Moulins – La Cathédrale

Epoque : XV° – XIX° – Protection : MH (1875)
Propriétaire : Commune de Moulins
Visite : oui
Dates et horaires : Visite libre avec panneau d’information ou visite guidée
Ouvert toute l’année du mardi au samedi de 10h à 11h30 et de 14h à 17h30, plus le dimanche de 15h à 17h30 de Pâques à Toussaint (11h30 et 17h30 : heure départ de la dernière visite).
Fermé le 1er janvier, 1er mai, 14 juillet, 15 août, 1er novembre et 25 décembre
Adresse :Place des Vosges 03000 Moulins
Contact :
Maison Saint Gabriel 1 Rue de Paris 03000 Moulins
Téléphone : 04 70 20 89 65
Courriel : paroisse-notredamedubourbonnais@moulins.catholique.fr
Site internet :

Auvergne - Allier - Moulins
la Cathédrale (www.paysdauvergne.fr)
Le chœur (www.patrimoine-religieux.fr)
le Tryptique du Maître de Moulins (www.allier-auvergne-tourisme.com)
La Vierge noire (fr.wikipedia.org)
L'orgue (orguesfrance.com)
détail extérieur (medias.sit.auvergne-tourisme.info)

Actualités : Il est revenu le temps de la cathédrale : guide réalisé par Patrick Guibal (La Montagne juin 2017)

Moulins - Cathédrale (La Montagne juin 2017)

Actualités : La cathédrale - Le choeur médiéval retrouve son éclat (La Montagne 13 décembre 2022

Moulins - Le chœur de la Cathédrale retrouve son éclat ( La Montagne 13 décembre 2022)

Actualités : La Cathédrale de Moulins - Le triptyque à Paris (La Montagne 13 décembre 2022)

Moulins - Le triptyque à Paris ( La Montagne 13 décembre 2022)

Actualités : La Cathédrale de Moulins - Les techniques du triptyque scrutées ( La Montagne 20 février 2023)

Cathédrale de Moulins - Les techniques du triptyque scrutées (La Montagne 20 février 2023)

Situation

Place des Vosges dans Moulins

Histoire

 

« Visiteurs, touristes, passionnés d’histoire, d’art et de patrimoine, découvrez la cathédrale Notre-Dame de Moulins.
Si les murs pouvaient parler, ils nous raconteraient l’histoire de tous ceux qui, ici, reçoivent le sacrement du baptême, participent à la messe du dimanche, célèbrent leur confirmation, leur mariage, disent adieu à un être aimé. Depuis plus de huit siècles, se perpétue la prière des chrétiens autour de la Vierge Noire, et comment, depuis bientôt cent ans, grandit la grande famille des catholiques du diocèse de Moulins quand elle se rassemble, à l’initiative de son évêque, pour être fortifiée dans la foi et célébrer les moments importants de sa vie ».

Monseigneur Laurent PERCEROU, évêque de Moulins

Historique

Au Xe siècle, une humble chapelle dédiée à saint-Pierre est offerte à l’abbaye de Cluny et dépendra du prieuré clunisien de Souvigny au XIIe siècle.
A partir de 1327, après l’érection du Bourbonnais en duché au profit des sires de Bourbon, les premiers ducs de Bourbon fixent leur résidence à Moulins.
Louis II, par une bulle (document par lequel le pape pose un acte juridique important) datée du 19 octobre 1378 obtient du pape Clément VII l’établissement d’un chapitre collégial dans la chapelle Notre-Dame. Le 7 décembre 1386, l’évêque de Nevers procède à l’érection de la chapelle en collégiale dédiée à Notre-Dame-de-l’Annonciation.
En 1476, à la mort de la duchesse Agnès, son fils, le duc Jean II, reprend la construction qui est poursuivie par son fils, le duc Pierre II et son épouse Anne de France, fille du roi Louis XI. Ils offrent à la collégiale un somptueux triptyque dédié à la Vierge en gloire.
Le 27 avril 1788, le roi Louis VI décide d’établir un évêché à Moulins au bénéfice d’Etienne des GALLOIS de La TOUR (1750-1820), alors doyen de la collégiale. Sa nomination est confirmée par le pape Pie VI mais la révolution empêche sa consécration épiscopale.
En 1822, le diocèse de Moulins est officiellement érigé par bulle papale, avec la nomination du premier évêque de la cité, Antoine de PONS de LAGRANGE (1759-1849), alors grand vicaire et chanoine du diocèse de Clermont.
Avec la nomination de Pierre-Simon de DREUX-BRAIZÉ (1811-1893), l’agrandissement de la collégiale est envisagée et devient cathédrale.
Le 8 décembre 1946, la cathédrale reçoit la visite de Mgr RONCALLI futur pape Jean XXIII à l’occasion de l’année mariale consacrée à l’Immaculée Conception ; Il rend grâce à la Vierge Noire d’avoir protégé l’ancienne cité ducale des désastres des deux conflits mondiaux.
Le 28 octobre 1949, la cathédrale Notre-Dame-de-l’Annonciation de Moulins est érigée en basilique mineure par un bref (décision administrative émanant du Saint-Siège caractérisée par la brièveté de son écriture) du pape Pie XII en témoignage de la dévotion insigne entourant la Vierge Noire depuis des siècles.

