Vichy – Les Pastilles

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Pastille de Vichy

L’histoire

Les PASTILLES… un peu d’ histoire
Pour la joie des gourmands, nombreuses sont, en France, les villes où une production locale de fruits, d’amandes ou de noix à pu trouver, par le talent de pâtissiers ou confiseurs, une préparation qui les sublime tout en les conservant bien, et qui a tant plu qu’elle devenue tradition.
A Vichy, bien sûr, ce sont les eaux des SOURCES , chargées de sels minèraux aux bénéfiques propriètés, qui ont stimulé la créativité des confiseurs…
C’est vers 1825 qu’apparait la base de la “pastille de Vichy”, Monsieur LUCAS Médecin-Inspecteur ayant accordé à Monsieur Darcet chimiste, d’extraire la soude des eaux de Vichy qui sont alors exploitées en régie directe par l’Etat, il devenait possible d’isoler et concentrer les principes actifs des célèbres eaux… et d’en faire des pastilles dont la vocation première est médicamenteuse, rappelons-le.Un produit nouveau et plein d’avenir est né : En 1855, construction d’une pastillerie à Vichy, près des Célestins et un an plus tard, en 1856,première fabrication de pastilles de forme octogonale, désormais caractéristique. A l’époque et pour longtemps encore, les pastilles sont vendues à Vichy seulement et en pharmacies, comme médicament. En 1862 un décret impérial consacre la pastille de Vichy comme produit original et, d’autre part, la Compagnie Fermière de l’Etablissement Thermal de Vichy apparait… C’est elle qui gèrera, depuis lors, l’activité thermale de la station. En 1914 le Syndicat des Pharmaciens intente un procés à une socièté de confiserie qui souhaite vendre librement les pastilles… et le perd. La brêche est ouverte, qui fera le bonheur de nombreux confiseurs locaux, dans l’euphorie de la prosperité de la Reine des Villes d’eau.
Après 1945 et jusqu’en 1960, une dizaine de fabricants diffusent encore la blanche pastille, dont Vichy-Central, Vichy-Etat et Vichy-Lardy, les trois principaux. En 1948, premiers essais de fabrication de pastilles comprimées, procèdé plus rapide, opérationnel dès 1954 et qui contibuera à faire évoluer la profession en accèlerant son industrialisation. En 1966, le groupe Perrier ayant acquis la Compagnie Fermère, participera donc aussi à cette activité de confiserie et jouera la carte de la concentration. Accélèré par quelques disparitions, le nombre des confiseurs-pastilleurs va diminuer progressivement pour n’être plus aujourd’hui que de deux, les Ets MOINETet la S.N.P.V., que nous vous présentons en annexe, car ils illustrent deux destins d’entreprise… sur fond d’arôme de menthe.
Aujourd’hui la “Pastille de Vichy” est devenue une confiserie célèbre à laquelle ses propriétès confèrent une respectabilité qui la classe à part et font d’elle une référence culturelle, un must du “typiquement français”.
Depuis 1990 et pour s’adapter aux valeurs nouvelles, elle existe aussi en version “sans sucre”.
Au fil du temps, la FABRICATION a évolué, pour devenir industrielle. Leur conditionnement, l’emballage, a adopté de nombreux avatars, évoluant avec les techniques et les matériaux. Le carton et le papier ont définitivement cèdé une part de la place au plastique moulé, thermoformé ou en film plié-scellé et le métal des boîtes n’est plus un simple fer-blanc plié à angle-droit et peint, mais subit des traitements qui en garantissent l’aspect et la durabilité.
Les photographies ci-contre montrent quelques étapes de cette évolution – qui fut d’abord celle des marques, des formes et des couleurs – qui fait aujourd’hui le bonheur des collectionneurs. L.C.

(source : www.vichy-guide.com)

PASTILLES de VICHY :

Fabrication

En 1954, le petit monde de la pastillerie vichyssoise voyait, à la fabrique de la Compagnie Fermière installée alors au 128, boulevard de l’Hôpital, franchir un seuil technologique qui accèlererait aussi sa concentration…Après 6 années de recherche et mise-au-point, commença la production de pastilles à l’aide de comprimeuses, un procèdé permettant de mieux automatiser et accèlerer la fabrication : Le formage des pastilles ne se fait plus par moulage comme aux premiers temps (XIXème siècle) ni même par découpe dans des plaques de pâte molle ensuite durcie par sêchage en étuve (procèdé étalé dans le temps et l’espace et donc lourd à gérer et éventuellement dommageable à la partie la plus volatile des arômes contenus dans les pastilles)… La compression forme la pastille instantanément et permet un conditionnement rapide… Incontournable !
Les pastilles contiennent beaucoup de sucre et un arôme (Pour 90% des ventes il s’agit de de menthe; l’anis et le citron, eux aussi utilisés depuis longtemps, n’ayant jamais réussi à en briser la suprématie) mais aussi quelquechose de typiquement vichyssois, qui justifie l’appellation et donne des propriètés digestives et toniques : Les sels minéraux extraits d’eau de source de Vichy ou de son bassin. Ainsi la fabrication fait-elle d’abord appel à une évaporation, afin d’isoler et recueillir les 5 à 7 grammes de sels contenus -en moyenne- dans cette eau : 90 % de carbonate de soude et, pour le reste, des sels de calcium et de magnésium et des oligo-éléments. Les pastilles de confiserie incorporent chacune 2,5 grammes de ces sels. Les pastilles vendues en pharmacie en contiennent davantage et leur consommation est à but curatif.
La fabrication consiste à unir durablement ces sels naturels au sucre glace. Un liant et nécéssaire et la bonne répartition de ces éléments entre eux est primordiale. D’où le rôle important des mélangeurs lors de l’incorporation progressive des composants, avec hygromètrie contôlée. Ce mélange passe de l’état de poudre fine à celui de granulés, impregnés d’arômes et d’une substance facilitant le démoulage de pastilles si riches en sucre… Sous l’action de la comprimeuse et des 6 tonnes/cm2 qu’elle impose au mélange, apparaissent enfin ces petits blocs d’un profil octogonal et d’une taille agréable en bouche, les pastilles.
La compression étant un phénomène thermogène, les pastilles sortent chaudes des moules et doivent franchir un parcours où se succèdent tapis roulants et trémies pour atteindre à rythme constant les doseuses qui les répartissent entre les boîtes et sachets qui les protègeront et nous convaincront de ne pas en reporter l’achat… L.C.

