Epoque :  XIV° – XVII°- Protection : ISMH (1945)
Propriétaire : Privé
Visite : non
Dates et horaires :
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Téléphone :
Courriel :
Site internet :

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Situation

Lurcy- Levis se situe à 40 km au nord-ouest de Moulins

Le château de Levis se situe à 5 km au sud-ouest de Lurcy-Levis

Histoire

Description :

Construit dans les débuts du règne de Louis XIV, il est d’une architecture sobre et, avec son escalier central et ses pavillons, il rappelle le château de Fontainebleau plus ancien.

Depuis sa vaste cour d’honneur, au sud, entourée de douves et bordée par deux bâtiments de dépendances que longe une double allée de tilleuls, on découvre ce château et son escalier flanqué sur le pavillon central bâti au niveau du soubassement ; il est surplombé par un haut toit en pyramide. Il compte trois travées ; le premier étage est au niveau de l’étage des combles du corps central qui fait une soixantaine de mètres de long. Les portes fenêtres du rez-de-chaussée ouvrent sur le perron d’un escalier à double révolution.

Les pavillons à chaque extrémité des ailes plus larges et plus saillantes que l’avant-corps s’étagent sur quatre niveaux avec les combles. Ces pavillons sont en harmonie avec l’ensemble de la construction. Le corps central présente onze travées réparties inégalement de part et d’autre de l’avant-corps. Le pavillon central et les escaliers des deux façades ont été construits vers 1880.

Les combles sont éclairés par des lucarnes à ailerons couronnées d’un fronton cintré.

Le rez-de-chaussée est affecté aux pièces de service, les pavillons latéraux aux appartements, l’étage noble au centre est réservé aux pièces de réception. Celles-ci ont pour la plupart conservé leurs lambris, leurs plafonds à solives et poutres apparentes, ainsi que leurs cheminées de marbre ou de porphyre. La salle à manger conserve sa cheminée en pierre blanche dont le manteau repose sur des jambages en rétrécissant à la base et ornés d’une coquille. La hotte est garnie d’un tableau représentant une scène de cour.

Dans la basse-cour extérieure à l’ouest du château existe toujours le colombier, coiffé d’un toit conique aux tuiles brunes que surmonte une lanterne à l’impériale.

L’édifice est inscrit à l’Inventaire des monuments historiques en 19451. Abandonné depuis une dizaine d’années, vandalisé, il est actuellement en grand péril. Une campagne a été lancée en 2018 pour obtenir sa restauration;

Historique :

Il existait au Moyen Âge, sur l’emplacement de l’actuel château, un château fort portant le nom de Poligny, Poligni ou encore Poleigné, en bordure de la voie romaine allant de Clermont à Bourges par Bourbon-l’Archambault et Sancoins.

Ce château a été construit par la famille de Poligny ; le fief passe au XIIe siècle aux La Porte, seigneurs de Bannegon, en Berry. Au XIIIe siècle Guillaume de La Porte accorde une charte d’affranchissement aux habitants de Poligny qui s’obligent en contrepartie à régler la Taille, la Corvée, « clôtures et palissades » ainsi que le guet et garde en cas d’hostilité.

À la mort, en 1366, du dernier descendant mâle de la famille, il passe en indivision aux filles, l’une épouse du sieur des Barres qui possède Bannegon, et l’autre mariée à un Châteaumorand. L’indivision cessera au XVe siècle lorsque Jean de Châteaumorand, conseiller et chambellan du roi Charles VI, réunit entre ses mains la totalité du fief.

Sa fille, Agnès de Châteaumorand, apporte le domaine de Poligny dans la famille de Lévis en épousant Brémond de Lévis, chambellan du duc de Bourbon, seigneur de La Voulte et descendant de Guy Ier de Lévis.

Son fils Louis de Lévis rend hommage pour son fief en 1506 au roi Charles VIII, dont il est le chambellan. Son successeur sera Charles de Lévis, grand maître et général réformateur des Eaux et forêts de France sous le règne du roi Henri II. Vient ensuite Claude de Lévis, panetier du roi et futur chambellan du duc d’Alençon. Il fut le père de Jean de Lévis, mort assassiné en 1611, et dont le petit-fils Roger de Lévis héritera du fief de Poligny dont la terre sera érigée en marquisat. Il fut lieutenant général au gouvernement de Bourbonnais ; on lui doit la construction de ce château qui prendra le nom de Lévis. Le château passe ensuite au fils de Roger, Charles-Antoine de Lévis (vers 1643-1719), maître de camp de cavalerie dont l’épouse Marie-Françoise de Béthisy (vers 1637-1719) dont Saint-Simon dans ses Mémoires, nous fait part de son avarice notoire et de sa passion frénétique pour le jeux. Son petit-fils, Charles Eugène de Lévis-Charlus (1669-1734), s’illustre dans la cavalerie à la bataille de Fleurus (1690), au siège de Mons (1691), à la bataille de Steinkerque (1692), et aux sièges de Namur (1692) et de Charleroi (1693).

Dernier des marquis de Poligny, Charles Eugène obtint, le 13 février 1723, pour lui et ses descendants mâles, que les terres et seigneuries de Lurcy-le-Sauvage, Poligny, etc. soient érigées en duché-pairie sous le nom de duché de Lévis (ou Lévy). Le titre s’éteignit avec lui.

Après un incendie, en 1744, le château fut reconstruit par Mansart de Jouy. Les deux pavillons d’angle datent de cette époque. Ses trois frères étant morts avant leur père, Marie-Françoise de Lévis, seule héritière du duc de Lévis, apporta la terre et le château de Lévis à la famille de Castries qui les vendit en 1752 à Jacques Hardouin-Mansart. Le château est saisi en 1759 et adjugé à André de Sinéty (1712-1846), gouverneur des Enfants de France, et son épouse Marie-Anne de Ravenel. Lévis changera plusieurs fois de propriétaires par ventes ou héritages; ceux-ci furent :
le marquis Louis de Sinéty, qui ouvre une manufacture de porcelaine dans le château même, et part s’installer au château de Neureux. Les ateliers seront transférés en 1850 à Couleuvre, le nouveau propriétaire désirant habiter Lévis ;
Castellane : Louise-Cordélia-Eucharis Greffulhe, épouse séparée de biens du maréchal de France comte Boniface de Castellane, achète ce château et le domaine de 45 006 ha à Alphée de Sinéty, née Alphée Thuret pour la somme de 1 600 000 francs en 1823. Elle le revendra en 1833 à :
Thuret : Isaac Thuret fit effectuer quelques restaurations en 1852 ;
Waldner de Freundstein, par le mariage d’Adèle Thuret, petite-fille d’Isaac, avec le diplomate Eugène de Waldner de Freundstein en 1872.

(source :”Wikipédia”)

Les environs :

Lurcy-Lévis – Street Art City à 3km au nord-ouest

Château sur Allier – La Chavanée à 10 km au nord-est

Château sur Allier – Château de Saint-Augustin à 12 km au nord-est