Saint-Mayeul ( 4° abbé de Cluny)

Reliquaire de Saint-Mayeul à Souvigny
Vitrail de Saint-Mayeul à Souvigny
Gisants de Saint-Mayeul et Saint-Odilon dans la Prieurale de Souvigny
La Prieurale de Souvigny (medias.sit.auvergne-tourisme.info)
Le Prieuré Saint Mayeul

Liens bourbonnais :

La Prieurale de Souvigny

Le Prieuré de la Bouteille en Forêt de Tronçais

Naissance : 910 à Valensole
Décès : 994 à Souvigny
4° Abbé de Cluny
Ordre : Ordre de Saint-Benoît

Sa Vie :
Saint Mayeul de Cluny (ou de Forcalquier) est né vers 910 à Valensole, en Provence orientale, et mort en 994 à Souvigny. Il était le quatrième abbé de Cluny. Pendant ses quarante années d’abbatiat, ses liens avec le Saint-Empire favorisèrent l’extension de l’Ecclesia Cluniacensis vers l’est. Il fut certainement l’un des conseillers écoutés d’Hugues Capet, duc puis roi des Francs, ce qui lui permit de réformer des monastères et d’y placer des abbés réguliers. Enfin, il poursuivit les relations qu’Odon avait nouées avec la papauté. Le destin de Mayeul est exceptionnel. Il fut spontanément reconnu comme saint immédiatement après sa mort, et son culte, qui constitua le premier grand culte abbatial clunisien, fut l’un des plus importants du Moyen Âge et persista au Puy et à Souvigny jusqu’à la Révolution. Il est fêté le 11 mai.

Une formation d’ecclésiastique
Mayeul naît à Valensole en 910 dans une riche famille alleutière de Haute-Provence. Dans son enfance en 916-918, il fuit avec les siens la Provence ravagée par les guerres féodales entre les familles nobles provençales et les familles bourguignonnes amenées en Provence en 911 par Hugues d’Arles, conflits au cours desquels ses parents trouvent la mort. Il se réfugie en Bourgogne, à Mâcon. Il entre dans le clergé séculier, étudie à Lyon, devient ensuite chanoine de la cathédrale Saint-Vincent de Mâcon, puis archidiacre. En 930, il refuse l’archevêché de Besançon.

Son ascension
Ce n’est que dix ans plus tard qu’il rentre comme moine à Cluny, où il prononce ses vœux en 943 ou 944. Il exerce alors la fonction d’« armarius » (garde des livres et maître des cérémonies).
En 948, l’abbé Aymard de Cluny, devenu aveugle, lui laisse diriger le monastère comme coadjuteur. Aymard démissionne de sa charge d’abbé en 954, ouvrant 40 ans d’abbatiat à Mayeul. Ses bonnes relations avec Adélaïde, sœur du roi de Bourgogne Conrad le Pacifique (937-993) et épouse du roi de Germanie Otton Ier, empereur dès 962, lui confèrent une certaine influence tant à sa cour qu’à celle de son fils Otton II du Saint-Empire. Il intervient jusque dans des querelles privées de la famille impériale, ce qui lui valut de se voir proposer le siège pontifical après la mort de Benoît VI ou Benoît VII, siège qu’il refusa, se jugeant plus utile au milieu de ses moines.