Le Piquenchâgne

Confrérie : Confrérie Moulinoise du Piquenchâgne
Grand Maître : Daniel Lacassagne
Date de Création : 2 juin 2019
Chapitre : le 1er W.E de juin
But : L’association a pour but de défendre et promouvoir le « piquenchâgne », par le biais de toutes actions et manifestations qu’elle jugera utile, et d’assurer la qualité et la protection de sa recette définie au Règlement Intérieur de la confrérie.
L’Association se donne également la possibilité d’étendre son action à tous autres produits culinaires bourbonnais.
Contact : Monsieur Bernard Fleury
Téléphone : 06 31 41 99 16
Courriel :
Site : www.confreriemoulinois.com

Ingrédients :

Pâte à Piquenchâgne:
3 oeufs, 650 g de farine
500 g de beurre, 15 cl de lait
10 g de levure, 100 g de sucre
Crème de coing:
1/4 de litre de lait
25 g de farine, 2 oeufs
150 g de gelée de coing
6 belles poires pour décoration
500 g de poires coupées en morceaux
1 pincée de canelle
1 litre d’eau pour cuisson des poires
200 g de sucre
10 cl de crème fraîche

(Cette recette n’est pas celle de la confrérie : Seul les Pâtissiers partenaires dénommés “Maître Piquenchagneux”, reconnaissables à l’autocollant apposé sur leur vitrine, sont détenteurs de la recette de la confrérie.

Le Piquenchâgne (Confrérie Moulinoise du Piquenchâgne)
Confrérie Moulinoise du Piquenchâgne
Le Piquenchâgne (www.750g.com)

Recette réalisé par l’hôtel le midland ” restaurant Le derby ” à Vichy (Allier)
C’est un gâteau dont les fruits sont piqués droits dans la pâte comme on “pique un chêne en terre”.
Autrefois on écrivait Picanchâgne
Le Piquenchâgne , spécialité de pâtisserie populaire du Bourbonnais, est pour ainsi dire inconnu en dehors de sa province d’origine où il est déjà assez méconnu, hélas…
A l’origine, donc, le Piquenchâgne, était un genre de galette briochée à laquelle on incorporait pommes ou coings. On l’appelait “pompe” comme toutes ces sortes de gâteaux préparés dans le Bourbonnais.
Mais un jour on remplaça les pommes ou coings par des poires cuites, entières, debout.
Autrefois à la campagne, lors des battages, après le travail les jeunes garçons s’amusaient à faire des acrobaties, des “dérisions” comme on dit dans la région, ils se soulèvent sur les mains et se tiennent droits, en équilibre, “piqués comme chêne”. En patois, on appelle cet exercice “faire le Piquenchâgne”
Dès lors, il aura été facile à un vieux paysan de faire un rapprochement entre les poires, debout sur une pompe et les gamins en train de faire le “Piquenchâgne”. Tiens v’là qu’les poires font aussi le Piquenchâgne.
Petit à petit le Piquenchâgne fait avec les poires (se servir de préférence de l’espèce connue sous le nom de sucre-vert de Montluçon)suppléa la galette briochée aux pommes et aux coings.

(source : www.allier-hotels-restaurants.com)

La recette du véritable ….Bourbonnais

(Cette recette n’est pas celle de la confrérie : Seul les Pâtissiers partenaires dénommés “Maître Piquenchagneux”, reconnaissables à l’autocollant apposé sur leur vitrine, sont détenteurs de la recette de la confrérie.

Préparation

Pâte à Piquenchâgne – Travailler dans une terrine : oeufs, farine, beurre et sucre. Ajouter la levure, le lait. Laisser reposer 1 heure. Eplucher les poires. Les pocher dans l’eau et le sucre avec la canelle. Laisser refroidir. Egoutter les poires en laissant la queue du fruit.
Crème de coing – Faire bouillir le lait, mélanger farine et oeufs, incorporer le tout dans le lait chaud. Cuire 5 mn. Une fois la crème refroidie, ajouter la gelée de coing (75 g ).
Pâte à piquenchâgne – Etaler la pâte, la diviser en 2 abaisses, la plus petite pour le dessous du piquenchâgne et la plus grande pour la partie du dessus. Mettre la première partie sur une plaque beurrée allant au four et étendre la crème de coing sur cette pâte. Rajouter des poires coupées en morceaux (500 g), recouvrir cette préparation avec la partie de la pâte la plus grande. Bien fermer le tour du piquenchâgne. Cuire au four (thermostat 150°) pendant environ 50 mn.
Finition – A la sortie du four, découper avec la pointe d’un couteau 6 petits cercles afin de former des cavités dans lesquelles on disposera les poires debout. Badigeonner le piquenchâgne et les poires avec la gelée de coing (le reste de gelée). Couler dans les orifices la crème fraiche.
Servir chaud

(source : www.allier-hotels-restaurants.com)

Tronçais – le pas de la mule – le pendu

Epoque :  – Protection :
Propriétaire :
Visite :
Dates et horaires :
Adresse :
Téléphone :
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Site internet :

le pas de la mule

Situation

La Forêt de Tronçais se trouve à 53 km à l’ouest de Moulins.

Le pas de la mule se trouve à 3 km au sud de Braize.

