Moulins – Chapelle de la Visitation

Epoque : 1650 – Protection : MH (1928)
Propriétaire : Ville de Moulins
Visite : Visite guidées, sur demande, par le service du patrimoine
Dates et horaires :
Adresse : 35 rue de Paris 03000 Moulins
Téléphone : 04 70 48 01 36
Courriel : contact@ville-moulins.fr
Site internet :

Chapelle de la Visitation
Chapelle de la Visitation (Pinterest)
Chapelle de la Visitation - Le plafond peint
Chapelle de la Visitation (ville-moulins.fr)

Situation

35 Rue de Paris 03000 Moulins

Histoire

Par son architecture classique, son mausolée sculpté à la gloire du duc de Montmorency et son plafond peint consacré à la Vierge Marie, la chapelle de l’ancien couvent de la Visitation de Moulins est un chef d’oeuvre complet de l’art du XVIIe siècle. Installé à l’origine dans quelques maisons du faubourg de Paris, tout près des remparts médiévaux qui se situaient à l’emplacement des cours actuels, le couvent créé en 1616 se trouvait non loin du collège des Jésuites, actuel tribunal, qui avait ouvert dix ans auparavant. Les bâtiments primitifs ont été remplacés à partir de 1648 par des constructions plus importantes dont il ne reste aujourd’hui que la chapelle, édifiée grâce à Marie-Félice des Ursins, duchesse de Montmorency et achevée dans les années 1655. Le lycée Banville, ouvert en 1802, a été construit à l’emplacement des bâtiments du couvent.

L’ordre de la Visitation à Moulins
L’ordre de la Visitation Sainte Marie a été fondé par saint François de Sales (1567-1622) et sainte Jeanne de Chantal (1572-1641) qui ouvrent un premier couvent à Annecy en 1610. Un second voit le jour à Lyon en 1615 et le troisième ouvre à Moulins en 1616. Issu de la Contre-Réforme catholique, cet ordre féminin autonome et indépendant proposait une retraite aux femmes sans adopter l’austère (et rebutante) règle des ordres réformés du XVIe siècle qui décourageait beaucoup de postulantes. Les couvents n’étaient pas sous la tutelle d’un ordre masculin et les évêques n’avaient sur eux qu’un contrôle relatif puisqu’ils n’avaient pas le pouvoir de modifier les constitutions. Il existait une très grande cohésion entre les monastères, entre autres grâce à une importante correspondance, ce qui a permis à l’ordre de la Visitation de traverser les siècles. Le couvent de Moulins va acquérir une certaine renommée grâce à la présence de la duchesse de Montmorency, retirée parmi les Visitandines après la mort de son mari et qui va consacrer une partie de sa fortune aux religieuses. Renommée accrue par la mort de Sainte Jeanne de Chantal (et par le fait que sainte Jeanne de Chantal meurt ) à Moulins en 1641 lors d’une visite aux religieuses et en particulier à Marie-Félice de Montmorency, toute nouvelle novice.

Une commande de la duchesse de Montmorency
Marie-Félicie des Ursins (1600-1666) est une princesse issue d’une des plus grandes familles italiennes. Petite-fille du grand duc de Florence Cosme Ier de Médicis, elle est la nièce du pape Sixte Quint, parente et filleule de la reine de France, Marie de Médicis, épouse du roi Henri IV. C’est d’ailleurs la reine qui organise le mariage de Marie- Félice et d’Henri II de Montmorency, filleul très aimé du roi. Le mariage est célébré le 28 novembre 1612.Quatrième et dernier duc de Montmorency, Henri II est pair de France, amiral, maréchal et gouverneur du Languedoc. C’est l’un des plus grands personnages du royaume détail mausolée duc et duchesse. Toutefois, il participe en 1632 à la révolte du Languedoc fomentée par Gaston d’Orléans contre son frère le roi Louis XIII et Richelieu. Blessé lors de la bataille de Castelnaudary, Henri II est fait prisonnier jugé par le Parlement de Toulouse pour crime de lèse-majesté, il est condamné à mort. Malgré les intercessions de toutes les puissances d’Europe, du Pape, à Charles Ier d’Angleterre, en passant par le Duc de Savoie ou la République de Venise, Louis XIII refuse sa grâce et il est décapité le 30 octobre 1632 sur la Place du Capitole. Sa femme, Marie-Félicie des Ursins, est envoyée en résidence surveillée à Moulins. Elle est incarcérée dans l’ancien château des ducs de Bourbon. En 1636, après avoir obtenu la permission du roi, elle se réfugie près du couvent de La Visitation dont elle va être la bienfaitrice. Novice en 1641 puis religieuse à partir de 1657, elle est nommée supérieure du couvent en 1665. A partir de 1648, elle fait reconstruire la chapelle du couvent, pour remercier les sœurs de l’avoir accueillie mais aussi pour offrir un écrin au mausolée de son époux. Cette chapelle présente toutes les caractéristiques de l’architecture religieuse du XVIIe siècle. Précédée d’un emmarchement qui sert de piédestal au monument, la façade en pierre d’Apremont s’ouvre sur la rue de Paris, un des principaux axes de circulation à l’époque. On retrouve des pilastres d’ordre colossal (ils s’élèvent sur deux niveaux), un fronton curviligne au dessus de l’entrée, une rosace, le tout étant surmonté d’un fronton triangulaire avec l’emblème de l’ordre de la Visitation. Les murs latéraux ont été réalisés avec un appareillage de briques rouges et noires formant des motifs de losanges. La porte de bois est un bel exemple de menuiserie du XVIIe siècle. Elle a été sculptée par le moulinois Etienne Ier Vigier. Porte et chapelle intérieur. De plan rectangulaire, voûtée de croisées d’ogives, la chapelle n’est pas orientée. Elle est flanquée de chapelles latérales et du chœur des religieuses au nord. On retrouve à l’intérieur les pilastres aux chapiteaux ioniques, ordre d’architecture habituellement associé aux femmes depuis l’Antiquité, les occuli, la coupole au dessus du chœur liturgique et la baie thermale qui éclaire le mausolée. La chapelle reprend les principes préconisés lors de la Contre-Réforme catholique : équilibre des masses architecturales, même vision de la célébration de la messe par tous les fidèles et grande clarté pour la lecture du missel. La construction de cette chapelle a valu de nombreuses critiques à la duchesse qui ne voulait se contenter de la production locale et qui a donc fait appelle à des artistes étrangers à la région, essentiellement à des parisiens.