Le rayonnement de Cluny sous Mayeul
Mayeul prit à cœur le développement financier de l’abbaye, gérant avec soin les donations qui affluaient vers un abbé dont le renom était immense. En tout, environ 900 villages, droits et revenus paroissiaux, dîmes, etc., des alentours de Cluny, des régions de la Loire, du Bourbonnais, du Nivernais, des vallées de la Saône et du Rhône enrichirent le patrimoine de l’abbaye. Ces donations sont, pour nombre d’entre elles, liées à l’organisation nouvelle de la mémoire des morts. Le culte qui leur est consacré prend à Cluny une grande importance. Outre les moines, il s’adresse aussi aux bienfaiteurs du monastère. À cette époque, le bourg de Cluny, alors situé au nord-ouest de l’abbaye, se développe et se dote d’une église. Il dépend de l’abbaye, véritable seigneurie incluant probablement une cour de justice.
Dès 967, Mayeul poursuit également l’œuvre de réforme initiée par Odon, instaurant la règle bénédictine dans de nombreux monastères, renforçant ainsi l’influence de Cluny en Occident. Il diffuse ainsi la religion clunisienne dans des régions éloignées, comme Pavie qui la propagera à son tour. Avec lui, l’Ecclesia Cluniacensis, débutée avec Odon, connaît un essor important assuré par le contrôle étroit de Cluny sur l’ensemble des monastères qui lui sont liés. Les trois monastères de Cluny, Souvigny et Charlieu en forment alors le cœur. Mayeul possédait une grande culture et les copistes du scriptorium de Cluny furent très actifs pendant son long abbatiat.
L’abbaye devenue trop petite pour la communauté grandissante, Mayeul engage de nouveaux travaux à Cluny en 955. L’édification d’une nouvelle église, Saint-Pierre le Vieil (Cluny II) est entreprise. Elle sera dédicacée le 14 février 981 par l’archevêque de Lyon.
Lors de l’un de ses voyages à Rome, il ramène avec lui Guillaume de Volpiano. Quoique profondément attaché à sa recrue, Mayeul préfèrera Odilon pour lui succéder à Cluny, confiant au premier l’abbaye Saint-Bénigne de Dijon d’où il réforma de nombreux monastères notamment en Normandie.

Sa capture par les Sarrasins et la libération de la Provence
En juillet 972, sa capture dans les Alpes et plus précisément dans les environs d’Orsières par les Sarrasins de Fraxinetum, entraîne une mobilisation générale de l’aristocratie provençale autour du Guillaume Ier de Provence. De nombreux objets de culte et d’orfèvrerie du trésor de Cluny furent fondus pour payer sa rançon. Dès sa libération, le comte Guillaume de Provence organise « au nom de Mayeul » une guerre de libération contre les Sarrasins, qu’il chasse de Provence après la bataille de Tourtour (973). En 993, ce même prince, se sentant mourir le fait appeler à Avignon pour soulager son âme et donner ou restituer à l’abbaye de Cluny plusieurs domaines.

La fin de sa vie
Appelé par Hugues Capet à réformer Saint-Denis, Mayeul s’éteint en route le 11 mai 994, au prieuré de Souvigny où il est enterré. Le roi prend en charge ses funérailles.
Avant sa mort, il avait fait élire Odilon pour diriger la destinée de l’abbaye. Mayeul fut l’organisateur de la réforme monastique au Xe siècle : il fut un personnage « ferme, austère, brillant et séduisant ».

Le culte de saint Mayeul
Le culte de saint Mayeul a revêtu une importance considérable au Moyen Âge en Occident. La reconnaissance de la sainteté de Mayeul est attestée dans les premières années qui suivent sa mort :
Dès 996, le roi de France Hugues Capet se rend en pèlerinage à Souvigny sur son tombeau.
La bulle d’exemption délivrée par le Pape Grégoire V le 22 avril 998 évoque « la bienheureuse mémoire de saint Mayeul » ce qui constitue une sorte de « brevet » de sainteté.
En 999, une chapelle du monastère Sainte-Marie de Pavie est placée sous le vocable de saint Mayeul ; ce vocable est étendu par la suite à l’ensemble du monastère.
L’arrêt à Souvigny de Robert le Pieux, roi de France en 1019-1020, atteste un pèlerinage désormais bien établi.
Son culte se répand jusqu’en Bretagne (Saint-Mayeux, Côtes d’Armor) et dans le Jura (Chapois) et le Lyonnais (Ternay, Rhône).
Libérateur de la Provence grâce à la guerre menée en son nom contre les Sarrasins, il est aussi, dans la perspective clunisienne, « le premier abbé » de Cluny reconnu comme saint, figure emblématique de l’église clunisienne affranchie de la tutelle des laïcs et des évêques.

En 2016, l’évêque de Moulins décide, avec l’appui d’une équipe de bénévoles, de relancer le pèlerinage multicentenaire sur les tombes des abbés Mayeul et Odilon, à l’occasion de l’Année de la miséricorde.

