidement et l’abbatiale est consacrée le 22 octobre 1872 ; en septembre 1877, Chambarand est une abbaye à part entière. Elle doit néanmoins fermer en 1903 à cause des lois anticléricales ; durant près de trente ans, elle reste inoccupée, jusqu’à ce que les moniales, également trappistes, de Maubec, la reprennent en 1931.

En 1877, les trappistes sont appelés par le vicaire apostolique de Nouméa à Notre-Dame-des-Îles, en Nouvelle-Calédonie ; huit moines sont envoyés, avec la bénédiction du pape Pie IX, mais les conditions de vie précaires, la révolte kanake dirigée par Ataï et les difficultés de l’abbaye-mère à financer ce projet lointain contraignent au retour en 1890.

En 1880, les moines sont sollicités pour s’établir en Israël, à Latroun ; mais la fondation est difficile, car dans le même temps une première loi d’expulsion chasse les religieux le 6 novembre de leur abbaye mère. En 1887, le projet est repris et, le 31 octobre 1890, les trappistes arrivent en Israël.

Durant ce temps, en 1883, l’évêque de Pékin sollicite l’abbaye pour une fondation en Chine du Nord. C’est Yangjiaping, qui connaît rapidement un très important succès, au point que plusieurs moines sont envoyés renforcer l’abbaye japonaise du Phare, à Hokuto (Hokkaidō).

En 1895, l’abbé de Sept-Fons étant devenu le supérieur général de l’ordre trappiste, il milite fortement pour le rachat du site de Cîteaux ; celui-ci ayant fini par être accepté, l’argent est réuni entre 1895 et 1898 et un groupe part en octobre 1898 refonder l’abbaye-mère de tout l’ordre cistercien.

En 1890, les conditions n’étant pas réunies pour demeurer en Nouvelle-Calédonie, une autre fondation océanienne est proposée à Beagle Bay (en), dans le nord-ouest de l’Australie. Là encore, elle ne dure que dix ans, mais est transmise à une communauté de moines pallottins allemands, qui y demeurent malgré la guerre entre l’Australie alors anglaise et leur pays.

Le monastère aux XIXe et XXe siècles

De 1899 à 1934, Dom Jean-Baptiste Chautard, abbé de Sept-Fons, sauve Sept-Fons de la ruine grâce à son livre l’Âme de tout Apostolat et surtout grâce à la Germalyne, un des premiers produits diététiques de France. Il bataille également sur le plan juridique pour empêcher la fermeture des monastères trappistes, et parvient, en intercédant auprès de Georges Clemenceau, à éviter la fermeture de l’abbaye en 1903.

Cependant, la montée en puissance de l’anticléricalisme, en particulier d’Émile Combes incite les moines à trouver des solutions de repli éventuel. Un couvent est ainsi fondé au Brésil en 1903, aux abords de Tremembé : il prend le nom de Maristella. Les moines s’initient en ce lieu aux cultures du riz et du café ; cependant, le manque de vocations locales et le climat incitent les moines à rentrer en Europe entre 1927 et 1930, et à s’installer dans la maison d’Orval .

Le 8 juillet 1926, l’abbaye d’Orval (dans les Ardennes belges) alors en ruines, est rachetée par une mécène et confiée aux trappistes. La reconstruction est proposée à l’architecte Henry Vaes ; celui-ci s’inspire de l’architecture cistercienne originelle de l’abbaye de Fontenay pour recréer un monastère dans lequel les moines s’installent en mars 1927. Les travaux de la première aile sont réalisés en 1928 ; ceux de l’église abbatiale comment le 19 août 1929 pour s’achever en 1939. Entretemps, en 1935, Orval est devenue une abbaye autonome.

Vers 1930, l’abbaye de Sept-Fons compte environ cinquante frères convers. Le décret d’unification de 1962 supprime cette institution en mettant tous les moines sur un pied d’égalité. En décembre 1928 entre au monastère un ingénieur agronome suisse, Jean Kiefer (1907-1985), qui prend le nom religieux de père Jérôme. Enseignant la philosophie aux novices, il écrit de nombreux ouvrages de spiritualité, presque tous publiés après sa mort.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le monastère est occupé par les troupes allemandes, étant situé à l’extrême sud de la zone occupée. En 1968, une nouvelle expérience d’installation en Nouvelle-Calédonie est entreprise, et aboutit à la recréation de Notre-Dame-des-Îles. Le monastère ne dure toutefois que jusqu’en 2001.

Le monastère au XXIe siècle

Par décret en date du 17 mars 2008, la congrégation dénommée « abbaye Notre-Dame de Sept-Fons », dont le siège est fixé à Diou (Allier), est légalement reconnue.

En 2002, Sept-Fons fonde une abbaye-fille à Nový Dvůr (cs), en République tchèque.

En 2013, l’abbé de Sept-Fons compte 80 moines, et la fondation tchèque de Nový Dvůr trente.

(source :”Wikipédia”)