La Vierge Noire, Sainte patronne de Moulins
Depuis le XIIe siècle, la Vierge Noire fait l’objet de la vénération des Moulinois en remerciement de la protection insigne dont elle entoure la ville de Moulins depuis des siècles.
Le 21 novembre 1655, Moulins fut en proie à un violent incendie qui embrasa le cœur même de la ville. Les flammes étaient si intenses que le Jacquemart lui-même était menacé. Les magistrats de la cité ducale demandèrent alors aux chanoines d’amener la statue de Notre-Dame face au brasier afin d’implorer sa protection. À peine la statue fut-elle descendue, que quelqu’un jeta promptement le manteau qui la couvrait au milieu des flammes. Aussitôt, nous disent les chroniqueurs de l’époque, « le vent cessa, les flammes s’abattirent et l’on vit tomber du haut de la tour en gros pelotons de feu, les matières embrasées qui s’éteignirent sur-le-champ ».
Le 8 décembre 1946, Mgr RONCALLI, alors nonce apostolique en France mais qui allait, douze ans plus tard, devenir pape sous le nom de Jean XXIII, vint apposer une plaque votive auprès de la Vierge Noire pour la remercier d’avoir protégé, grâce aux intenses prières que les moulinois avait élevées à Notre-Dame pour demander son intercession, la ville de Moulins lors des deux derniers conflits mondiaux.

Le grand orgue Merklin, un grand instrument romantique
Commandé en 1878, financé en partie par Mgr de DREUX-BRÉZÉ, l’orgue fut inauguré le 10 août 1880 par le célèbre Alexandre GUILMANT, organiste de la Trinité à Paris, compositeur et concertiste international.
Construit par le facteur MERKLIN dans un buffet dessiné par l’architecte Eugène MILLET. Il est aujourd’hui considéré comme le plus authentique des grands instruments issus des ateliers de Joseph MERKLIN. Il sert régulièrement de référence lors de restaurations d’instruments du même facteur.
Le grand orgue MERKLIN de Moulins eut l’honneur d’être joué par de grands organistes tels que Joseph BONNET ou Marie-Claire ALAIN

Le Triptyque du Maître de Moulins
Cette œuvre majeure fut commandée par le duc Pierre II et son épouse, Anne de France, fille de Louis XI, pour orner vraisemblablement la collégiale. Elle se présente sous la forme d’un tableau fermé par deux volets peints en grisaille montrant, dans un décor d’architecture gothique, l’Annonciation de l’ange Gabriel à la Vierge Marie.
Le triptyque du Maître de Moulins s’affirme comme une œuvre novatrice et originale dans l’histoire de l’art, à l’apogée de l’art flamand et à l’aube de la Renaissance italienne qui perce alors en France. Les volets intérieurs, qui figurent les portraits en pied de donateurs aux visages figés et hiératiques et aux habits de cour traités avec une perfection minutieuse, illustrent tout le génie des maîtres flamands. Tandis que c’est toute la grâce de la Renaissance qui s’épanouit dans une palette de couleurs brillantes sur le panneau central au travers d’un lumineux cortège d’anges adorateurs entourant une Vierge au visage diaphane.
Le triptyque du Maître de Moulins est sans doute le seul chef-d’oeuvre qui subsiste des vastes collections de peintures que les ducs de Bourbon avaient constituées dans leur palais ducal de Moulins ou bien dont ils avaient doté la collégiale qu’ils avaient fondée à proximité. Le triptyque du Maître de Moulins est classé Monument Historique le 14.06.1898.

(source :”www.catholique-moulins.fr”)

Les environs

Palais Ducal, La Malcoiffée (en face de la Cathédrale)

Musée du costume, CNCS. Quartier de la Madeleine (2 km à l’ouest)

La chapelle de la Visitation (rue de Paris)

Le Brethon – Le prieuré de La Bouteille

Epoque : XIII° – Protection : ISMH (1929)
Propriétaire : Société d’Emulation du Bourbonnais
Visite : libre
Dates et horaires :
Adresse :
Téléphone :
Courriel :
Site internet : www.societedemulationdubourbonnais.com

Article de La Montagne - Le Brethon sur la piste d'un avion canadien

Le Brethon Saint Mayeul - Article de La Montagne sur la piste d'un avion Canadien

Situation

La Forêt de Tronçais se trouve à 53 km à l’ouest de Moulins
Le Prieuré de la Bouteille se situe au sud-ouest de la forêt de Tronçais.

