Saint-Menoux – L’Abbaye

Epoque : XI°-XII°-XV° – Protection : MH (1937)
Propriétaire : commune de Saint-Menoux
Visite : Libre
Adresse :
Téléphone :
Courriel :
Site internet : 

Actualités : L'abbaye de Saint-Menoux révèle peu à peu ses secrets...pleins de surprise

Abbaye de Saint-Menoux Sous les pieds des archéologues, un méli-mélo de murs : 800 ans de constructions, reconstructions, qu’ils fouillent depuis le 26 août. © Philippe BIGARD

Actualités : L'abbaye de Saint-Menoux révèle peu à peu ses secrets...pleins de surprise

Saint-Menoux - l'Abbaye (La Semaine de l'Allier du 17 oct. 2019)

Situation

Situé à mi-chemin de Moulins et de Bourbon l’Archambault, Saint-Menoux possède une église remarquable.

Histoire

L’église

La façade est celle du XIème siècle avec seuls quelques fragments du petit appareil primitif. Derrière s’élève le pignon de la nef percé d’un occulus. Les contreforts au nord sont du XVème siècle alors qu’au sud se dessinent les vestiges d’un cloître de la fin du gothique.

Le chevet se distribue en chapelles rayonnantes étayées de contreforts-colonnes aux chapiteaux feuillus. Modillons à copeaux et cordillon de billettes ornent l’ensemble.

Le clocher carré du XIIIème siècle est surmonté aujourd’hui par une charpente moderne, la flèche de pierre s’étant écroulée au début du XIXème siècle.

Le plan de l’église est compris dans un rectangle de 62 mètres de long sur 16 mètres de large, avec des chapelles rayonnantes greffées sur le déambulatoire entourant l’abside.

Le narthex

Partie la plus ancienne de l’église (vers 1100), le narthex forme une vaste salle en trapèze divisée en trois vaisseaux de trois travées par des colonnes appareillées en tambour.

Le décor des chapiteaux est simple, mais nous raconte déjà une histoire, notamment les lions adossés et les crosses de fougères. Au dessus des arcades, une corniche de billettes soutenue par des modillons. Le plan suit deux failles, c’est la raison pour laquelle il n’est pas droit.

C’est ici que nous retrouvons les sarcophages mérovingiens et les fonds baptismaux du XIIème siècle.

La nef

Appliquée au narthex au XIIème siècle, peu étendue (20 mètres), reprise au XVème siècle et munie de voûtes sur croisée d’ogives, elle est divisée en trois vaisseaux de trois travées chacun. Le bas-côté nord a conservé son berceau primitif en plein cintre, sur doubleaux.

Le transept

Il date de la fin du XIIème siècle et du début du XIIIème. L’architecture de la croisée atteste de la pénétration du nouveau style gothique : croisée d’ogives lancée à un niveau très élevé, cul de lampe à masques et à crochets, doubles baies géminées sous arcades de décharge. Il est raconté que plusieurs souterrains filent sous l’église, en diagonale sous la nef. L’un d’entre eux arriverait dans l’escalier à l’intérieur d’un des piliers centraux.

Le choeur

Daté d’environ 1150, il est en pierre calcaire de moyen appareil. L’art roman d’influence bourguignonne s’accomplit ici à la fois par l’ampleur de ses proportions et l’élégance de ses ornementations.
Le plan est celui des grands édifices romans, avec quelques éléments originaux, abside semi-circulaire, encadrée d’un déambulatoire ouvert sur cinq chapelles rayonnantes et précédée de deux travées droites, chapelles d’axe.

L’élan ascentionnel est tempéré par une frise ornée d’une large grecque perlée et d’une rangée d’oves. A la naissance de la voûte, un bandeau de damiers. Les failles, l’eau, le tellurisme et la cheminée y sont représentés.
Les chapiteaux sont ici très parlants. Ils sont de style bourguignon et présentent de nombreux thèmes, dont les griffons buvant au même calice.

Légende de Saint-Menoux

Menoux, ou Ménulphe (les habitants du village sont les Ménulphiens), évêque irlandais, naquit au VIIème siècle. D’Irlande, il se rendit en Grande-Bretagne, puis en Armorique jusqu’à Quimper où il fut ordonné prêtre puis évêque.

Au retour d’un voyage à Rome, épuisé et malade, il parvint au petit village de Mailly-sur-rose, devenu Saint-Menoux, où il s’arrêta pour prendre quelque repos. C’est là qu’il mourut un 12 Juillet, l’année n’étant pas connue. Avant de rendre le dernier soupir, il avait demandé à être enterré au cimetière de Saint-Germain.

Son tombeau devint un lieu de pèlerinage, depuis que son serviteur, Blaise, un simple d’esprit (bredin en parler local) entreprit de percer un trou dans le sarcophage de son maitre afin de pouvoir passer la tête à l’intérieur et d’être plus proche ainsi de celui qu’il vénérait. Il en serait sorti “débrediné”, guéri grâce à Menoux.
Un monastère fut créé pour honorer sa mémoire.

On peut encore voir dans le narthex un ancien sarcophage percé d’un trou. Il serait le véritable sarcophage de Saint Menoux, celui-là même que Blaise perça. A son côté, celui de Blaise. Le débredinoire aurait été remplacé par un tombeau plus adapté aux visites de plus en plus nombreuses. Les reliques du saint y furent placées. On peut les apercevoir encore à travers les ouvertures vitrées.