Histoire

Près du lieu-dit appelé aujourd’hui Le Pendu, à la sortie de la Forêt de Tronçais, en direction de Cérilly, une belle Forestière, Esther, était courtisée par deux jeunes hommes : Maurice et Jean. Ce dernier fit assassiner le père d’Esther pour faire retomber la responsabilité du crime sur Maurice qui fut condamné à être pendu !
Esther savait son fiancé innocent et, errant aux environs de Viljot, au comble du désespoir, elle se surprit à dire : “Satan ! Satan ! viens à mon secours…”. Et une voix lui répondit : “Que veux-tu ?”. C’était Satan lui-même.
Un marché fut conclu entre Satan et Esther et cette dernière ayant apporté la preuve du crime, au moment où Maurice allait être pendu, on fit arrêter Jean qui, après ses aveux, fut pendu haut et court. Mais Esther dut retrouver Satan à qui elle avait prêté serment… et son nouveau maître la changea en mule tandis que Maurice recherchait en vain sa fiancée disparue. Trois mois après cette disparition, un homme de haute taille voulut, auprès d’un maréchal, faire ferrer d’Or sa mule. Au cours de son travail, l’ouvrier fut surpris d’entendre l’animal lui dire : “Je suis une malheureuse jeune fille vendue au Diable afin de sauver mon fiancé innocent.”
Après ces propos, le maréchal exigea un prix très élevé pour le ferrage ; le Diable courroucé-car c’était bien lui le cavalier-donna un violent coup d’éperon à la mule. Sous l’effet de la douleur, la pauvre bête frappa si fortement de son sabot une grosse pierre placée derrière elle que le fer s’y grava et laissa son empreinte…on l’y voit toujours, au coin de la route de Montaloyer et du chemin qui conduit à l’église de Braize. On l’appelle dans le pays Le pas de la mule.
Maurice, alerté, suivit les traces de la mule jusqu’à la porte d’une taverne qui portait pour enseigne Les Chats Mignons… aujourd’hui Les Chamignoux. Maurice traita le Diable d’infâme menteur et, avec l’aide du maréchal-ferrant, le retint lorsqu’il voulut à nouveau enfourcher la mule. Sous l’effet des coups, Satan perdit ses droits et ses pouvoirs… Il libéra la mule, rendit à Maurice sa belle Forestière, puis s’enfuit dans la forêt…
Depuis lors, on a souvent essayé de combler le trou mystérieux du Pas de la Mule, mais chaque fois, il s’est trouvé vidé et nettoyé le lendemain.

Les environs

Tronçais – Le loup de Mazières

Epoque :  – Protection :
Propriétaire :
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Dates et horaires :
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Le Brethon - Mazières (PMSL)

Situation

La Forêt de Tronçais se trouve à 53 km à l’ouest de Moulins.

Le château de Mazières se trouve à 6 km à l’est de Cérilly.

Histoire

Le seigneur de Mazières était connu dans tout le pays d’alentour par ses excentricités et par sa férocité, qui l’avait fait surnommer Le Loup. Il ne pouvait supporter personne, mais il avait une aversion particulière pour les religieux ; cette haine cachait sûrement quelques secrets qu’on n’a jamais pu tirer au clair.
Lorsqu’un religieux se présentait au château, le seigneur le recevait avec la plus grande courtoisie ; souvent même, il l’admettait à sa table ; puis le repas fini, le châtelain, par manière de distraction, prenait son cheval et invitait le religieux à monter sur un autre que l’on tenait tout préparé; s’il refusait, le Loup le faisait hisser par ses domestiques. A peine le pauvre moine était-il en selle que la bête indomptée, voyant la porte ouverte, s’élançait hors de la cour et gagnait la forêt. Lorsqu’elle s’était débarrassée de son cavalier, elle revenait au château manger l’avoine qu’on lui avait préparée, tandis que le méchant seigneur savourait son crime.
Or, un certain jour, un malheureux moine fut précipité à demi-mort par le cheval fougueux dans un profond ravin. Il gisait là, près de mourir, lorsqu’un voyageur qui passait à travers le bois entendit sa plainte. L’étranger accourut vers lui, le releva, lui prodigua ses soins, et lui fit raconter la conduite infâme du seigneur de Mazières. Indigné d’une telle barbarie, l’inconnu jura qu’il empêcherait bien le monstre de recommencer. Il donna au religieux ses propres habits, pris sa robe de bure, et, après l’avoir prié de l’attendre là sans bouger, il alla demander l’hospitalité au châtelain de Mazières. Il fut reçu comme les autres et dîna avec le maître qui, le repas fini, monta sur sa bête et fit placer sur le cheval fougueux le timide religieux qui s’excusait de son inexpérience.
A la grande satisfaction du châtelain, le cheval partit ventre à terre, et l’on entendit pendant quelques instants les cris plaintifs du pauvre cavalier que sa monture entraînait à travers la forêt. Mais, cette fois, le loup avait affaire au renard. Le cavalier eut vite fait de maîtriser sa monture: en quelques minutes il avait rejoint le religieux, il le fit monter derrière lui et disparut à toute allure dans la profondeur du bois.
Le gros Le Mazières comprit qu’il avait été joué ; il crut l’avoir été par un moine, ce qui augmenta encore sa haine contre les gens d’Eglise. Pour comble de malheur, son beau cheval, harassé par les recherches qu’il avait faites, tomba malade et périt. Sa colère, alors, ne connut plus de bornes : il chercha un moyen de se venger. Il se procura de fortes boules de buis et il fit creuser dans la cour un trou profond ; puis il attendit ses victimes. Il attendit longtemps, à son gré. Enfin, un jour, un religieux vint lui demander l’hospitalité. Il le reçut d’une manière courtoise et l’invita à manger avec lui. Ses serviteurs étaient consternés ; Ils se demandaient quelle nouvelle infamie allait commettre leur seigneur. En effet, le repas fini, le châtelain fit enterrer jusqu’aux aisselles le moine, et il força ses gens à lui lancer des boules du buis comme à un jeu de quilles. Comme il s’apercevait que, émus de pitié, certains de ses serviteurs envoyaient leurs boules par côté et sans force, il prit son arquebuse et la déchargea sur eux.
Un grand nombre de moines périt de la sorte. Mais, un jour, un religieux rencontra un petit valet du château qui, battu au sang par le monstre, raconta les crimes épouvantables qui avaient été commis à Mazières depuis la perte de son cheval ; ce religieux se trouvait être précisément celui que Renard avait sauvé. Tout ému au récit de telles horreurs, il se rendit sur-le-champ auprès de son ami Renard et lui conta les atrocités du Loup de Mazières.
Renard, que révoltait tant de scélératesses, résolut de mettre un terme à ses crimes. Il connaissait un superbe cheval des plus dangereux, parce que, d’abord doux, il devenait bien vite féroce. Il l’acheta et alla l’offrir au gros Le Mazières, qui ne reconnut pas dans le maquignon sa victime manquée.
L’intraitable châtelain, trouva le cheval à son goût, le flatte, le monte, le promène dans sa cour ; La bête qui se voyait prisonnière demeure très sage. Mais, après que, ravi, le seigneur eut fait abaisser le pont-levis et ouvrir le portail, le cheval s’élança d’un bond et partit comme une bête en furie à travers la forêt.
Quelques jours plus tard, on trouva le méchant Loup de Mazières étendu mort dans un profond ravin où sa monture l’avait précipité : depuis ce temps, on l’appelle “Saloup”. Comme quoi, tôt ou tard, les méchants sont toujours punis.