Histoire

Cette ancienne chapelle très agréablement située en raison de sa proximité avec la forêt de Tronçais, dépendait avant la Révolution de Souvigny. Bien que dédiée à Sainte Madeleine, c’est pourtant Saint Mayeul, abbé de Cluny, qui y est honoré chaque année, lors d’un pèlerinage commémorant son passage en 964, peu avant sa mort : : la légende rapporte qu’il y fit jaillir une fontaine miraculeuse. Après les destructions consécutives à la Révolution, il ne subsista que l’abside datant du début du XIIIème siècle, ornée à l’intérieur de peintures murales gothiques. La Société d’Émulation du Bourbonnais, propriétaire depuis la fin du siècle dernier, conserve la tradition du pèlerinage
Le chevet plat, percé de trois fenêtres en plein-cintre ébrasées d’intérieur et extérieur, évoque une influence cistercienne. Le mur de droite est évidé d’une double niche servant de tabernacle et de “piscine” employée comme fonts baptismaux. Il reste quelques traces de peintures du XIIIème et XIVème siècle. Les contreforts dateraient du XIVème siècle.
(source:”www.allier-restaurants.com”)

Taxat Senat – Eglise Saint-André

Epoque :  XII°- Protection : ISMH (1942)
Propriétaire : Les Amis du vieux Taxat
Visite : Oui
Dates et horaires : Ouverture les dimanches de 16 à 18h
Adresse :
Téléphone : 04 70 56 63 17 et 04 70 58 27 13  
Courriel : amisduvieuxtaxat@free.fr
Site internet :  Amis du vieux Taxat
Sites des églises peintes : église peintes du Bourbonnais
Blog des églises peintes : repb03.free.fr

Situation

Taxat-Senat se situe à 36 km au nord-ouest de Vichy.

L’église Saint-André se situe à 2 km à l’est du bourg

Histoire

Le site de Saint-André de Taxat est fort ancien comme l’ont confirmé les sondages effectués autour de l’église. D’époque romane, orientée, sa période de construction (XI – XII° siècle ?) est imprécise car les archives du diocèse de Bourges auquel elle était rattachée, ont brulé lors de l’incendie de 1871.
La nef, de trois travées, était accompagnée au sud d’un bas-côté dont la voûte s’est effondrée avec la toiture dans les années 1950. Le transept saillant est vouté en berceau. Le croisillon sud débouchait sur une petite absidiole, identifiée lors des fouilles, mais aujourd’hui disparue. Il fut transformé en chapelle mortuaire, chapelle Saint-Roc, marquée par la présence de la pierre tombale armoriée de Philibert Dubuysson décédé le 13 février 1729 à l’age de 73 ans.
L’abside et l’absidiole en cul de four, le croisillon nord, l’ancien bas-côté comportent des fresques et des peintures qui ont conduit au classement de l’édifice à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, le 12 mars 1942.
Une Vierge à l’Enfant d’une grâce remarquable, un baptême du Christ d’une grande rusticité, un évêque (Saint Germain?), une donatrice agenouillée devant Marie couronnée avec l’Enfant sur ses genoux, une série de tableautins allant de l’Annonciation aux Rois Mages, des croix de consécration, une litre funéraire, justifient pleinement la participation de Saint-André au groupe des « Églises Arc en Ciel » ainsi qu’à la « Route des Églises Peintes du Bourbonnais ».
Désaffectée à la Révolution, vendue comme bien national, elle a été transformée en grange jusque dans les années 1950, puis laissée à l’abandon. Depuis 1981, l’association des Amis du Vieux Taxat, aujourd’hui propriétaire des lieux, a entrepris sa restauration *: restitution de toutes les toitures, consolidation des murs, des portes et des contreforts.
Successivement église, ferme, ruine, aujourd’hui Saint-André de Taxat retrouve vie sous forme d’un espace de rencontre, d’une étape sur le chemin de Saint-Jacques et participe ainsi activement à l’animation du village.

(Source: “www.taxat-senat.fr“)

Actualités

Août 2018 : Une troisième tranche de restauration démarre. Elle portera sur les peintures et les maçonneries du chœur et du transept.

Voir également le blog : Les églises peintes du Bourbonnais

Les environs

Charroux – Le village à 3,7 km au sud

Bellenaves – Le château à 7 km à l’ouest

Chantelle – L’abbaye-Château à 4,7 km au nord

Vicq – Eglise Saint-Maurice

Epoque : XI° – Protection : MH (1911)
Propriétaire : Commune de Vicq
Visite : oui
Dates et horaires : Du 1er  juin au 15 septembre de 14h à 18h
Adresse : Le Bourg 03450 Vicq
Téléphone : 04 70 58 54 03
Courriel :
Site internet :

Situation

Vicq est situé à 31 km à l’ouest de Vichy

Histoire

Vicq dérive de « vicus » désignant un centre gallo-romain d’administration locale. La paroisse de Vicq appartenait autrefois au diocèse de Clermont. Le prieuré était, à l’origine, la propriété des bénédictins de Menat, puis de l’abbaye Saint-Leger d’Ebreuil.
L’église Saint-Maurice est située sur les bases d’un ancien sanctuaire chrétien, ayant laissé trois couches de sépultures mérovingiennes et carolingiennes, datées du Vème et du VIIIème siècle.
Edifice roman, elle est composée d’une nef de trois travées, flanquée de bas-côtés, et d’un transept saillant, sur les bras duquel s’ouvrent des absidioles en hémicycle et une abside de même plan, précédée d’une travée droite. L’absidiole nord est remplacée au XVIème siècle par une chapelle de plan rectangulaire qui sert actuellement de sacristie.
Les culs-de-four de l’abside et de l’absidiole sud, ainsi que la croisée d’ogives du chœur, datent du XIIIème siècle. La porte en plein cintre ouvre sur un auvent de bois du XIIème siècle.
Le clocher aujourd’hui tronqué fut construit au début du XIVème. Sa restauration est en cours et consistera à remplacer les éléments défectueux de sa charpente. La couverture de l’appentis sommital de la flèche sera réalisé en plomb. Les façades seront consolidées avec changement des pierres en mauvais état et rejointement des parements.
Une crypte remarquable du Xème ou XIème siècle renfermait les reliques de saint Mesmin.
(source “lieuxsacres.canalblog.com”)