Louis II (3° Duc de Bourbon)

Louis II de Bourbon, collection de Roger de Gaignières (XVIIe siècle).
Louis II de Bourbon et son écuyer
Louis II de Bourbon et Anne d'Auvergne dans l'Armorial d'Auvergne de Guillaume Revel (1450).
Eglise de Souvigny - Gisants de Louis II de Bourbon et de son épouse. (photo-luc-olivier.fr)
Plafond de la chapelle funéraire de Louis II (www.allier.gouv.fr)
Château de Montluçon (mapio.net)
La Tour Qui qu'en Grogne à Bourbon l'Archambault (medias.sit.auvergne-tourisme.info)

Naissance : 4 février 1337 (?)
Décès : 10 août 1410 (Montluçon)
Duc : 1356 à 1410
Père : Pierre 1er de Bourbon
Mère : Isabelle de Valois
Femme : Anne d’Auvergne
Enfants : Jean, Isabelle, Louis

Sa Vie :

Louis II de Bourbon, né le 4 février 1337, mort au château de Montluçon le 10 août 1410, fut duc de Bourbon de 1356 à 1410, baron de Combrailles en 1400 et comte de Forez par mariage. Grand capitaine de son temps, ce prince sage servit avec fidélité la monarchie française pendant plus d’un demi-siècle. Il était fils de Pierre Ier, duc de Bourbon, et d’Isabelle de Valois, fille de Charles de Valois. Sa sœur, Jeanne de Bourbon, épousa le futur roi Charles V dont il devint le beau-frère et, par la suite, un oncle du roi Charles VI. En 1356, le roi Jean II le Bon l’envoie seconder son fils Jean nommé lieutenant du roi en Languedoc, Auvergne, Périgord et Poitou. Louis commence ses faits d’armes en secourant Reims assiégé par Édouard III d’Angleterre en 1359. Peu après, il est négociateur du traité de Brétigny puis devient l’un des otages livrés à la Cour d’Angleterre en échange de la libération de Jean II le Bon, qui a été fait prisonnier à Poitiers. Pendant sa captivité, le duché de Bourbon est dirigé par sa mère Isabelle de Valois. La captivité et l’anarchie en Bourbonnais
Pendant l’absence du duc, le duché de Bourbon sombre dans le chaos. Les compagnies s’y installent et répandent la terreur, tandis que les seigneurs, loin de les combattre, les laissent faire ou même participent à leurs brigandages. La justice est impuissante face à ces bandes, et le “grand procureur de Bourbon”, un dénommé Huguenin Chauveau, ne peut que consigner les méfaits opérés par les vassaux du duc dans un ouvrage qu’il appelle le Livre Peloux.
Création de l’Ordre de l’Écu d’or (1366)
Louis II n’est libéré qu’en 1366. Lorsqu’il retrouve son duché, son autorité est, on l’a vu, gravement mise à mal par les compagnies et les barons. Plutôt que de combattre ces derniers, il choisit de se les rallier en fondant un ordre de chevalerie, l’Ordre de l’Écu d’or, pour récompenser les principaux gentilshommes de ses domaines. La devise de l’ordre est “Espérance”. Le jour de l’an 1367 a lieu une fête célébrant la création de l’ordre. Selon le chroniqueur Cabaret d’Orville, apparaît ce jour-là à la cour ducale Huguenin Chauveau qui, espérant faire justice, présente au prince son Livre Peloux. Il ajoute qu’avec les amendes et autres confiscations prononcées comme châtiments, le duc pourrait renflouer ses caisses. Mais Louis préfère jeter l’ouvrage au feu et accuse à juste titre le “procureur” de vouloir compromettre la noblesse de ses états. Il prononce donc de fait l’amnistie pour tous les crimes commis par ses vassaux durant son absence. La concorde rétablie entre les seigneurs du duché, l’armée ducale peut écraser les compagnies lors de deux campagnes en 1367 et 1368. L’un des barons turbulents qu’il ramène alors en son giron est son ami le puissant seigneur Goussaut de Thoury, qu’il fait Maître d’Hôtel et qu’il sort d’affaires judiciaires plusieurs fois.
Campagnes de Charles V
Il seconde Charles V lors de la reconquête des territoires conquis par les Anglais. Suivant les consignes du roi et de Bertrand Du Guesclin, de ne pas engager de bataille, mais de mener une guerre d’escarmouche, il réussit à prendre une trentaine de places fortes entre 1369 et 1374, dans le Limousin, en Bretagne et en Guyenne.
Le siège de Belleperche (1369-1370)
Au cours de l’été ou de l’automne 1369, un petit groupe d’une trentaine de “routiers” gascons, du parti des Anglais, réussit à s’emparer par ruse du château, où résidait la duchesse douairière de Bourbon, Isabelle de Valois. Louis II, qui se trouvait alors à la cour, accourut, réunit des troupes et mit le siège devant Belleperche. Le siège dura trois mois ; le duc fit installer quatre grands engins de sièges qui envoyaient nuit et jour des pierres sur la forteresse, faisant de gros dégâts. Mais une troupe de routiers poitevins et aquitains commandée par deux princes anglais, le comte de Cambridge, fils du roi Édouard III, et le comte de Pembroke vint au secours des assiégés et retarda la prise du château. Louis II réussit finalement à prendre Belleperche, mais ne put empêcher les routiers, Bernardon de la Salle, Bernard de Wisk et Hortingo de la Salle de s’échapper en emmenant la duchesse en otage ; elle ne fut libérée que deux ans plus tard contre rançon. Cet épisode contribua grandement à la gloire du duc . Une trêve signée en 1374 entre la France et l’Angleterre lui permet de vaincre des bandes de mercenaires dans son comté, puis il part en Castille combattre les Maures, mais le roi Henri II de Trastamare voulant profiter de la présence des Croisés pour attaquer le Portugal, il refuse de continuer dans l’entreprise et revient en France. En 1378, Charles V l’envoie combattre Charles II le Mauvais en Normandie, où il prend la plupart de ses places fortes.