Un mausolée à la gloire d’Henri II de Montmorency.
En 1648, la duchesse (de Montmorency ) passe commande à Michel et François Anguier d’un mausolée à la mémoire de son défunt mari dont elle avait fait revenir les restes deux ans auparavant. Les frères Anguier sont deux grands maîtres de la sculpture française du XVIIe siècle qui ont séjourné à Rome et travaillé au Louvre, à Vaux- Le-Vicomte ou encore au Val-de-Grâce. Ils sont aidés de leurs élèves Thibault Poissant et Thomas Regnaudin, ce dernier étant originaire de Moulins. Le mausolée, dont les personnages sont en marbre de Carrare, a été exécuté entièrement à Paris et installé dans la chapelle en 1653. Sur le sarcophage, se détachent les effigies du duc et de la duchesse de Montmorency. Henri II est vêtu d’une précieuse armure ciselée. Sa main droite est appuyée sur un casque et de son autre main il tient son épée de maréchal. Ce personnage témoigne d’une influence de l’art italien, plus tourmenté. Le reste de la composition est d’influence classique. La duchesse, (est) vêtue d’une toge, (elle est dans une attitude de prière) figure la douleur. De chaque côté, des allégories de vertus ou qualités associées au duc ou à la duchesse sont représentées. On peut voir Hercule, avec sa masse et la peau du lion de Némée, qui représente la force d’Henri II, et Mars, le dieu de la guerre, qui rappelle son courage militaire. De l’autre côté les allégories de la Charité et de la Foi sont associées à Marie-Félicie des Ursins.
Sous le fronton triangulaire orné d’une coquille, Au sommet, du mausolée on peut voir le blason des Montmorency entouré des colliers de l’ordre Saint Michel et de l’ordre du Saint-Esprit, surmonté d’un casque empanaché. Le chœur liturgique est également orné de statues essentiellement dues aux ciseaux de Thibault Poissant et d’un
retable offert par le Pape Sixte Quint à sa nièce pour cette chapelle. Face au mausolée, se trouve le chœur des religieuses qui permettait aux Visitandines d’assister aux offices tout en étant séparées des fidèles afin de respecter la règle de l’ordre. Un décor entièrement restauré Grâce au mécénat du World Monument Fund, fondation américaine pour la sauvegarde du patrimoine mondial et de La Fondation Louis D. de l’Institut de France, la ville de Moulins a pu faire entièrement restaurer en 2008, le choleur des religieuses orné d’un plafond peint à la gloire de la Vierge Marie. Paul Barnoud, Architecte en Chef des Monuments Historiques a assuré la maîtrise d’oeuvre de cette restauration. Le mécénat du World Monuments Fund a également permis de reconstituer une grille de fer évoquant la séparation qui existait entre les fidèles et les religieuses. Cette grille a
été réalisée par l’atelier des Ferronniers de Limoise, dans l’Allier. Une seconde grille de barreaux de bois était autrefois associée à la grille en fer, de même qu’un châssis de volets qui étaient ouverts pendant les offices et qu’un rideau d’étamine très fin. Une grille de communion permettait aux religieuses de recevoir l’Eucharistie. Le chœur des religieuses communiquait avec les autres bâtiments du couvent et les appartements de la duchesse de Montmorency. En 1651 cette dernière passa commande au peintre Rémy Vuibert d’un décor peint pour le plafond du chœur des religieuses. Né vers 1607 dans les Ardennes, Vuibert est un peintre réputé en son temps. Après un passage dans l’atelier de Simon Vouet, il séjourne en Italie puis collabore avec Nicolas Poussin au chantier de la Grande Galerie du Louvre ce qui lui vaut le titre de «peintre ordinaire du roi». A partir des années 1641-1643, il se consacre essentiellement à la réalisation de grands décors peints et collabore avec l’architecte Le Muet Il décore le palais Mazarin, les hôtels Hesselin, la Vrillière ou d’Avaux de Saint Aignan à Paris. Il réalise aussi le somptueux décor de trompes l’oeil en grisailles pour la grande galerie du château de Tanlay en Bourgogne… Sa renommée arrive alors jusqu’à la duchesse de Montmorency qui lui demande un décor consacré à une glorification de la Vierge Marie pour la chapelle qu’elle fait construire à Moulins. Le peintre est accompagné de deux collaborateurs qui l’aident dans sa tâche. Il meurt au cours de ce chantier, le 18 septembre 1652. Le plafond se compose de dix-sept toiles enchâssées dans une structure en bois et mêle le plafond plat à la française et le trompe-l’oeil italien. Les différents tableaux de ce décor développent un programme consacré à la Vierge. Un certain nombre d’épisodes de sa vie et d’évènements partagés avec le Christ sont mis en scène selon la tradition iconographique qui caractérise les cycles
de la Vie de la Vierge. Le tondo central, entouré de grisailles peintes sur bois, représente l’Assomption de la Vierge, qui est élevée au ciel par des anges. Autour, sont représentés quatre épisodes liés à la vie de Marie : l’Immaculée conception, La Naissance de Marie, La Fuite en Egypte, La Dormition de Marie. Un second groupe de scènes est
présenté sous forme de tableaux rapportés, insérés dans des architectures feintes, au niveau des voussures. On peut voir dans les deux médaillons qui se font face une évocation de l’Annonciation faite à Marie et le Christ de la Résurrection. Dans les deux ovales, des côtés : La Consécration de Marie au Temple et La Présentation de Jésus
au Temple. Enfin, dans des niches peintes en trompe-l’oeil, huit allégories inspirées de l’art de Raphaël font référence aux vertus et qualités de la Vierge mais aussi à celles dont doivent faire preuve les visitandines: L’Espérance, La Foi, L’Innocence, La Prière, La Charité, La Religion, La Modestie, L’Etude. L’influence de Nicolas Poussin est très nette dans ce décor. Vuibert reprend des techniques qu’il avait déjà utilisées sur ses autres chantiers telles que la grisaille, très en vogue à l’époque, ou les pilastres cannelés en perspective.
Ce plafond s’inscrit parfaitement dans le courant de l’Atticisme
parisien, courant qui se développe essentiellement à Paris dans les
années 1640-1660 et puise son inspiration dans l’Antiquité et dans
l’art de Raphaël et du Dominiquin, prônant un juste idéal de mesure et de grâce, des compositions rigoureuses, stables, un coloris clair, un art élégant. Ce plafond est un témoignage important de la peinture décorative du XVIIe siècle qui a en grande majorité disparu.
Les partis pris de restauration.
La mise en oeuvre de ce décor est depuis l’origine savante et complexe. Les toiles des Voussures ont des formats irréguliers, conçus sur mesure pour fonctionner avec une inclinaison précise. La rigueur de ce montage, difficile à reproduire par les restaurateurs du passé, a donné lieu par la suite à des systèmes de repose et de maintien parfois mutilants pour les oeuvres. Cette dernière campagne a permis de les
améliorer et de vérifier l’état de conservation des toiles, leur tension et leurs raccords et d’éliminer les gravats accumulés au revers. La restauration de ce décor a requis les soins d’une équipe polyvalente regroupant des spécialistes de menuiserie pour la corniche en bois, des restaurateurs formés à la technique de la reprise de transpositions pour les supports toile.
L’atelier Arcanes, spécialiste de la couche picturale avec à sa tête Scinzia Pasquali et Véronique Sorano Stedman a dirigé l’ensemble de cette équipe. La restauration de l’ensemble a été effectuée in situ, ce qui a permis de toujours garder la référence chromatique entre la structure de bois peint du plafond (grisailles) et les peintures
sur toile. Les toiles ont été descendues à travers une ouverture ménagée dans l’échafaudage, pour être traitées dans la nef transformée en atelier. Cette exigence de la municipalité a également permis aux Moulinois de suivre les différentes étapes de la restauration. Après la restauration des toiles et le refixage des soulèvements (écailles), les
restauratrices ont éliminé les repeints du XXème siècle et dans la mesure du possible du XIXème. Certaines réfections du XIXème ont été conservées, faute de pouvoir dégager un original trop dégradé, comme le manteau de la Vierge dans le tableau de l’Immaculée conception, situé près du point de départ de l’incendie survenu en 1797.
Cette incendie, mentionné dans les archives et attesté par des traces sur les solives a par ailleurs provoqué un cloquage et des micro-cratères (éclatement des bulles générées par la chaleur) sur l’ensemble du décor.
L’enjeu de la campagne de 2008 était donc double : conservatif en
premier lieu, mais aussi esthétique, compte tenu de l’aspect alourdi des peintures sur toile et de l’altération des repeints les pus récents.
Une restauration minimaliste a été proposée. Les micro-cratères n’ont
pas tous été refermés, l’altération de surface reste visible mais
s’estompe à distance, ce qui confère au décor une grande douceur,
conforme à l’esprit de l’atticisme parisien. Les couleurs altérées par les
vernis jaunis ont retrouvé leur éclat d’origine et sont mises en valeur par les nuances des grisailles et par le badigeon gris du chœur.
La mise en lumière douce et discrète a été conçue pour valoriser ce
décor exceptionnel.