Les environs

Ebreuil – Abbaye Saint-Léger à 3.3 km au sud

Bellenaves – Le château à 6.8 km au nord

Saint-Bonnet de Rochefort – Le château de Rochefort à 3.8 km à l’ouest

Ebreuil – Abbaye Saint-Léger

Epoque : X°-XIII° – Protection : MH(1914)
Propriétaire : Commune d’Ebreuil
Visite : Oui
Dates et horaires : Ouverte de 10 à 19h en été, 17h en hiver. Visite de la tribune sur rdv.
Adresse : 21 Place de la Liberté, 03450 Ébreuil
Téléphone :04 70 90 77 55
Courriel :
Site internet :

Ebreuil - Abbaye Saint-Léger (copyright J Luc Fontaine)
Ebreuil - Abbaye Saint-Léger
Ebreuil - Abbaye Saint-Léger (Crédit : Wikiwand)
Ebreuil - Abbaye Saint-Léger (Copyright Georges Jousse)
Ebreuil - Abbaye Saint-Léger (www.france-voyage.com)
Ebreuil - Abbaye Saint-Léger - chasse de Saint-Léger (www.france-voyage.com)
Ebreuil - Abbaye Saint-Léger (Copyright Georges Jousse)

Situation

Ebreuil est située à 28 km à l’est de Vichy

L’abbaye Saint-Léger est dans le bourg

Histoire :

C’est au VIIIe siècle que Charlemagne qui fait construire un palais pour que son fils, Louis le Pieux (dit aussi “le Débonnaire”), vienne y séjourner afin de surveiller son royaume d’Aquitaine.Louis le Pieux.
En 898, les moines de Saint-Maixent en Poitou, qui fuient l’invasion des Normands, trouvent refuge à Redon en Bretagne, où ils restent une trentaine d’années. Les Normands envahissant alors la Bretagne, les moines s’enfuient de nouveau et certains s’arrêtent à Ébreuil, où le roi Charles le Simple les autorise à fonder un monastère. Il s’installent vers 906 avec les reliques de saint Léger d’Autun. En 961, Lothaire IV fit don de la “terre d’Ébreuil” aux moines qui y élevèrent une église et des bâtiments monastiques. C’est dans le premier quart du XIe siècle (date retenue 1025) que les moines transforment l’église en une magnifique abbatiale. En 1080, face au rayonnement du monastère, le pape Grégoire VII l’érige en abbaye de l’ordre de Saint-Benoît.
L’église abbatiale possédant les reliques de saint Léger, les pèlerins venaient les vénérer, ce qui a contribué à la richesse et à la notoriété de l’abbaye. La châsse de saint Léger qui date du XVIe siècle repose actuellement sur une colonne de pierre, derrière le maître-autel.
Les bâtiments monastiques ont été détruits au XVIIIe siècle ainsi que le bas-côté sud de l’abbatiale. Un hôpital-maison de retraite a été construit à la place des bâtiments conventuels.
L’église abbatiale est devenue église paroissiale d’Ébreuil à la Révolution, en remplacement de l’église Notre-Dame, plus petite et en moins bon état, qui fut désaffectée.

Les abbés d’Ebreuil

Les abbés d’Ébreuil ont été au nombre de cinquante, depuis Amblard qui dirigeait la communauté en 961 lorsque Lothaire lui abandonna le château d’Ébreuil jusqu’à Philibert Nicolas Hemey d’Auberive, abbé lorsque l’abbaye fut supprimée par la Révolution.
Des fouilles faites dans le sol de l’église en 1767, avec un compte rendu qui est conservé, ont permis de retrouver les tombeaux de différents abbés, notamment un certain Gerbert, suivi de son neveu maternel Guillaume, premier abbé avant 1072 et mort en 1090.
Le premier abbé commendataire semble avoir été Guillaume IV d’Aubière en 1473.
Parmi les abbés les plus connus, on peut citer :
– François de Tournon (1489-1562), cardinal, successivement archevêque d’Embrun, de Bourges, d’Auch et de Lyon, diplomate, qui fut abbé commendataire d’Ébreuil de 1509 à 1526.
– Jacques-François de Sade (1705-1778), ami de Voltaire et d’Émilie du Châtelet, libertin et érudit, historien de Pétrarque et oncle du marquis de Sade, chargé de l’éducation de ce dernier de l’âge de quatre ans à l’âge de dix ans. Il fut abbé commendataire d’Ébreuil de 1744 à 1778.
– Philibert Nicolas Hemey d’Auberive (1739-1815), dernier abbé d’Ébreuil de 1780 à la Révolution. Il fit construire le logis abbatial. Il consacra la dernière partie de sa vie à la publication d’ouvrages de philosophie et de théologie et à une édition des œuvres complètes de Bossuet.