Les environs

Lavoine – Rocher Saint-Vincent

Situation

Lavoine est situé à 35 km au sud-est de Vichy

Le Rocher Saint-Vincent et situé sur la D995, 2 km au nord de Lavoine

Histoire

Un jour qu’une pauvre fermière se trouvait là-haut avec son nouveau-né, elle se lamentait sur son sort en évoquant son manque d’argent. Soudain, le rocher s’ouvre, et laisse apparaître une caverne. La fermière s’y hasarde, et découvre à l’intérieur un fabuleux tas d’or. Elle dépose son nouveau-né sur le sol, et emplit son tablier d’écus d’or.
Bien vite, elle court au village pour déposer son butin, dans l’espoir de faire un autre voyage. Mais à son retour, la caverne s’est refermée, emprisonnant son bébé.
Durant un an, la malheureuse fille prie la Sainte Vierge pour retrouver son enfant vivant, promettant de restituer tout l’or qui n’est rien par rapport au bonheur d’être mère.
Un an plus tard, jour pour jour, elle se rend au Rocher saint Vincent, la caverne s’ouvre à nouveau, et elle retrouve son bébé vivant après avoir remis l’or maléfique à sa place…

Les environs

Ferrières sur Sichon – Château de Montgilbert à 11 km au nord

Ferrières sur Sichon – Le musée de Glozel à 11 km au nord

Puy de Montoncel – point culminant de l’Allier à 4 km au sud

Souvigny – Diaire le batisseur

Situation

Souvigny et sa Prieurale se situent à 12 km à l’ouest de Moulins

Histoire

Il s’appelait Diaire, était imagier, et appartenait à l’importante et ambulante corporation des sculpteurs qui ont ornés de statues le porche des cathédrales, décoré de gargouilles grimaçantes les frontons et chevets des églises, fleuri de dentelles et de pinacles l’entrée des chapelles. Ils ont également œuvré aux croix dressées aux carrefours des chemins. Malgré tout son savoir-faire et la qualité de son ouvrage, il errait à travers chemins pour trouver labeur qui lui permit de gagner son pain. Mais personne ne souhaitait de ses services. Quelquefois, quelques bonnes âmes lui permettaient de coucher dans une grange, ou d’avoir un morceau de pain dans le ventre.
Son moral était bien bas et lui, pieds nus et appuyé sur un bâton de fortune continuait à errer par monts et par vaux, espérant trouver travail et une certaine bienveillance. Il croisa un jour un homme d’armes, recruteur de mercenaires à la solde du sire d’Archambault. Ils continuèrent leur route ensemble et, au fil des discussions, Diaire se laissa séduire et convaincre par le soldat de s’engager. Enfin, il allait pouvoir dormir dans un lit ! Enfin, il allait pouvoir manger à sa fin !
Mais, il ne tarda pas à déchanter. Il constata rapidement que la plupart de ses camarades sortaient des bas-fonds du peuple, et possédaient en eux les plus viles instincts, conduits en plus par un tempérament impie et brutal. Ils étaient capables de se livrer à tous les méfaits, à toutes les débauches, à tous les crimes. Il n’avait pas sa place au milieu de ces gens grossiers, et il devint leur souffre-douleur et l’objet de leur mépris. Sa vie morale était battue en brèche. Comment faire pour sortir de cet enfer, pour rompre un engagement qu’il avait librement consenti ?
Un jour, un de ses chefs voulut qu’il pris part à une expédition malhonnête. Il refusa. Une violente querelle éclata entre les deux hommes, au cours de laquelle Diaire tua son supérieur. Il prit la fuite. Vivant de rien, traqué, mourant de faim, Diaire fuyait. La misère, la tristesse et la désespérance furent ses seuls compagnons. Un beau matin, il aperçut les tours du Prieuré de Souvigny. Il vit dans cette pieuse demeure un refuge inviolable.
Les religieux l’accueillirent comme un envoyé de Dieu, car c’est ainsi qu’ils considéraient les pauvres. Ils lui donnèrent à manger, à boire, le firent se reposer et refusèrent, invoquant le droit d’asile imprescriptible, de le livrer aux soldats de la cour prévôtale de Monseigneur le duc de Bourbon.
Le prieur demanda à Diaire de raconter ses mésaventures, ce que ce dernier s’empressa de faire avec foi, enthousiasme. Son métier n’était pas celui des armes, mais des arts. Décoré les cathédrales et les abbayes, voilà sa voie !
D’importants travaux étaient précisément en cours au prieuré. La vieille église Saint-Pierre se transformait en une église gothique. Les travaux, colossaux, étaient sous la direction du sous-prieur Guillaume de Longpont, à qui Diaire fut présenté. Ce dernier exposa longuement au saint homme son projet pour l’édifice et promis, une fois ses travaux terminés, de se rendre à la justice. Guillaume de Longpont partagea la foi de l’artiste, et lui donna sa chance. Il travailla de l’aube au crépuscule à l’achèvement de la flèche.
Des merveilles naquirent chaque jour sous ses outils. Avec une maîtrise doublée d’un talent prodigieux, il fouilla la pierre, la festonna d’arabesques, de guirlandes, d’entrelacs, de feuillages. Il attacha des gargouilles fantastiques et grimaçantes au bas des galeries. Leur laideur évoquait l’image du péché et contrastait avec les têtes d’anges, d’une exquise beauté, prodiguées sur les arêtes de la flèche. D’une main inlassable, conduite par son génie, Diaire ne cessait de créer de la splendeur.
Une fois les travaux terminés, fidèle à sa parole, il descendit de son échafaudage, dit adieu à ses bienfaiteurs et leur demanda de le livrer. Ils refusèrent, et se rendirent personnellement à Moulins où résidait le duc. Ils sollicitèrent la grâce de Diaire qu’ils obtinrent. Sauvé par son chef-d’œuvre, ce dernier demeura au monastère et prit l’habit, ce qui lui permit de contempler jusqu’à sa mort sa belle et haute flèche. Lorsqu’il arriva au Ciel, Saint-Pierre lui ouvrit toutes grandes les portes du Paradis, pour lui exprimer sa reconnaissance du clocher magnifique dont il avait doté son église de Souvigny.