(extraits de “lieuxsacres.canalblog.com”)

Agonges – Eglise Notre Dame

Epoque : XII° – Protection : MH (1925)
Propriétaire : Commune d’Agonges
Visite : Oui toute l’année
Contact : Paroisse Sainte Croix du Bocage Bourbonnais – Abbé Diouf
Téléphone : 04 70 67 03 44
Courriel : paroissestecroix@orange.fr

Situation

Agonges est à 18 km au nord-ouest de Moulins

Histoire

L’église d’Agonges a été édifiée sur un monticule central, au milieu d’une série de tertres travaillés de main d’homme comme des postes d’observation ou de travaux de défense. Dépendant jusqu’à la révolution du diocèse de Bourges, possession de l’abbesse de Saint-Menoux, cette paroisse est mentionnée pour la première fois en 1138 sous le vocable “Sanctae Mariae de Agongis”.

Bâti à la fin du XIIème siècle et au début du XIIIème, l’édifice actuel appartient au style roman de transition. En effet, si elle est romane par son plan général, l’ornementation de ses portails et de ses chapiteaux, ses étroites ouvertures en plein cintre, son abside et ses absidioles voûtées en cul-de-four, elle est gothique par la voûte de sa nef. De plus, édifiée au carrefour de trois diocèses (Bourges, Autun et Clermont), cette construction a subi à la fois l’influence des écoles bourguignonnes, auvergnates et berrichonnes.

L’église d’Agonges est un modèle d’église rurale très abouti.

Chantelle – Chateau-Abbaye

Epoque :  XI°- Protection : MH (1862)
Propriétaire : Communauté des Bénédictines
Visite : Oui
Dates et horaires : Des visites guidées sont possibles au cours des journées du patrimoine, entre 14h00 et 17h00 et tout l’été le mercredi à 16h00.
Adresse : 14 rue Anne de Beaujeu 03140 Chantelle
Téléphone : 04 70 56 62 55
Courriel : contact@benedictines-chantelle.com
Site internet : abbaye.benedictines-chantelle

Situation

Chantelle est située à 15 km au sud-ouest de Saint Pourçain sur Sioule.
L’Abbaye est située à droite en arrivant dans le centre du bourg.

Histoire

La Vie monastique
L’aventure communautaire a commencé il y a 160 ans…: le soir du 11 Octobre 1853, une diligence s’arrête dans la cour intérieure du prieuré de Chantelle. Quelques moniales bénédictines en descendent. La vie monastique à Chantelle peut renaître… Ce qu’elles découvrent de leur nouveau lieu de vie est avant tout une très belle église romane et un ancien prieuré, vestiges rescapés des vicissitudes de l’histoire, eux-mêmes en état de délabrement… « Avec ténacité et constance, peu à peu nos sœurs aînées vont relever le défi de leur redonner vie et d’y refaire à nouveau chanter la louange ».
Historique
Dès le Ve siècle, à Chantelle, sur les bords de la Bouble, existaient un château fort et une église dédiée à saint Vincent, dont s’empare Pépin le Bref au VIIIe siècle. L’abbaye a pour origine le prieuré dont l’acte de fondation daté de 937 est signé par saint Odon, abbé de Cluny ; il est confié aux chanoines de Saint-Augustin d’Évaux, en Combraille.
L’église fut reconstruite au XIIe siècle dans un style roman-auvergnat et vit en 1286 le sacre d’Aymar de Cros, évêque de Clermont. Le prieuré est rebâti au XVe siècle ; il est inclus dans l’enceinte du château des ducs de Bourbon. Le château fort, qui était situé au sud des bâtiments actuels de l’abbaye, fut la résidence au XVIe siècle d’Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, régente de France de 1483 à 1491.
En 1527, un arrêt du parlement ordonne le démantèlement de la forteresse. Richelieu achèvera la démolition à l’exception du prieuré.
Au début du XVIIe siècle, le monastère, en déclin, est placé sous la dépendance des jésuites du collège de Moulins.
À la Révolution, les religieux sont chassés et le prieuré est vendu comme bien national en 1794. En 1853, les bénédictines de l’abbaye de Pradines achètent la propriété et y fondent une communauté. Le pape Léon XIII érige le monastère en abbaye en 1890.
Les sœurs bénédictines de Chantelle sont spécialisées dans la production de produits cosmétiques et de soins1, qui assurent les ressources de l’abbaye.

Description :

L’église romane est orientée à l’est. La nef, constituée de trois travées, est flanquée de bas-côtés. L’abside comporte un déambulatoire et trois absidioles.
Le cloître du XVe siècle se trouve au nord de l’église et donne accès, au rez-de-chaussée, à trois salles voûtées d’ogives : le réfectoire, la salle du chapitre et la salle de communauté. À l’angle nord, une tourelle abrite un escalier à vis, sans noyau central, qui mène à l’étage.
(source “abbaye.benedictines-chantelle.com“)

Les environs

Château de Chareil-Cintrat (7 km au nord-est)

Taxat Senat – Eglise Saint-André à 5,8 km au sud

Village de Charroux (7 km au sud)