Architecture

L’église abbatiale.
Elle a été bâtie entre le Xe et XIIIe siècles ; la nef et le transept sont de style carolingien, c’est d’ailleurs la seule église carolingienne d’Auvergne, tandis que le chœur est de style gothique primitif. Le clocher-porche à trois niveaux est de style roman du début XIIe siècle. À noter les très belles peintures murales de la tribune.
Elle a été bâtie sur l’ancienne église du monastère construite à partir de 961 par les moines bénédictins de Saint-Maixent pour abriter les reliques de saint Léger. La châsse qui a contenu les reliques est en cuivre argenté et en bois, elle date du XVIe siècle. La nef est précédée d’un clocher-porche rectangulaire construit à partir de 1125 et inspiré de celui de l’abbaye de Fleury, à Saint-Benoît-sur-Loire. Une charpente en bois protège les cinq travées de la nef carolingienne. En 1180, le chœur carolingien a été détruit et remplacé par un chœur de style gothique naissant.
Il est intéressant de noter que nef, travée, clocher-porche répondent à l’élégance du nombre d’or.
Les bas-reliefs du tympan du portail ont été retrouvés en 1860 sous une dalle de l’église, cette sculpture peut être datée du XIIe siècle.
Les peintures murales du XIIe siècle de la tribune représentent les martyres de sainte Valérie et de saint Pancrace. Dans la nef, à partir du troisième pilier sud on trouve une magnifique peinture de saint Georges terrassant le dragon et au-dessus une peinture du Christ en croix, ainsi que saint Blaise et saint Léger (Leodegarius en latin). Ces peintures sont du XVe et XVIe siècles.

Les bâtiments monastiques
Il n’existe plus rien des bâtiments monastiques à la suite de leur destruction au XVIIIe siècle (1776). Les bâtiments conventuels ont été remplacés par un hôpital dirigé par les religieux charitains (ordre de Saint-Jean-de-Dieu).

(source ” Ebreuil, la puissante abbaye royale d’Auvergne – Georges Jousse , 2018″)

Ouvrages sur l’Abbaye Saint-Léger d’Ebreuil :

Ébreuil, l’abbatiale Saint-Léger, Son histoire, ses mystères, éd. Imestra, 2015

Ébreuil, la puissante abbaye royale d’Auvergne, éd. Imestra 2018.

Les environs

Saint-Bonnet de Rochefort – Château de Rochefort à 6 km au nord-est

Chouvigny – Le château à 10 km à l’ouest

Les Gorges de la Sioule à 11 km à l’ouest

Rocles – Eglise Saint-Saturnin

Epoque :  XII°- Protection : MH
Propriétaire : commune de Rocles
Visite : oui
Dates et horaires :
Adresse :
Téléphone :
Courriel :
Site internet :

Situation

Rocles est situé à 32 km au sud-ouest de Moulins

Histoire

A la fin du IIIème siècle, d’après M.Bougerolle instituteur à Rocles, Saint-Saturnin (ou Saint-Sornin) introduisit la religion chrétienne dans cette région. La commune voisine porte d’ailleurs son nom (Saint-Sornin) et l’église de Rocles lui est consacrée (sous son autre nom : Saint-Saturnin). Ce saint venait de Toulouse où l’on retrouve l’église Saint-Sernin. Deux autres prêcheurs avaient également sillonné la contrée. II s’agissait de Saint-Ourse ou Saint-Ursin, venu de Bourges et Saint -Austremoine arrivé de Clermont.
C’est vers 1150 que fut construite l’église ; mais de ce premier édifice de style roman, il ne subsiste que l’abside en hémicycle (flanquée au Nord d’une très petite absidiole de même tracé), et le mur de façade. Ces deux parties sont réunies par une nef entièrement reconstruite au XVème siècle, en style gothique, et qui comporte quatre travées.
La paroisse de Rocles appartenait autrefois au diocèse de Bourges. L’église Saint-Saturnin dépendait alors du monastère du Montet. C’est un monument de style gothique, à l’exception du chœur, de l’absidiole nord et du portail ouest. Elle comporte une nef principale de 3 travées, flanquée au sud d’un bas-côté de 4 travées.
Les éléments les plus remarquables de l’architecture sont le clocher, assis sur la travée droite de l’abside, avec une base romane quadrangulaire surmontée d’une flèche gothique en pierre de plan octogonal, et surtout le portail ouest : de style roman bourguignon, il est entouré d’une archivolte en plein cintre aux voussures garnies de damiers, d’oves de palmettes et de billettes, et que reçoivent de chaque coté, trois colonnettes en délit à chapiteaux d’entrelacs.
Le tympan, supporté par deux colonnettes appareillées dressées contre les piédroits, est découpé en festons.
A l’intérieur, l’absidiole nord conserve la statue sur bois de la Vierge. Assise comme les vierges à l’enfant de l’époque romane, elle appartient pourtant au style et à l’époque gothique.
Elle fut trouvée par “hasard” entre les deux guerres dans les combles de l’église où elle avait été cachée pendant la révolution. Haute de 78cm, elle tient dans sa main droite un fleuron. C’est une statue de transition.
On trouve aussi un grand bénitier de pierre, en forme de chapiteau (seconde moitié du XIIème siècle) décoré de rinceaux végétaux.