Sous Charles VI
L’oncle préféré du roi Charles VI, roi de France.
Après la mort de Charles V, Bourbon fait partie du conseil de régence de Charles VI. Son prestige militaire et les liens étroits qui unissent les Bourbons aux Valois contribuent à faire de ce fidèle serviteur de la monarchie un personnage central sur la scène politique. Son influence sur son neveu est très grande. Il le seconde brillamment pendant trente ans, que ce soit à la têtes des armées royales ou sur le terrain diplomatique. Le duc de Bourbon est l’oncle pour lequel Charles VI a le plus d’affection. Le roi voit très régulièrement le “bon duc” qui l’accompagne dans beaucoup de ses déplacements. Bourbon est écouté et respecté au Conseil du roi, bien qu’il ne prenne que rarement parti pour un clan ou un autre. En cela, il suit la ligne de conduite historique de la Maison de Bourbon, celle de fidèle soutien de la monarchie. En effet, sans l’appui et les largesses royaux, les maigres revenus de leur province n’auraient pas permis aux ducs de Bourbon d’occuper une place si importante dans les hautes sphères de la royauté. L’influence du duc se ressent dans de nombreuses décisions symboliques royales. Ainsi pour le premier anniversaire de son avènement le jeune souverain choisit pour emblème le cerf volant (ou cerf ailé), emblème des Bourbons. Il distribue aussi aux gens de sa cour des livrées à ses couleurs et à sa devise, tradition anglaise introduite par Louis de Bourbon. Surtout, lorsqu’en 1388 Charles VI décide de gouverner par lui-même, il est le seul de ses oncles à ne pas tomber en disgrâce. Il apparaît même aux yeux des “Marmousets” qui entourent et conseillent le roi comme le “prince idéal” (ou “modèle des princes”), serviteur de l’État, en opposition aux seigneurs ambitieux et tapageurs que sont les ducs de Bourgogne et de Berry.
Campagnes militaires
Il combat encore les Anglais en Guyenne en 1385. En 1390, il dirige, à la demande de la république de Gênes une expédition contre le
royaume de Tunisie qui met le siège devant Mahdia. La campagne se termine par un demi-échec, et le duc, par son attitude hautaine auprès des chevaliers, perd de sa popularité.
Expansion du duché de Bourbon
Le petit duché de Bourbon ne permet pas à l’oncle maternel du roi de rivaliser avec les grands apanages de ses rivaux Berry et Bourgogne. Afin d’augmenter ses revenus, il espère annexer le duché d’Auvergne, ce qui le met en concurrence avec le duc de Berry. En 1400, son neveu Édouard II de Beaujeu lui lègue le Beaujolais que convoite aussi Philippe de Bourgogne.
Un arbitre du duel entre Orléans et Bourgogne
En 1392, Louis de Bourbon a la garde son neveu lorsque celui-ci connaît sa première crise de folie. Il revint en France peu après, mais, malgré sa position au conseil de régence, ne put empêcher l’anarchie qui s’installe à cause de la folie de Charles VI et des luttes entre Philippe le Hardi puis Jean sans Peur et Louis d’Orléans. En 1401, lors
du premier accrochage entre Philippe et Louis, il obtient avec le duc de Berry leur réconciliation. À partir de 1405, il prend parti pour son neveu Orléans car il désapprouve la volonté du duc de Bourgogne de partager le pouvoir avec les États provinciaux. Lorsqu’en 1407 le duc d’Orléans est assassiné, le vieux prince décide de se retirer dans ses terres et envisage de s’établir dans un couvent de Célestins.
En effet, l’arrivée au pouvoir de Jean sans Peur en 1409 met un terme à son influence sur le gouvernement royal. Son duché est de plus pris en tenaille d’un côté par les possessions du duc de Bourgogne (qui menace le Beaujolais), de l’autre par celles du duc de Berry.
De retour à la Cour en novembre 1408, alors que l’on craint que Jean sans Peur marche sur Paris pour s’emparer du pouvoir, Louis de Bourbon organise l'”enlèvement” du roi, le conduit hors de la capitale et le met en sécurité à Tours.
Ralliement aux Armagnacs et fin de vie
La guerre civile lui faisant horreur, le vieux duc de Bourbon refuse dans un premier temps d’adhérer à la Ligue de Gien conclue en avril 1410 et créant le parti des Armagnacs. Son fils le comte de Clermont ayant rejoint ces derniers, il le tance très sévèrement. Au début de l’été, il se décide finalement à rejoindre les princes d’Orléans dans leur lutte contre Jean sans Peur, mais il meurt en chemin le 19 août 1410, à soixante-treize ans. Il fut considéré comme le premier fondateur de l’État Bourbonnais, celui qui a assuré sa puissance future