(source : service du patrimoine – ville de Moulins)

Les environs

Moulins – Le musée de la Visitation, 4 place de l’Ancien Palais

Moulins – Le musée Anne de Beaujeu, place du colonel Laussedat

Moulins – Le CNCS (musée du costume) à 2.8 km à l’est

Montluçon – église Notre Dame

Epoque : XV° – Protection : MH (1987)
Propriétaire : commune de Montluçon
Visite : Chaque été, en juillet et août, la paroisse Sainte-Marie propose une visite gratuite des églises Notre-Dame et Saint-Pierre
Dates et horaires :L’église est ouverte de 8h30 à 19h00 (ouverture prolongée l’été)
Adresse : Place Notre Dame – Montluçon
Téléphone :
Courriel : paroisse.sainte-marie@orange.fr 
Site internet :

Notre Dame - Montluçon (allier.foxoo.com)
Notre Dame -Montluçon (Wikipédia)
Notre Dame -Montluçon (Wikipédia)
Notre Dame -Montluçon (Wikipédia)
Vierge - Notre Dame -Montluçon (lieuxsacres.canalblog.com)

Polyptyque de l'église Notre Dame à Montluçon (La Montagne 10 août 2022)

Montluçon - Notre Dame - Polyptyque (La Montagne 10 août 2022)

Situation

L’Église Notre-Dame se trouve au cœur du vieux Montluçon, à proximité immédiate du château.
Des parkings se trouvent place de la Mairie et place Pierre Petit.

Histoire

L’église

Notre-Dame de Montluçon est une église à deux nefs dont la construction s’étale sur trois siècle. Les étapes se retrouvent sur la façade donnant sur la place, d’est en ouest, sur les 6 grandes fenêtres : deux premières baies à 4 feuilles dans les remplages, deux baies suivantes flamboyantes, deux autres au tracé épuré du XVIIème siècle. La place était jadis un cimetière, on y a retrouvé des pierres tombales et de nombreux vases à eau bénite.

De cette place part le passage du doyenné, du XIIIème siècle, menant à la chapelle Saint -Louis.
Une première église romane à nef unique se terminait à l’est par trois absides : une seule subsiste.
Au XIVème siècle, la reconstruction débute par le chœur et la première travée de la nef latérale. Les chapiteaux sont garnis de motifs végétaux.

L’abside en hémicycle est située dans une cour. Elle est le témoin de l’époque romane. On y trouve les vestiges de l’ancien cloître du XIIIème siècle dans le prolongement de l’ancien transept. Le sol est en galets de rivière, typique des constructions Montluçonnaises.

Le chevet est dominé par le clocher et marque le début de la rue Notre-Dame bordée d’hôtels particuliers et de maisons des XVème et XIVème siècles. Ce chevet plat correspond à un chœur rectangulaire. Il est éclairé par une grande baie gothique aux remplages quadrilobés, surmontés d’une balustrade de pierre des XIVème et XVème siècles. Le clocher présente sur chacune des faces deux baies trilobées. Avant 1706, une flèche de pierre le surmontait.

Au XVème siècle, on établit les voûtes des deux nefs. Leurs nervures pénètrent dans les piliers ronds, dépourvus de chapiteaux. Au XVIIème, on termine l’édifice à l’ouest. Le grand portail date de 1622.

Les vierges de Notre-Dame de Montluçon

Nous trouvons à l’intérieur de l’église une vierge assise en bois doré, au milieu d’un grand retable du XVIIème siècle.

Sur la porte ouest de la cathédrale, à l’extérieur, dans une niche, se tient une vierge noire. D’où vient-elle ? Je n’ai aucune information quand à sa provenance, ni si c’est une copie récente. Il me semble qu’elle est la copie d’une autre vierge noire connue… Montluçon me ferait perdre la mémoire ?

(source :”lieuxsacres.canalblog.com”)

Les environs

Montluçon – le musée MuPop à 100 m au nord-est

Montluçon –  le château de La Louvière à 1.5 km à l’est

Montluçon – le château des Ducs à 300 m à l’ouest

Veauce – église Sainte-Croix

Epoque :  XI°- Protection : MH (1840)
Propriétaire :
Visite :
Dates et horaires : Du 01/01/2018 au 31/12/2018 ( 09:00 / 20:00 )jusqu’à 18h du 01/11 au 31/03
Adresse : 2 rue de l’Église 03450 Veauce
Téléphone : 04 70 58 53 03
Courriel :
Site internet :

Eglise Sainte-Croix (www.flickr.com)
Eglise Saint-Croix (mes voyages en France)
Eglise Sainte-Croix (atlas roman))
Eglise Sainte-Croix - le clocher (myopenweek.com)

Situation

Veauce est situé à 39 km à l’ouest de Vichy

L’église est dans le village

Histoire

La date précise de sa construction n’est pas connue, mais son histoire est liée à celle du château.
Elle existe au XIème siècle (don d’Aimon de Veauce à l’abbaye Saint-Léger d’Ebreuil en 1080). Elle fut construite par les Bénédictins pour leur usage. Ils avaient probablement leur monastère à proximité.
A la fin du XVème siècle, un chapitre collégial y fut fondé sous le patronage de Saint-Vénérand, par Jean Bessoles. Ce chapitre disparut en 1766.
De style roman, cette église fut élevée sous l’influence de l’école auvergnate.
Le chevet est entièrement construit en pierres calcaires disposées en assises régulières. Il est proche par le plan et la structure des églises majeures de la Limagne romane.
On y voit une multitude de marques de tâcherons, surtout de grandes lettres B, E; H,
En 1779 (date inscrite au-dessus de la porte), la nef fut amputée de deux travées et la façade reconstruite.
Le clocher a été rehaussé en 1882. Les trois cloches furent offertes par le Baron Charles Eugène De Cadier de Veauce.
L’église est classée monument historique depuis 1840.
Depuis 1997, l’église est illuminée tous les samedis, dimanches soirs et les jours de fête, jusqu’à minuit.

(source : “mairie-veauce.planet-allier.com”)

Les environs

Veauce – Le château au sud-ouest du village

Bellenaves – Le château à 6.8 km au nord

Ebreuil – Abbaye Saint-Léger à 7.2 km au sud

 

Saint-Désiré – église Saint-Désiré

Epoque : XI°-XII° – Protection : MH (1875)
Propriétaire : Commune de Saint-Désiré
Visite :
Dates et horaires : Du 01/01/2018 au 31/12/2018 ( 07:30 / 19:30 En cas de fermeture demander les clés en mairie
Adresse : Place de l’Église 03370 Saint-Désiré
Téléphone : 04 70 07 10 12
Courriel :
Site internet :

église de Saint-Désiré (www.allier-auvergne-tourisme.com)
église de Saint-Désiré (www.france-voyage.com)
église de Saint-Désiré (www.france-voyage.com)
Eglise Saint-Désiré - La Crypte (Wikipédia)
Modillon sculpté (tête grotesque) de l'église romane Saint-Désiré (www.france-voyage.com)

Situation

Saint-Désiré est situé à 24 km au nord-ouest de Montluçon

L’église Saint-Désiré est dans le village

Histoire

Vers 500, le château construit sur la motte de Salviacus devient la propriété des évêques de Bourges. Le village est attesté depuis l’époque gallo-romaine. Il était situé à proximité de la voie antique reliant Châteaumeillant à Néris. Une communauté chrétienne a dû exister très tôt à la suite de l’évangélisation par saint Martial de Limoges.