(source”rocles03.free“)

Les environs

Le Montet – Eglise Saint-Gervais – Saint Protais à 3.4 km au sud-est
Noyant d’allier – Les Côtes Matras à7.4 km au nord-est
Buxières les Mines – Château de La Condemine à 9.2 km au nord-ouest

Ygrande – Eglise Saint Martin

Epoque :  XII°- Protection : MH
Propriétaire : commune d’Ygrande
Visite : Oui
Dates et horaires : Ouvert toute l’année sur demande.
Adresse : Église Saint-Martin Le Bourg
03160 Ygrande
Téléphone : 04 70 66 30 66 (clé en mairie)
Courriel :
Site internet :

Situation

Ygrande est situé à 33 km à l’ouest de Moulins

Histoire

Le portail s’ouvre dans un avant-corps dont les modillons de la corniche représentent des têtes ou des copeaux.La voûte de la nef est couverte d’un berceau brisé et la croisée du transept d’une coupole sur pendentifs, ce qui est rare dans la région.Le clocher du XV ème siècle est l’un des plus hauts du Bourbonnais ; sa base octogonale est à deux niveaux, percés de baies jumelées en plein cintre ; une flèche de pierre le coiffe. Le chœur a été peint au XIX ème siècle.

L’église se compose d’une nef avec collatéraux et transepts peu saillants, d’une abside centrale et d’une absidiole nord mutilée. L’absidiole sud a été détruite et la sacristie a été édifiée à son emplacement. Cette église semble appartenir au style roman dans la majeure partie de sa construction. L’influence du style de transition se manifeste à l’intérieur par la disposition des arcs de la nef et des bas-côtés.
(source”www.allier-hotels-restaurants.com“)

Les environs

Bourbon l’Archambault – La Forteresse à 10 km à l’est
Ygrande – Musée Emile Guillaumin à la sortie du bourg en direction de Bourbon l’Archambault
Buxières les Mines – Château de La Condemine à 11 km au sud

Buxières les Mines -Eglise Saint-Maurice

Epoque :  XII°-XIII°- Protection : MH
Propriétaire : Commune de Buxières les Mines
Visite : Oui
Dates et horaires : Toute l’année de 9h à 18h
Adresse : Église Saint-Maurice Place de l’Église
03440 Buxières les Mines
Téléphone : 40 70 66 01 46 (Mme Jacqueline Forestier)
Courriel :
Site internet :

Situation

Buxières les Mines est située à 34 km à l’ouest de Moulins

Histoire

Anciennement commune de ; Buxières la Grue Cette église romane de la seconde moitié du XII ème siècle présente un transept du XIII ème siècle. Le porche d’influence romane bourguignonne est encadré de pilastres cannelés et colonnes torsadées, surmonté de corbeaux à motifs humains. Le clocher carré du XII ème siècle a un premier étage aveugle et décoré de deux arcades sépares par un pilastre.Le second étage, ajoure, supporte la flèche de pierre octogonale de 28 mètres dont les arêtes sont amorties par des boudins. Chapiteaux historiés.Cette flèche donne à l’église un lien de parente avec l’église d’Ygrande.

(Source “www.allier-restaurants.com”)

Les environs

Buxières les Mines – La Condemine à 500m au Nord

Murat – le château à 11 km au sud

Ygrande- Eglise Saint-Martin à 11 km au nord

 

Gipcy – Abbaye de Grandmont

Epoque :  XII°- Protection :
Propriétaire : ONF
Visite : possible
ContactDépart parking du boulevard bignon
03160 BOURBON-L’ARCHAMBAULT
Téléphone : 04 70 67 09 79
Courriel :
Site internet :

Situation

Gipcy est situé à 24 km à l’ouest de Moulins

le Prieuré de Grandmont est situé à 4.6 km au nord de Gipcy

Histoire

Ce prieuré Saint Jean de Grosbois se trouve sur la commune de Gipcy

Un des plus beaux bâtiments Sud de l’Ordre subsistant. Elle possède une cuisine avec une belle cheminée renaissance et un réfectoire bien entretenu.

Vestiges :
L’église a été démolie à la fin du XIXe s.
Du bâtiment Est, dans lequel se trouve deux fenêtres lancettes très ébrasées sur sa façade Est. Le passage a gardé une partie de son voûtement coté Est.
C’est la celle qui a gardé les plus beaux restes des bâtiments sud, avec Bonneray. Dans le réfectoire bien conservé, se trouve une cheminée Renaissance armoriée de 4m de large. Le linteau possède une rangée de 18 bustes très stylisés sous une arcature continue. Au centre un écusson à pointes de flèches des Saint-Hilaire et de l’arc mauresque en fer à cheval, souvenir d’une ancienne participation à une croisade.
Dans le réfectoire, on peut voir, une curieuse figure de 34 cm en relief, représentant un moine encapuchonné d’un bonnet phrygien, vêtu d’un bliaud à pans rigides. Il tient dans sa main à bout de bras une dague à pommeau la pointe tournée vers le bas, comme pour faire constater l’instrument d’un supplice. Ce réfectoire mesure intérieurement 14m x 5m80. Sur le mur du cimetière, face Sud, se trouve, une pierre gravée d’une croix de consécration ; ces croix que l’on rencontre dans d’autres prieurés de l’Ordre (Chassay, Rousset, la Drouilhe blanche, les Bronzeaux, etc.) servaient à l’oraison mentale des religieux.