(source : randos-allier.com)

Les environs

Bourbon l’Archambault – La Forteresse  à 13 km à l’ouest

Besson – château de Fourchaud à 10 km au sud

Saint-Menoux – Eglise à 7 km au nord

Souvigny – Pélerinage de Saint-Mayeul – Saint-Odilon

Date : Premier weekend de mai
Objet de dévotion : Les Saints Abbés Mayeul et Odilon
Lieu : Souvigny
Contact : Le sanctuaire de la Paix
Tél : 04 70 43 60 51
6 place Aristide Briand 03210 Souvigny

Saint-Mayeul et Saint-Odilon
La Prieurale de Souvigny (medias.sit.auvergne-tourisme.info)
Pèlerinage de Souvigny (www.souvigny-sanctuairedelapaix.com)
Pèlerinage de Souvigny (www.souvigny-sanctuairedelapaix.com)
Pèlerinage de Souvigny (www.souvigny-sanctuairedelapaix.com)

Actualité : Pélerinage de la Paix : comment de Diocèse fera-t-il briller son sanctuaire ?

Souvigny - Pélerinage de La Paix (la Semaine de l'Allier 12 mars 2020)

Situation

Souvigny est à 12 km à l’ouest de Moulins

Histoire

Du grand Pèlerinage Médiéval…

A l’époque médiévale, le pèlerinage de Saint-Mayeul et Saint-Odilon comptait parmi les plus grands de l’occident chrétien, avec ceux de Saint-Martin de Tours et Saint-Julien de Brioude, eux aussi sur le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle.

Les récits des miracles des deux saints abbés de Cluny déjà de leur vivant, puis leurs reliques après la mort attiraient des foules de fidèles « désireux de bénéficier de leur intercession et des bienfaits de leur virtus ». Charité et humilité, paix et miséricorde, tel fut leur grand témoignage évangélique.

Paysans ou marchands, clercs ou mendiants, rois et papes de l’époque, y viendront prier. Au long des siècles, les reliques seront translatées des tombes personnelles dans le sarcophage de grès fenêtré, puis dans des châsses et enfin dans cette armoire aux reliques gothique œuvre de Dom Chollet au XVe siècle, où elles se trouvent aujourd’hui. La Révolution mit le tombeau en plus de 2 000 pièces et le pèlerinage en veille, dans une priorale devenue paroissiale.

L’aube d’une renaissance…

Elle est le fruit d’une convergence de nombreuses dynamiques :
en 1990 s’installe au prieuré la Communauté des Frères de Saint-Jean,en 1995 Souvigny est élue Grand Site national de la Région Auvergne et le Musée municipal est crée avec son superbe dépôt lapidaire roman et ses expositions…

Dans les années 2000, les travaux d’envergure mènent à la découverte des tombeaux et à la mise en valeur de cet édifice majeur, classé comme l’un des tout premiers monuments historiques de France par Prosper Mérimée (1840).

​En 2003, la prieurale est proclamée Grand Sanctuaire roman d’Auvergne.

Municipalité et associations ont à cœur de restaurer et d’embellir le vieux Souvigny. Le chemin de Saint-Jacques est rénové (GR 300), ponctué de sculptures (Association 2A2B). Gîtes et chambres d’hôtes se multiplient… et le diocèse, qui depuis longtemps entretient le prieuré, décide d’investir encore davantage pour accueillir touristes et pèlerins.

Le grand renouveau

C’est sous l’impulsion de Mgr Percerou, évêque de Moulins, très attaché à ce lieu, que le premier grand pèlerinage est instauré les 6 et 7 avril 2016, puis le second les 6 et 7 mai 2017, et chaque 1er dimanche de mai à l’avenir :

​Pèlerinage de la Miséricorde en 2016 : « Pars… vers le pays que je te ferai voir »
Veillée, marches (avec les marcheurs de Saint-Jacques), office monastique de midi, animations jeunes, conférences et eucharistie.

Pèlerinage de la Paix en 2017 : « Ose la paix ! »
Toutes générations avec les Communautés Sant’ Egidio de Rome et de Lyon. Des cœurs furent touchés, et à en croire certains témoignages, des grâces accordées.

​Sanctuaire de la Paix désormais, officiellement proclamé le 7 mai 2017 : paix intérieure, paix en famille, entre personnes, religions, peuples et nations…

Saint-Germain des Fossés – Pélerinage à Notre Dame

Date : Le dimanche suivant le 2 juillet.
Objet de dévotion : Notre Dame de Saint Germain des Fossés – Vierge de pitié (fin XVe siècle)
Lieu : Prieuré de Saint-Germain des fossés

Notre Dame de Saint-Germain des fossés (nievretourisme.blogspot.it)
Procession (1970) (sanctuaires.aibl.fr)
Prieuré de Saint-Germain des fossés (Wikipédia)

Situation

Saint-Germain des fossés est situé à 10 km au nord de Vichy

Histoire

Pèlerinage :
Le pèlerinage a lieu tous les ans, le dimanche suivant le 2 juillet. Le dimanche précédant le 2 juillet, après les vêpres, la statue est descendue de l’autel qu’elle occupe habituellement et placée sur une crédence au milieu de l’église. Des sermons et des exercices pieux se succèdent chaque jour. À l’office du soir, la statue est portée trois fois autour de l’église. Le 2 juillet se nomme dans le pays la petite fête. Une grand-messe est dite et le soir après les vêpres on processionnait autour du cimetière et de l’église [il s’agit de l’église du prieuré]. Le dimanche qui suit le 2 juillet constitue la grande fête à laquelle accourent les pèlerins en foules nombreuses. Après la grand-messe, la procession traditionnelle du pèlerinage se déroule. La statue est portée par des hommes qui considèrent leur rôle comme un honneur, transmis de père en fils, dans les familles. Ces porteurs ont été longtemps choisis parmi les descendants des mariniers qui découvrirent la statue. Ils revêtent un costume spécial rappelant celui des anciennes confréries de pénitents blancs. Tout au long du parcours de la procession, aux endroits fixés par la coutume, sont dressés des reposoirs ; La statue reste exposée pendant l’octave de la grande fête. Le dimanche suivant, elle regagne sa place habituelle. À cette occasion, des fidèles portent des roses qui sont bénites et que l’on conserve dans les maisons comme porte-bonheur. Au temps des royautés, la procession comportait roi des hommes, roi des garçons, reine des femmes et reine des filles. Les pèlerins demandent la récitation d’évangiles ou de Salve que les prêtres disent en plaçant sur la tête du suppliant l’extrémité de l’étole. Des rubans bénits, images et souvenirs pieux sont débités au cours du pèlerinage. Toutes les intentions sont portées à Notre-Dame-de-Saint-Germain. Les ménages sans enfant l’invoquent et les petits enfants lui sont particulièrement recommandés. » (renseignements recueillis en 1936) Après la construction de la nouvelle église, le rituel a été modifié. « La statue miraculeuse est toujours conservée dans la vieille église du prieuré. Mais, à l’ouverture des fêtes, elle est portée en procession de l’ancienne église à l’église neuve et, le dimanche après la grande fête, elle est ramenée processionnellement à l’église du prieuré. Le pèlerinage a été rehaussé par des innovations nouvelles et devenues rapidement populaires : consécration des petits enfants inscrits à l’Association des anges de Notre-Dame ; journée de prières pour les malades de la région ; enfin, le jeudi suivant le 2 juillet a été réservé comme jour de pèlerinage pour les enfants des écoles et patronages. » (C. GAGNON, p. 96-97). Aujourd’hui, sont maintenues la descente et la remontée solennelles de la statue ainsi qu’une grande journée de pèlerinage. Une journée, vers le 29 juin, est réservée aux prêtres, avec, notamment, la fête des prêtres jubilaires, journée de semaine à laquelle est présente une assez nombreuse assistance.