L’évêque de Bourges saint Désiré y serait mort en 552 au retour d’un concile à Clermont.

Il existe une crypte du XIe siècle construite autour du tombeau de saint Désiré, probablement antérieur. Le prieuré a été fondé en 1055 par Ebe de Charenton, et Archambaud II de Bourbon, frère d’Aymon de Bourbon (1030-1070), archevêque de Bourges. Le prieuré est placé sous la dépendance de l’abbaye Saint-Michel de la Cluse. Ce choix vient probablement du fait que l’abbaye Saint-Michel de la Cluse a été fondé, vers 960, par un seigneur de la maison d’Auvergne, Hugues de Décousu à son retour d’un voyage à Rome. L’église a d’abord été dédiée à saint Martial et a été occupée par des moines du prieuré voisin de la Chapelaude. Les moines décident de la construction de l’église entreprise entre 1066 et 1091 d’après le cartulaire de la Chapelaude autour de la crypte plus ancienne où reposait le corps de saint Désiré.

En 1130, Suger prétendit qu’un pseudo-diplôme de Dagobert donnait la propriété du prieuré à l’abbaye de Saint-Denis. L’affaire fut portée devant le roi de France et le pape, mais à la Révolution l’église Saint-Désiré relevait de l’abbaye Saint-Michel de la Cluse. La notoriété du lieu venait du corps de saint Désiré.

Au XIXe siècle, l’église a été amputée des deux premières travées occidentale. La nef centrale est alors recouverte par un berceau en bois qui avait remplacé une voûte en maçonnerie à une époque non connue mais dont il subsistait des amorces. Cette charpente avait nécessité le surhaussement des murs goutteraux.

L’église est restaurée, entre 1866 et 1890, par les architectes Denis et Georges Darcy qui ont cru nécessaires de lui ajouter un clocher-porche à l’ouest. Les murs gouttereaux sont repris vers 1889 et la voûte en plein cintre de la nef centrale rétablie. Les restaurations ont fait disparaître les fresques anciennes. Les relevés qui en avaient été faits auparavant ont donné un nom, peut-être celui du peintre ou d’un moine du prieuré de la Chapelaude : Omblardus monacus, avec une date MCXVI.., qui serait 1118.

(source :”wikipédia”)

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Châtel de Neuvre – église Saint-Laurent

Epoque : XI° – Protection : MH (1927)
Propriétaire : Commune de Châtel de Neuvre
Visite : ouverte toute l’année de 9h à 18h
Adresse :
Téléphone :
Courriel :
Site internet :

Eglise Saint-Laurent à Châtel de Neuvre (maj-photoseglises.blogspot.ch)
Eglise Saint-Laurent à Châtel de Neuvre (Wikimédia)
Eglise Saint-Laurent à Châtel de Neuvre (lieuxsacres.canalblog.com)
Eglise Saint-Laurent à Châtel de Neuvre (www.cartesfrance.fr)

Situation

Châtel de Neuvre est situé à 18 km au sud de Moulins.

L’église Saint-Laurent est situé à la sortie sud de Châtel de Neuvre

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Histoire

Oppidum gaulois puis castrum romain, Châtel-de-Neuvre fut le chef lieu d’une viguerie appartenant à un certain Aymard qui est le fondateur de la souche…des Bourbons. De son riche passé historique, Châtel-de-Neuvre a conservé de nombreuses traces dont une église classée. Les premières étapes de sa construction remontent au IXe siècle. L’église Saint-Laurent recèle en outre des fresques des XIV ème et XV ème siècles. La paroisse de Châtel-de-Neuvre appartenait au diocèse de Clermont. L’église Saint-Laurent, située au sommet d’une butte dominant la vallée de l’Allier, occupe l’une des positions les plus spéctaculaires du département Le transept peu saillant fut modifié au nord à l’époque gothique. Les absidioles, asymétriques, sont légèrement plus tardives que la nef. Le clocher, dont la souche remonte également à l’époque romane, a été amputé de sa flèche.

A mi-hauteur de la façade ouest, de chaque côté, on remarque deux stèles funéraires gallo-romaines très usées, qui confirment, comme certains éléments sculptés remployés dans le parement du côté sud-ouest du transept, la présence d’un ancien établissement antique sur ce site. L’église comporte une nef très étroite, l’une des plus anciennes de l’Allier. Celle-ci est éclairée directement et contrebutée de bas-côtés voûtés en quart de cercle.Le transept peu saillant fut modifié au nord à l’époque gothique. Les absidioles, asymétriques, sont légèrement plus tardives que la nef. Le clocher, dont la souche remonte également à l’époque romane, a été amputé de sa flèche.A mi-hauteur de la façade ouest, de chaque côté, on remarque deux stèles funéraires gallo-romaines très usées, qui confirment, comme certains éléments sculptés remployés dans le parement du côté sud-ouest du transept, la présence d’un ancien établissement antique sur ce site.

(source :”www.allier-hotels-restaurants.com”)

Bessay sur Allier – église Saint-Martin

Epoque : XII° – Protection : MH (1910)
Propriétaire : Commune de Bessay
Visite : ouverte toute l’année
Dates et horaires :
Adresse :
Téléphone :
Courriel :
Site internet :

église Saint-Martin à Bessay (www.randos-allier.com)
église Saint-Martin à Bessay (photos-eglises.fr)
église Saint-Martin à Bessay (photos-eglises.fr)
église Saint-Martin à Bessay (www.jacquet.fr)

Situation

Bessay sur Allier est situé à 15 km au sud de Moulins

L’église Saint- Martin est dans le centre ville de Bessay

Histoire

L’église ( XI et XIIème siècles ) dédiée à l’évèque de Tours est l’oeuvre des moines bénédictins qui se voient confirmer la possession du prieuré de Bessay par Pascal II en 1105. Ils assument alors le service de l’église paroissiale avant qu’un prieur-curé soit établi vers la fin du XVI ème siècle.

L’église est construite dans l’enceinte du cimetière et comporte une nef de quatre travées, des bas côtés, un transept légèrement saillant et un chevet plat précédé d’une travée droite. Deux chapelles rectangulaires communiquent avec le transept. Le clocher de l’édifice est carré avec un faisceau de colonnettes caractéristiques du début du XIIIème siècle. Il abrite quatre cloches, la plus ancienne datant de 1687, une autre provenant comme le bénitier, de l’église de Neuglise.

Transept
La porte de l’église est surmontée d’une archivolte de deux voussures en plein cintre. Le linteau est sculpté d’une représentation insolite de l’agneau pascal, entouré de deux loups. La composition est due à la volonté du donateur de l’oeuvre, le prince Czartoryski, propriétaire de Chaugy. D’origine polonaise, il a voulu ainsi évoquer par l’agneau la Pologne menacée par deux loups, la Prusse et la Russie.

Linteau de l’église
Les voûtes de la nef ont fait l’objet, à la fin de l’époque romane, d’une réfection quasi intégrale. La communication des chapelles latérales avec la travée droite s’opère par des arcs en plein cintre retombant sur des impostes garnies de rinceaux.

Fonts baptismaux
Outre des fonts baptismaux carrés de l’époque romane, le mobilier de l’édifice comprend un bénitier provenant de l’église de Neuglise, détruite vers 1850. De dimension disproportionnée par rapport à l’intérieur de l’église, il est orné d’un relief bas. Un petit personnage est distinct sur la face avant.