La restauration du prieuré commencée en 1985, par l’O.N.F, grâce à M Taillardat et de ses collaborateurs a rendu le décor d’origine au bâtiment du réfectoire. Les lancettes ont été réouvertes depuis 1995.

Sur la façade du prieuré une pancarte donne les informations du propriétaire sur son action de sauvegarde :

” Blottis au cœur de la forêt, deux bâtiments en pierre de grès de Grosbois ont résisté à l’usure du temps : l’aile sud, abritant le réfectoire et une partie de l’aile ouest qui accueillait les pèlerins. Leurs architectures témoignent de l’esprit de simplicité et d’austérité de l’Ordre. Les baies à larges embrasures intérieures distillent un subtil éclairage nécessaire au recueillement et à la prière de ses moines contemplatifs.

La restauration commencée en 1985, à l’initiative de l’Office National des forêts, a permis de rendre son décor d’origine au bâtiment de réfectoire. Dans celui-ci, la famille des Saint-Hilaire, probablement par esprit de mécénat, fit aménager à la Renaissance trois cheminées et des portes d’accès qui s’harmonisaient parfaitement avec l’architecture du XIIème siècle.

Le Prieuré abritait une dizaine de moines et de laïcs jusqu’à une époque encore inconnue. Il a ensuite servi d’exploitation agricole avant d’être acheté par l’État en 1928. Depuis 2000, le lieu accueille un écomusée forestier et un conservatoire du patrimoine de l’ancienne administration des Eaux et Forêts, ainsi qu’un arboretum”.

Son histoire : 

La date de sa fondation n’est pas connue, probablement fin du XIIe s. L’installation des Grandmontains fut favorisée par les ducs de Bourbon, notamment Louis II, qui leur fit une donation testamentaire comme à son voisin le prieuré artigien de Messarges le 24 janvier 1409. En 1295, elle comptait six religieux et en 1317, elle fut unie à Chavanon. L’éloignement de Chavanon fit que cette celle fut sécularisée de bonne heure. Les transformations du bâtiment Sud à la Renaissance font penser que le lieu servi de logis aux de Saint-Hilaire, qui y firent des réparations importantes, notamment la belle cheminée du rez-de-chaussée. On y distinguerait des sculptures en arc mauresque qui rappellerait, dit on, une ancienne participation de la famille aux Croisades. Le parcellaire affecte une forme circulaire. Il semble que ce prieuré ait été fortifié et entouré de murailles qui ont disparu, et d’un fossé comme le montre une carte de 1634.

Prieuré ayant en 1295 six religieux, et uni à Chavanon en 1317.

(source “grandmont.pagesperso-orange.fr”)

Les environs

Bourbon l’Archambault – La Forteresse à 8.6 km au nord

Souvigny – La Prieurale à 14.5 km à l’est

Meillers – église Saint-Julien à 6 km au sud-est

Souvigny – Eglise Prieurale

Epoque :  X° – XVII°- Protection : MH (1840)
Propriétaire : Ville de Souvigny
Visite : Oui
Dates et horaires : Accès libre toute l’année de 9h à 20h. Visites commentées du 1er avril au 15 novembre du lundi au samedi à 10h, 14h30 ou 15h45 et à 15h le dimanche.
Ouvert toute l’année de 9h à 20h en accès libre.
Visite commentée à heures fixes au départ du musée du 1er avril au 19 novembre : 10 h, 14h30 et 15h45 en semaine, 15h le dimanche. Pas de visite les mardis en avril, mai, octobre et novembre.
Adresse :
Téléphone : 04 70 43 99 75
Courriel : musee.souvigny@wanadoo.fr
Site internet : www.ville-souvigny.com

La Prieurale de Souvigny (medias.sit.auvergne-tourisme.info)

Actualités : Souvigny - les trésors : le logis du Prieur

Souvigny -les trésors - Le logis du Prieur (Semaine de lAllier du 21 mars 2019)

Actualités : Pélerinage de la Paix : Comment le Diocèse fera-t-il briller son sanctuaire ?

Souvigny - Pélerinage de La Paix (la Semaine de l'Allier 12 mars 2020)

Actualités : Pélerinage de la Paix : Comment le Diocèse fera-t-il briller son sanctuaire ?