Notre Dame de Saint Germain des Fossés :
Vierge de pitié (fin XVe siècle ; 75kg). Statue retrouvée par des mariniers dans le lit de l’Allier (probablement précipitée dans le fleuve à l’époque des guerres de religion (troubles dans la région : 1568-1576). À l’époque révolutionnaire, la statue fut abîmée (sont brisées les jambes de la statue, la tête, le bras droit et les jambes du Christ). La statue est ensuite cachée par des fidèles et replacée ensuite dans l’église du prieuré, après une réfection sommaire. Elle a été repeinte en 1896, pour les fêtes du couronnement (2 juillet 1896). Depuis 1994, la statue demeure dans la basilique.

Prieuré Saint-Mayeul – Légende de la Bouteille

Epoque : XIII° – Protection : ISMH (1929)
Propriétaire :
Société d’Emulation du Bourbonnais
Visite : libre
Dates et horaires :
Adresse :
Téléphone :
Courriel :
Site internet :
societedemulationdubourbonnais.com

Château des Montais (Le Brethon) (lebrethon.planet-allier.com)
St Mayeul - La Font Saint-Mayeul (zerotrois.fr)
St Mayeul - La Font du tonneau (zerotrois.fr)

Situation

La Forêt de Tronçais se trouve à 53 km à l’ouest de Moulins

Le prieuré de la Bouteille se situe au sud-ouest de la forêt de Tronçais.