(source :”bessay.sur.allier.pagesperso-orange.fr”)

Doiturier – église Saint-Nicolas et Sainte-Croix

Epoque :  XI° – XII°- Protection :ISMH (1935)
Propriétaire : Commune de Droiturier
Paroisse : Notre Dame de L’Alliance-6 rue de la Liberté-03120 Lapalisse |
Visite :
Dates et horaires : Ouvert toute l’année de 8h à 17h30
Adresse : Le Bourg 03120 Droiturier
Téléphone : 04 70 55 01 10 (Mairie) – 04 70 99 06 76 (Paroisse)
Courriel :
Site internet : paroisse Notre Dame de l’Alliance

Eglise Saint-Nicolas et Sainte Croix (www.allier-auvergne-tourisme.com)
Eglise Saint-Nicolas et Sainte Croix (www.fondation-patrimoine.org)
Eglise Saint-Nicolas et Sainte-Croix - Peinture en trompe l'œil (randonneersmb.canalblog.com)
Eglise Saint-Nicolas et Sainte-Croix (www.communes.com)

Situation

Droiturier est à 34 km au nord-est de Vichy

Histoire

Date de la fin du XIéme et du début du XIIéme siècle. C’était un prieuré bénédictin dépendant de l’abbaye de Mozat. On le trouve mentionné dés 1165 dans une bulle du pape Alendre III et confirmé par une charte de Louis VII le jeune en 1169, réapprouvée par le roi Philippe Auguste en 1217. Ancienne paroisse du diocèse de Clermont.

Cet édifice, dans son gros oeuvre, est parvenu jusqu’à nos jours pratiquement intact, à l’exception du clocher roman établi, à l’origine, sur la croisée des transepts, et remplacé par un clocher-porche, au XIXéme siècle. La mairie occupe l’ancien monastère. Le ou les cloîtres ont disparus.

De style roman, l’église a été partiellement revoûtée au début de l’époque gothique. Elle comprend une nef de trois travées, couvertes d’ogives, et flanquée de bas-côtés en demi-berceau avec doubleaux plein cintre. Le transept, saillant, s’achève aux extrémités par des chapelles en abisidioles. La croisée est couverte d’ogives. L’abside centrale circulaire est flanquée, de part et d’autre, de deux chapelles rectangulaires inscrites dans le prolongement des bas-côtés. Le choeur et le transept sont couverts de berceaux plein cintre.

A noter, deux chapiteaux remarquables, à l’entrée: le “singe cordé” et “l’arbre de vie” et un décor néo-classique exceptionel, de peintures murales en trompe-l’oeil , dans la chapelle sud de la Saint Vierge.

(Source :”paroissenotredamedelalliance.paroisse.net”)

Les environs

Droiturier – Musée de la figurine à 3.2 km au nord-ouest

Lapalisse – Le château à 7.4 km à l’ouest

Montaiguët en Forez – Le château à 11 km au nord-est

Diou – Abbaye de Sept-Fons

Epoque : XVIII°  – Protection :
Fondation : 18 octobre 1132
Ordre : Cistercien – Trappiste
Visite :
non
Dates et horaires :A l’entrée du monastère se trouve la porterie avec un magasin qui vend les produits et ceux des autres monastères.
Le magasin est ouvert du lundi au samedi
de 8h30 à 9h05 ; 9h45 à 12h00 et de 14h50 à 17h50 (hiver: 14h40 – 17h20) et le dimanche de 8h30 à 10h00 ; 14h55 à 16h20 ; 17h10 – 18h
(hiver: 14h40 – 15h50 ; 16h40 – 17h50).
La porterie est fermée pendant les offices.
Adresse : Abbaye de Sept-Fons, 03290 Dompierre-sur-Besbre
Téléphone : 04 70 48 14 90
Courriel : communauté :  abbaye@septfons.com
hôtellerie : hotelier@septfons.com
Site internet :
Abbaye de Sept Fons

Abbaye de Sept-Fons (www.ocso.org)
Plan de l'abbaye de Sept-Fons (www.abbayedeseptfons.com)
Abbaye de Sept-Fons - L'église (www.ocso.org)
Gravure ancienne de l'Abbaye de Sept-Fons (www.boutique-abbayedeseptfons.com)
Abbaye de Sept-Fons - Le cloitre (www.ocso.org)
Porche de l'Abbaye de Sept-Fons

Situation

Diou est à 35 km à l’est de Moulins

L’Abbaye de Sept-Fons est à3.5 km au nord-ouest de Diou

Histoire

Fondation

En 1132, l’abbaye de Fontenay envoie un groupe de moines, dirigé par les frères Richard et Guillaume de Montbard, afin de fonder une abbaye à Sept-Fons. Le lieu choisi est alors une lande marécageuse partiellement boisée, inhabitée car insalubre.

En 1164, le pape Alexandre III rédige une bulle dans laquelle figurent les noms de tous les seigneurs ayant fait donation pour l’abbaye. Parmi eux, on trouve Rodolphe de Thoury, chevalier, seigneur de Thoury-sur-Besbre, le baron de La Roche-Milay.

Jusqu’en 1656

Comme beaucoup d’abbayes, celle de Sept-Fons souffre durant le Moyen Âge des ravages de la guerre de Cent Ans ainsi que du passage des grandes compagnies. Les guerres de religion marquent également leur passage. À chaque fois, l’abbaye, pillée ou incendiée, se relève de ses ruines.

Réforme monastique

L’abbaye connaît une déprise considérable lorsque Eustache de Beaufort, âgé de vingt ans, en est nommé abbé commendataire en 1656. Peu intéressé à ses débuts par la vie monastique, il s’y convertit en 1663 et instaure une réforme monastique qui connaît un grand succès. Les vocations affluent de nouveau, le monastère comptant dès la mort d’Eustache, suivant les sources, cent trente moines ou cent moines et cinquante convers.

La Révolution

En 1791, les moines sont expulsés et l’abbaye est vendue comme bien national. Les moines choisissent de se joindre aux trappistes dont la réforme menée par Armand de Rancé est proche de celle menée chez eux par Eustache de Beaufort.

Le retour des trappistes

Après un long exode qui dure tout le temps de la Révolution et du premier Empire, sept moines trappistes s’installent en 1816 dans l’ancienne abbaye du Gard, en Picardie, qu’ils font revivre. En septembre 1845, après une trentaine d’années, la communauté est partiellement expropriée par la construction du chemin de fer entre Amiens et Boulogne. Les moines fuient ce lieu devenu trop bruyant, rachètent les ruines de Sept-Fons et la communauté s’y implante.

La nouvelle église abbatiale est consacrée le 15 septembre 1856.

Les fondations de l’abbaye

L’abbaye connaît une croissance rapide, au point de fonder des abbayes-filles au bout de quelques années. Le 24 avril 1862, une première fondation est tentée à Masbaraud-Mérignat, dans la Creuse, fondation dans laquelle quatorze moines sont envoyés ; mais cette expérience ne dure pas et les moines sont de retour à l’abbaye en 1862.

Le 23 juillet 1868, les trappistes s’implantent à Chambarand, dans l’Isère ; la guerre les oblige à rentrer à Mérignat, puis à Sept-Fons ; les travaux reprennent rapidement et l’abbatiale est consacrée le 22 octobre 1872 ; en septembre 1877, Chambarand est une abbaye à part entière. Elle doit néanmoins fermer en 1903 à cause des lois anticléricales ; durant près de trente ans, elle reste inoccupée, jusqu’à ce que les moniales, également trappistes, de Maubec, la reprennent en 1931.

En 1877, les trappistes sont appelés par le vicaire apostolique de Nouméa à Notre-Dame-des-Îles, en Nouvelle-Calédonie ; huit moines sont envoyés, avec la bénédiction du pape Pie IX, mais les conditions de vie précaires, la révolte kanake dirigée par Ataï et les difficultés de l’abbaye-mère à financer ce projet lointain contraignent au retour en 1890.