Souvigny -La Prieurale - Sainte Marie-Madeleine (La Montagne 11 octobre 2022)

Situation

Souvigny est située à 13 km à l’ouest de Moulins

Histoire

L’histoire de la construction de l’église, avec les différentes campagnes qu’elle comporte, est fort complexe. Pour partie roman, pour partie XVe siècle, l’édifice offre des traces de multiples remaniements : “monument clef pour comprendre l’architecture”.
Première campagne (XI° siècle)
On ignore tout de l’église donnée en 915/920 à Cluny par Aimard. En revanche, il est probable qu’après la mort de Saint Mayeul (en 994), Saint Odilon ait fait construire comme première église de pèlerinage, une grande nef charpentée très vite transformée pour être voûtée. La nef unique est subdivisée en trois vaisseaux. Cette campagne de voûtement fut accompagnée de l’édification d’une nouvelle façade occidentale qui comprenait deux tours encadrant une chapelle haute, située au-dessus de l’entrée de l’église et dédiée à Saint Michel. Un peu plus tard, un narthex, la galilée, fut construit pour permettre l’accueil des pèlerins de plus en plus nombreux. En 1063, Saint Hugues, VIe abbé de Cluny, profita du passage à Souvigny du légat pontifical Pierre Damien, pour lui demander de procéder à la translation du corps d’Odilon. À cette occasion, l’église fut officiellement consacrée.
Deuxième campagne (XII – XIII° siècles)
Ainsi remaniée, l’église du Xl° siècle devait encore subir pendant près d’un siècle des agrandissements qui reflètent l’essor croissant du prieuré. À l’édifice existant furent ajoutés deux bas-côtés, créant ainsi un édifice à cinq nefs. Le chœur repoussé plus à l’Est, permet l’adjonction d’un deuxième transept conformément au plan de Cluny III, entouré d’un nouveau déambulatoire doté de cinq chapelles rayonnantes. À la fin du XIIe siècle et au début du XIIIe siècle, deux flèches couronnèrent les tours occidentales et le grand transept fut coiffé d’une tour de croisée. En 1376, Louis II fait ériger sa chapelle funéraire dans l’aile Sud du second transept .
Troisième campagne (XV° siècle)
Des 1432, Dom Geoffroy Chollet, moine du Mont Saint-Michel nommé prieur de Souvigny de 1424 a 1454, s’attache à restaurer l’église romane qui était dans un lamentable état et le cloître. Des marchés de travaux sont passés avec les architectes du duc de Bourbon, Maignon puis Poncelet, pour la reprise du chœur, de la voûte centrale, du bas-côté sud et de la façade occidentale. À la fin du XVe s, les ducs de Bourbon font élever une seconde chapelle funéraire avec l’intervention de grands imagiers de l’époque ; on procède alors à une seconde translation des corps des saints abbés de Cluny dans l’Armoire aux Reliques, exemple rare de ce type de meuble-reliquaire en France. À cette époque, de grandes écoles de sculptures travaillent à Souvigny : on doit à l’un des élèves de Jacques Morel une Sainte Marie Madeleine considérée comme l’une des pièces maîtresses de l’art flamboyant en France (1er moitié du XVe s.), puis à Michel Colomb un groupe à l’Enfant et une mise au tombeau. Ce fut la restauration gothique telle que nous la voyons aujourd’hui : un édifice religieux remarquable, de 89 mètres de long, 5 nefs, 6 travées, 28 mètres de large et une voûte aux nervures ouvragées, à 18 mètres de hauteur.
Le renouveau du prieuré (XVII°-XVIII° siècles)
Outre le prieuré classique, érigé au XVIIe s. et son imposant portail construit le siècle suivant, l’église possède une magnifique sacristie utilisée en tant que salle de réunion pendant la Révolution. L’architecture et le décor baroques de la sacristie diffèrent considérablement du reste de l’édifice. La construction d’une nouvelle sacristie (1773-1775) est décidée dans la dernière vague de travaux qui affecte les monastères clunisiens peu avant la révolution. Dernière adjonction faite à l’église, l’orgue de François-Henri Clicquot facteur du Roy Louis XVI, est érigé sur la tribune occidentale. Il prête sa voix à l’église de Souvigny et contribue à l’éclat des cérémonies. Il est, avec son grand frère de la cathédrale de Poitiers (1790), le seul témoin intégralement conservé du grand facteur, lui-même fils et petit-fils de facteurs d’orgues.
L’époque moderne
À la fin du XIXe siècle, sous l’égide de dom Mayeul Lamey, eut lieu une tentative de relèvement du monastère qui dura environ dix ans. Ces moines cherchaient, en outre, à réconcilier science et foi. Pressentant les expulsionsde 1905, la communauté gagna Aoste en Italie où elle s’éteignit. En 1990 des frères de la Communauté Saint-Jean arrivent à Souvigny pour redonner à la prieurale sa vocation première. C’est maintenant une communauté de sœurs qui seconde le curé de la paroisse.
Classement de l’église prieurale
L’église fut classé monument historique sur la liste de 1840, le prieuré le 17 juillet 1926, le 17 mars 1939 et le 5 juin 1967. En 1993, l’ancienne capitale du bourbonnais est élue “Grand site régional d’Auvergne” pour bénéficier d’une mise en valeur de sa richesse architecturale. En 2001, une campagne de fouille a débutée, conjointement avec les travaux de restauration des nefs de l’église : en 2003 l’édifice est en effet désigné “Grand sanctuaire roman d’Auvergne” afin d’entreprendre sa restauration. Un programme proposera les samedi 9 et dimanche 10 mai 2009, à l’occasion de l’inauguration de la première tranche de travaux et la restitution des gisants : célébration officielles et religieuses, visites, concerts et conférences.

(source :”www.ville-souvigny.com”)

Les environs

Bourbon l’Archambault – La Forteresse  à 13 km à l’ouest
Besson – château de Fourchaud à 10 km au sud
Saint-Menoux – Eglise à 7 km au nord