Histoire

Le bûcheron François Varin et sa femme Geneviève habitaient anciennement dans cette vaste forêt une mauvaise chaumière. Cette pauvre habitation était placée à l’endroit où se trouve aujourd’hui le couvent de la Bouteille. Ne pouvant, pas suite de maladies et de malheurs divers, payer sa redevance annuelle, l’ouvrier se rendit auprès de son maître arrivé depuis peu de jours à son château des Montais. Il allait lui exposer sa situation difficile et le supplier de lui accorder, pour s’acquitter de sa dette, un délai de quelques mois. Le bon seigneur, touché de compassion, se décidait à lui être agréable lorsque, aigri par son mauvais viguier, il lui déclara qu’il en serait pour lui comme pour les autres. Il lui assura que si, le surlendemain, jour de l’échéance, il ne versait point la somme qu’il devait, il serait aussitôt chassé de sa chaumière. Le malheureux bûcheron, accablé de douleur, rentra chez lui et raconta la fatale nouvelle. Geneviève, alors malade, et leurs petits enfants, Jules et Marie, se mirent à verser toutes les larmes de leurs yeux. Tous les membres de la famille poussèrent des plaintes déchirantes, entendues seulement par les arbres et les bêtes de la forêt. Enfin la pauvre Geneviève, se remettant un peu, encouragea son mari qui était comme anéanti. Après bien des supplications, elle finit par le décider à se rendre le lendemain à la foire de Braize pour vendre leur seule ressource, la vache blanche. Dès l’aube du jour suivant, sans mot dire et dévorant son chagrin en secret, François emmena la vache attachée à une corde. Dans la forêt, il eut plus d’une fois la pensée d’en finir avec la vie. Il enleva même la corde de la bête pour se pendre après le premier arbre qui lui paraîtrait commode. Tout en méditant son sinistre projet, il atteignit une montée où il se disposa à attacher la ficelle à la branche choisie. Avant d’en perpétrer l’exécution extrême, il voulut s’assurer que personne ne l’apercevait. Il regarda derrière lui et vit venir un petit homme, jeune et affable, qui le suivait à une faible distance. Varin se hâta de rattacher la blanche avec la corde et marcha doucement sur le bord du fossé. Le nouveau venu finit enfin par rejoindre François et lui proposa de voyager ensemble. L’inconnu s’aperçut bien vite que son compagnon, plongé dans la plus noire mélancolie, ne cherchait qu’à se trouver seul. Il lui remonta alors le moral et lui fit raconter ses grandes peines. Touché de son triste sort, il décida l’ouvrier en bois à lui vendre sa vache pour une bouteille d’une forme assez bizarre. Je veux, mon ami, dit l’acheteur au bûcheron, vous venir en aide dans votre position si pénible. Cette bouteille que vous semblez regarder avec mépris fera votre bonheur. Vous la placerez à terre et, après avoir étendu une nappe sur la table, vous direz : “Merveilleuse bouteille, fais ton devoir”. Vous comprendrez alors si je veux votre bien. Aussitôt arrivé à la chaumière Varin, pour consoler sa femme qui crut à un nouveau malheur, fit comme l’avait commandé le petit homme que l’on appela ensuite le petit ange. A peine, son bonnet à la main et à genoux, eut-il prononcé les paroles sacramentelles, que le bouchon de la bouteille s’échappa avec bruit et alla se fixer au plancher. Il sortit alors par le goulot deux grooms la serviette au bras. Les petits valets placèrent un couvert en argent et servirent un beau dîner. Ils rentrèrent ensuite dans leur logis étrange et le bouchon redescendit à sa place. Revenus de leur étonnement bien naturel, les habitants de la hutte, presque morts de faim, se mirent à table et trouvèrent les mets exquis. Voyant, après le repas, que les valets ne venaient point reprendre les objets en argent, François courut avec ces objets précieux à la ville voisine et les vendit à un orfèvre. Le lendemain, l’ouvrier pu aller sans trembler trouver son maître qui s’attendait, d’après les dires du viguier, à le voir revenir pleurer. Le seigneur, lui voyant au contraire une poignée d’or, lui demanda où il l’avait pris puisqu’il n’avait pas le sou l’avant-veille. Le brave Varin lui assura sans détour qu’une bouteille le lui avait donné. Le châtelain, croyant avoir à faire avec un fou ou un voleur, l’avertit qu’il irait le lendemain visiter sa maison et s’assurer de la vérité. Il ajouta que, s’il ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales, il prendrait soin de lui mais que, s’il était menteur et coquin, il serait puni sévèrement. Le lendemain, vers onze heures, le maître arriva en effet à la chaumière avec sa femme et ses enfants. Les grooms placèrent cette fois un couvert en or et servirent les aliments les plus recherchés. Le seigneur et se famille mangèrent peu, car saisis d’abord de surprise et dévorés ensuite de jalousie, ils rougirent de se trouver au-dessous de ce pauvre bûcheron qu’ils avaient tant rudoyé quatre jours auparavant. Ils le couvrirent alors de caresses et le supplièrent de leur vendre cette bouteille qu’il ne devait probablement pas garder longtemps. A force de flatteries et de prières, ils parvinrent à leur but et leurs souhaits furent comblés. Le casseur de bois céda son trésor pour le bien de la chaumière, la terre de Montais composée de deux domaines et dix mille francs d’argent. Les maîtres lui promirent de ne l’oublier jamais et l’assurèrent que si, plus tard, il avait besoin de quelque chose, il n’aurait qu’à se présenter au château. Peu de temps après, Varin fit construire une belle maison à la place de la chaumière trop petite et peu élégante et plaça ses deux enfants dans de grandes pensions. Un peu plus tard, ne trouvant plus son habitation assez confortable, il construisit dans sa terre un château. Pour exécuter tout cela, il fallu contracter de grands emprunts et de nouveaux malheurs vinrent encore le frapper. Pendant plusieurs années, ses récoltes furent détruites par la sécheresse ou la grêle. Son manoir de Montais ayant enfin été détruit par le feu du ciel, il retourna avec sa famille habiter la maison bâtie à la place de la hutte. Une profonde détresse les y accompagna. Deux années s’étaient à peine écoulées qu’un créancier de Braize devait venir le mardi suivant après-midi avec un huissier et ses recors pour emmener le mobilier. Tout devait être vendu le lendemain mercredi sur la place publique de la ville. Le lundi, au matin, François désespéré courut supplier son ancien maître de venir à son secours. Celui-ci le mit tout simplement à la porte en le traitant d’imbécile et de mange-tout. Le malheureux évincé rentra encore complètement abattu dans sa demeure qui portait toujours le nom de chaumière. Geneviève, par ses sages conseils, remonta le courage de son époux et le décida à retourner sur le chemin qui traversait la forêt. Elle l’envoyait voir s’il ne retrouvait point le petit ange qui les avait sauvés. Le bûcheron rencontra précisément au même endroit le petit voyageur et reçut de lui, avec des reproches bien mérités, une nouvelle bouteille semblable à la première. Varin emporta cette fois le précieux don avec précipitation. En courant, il poussait les accents de la plus vive joie : “Sauvés ! Sauvés !” criait-il, en montrant la bouteille à sa femme et à ses enfants accourus au-devant de lui. La mère et les enfants pressèrent sur leurs coeurs le vase qui allait les sauver et furent plongés dans les transports de la plus vive allégresse. C’était pour cette famille éprouvée le calme après la tempête. Arrivés à la maison, ils firent, selon les ordres du bienfaiteur inconnu, exactement comme la première fois Malheureusement, le résultat ne fut pas le même. Il sortit de la bouteille, non deux petits valets, mais deux grands escogriffes armés de triques. Ces deux vengeurs donnèrent une volée de coups de bâton à François et aux membres de sa famille qui poussaient des gémissements désespérés. Les frappeurs, leur besogne terminée, rentrèrent dans la bouteille. Lorsque les victimes, si terriblement châtiés, revinrent pendant la nuit de leur évanouissement, elles n’aperçurent ni la bouteille maudite ni le jeune Jules. Les grands diables les avaient sans doute emportés en enfer. Le père, la mère et la petite Marie, écrasés par le désespoir et les remords, se jetèrent dans les bras les uns les autres et répandirent toutes leurs pleurs. C’était enfin la mardi et alors arrivèrent le créancier et l’huissier et ses recors avec des voitures pour transporter les meubles. Tout était chargé quand, du dehors, le farouche créancier cria à l’huissier qui était toujours dans la maison : “Cherchez partout et ne laissez rien. Le tout ne soldera pas ma dette. Fouillez alors dans tous les coins”. L’officier public, bonhomme, répondit en plaisantant : “Je ne vois plus qu’une vieille image enfumée collée après le mur. Elle ne vaut point la peine qu’on s’expose à se casser une jambe pour la détacher. Cet objet qui sera la seule fortune du débiteur ne le fera pas aller en carrosse”. “Il me faut tout, répéta avec fureur l’impitoyable habitant de Braize, tout, tout, comprenez-le bien”. Rentrant alors dans la maison, comme un possédé, avec son couteau à la main, le misérable monta sur un chaise et se mit en devoir d’arracher le papier. Marie, jusque-là blottie dans un recoin et en proie à la plus profonde désolation, courut se jeter aux pieds de ce méchant homme. Elle le supplia avec les mains jointes, de lui laisser sa patronne qu’elle avait reçue à la pension, comme récompense. “Cette image, lui dit-elle tout en pleurs, n’a aucune valeur pour vous. Ne m’enlevez pas ma seule consolation”. Ce barbare, malgré les gémissements et les supplications de la jeune fille, arrachait sans désemparer, avec la pointe de son couteau, l’objet qui faisait couler tant de larmes. Soudain, une voix se fit entendre et dit : “Homme sans coeur, laissez cette image que vous n’êtes point digne de posséder et rentrez le mobilier dans la maison. Je vais vous compter l’argent qui vous est dû”. Ce mot d’argent, toujours si enivrant, produit l’effet magique que l’on connaît en tous pays. Le monstre humain prit des pattes de velours et devint doux comme un agneau. Le personnage, arrivé à l’improviste, était, on l’a compris, le courageux Jules. Remis le premier du mauvais état produit par les bâtons, il avait couru avec la mauvaise bouteille faire une visite chez leur ancien maître d’où il arrivait, couvert de sueur. Après avoir fait donner une raclée aux habitants du château, il avait obligé le châtelain à lui remettre la bonne bouteille et à lui remettre la somme nécessaire pour payer l’intraitable créancier. Avec la merveilleuse et généreuse bouteille rentra à la chaumière un bien-être inconnu depuis longtemps. Ces pauvres gens qui n’avaient jamais cessé d’être honnêtes, purent enfin se consoler de leurs rudes épreuves. Ils bénissaient le bon petit ange qui, en les punissant, de leur coupable maladresse, venait encore de les sauver. A deux ou trois cent mètres de la chaumière qui s’appela alors le Bouteille, se dressait une roche toujours existant. François fit creuse dans cette pierre un trou très profond dans lequel, pour ne pas se tromper, il plaça la mauvaise bouteille. Ce trou fut ensuite si bien bouché et scellé que l’on n’en n’aperçut plus aucune trace. A l’instant même où le dangereux vase à goulot y fut déposé, il sortit de cette roche, comme d’un tonneau, une belle fontaine qui porte en effet le nom de Font du Tonneau. L’eau abondante sort par une ouverture lorsque le blé se vend ou doit se vendre bon marché, et par une autre quand il est ou doit être cher. On va donc souvent consulter cette fontaine si serviable. Tout cela paraît quelque peu étonnant, mais c’est vrai. Dans la crainte de se faire rouer de coups, l’on n’a jamais sondé le rocher pour savoir si la bouteille vengeresse s’y trouve encore. Varin releva ensuite son château de Montais et alla l’habiter. Pour remercier son généreux bienfaiteur des services qu’il lui avait rendus, il fit alors bâtir auprès de l’habitation de la chaumière une petite chapelle qu’il dédia à sainte Marie-Madeleine. Dans la maison qui fut, de ce moment, le prieuré de la Bouteille, il plaça des religieux bénédictins. A quelques mètres du petit édifice religieux se trouve une fontaine que saint Mayeul, en visite dans ces lieux, fit sortir de terre. Dans les grandes sécheresses, on y va en procession et l’on est sur de se mouiller en s’en retournant si l’on parvient à arroser convenablement le prêtre au moment où, près de l’eau, il donne la bénédiction. Voilà pourquoi les personnes qui assistent à la procession se munissent d’une pierre qu’elles lancent à la fois dans le réservoir formé par la source. L’ancien bûcheron édifia encore à sainte Marie-Madeleine, pécheresse comme lui, deux autres chapelles : une à Autela où l’on se rend en procession pour demander la cessation des trop grandes pluies et où l’on conduit les petits enfants qui ne peuvent apprendre à parler. Dans la seconde, placée à Chapchy, on mène les petits enfants qui marchent trop difficilement. Pour les faire marcher comme il faut, on étend avec une plume de l’huile bénite sur leurs jambes. L’huile ne manque jamais car chaque personne qui en prend doit en mettre. Tous les ans, au jour anniversaire du complet bonheur, on portait en procession, du château de Montais à la chapelle du couvent la merveilleuse bouteille. Lorsque la messe solennelle était terminée, on rapportait le vase bienfaisant dans la chapelle du château. Au troisième anniversaire, pendant que l’on chantait l’Évangile, la bouteille posée sur un tronc bien orné, s’éleva vers la voute du temple et disparut. Sans doute que le petit ange en avait besoin pour soulager quelque nouvelle m