En 1880, les moines sont sollicités pour s’établir en Israël, à Latroun ; mais la fondation est difficile, car dans le même temps une première loi d’expulsion chasse les religieux le 6 novembre de leur abbaye mère. En 1887, le projet est repris et, le 31 octobre 1890, les trappistes arrivent en Israël.

Durant ce temps, en 1883, l’évêque de Pékin sollicite l’abbaye pour une fondation en Chine du Nord. C’est Yangjiaping, qui connaît rapidement un très important succès, au point que plusieurs moines sont envoyés renforcer l’abbaye japonaise du Phare, à Hokuto (Hokkaidō).

En 1895, l’abbé de Sept-Fons étant devenu le supérieur général de l’ordre trappiste, il milite fortement pour le rachat du site de Cîteaux ; celui-ci ayant fini par être accepté, l’argent est réuni entre 1895 et 1898 et un groupe part en octobre 1898 refonder l’abbaye-mère de tout l’ordre cistercien.

En 1890, les conditions n’étant pas réunies pour demeurer en Nouvelle-Calédonie, une autre fondation océanienne est proposée à Beagle Bay (en), dans le nord-ouest de l’Australie. Là encore, elle ne dure que dix ans, mais est transmise à une communauté de moines pallottins allemands, qui y demeurent malgré la guerre entre l’Australie alors anglaise et leur pays.

Le monastère aux XIXe et XXe siècles

De 1899 à 1934, Dom Jean-Baptiste Chautard, abbé de Sept-Fons, sauve Sept-Fons de la ruine grâce à son livre l’Âme de tout Apostolat et surtout grâce à la Germalyne, un des premiers produits diététiques de France. Il bataille également sur le plan juridique pour empêcher la fermeture des monastères trappistes, et parvient, en intercédant auprès de Georges Clemenceau, à éviter la fermeture de l’abbaye en 1903.

Cependant, la montée en puissance de l’anticléricalisme, en particulier d’Émile Combes incite les moines à trouver des solutions de repli éventuel. Un couvent est ainsi fondé au Brésil en 1903, aux abords de Tremembé : il prend le nom de Maristella. Les moines s’initient en ce lieu aux cultures du riz et du café ; cependant, le manque de vocations locales et le climat incitent les moines à rentrer en Europe entre 1927 et 1930, et à s’installer dans la maison d’Orval .

Le 8 juillet 1926, l’abbaye d’Orval (dans les Ardennes belges) alors en ruines, est rachetée par une mécène et confiée aux trappistes. La reconstruction est proposée à l’architecte Henry Vaes ; celui-ci s’inspire de l’architecture cistercienne originelle de l’abbaye de Fontenay pour recréer un monastère dans lequel les moines s’installent en mars 1927. Les travaux de la première aile sont réalisés en 1928 ; ceux de l’église abbatiale comment le 19 août 1929 pour s’achever en 1939. Entretemps, en 1935, Orval est devenue une abbaye autonome.

Vers 1930, l’abbaye de Sept-Fons compte environ cinquante frères convers. Le décret d’unification de 1962 supprime cette institution en mettant tous les moines sur un pied d’égalité. En décembre 1928 entre au monastère un ingénieur agronome suisse, Jean Kiefer (1907-1985), qui prend le nom religieux de père Jérôme. Enseignant la philosophie aux novices, il écrit de nombreux ouvrages de spiritualité, presque tous publiés après sa mort.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le monastère est occupé par les troupes allemandes, étant situé à l’extrême sud de la zone occupée. En 1968, une nouvelle expérience d’installation en Nouvelle-Calédonie est entreprise, et aboutit à la recréation de Notre-Dame-des-Îles. Le monastère ne dure toutefois que jusqu’en 2001.

Le monastère au XXIe siècle

Par décret en date du 17 mars 2008, la congrégation dénommée « abbaye Notre-Dame de Sept-Fons », dont le siège est fixé à Diou (Allier), est légalement reconnue.

En 2002, Sept-Fons fonde une abbaye-fille à Nový Dvůr (cs), en République tchèque.

En 2013, l’abbé de Sept-Fons compte 80 moines, et la fondation tchèque de Nový Dvůr trente.

(source :”Wikipédia”)

Moulins – Eglise Saint-Pierre

Epoque :  XV°-XVI°-XVII°- Protection : MH (1986)
Propriétaire : Commune de Moulins
Visite : Accès libre toute l’année (en dehors des offices)
Dates et horaires : 9h à 18h
Adresse : Église Saint-Pierre – Rue Delorme et rue de Lyon
03000 Moulins
Téléphone : 04 70 44 19 05
Courriel :
Site internet :

Eglise Saint-Pierre (Wikipédia)
Eglise Saint-Pierre
Eglise Saint-Pierre - La Nef
Eglise Saint-Pierre - Mise au tombeau

Situation

Moulins : Église Saint-Pierre – Rue Delorme et rue de Lyon

Histoire

Les Carmes

Les Carmes, dont l’église conventuelle est devenue le chef de la paroisse Saint-Pierre.

Le couvent des Carmes, sur lequel M. Bouchard a publié une fort complète étude, remonte à l’année 1352 et a pour origine le pur don qu’avait fait en 1351 à des religieux de passage un pieux bourgeois de Moulins, nommé Jean Rousseau, dit Michiel. Ce don consistait en deux quartellées de terre, sises hors de la ville « jouxte le chemin par où l’on vait de Molins à Tholon, pour y esdifier un couvent de leur religion ». Les Carmes obtinrent sans peine du duc Pierre Ier de Bourbon la franchise absolue de ce terrain, et commencèrent de suite la construction de leur monastère, qu’ils purent mener rapidement, grâce aux libéralités de nombreux bienfaiteurs. Parmi ceux-ci, il faut surtout citer le duc lui-même et Goussaut de Thory, seigneur de Thoury et du Réray, beau-frère du fondateur, Michel Rousseau, et époux de Catherine de Baserne, de Champroux.

A peine terminé, le couvent des Carmes fut une première fois, en 1384, pillé par les bandes anglaises et bourguignonnes mais leurs ravages se réduisirent sans doute à peu de chose, puisqu’ils ne l’empêchèrent pas, en 1387, de servir à l’assemblée générale de l’Ordre du Mont-Carmel.

Bien autrement sérieux fut le pillage de 1411 cette année-là, le chef bourguignon, Amé de Viry, vint mettre le siège devant Moulins. Ne pouvant emporter la ville d’assaut, il se vengea sur ses alentours, et fit des Carmes un amas de décombres.

Les pauvres religieux durent, comme nous l’avons dit plus haut, se réfugier au Vieux Palais mais ils ne se découragèrent pas et, en 1416, leur monastère était de nouveau debout ; le principal donateur ayant contribué à cette prompte reconstruction fut encore un seigneur de Thoury, de la maison de Bressolles, et petit-fils sans doute de Goussaut de Thoury, dont la fille avait épousé Jacques de Breschard, seigneur de Bressolles.

Avec les riches Bénédictins de Souvigny, les Carmes étaient les seuls religieux du pays et par conséquent les seuls bénéficiaires des donations des âmes pieuses en outre, les ducs Charles Ier et Jean II les comblèrent de largesses et le roi Charles VIII, en traversant Moulins, leur fit encore un don considérable. Le monastère de Moulins devint donc bientôt un des plus riches de tout l’ordre mais, en 1562, il subit une fois encore les inconvénients de sa situation foraine. On avait bien, il est vrai, ébauché la deuxième enceinte et les Carmes avaient même touché du roi François Ier une indemnité pour le terrain qu’ils avaient cédé pour y commencer les travaux de défense mais ces travaux, encore insuffisants, ne servirent à rien.

Nous avons raconté plus haut le court siège de 1562. Les religieux Carmes furent presque les seuls à en souffrir encore n’eurent-ils pas la consolation d’être plaints par le peuple moulinois, qui vit au contraire avec un certain contentement la ruine du monastère riche et jalousé.

II fallait une troisième fois se remettre à l’œuvre et faire appel à la généreuse piété des Moulinois : cet appel fut encore entendu ; en outre, les religieux obtinrent d’Henri IV, en 1591, la maladrerie du Chambon-Coulombeau, et, dès 1600, leur couvent était remis dans l’état où il resta jusqu’en 1792. L’inventaire fait en 1790 indique, d’ailleurs, qu’au XVIIIe siècle tous les bâtiments claustraux, y compris l’église, avaient été fort mal entretenus. Nous ne décrirons pas en détail le monastère des Carmes, le seul des nombreux couvents de Moulins qui subsiste à peu près intact. Son église à une seule nef, bien que datée de l’époque de décadence du style gothique, offre cependant des fenêtres intéressantes ; le clocher vient d’être entièrement reconstruit, grâce au zèle de M. le curé Bideau, et, au cours des travaux nécessités par cette restauration, ont été retrouvés les débris d’un mausolée qui doit être celui de Goussaut de Thoury, brisé peut-être par Amé de Viry, mais plus vraisemblablement lors de la Révolution. Ces débris, intéressants encore, avaient été employés comme moellons dans une réparation de 1809.

Au-dessus de la petite entrée de Saint-Pierre, du côté Sud, est un bas-relief représentant l’Annonciation : c’est une exquise œuvre d’art, dont le passage suivant des comptes de la duchesse Anne nous donnent l’auteur, le prix et la date approximative. « Payé à Jehan de Chartres, ymageur, demourant audict Molins, III livres pour une Annonciation de Nostre-Dame, en pierre, pour le portail des Carmes dudict Molins, que ma dicte dame leur a donnée. »

Nous citerons encore, dans la basse travée de gauche, l’épitaphe apocryphe d’un bienfaiteur du couvent, Jean Gadet, conseiller-secrétaire et maître des comptes de Mgr le duc de Bourbon, mort en 1412. Enfin, nous ne pouvons quitter le couvent des Carmes sans rappeler le nom d’un de ses prieurs, le Père André, que M. Chazaud accuse formellement d’avoir fabriqué de fausses pièces pour une généalogie des Bourbons.

L’enclos des Carmes s’étendait sur tout le quadrilatère formé par l’ancienne rue Saint-Martin, la deuxième enceinte, l’hôpital Saint-Joseph et la rue Delorme. A la place devant les Carmes viennent se rejoindre les deux faubourgs de Refembre et des Garceaux.
(source :”Les fiefs du Bourbonnais” Auteur : Prévéraud de La Boutresse, Roger)

Ancienne église du couvent des Carmes

Ancienne église du couvent des Carmes, fondé en 1350 sur l’emplacement d’une chapelle dédiée à Notre-Dame de Pitié. Edifice formé d’une nef de cinq travées ouvrant sur des chapelles latérales, sauf la première qui forme narthex, d’un choeur et d’une abside polygonale.

A la fin du XVe siècle, l’abside fut dotée de travées latérales dans le prolongement des chapelles, et y furent adjointes au sud trois nefs de deux travées chacune. Au XVIe siècle, construction du clocher, séparé de la façade par une tourelle d’escalier à vis. Au XVIIe siècle, ajout à l’ouest du choeur d’une chapelle de quatre travées réparties en deux vaisseaux. Les cinq travées de la nef, ainsi que la travée droite du choeur, sont couvertes de voûtes d’ogives avec formerets et lierne longitudinale. La première travée de la nef présente une clôture du XVIIe siècle. Les trois pans de l’abside s’ouvrent par des arcs modifiés au XVIIe siècle lors de l’aménagement d’un décor de style classique comportant des couples de colonnes corinthiennes supportant un fronton brisé, sur des parties ajoutées lors d’une campagne de travaux à la fin du XVe siècle. Il s’agit d’un choeur des religieuses raccordé à l’édifice primitif. Cet édifice offre un exemple de l’architecture du début du XVIe siècle.

(Source : Ministère de la culture.)

Les environs

Moulins – Le Palais Ducal – Place du colonel Laussedat

Moulins – Le musée Anne de Beaujeu – Place du colonel Laussedat

Moulins – Le musée du costume – le CNCS – quartier de la Madeleine

Autry-Issards – Eglise de la Sainte-Trinité

Epoque :  XII°- Protection : MH (1927)
Propriétaire : Commune d’Autry-Issards
Visite : oui
Dates et horaires : Ouverte toute l’année (de 8h00 à 20h00)
Téléphone :04 70 43 61 94
Courriel :
Site internet : église de la Sainte-Trinité 

Autry-Issards - église de la Saint-Trinité (autrypourtous.e-monsite.com)
Autry-Issards - La tour du clocher (autrypourtous.e-monsite.com)
Autry-Issards - Les archivoltes (autrypourtous.e-monsite.com)
Autry-Issards - Les arcades (autrypourtous.e-monsite.com)
Autry-Issards - L'Autel (autrypourtous.e-monsite.com)
Autry-Issards - Le tableau primitif (autrypourtous.e-monsite.com)
Autry-Issards - La chapelle de la Saint Vierge (autrypourtous.e-monsite.com)

Situation

Autry-Issards est à 17 km à l’ouest de Moulins

Histoire

L’histoire de la construction de notre église au Moyen-Age est incertaine, car aucun document ne nous est parvenu qui viendrait en préciser les étapes. Seule l’étude de son architecture permet de les deviner, dans un contexte historique qui n’est pas inconnu.

Au Xème siècle, le territoire de notre commune appartenait à la viguerie de Bourbon, et relevait de l’archevêché de Bourges. Au cours du XIème siècle, ce territoire se sépara de la paroisse de Bourbon et prit le nom d’Autriacum, qui signifie habitation d’Autrius, propriétaire en ce lieu d’une villa importante. Il y avait sans doute à cette époque une église privée au sein de cette communauté humaine, autour de laquelle se forma un embryon de paroisse.

Progressivement dans ce XIème siècle, les églises privées disparurent pour être remises au diocèse. Après avoir reçu celle d’Autriacum, l’évêque de Bourges la confia aux moines du Montet qui fondèrent alors une nouvelle église sous le vocable de la Sainte-Trinité.

Cette fondation intervint à la fin du XIème siècle ou au tout début du XIIème. De cette première époque nous restent le cœur de l’église actuelle (restauré en 1868) et la chapelle sud dédiée à la Sainte-Vierge.

Dans la seconde moitié du XIIème siècle, l’église fut agrandie par la nef actuelle précédée de son portail, et la tour du clocher fut élevée.

Sa flèche en pierre date soit de cette époque soit du tout début du XIIIème siècle ; elle est la plus élevée de la région après celle d’Ygrande.

Notre paroisse se trouvait à l’extrémité du diocèse de Bourges, et aux confins des autres diocèses de Clermont et d’Autun. Cette position particulière fit bénéficier l’édifice d’influences artistiques multiples et certainement de grande qualité, car nombreux étaient au XIIème siècle les bâtisseurs et les sculpteurs sur les grands chantiers de construction ou d’agrandissement des églises voisines de Souvigny et de Saint-Menoux.