Tronçais – Légende de la fontaine Viljot

Epoque : restauration en 1909 – Protection : non
Propriétaire : ONF
Visite : Libre

Situation

La Forêt de Tronçais se trouve à 53 km à l’ouest de Moulins.

La fontaine de Viljot se trouve dans la forêt de Tronçais.

Histoire

Quand Saint Martin vint dans le pays, il renversa un temple et construisit à la place une église et un petit monastère où il installa plusieurs compagnons. Le monastère prospéra rapidement, mais les moines, s’étant enrichis, se relâchèrent peu à peu de leur règle et devinrent paresseux et gourmands. Quand Saint Mayeul convia tous les religieux du pays à venir entendre la bonne parole au prieuré de la Bouteille, ils furent les seuls à ne pas répondre à son appel. La veille d’une fête de Noël, au lieu de jeûner et de se rendre à l’office divin, ils se réunirent pour un profane réveillon. Lorsque vint minuit, la cloche qui, d’ordinaire à cette heure, se faisait entendre pour appeler les fidèles à la messe, se mit à sonner d’elle-même. Il y eut alors dans le réfectoire un moment de silence et de stupeur; mais un des moines les plus libertins prit un verre et s’écria – Entendez-vous la cloche, mes frères, Christ est né, buvons une rasade à sa santé ! Tous les moines répétèrent ses paroles, mais aucun n’eut le temps de boire; la foudre frappa le couvent qui oscilla sous le choc et disparut à une grande profondeur sous terre. Les paysans s’empressaient d’accourir à la messe, ne trouvèrent plus à la place du monastère qu’un grand bourbier d’où s’écoulait une source d’eau limpide, très bonne à boire, et qui, depuis, n’a jamais tari, même par les plus grandes sécheresses. Tous les ans, le jour de Noël à minuit, on entend distinctement les cloches sonner dans les entrailles de la terre; et si le temps est clair, on entend aussi les gémissements des moines qui se désolent de ne pouvoir répondre à cet appel, car ils sont condamnés à rester ensevelis sous terre jusqu’au jour où ils lui auront obéi.

Une deuxième légende veut qu’autrefois les jeunes filles qui espéraient se marier disposaient une épingle sur les hautes herbes autour de la fontaine ; si l’épingle n’était plus là au bout d’un mois, le mariage était imminent. Ou bien une épingle ou une aiguille étaient lancées dans la fontaine. Si le projectile choisi coulait jusqu’au fond, le cœur de l’homme aimé avait été ‘piqué’. La tradition continue, sous une forme différente : puisque l’eau est claire et limpide, les pièces d’argent lancées à l’eau par des filles pleines d’espoir ou bien par des visiteurs qui font leurs vœux sont très visibles.