C’est ainsi que notre église est le témoignage d’un art roman bourguignon et d’un art roman auvergnat associés. Les sculpteurs bourguignons ont laissé leur trace sur les archivoltes du portail et ses pilastres cannelés, que l’on retrouve également sous les arcs doubleaux de la nef ; ils apparaissent également dans les chapiteaux à feuillages ou à animaux. Le second étage de la tour du clocher est également leur œuvre, avec ses élégantes arcaturesen plein cintre abritant des baies géminées et ses colonnettes d’angles. Leurs confrères auvergnats ont réalisé au premier étage de ce clocher les triples arcatures en mitre aveugles portées par des colonnettes, et nous ont laissé le magnifique linteau situé sur le tympan du portail.

Le sculpteur chargé d’orner ce tympan choisit de réaliser un linteau en bâtière (à 5 côtés), typiquement auvergnat. La mandorle aujourd’hui vide contenait certainement un Christ en relief. Elle est surmontée d’un petit dais en mitre, que l’on ne trouve qu’en quelques rares exemplaires sur les édifices romans français ; sous ce dais se trouve une inscription « penasreddo malis praemiadonobonis » que l’on peut traduire par « je rends aux méchants leurs châtiments, je donne aux bons leurs récompenses ».

La mandorle, ornée de perles, est soutenue par les deux archanges Michel et Raphaël, dont les noms sont gravés dans les limbes, au-dessus de leurs têtes. De chaque côté de la mandorle, trois arcades abritent ce qui semble être des lampes, rondes à la droite du Christ aujourd’hui disparu, et de forme irrégulière à sa gauche. Doit-on y voir le signe de la perfection et de la plénitude du côté droit (dextre) et celui du pêché du côté gauche (senestre) ? Chaque visiteur, au cours des siècles, a pu s’interroger et méditer sur le message de notre sculpteur. Au dessus des arcades figure un décor de damiers au côté de Saint Michel et d’écailles au côté de Saint Raphael, dans lequel apparaissent des clochers d’églises.

Au bas du linteau figure l’inscription « cuncta deus feci homo factuscunctarefeci » qui peut être traduite par « Dieu a fait toute choses, Dieu fait homme a restauré toute chose », traduisant la rédemption après le péché originel et par la venue du Christ. Cette phrase est suivie de la signature du sculpteur « natalis me fe » traduisible par « Noël m’a fait ». Il est extrêmement rare en Bourbonnais que les tympans soient signés, et c’est pour notre église une grande richesse que Noël ait déposé sa signature en bas à droite de son œuvre.

Le tympan du portail de l’église Saint-Julien de Meillers, situé à quelques kilomètres seulement et sculpté à la même époque, offre trop de similitudes avec celui de notre église pour qu’il soit permis de douter que Noël ou un sculpteur du même atelier ait réalisé cette seconde œuvre. Le Christ bénissant, demeuré intact dans la mandorle du tympan de l’église de Meillers, nous permet d’imaginer celui qui figurait sur le portail de l’église d’Autry.

Ce magnifique portail roman doit être imaginé peint, tel qu’il était au Moyen-Age.

Des traces de peinture du XIIIème siècle apparaissent encore dans les zones les moins exposées aux intempéries, entre les colonnes des archivoltes. Des traces plus vives dans la mandorle confortent l’hypothèse d’un Christ sculpté détruit et remplacé par une peinture plus tardive.

De la même façon, la nef était également entièrement décorée de peintures de couleurs brun-rouge, jaune et noire. Toutes ces peintures médiévales ont malheureusement entièrement disparu dans les travaux de rénovation de la nef réalisés à la fin XIXème siècle.

La nef nous offre cependant un décor d’une remarquable élégance, avec ses petites arcades jumelées et cintrées, unies par des colonnes à chapiteaux et surmontées d’une plus vaste arcature brisée permettant l’ouverture d’une baie. Elle est un beau témoin de la seconde moitié du XIIème siècle, où l’art roman commençait à utiliser l’arc brisé dans l’élévation des murs (arcs de décharge) et dans la construction des voûtes.

Au sud de l’édifice, sous forme d’une absidiole légèrement désaxée par rapport au cœur, se trouve la chapelle de la Sainte-Vierge bâtie par les moines du Montet à la fin du XIème siècle ou au tout début du XIIème.Elle fut de tout temps placée sous la protection des seigneurs d’Issards, les Murat puis les Dreuille, qui y possédaient leurs sépultures. Les deux vitraux qui éclairent aujourd’hui cette chapelle, offerts au XIXème siècle par la famille Dreuille en remplacement de ceux détruits par la tourmente révolutionnaire, rappellent cet attachement séculaire.

En vis-à-vis de la chapelle de la Vierge, de l’autre côté du cœur, se trouve la chapelle Saint-Joseph élevée en 1868 pour soutenir la voûte du cœur qui menaçait de s’effondrer. Elle remplaça un petit bâtiment qui servait jusqu’alors de sacristie. Sur le mur ouest de cette chapelle se trouve la plaque de fondation de messes de Jacques de Dreuille, qui avait tenu avant sa mort en 1730 à assurer des revenus à notre église en gravant dans la pierre les différentes messes que son père et lui-même avaient fondées contre des offrandes perpétuelles. Cette plaque se trouvait à l’origine au-dessus du banc d’Issards (situé à gauche dans le cœur, en regardant l’autel), sous lequel se trouve le caveau voûté de Jacques de Dreuille. Elle a été déplacée dans la chapelle Saint-Joseph en 1868 après l’ouverture des baies entre le cœur et cette chapelle. En face du banc d’Issards se trouve le banc du Plessis.

Une troisième et dernière chapelle sa cache dans notre petite église : il s’agit de la chapelle Saint-Jean, édifiée en 1617 par le curé Jean Reboux et à ses frais. L’Abbé Reboux est resté curé d’Autry pendant 29 ans, et la 18ème année de sa présence il souhaita construire cette chapelle en dévotion à son Saint Patron. Il choisit de l’implanter entre les deux contreforts extérieurs qui soutiennent la tour du clocher, et l’accès ne se faisait à l’origine que par une porte donnant dans le cimetière qui jouxtait l’église. Une inscription gravée dans le mur ouest de cette émouvante chapelle présente les circonstances de son édification ; elle est devenue sacristie en 1868 lors de la destruction de l’ancienne sacristie qui se trouvait à l’emplacement de la chapelle Saint-Joseph.

Enfin, la découverte de notre église ne peut exclure le tableau primitif de la fin du XVème siècle conservé dans le cœur. Cette scène de la lamentation, intervenant juste après la déposition de croix, présente autour du corps du Christ :la Vierge Marie, Saint-Jean Evangéliste et Sainte Marie-Madeleine. Deux groupes de donateurs encadrent la scène : sur la gauche du tableau pour le visiteur, les donateurs sont présentés par Saint Jean Baptiste et Sainte Catherine d’Alexandrie. Du côté droit, ils sont présentés par Saint Jérôme et Sainte Marthe.

Cette peinture de l’école flamande de la fin du XVème siècle est un tableau votif, comme certaines familles aimaient en offrir à leur église paroissiale.

Les circonstances précises dans lesquelles ce tableau est parvenu dans l’église tout comme le nom des donateurs et celui de l’artiste font, depuis plus d’un siècle, l’objet de questionnements et de propositions de la part des meilleurs spécialistes. C’est l’une des merveilles de ce tableau que de réunir autour de lui les chercheurs en histoire de l’art et les généalogistes.

L’autel : Il a la particularité de représenter Moïse avec des cornes.

(source :”autrypourtous.e-monsite.com”)

Les 3 mystères de la Pietà d’Autry-Issards : Olivier de Gaulmyn

Les environs

Autry-Issards – Le Prieuré Saint-Maurice à 1,2 km au sud-est

Souvigny – Eglise Prieurale à 5,2 km au sud-est

Bourbon l’Archambault – La Forteresse à 7,6 km au nord-ouest