(Source :”wikipédia”)

Chabannes (de) La Palice, Jacques II

Jacques II de Chabannes La Palice (son et Lumière)
Buste du maréchal de La Palice par Denis Foyatier dans la galerie des Batailles du château de Versailles. (Wikipédia)
Le Maréchal Jacques de Chabannes La Palice (i.pinimg.com)
Portrait équestre du maréchal de La Palice par Ary Scheffer, 1844, galeries historiques de Versailles. (wikipédia)
Timbre à l'effigie de Jacques II de Chabannes La Palice
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Liens bourbonnais :

Le château de Lapalisse 

Naissance : il était l’aîné des enfants de Geoffroy de Chabannes.
Or son frère Jean était né en 1464 , son autre frère Antoine en 1465
il dut naître entre 1461 et 1464  à Lapalisse et non pas comme toutes les biographies l’écrivent, en 1470.

Décès : 24 février 1525 à Pavie (55ans)
Dignité : Maréchal de France
Famille : Petit fils de Jacques Ier de Chabannes La Palice

Sa Vie :

Jacques II de Chabannes dit Jacques de La Palice (ou de La Palisse), était l’aîné des enfants de Geoffroy de Chabannes. Son frère Jean était né en 1464 , son autre frère Antoine en 1465. Il dut naître entre 1461 et 1464 à Lapalisse et non pas comme toutes les biographies l’écrivent, en 1470 et mort le 24 février 1525 à Pavie en Italie, était un noble et militaire français, seigneur de La Palice, de Pacy, de Chauverothe, de Bort-le-Comte et de Héron, ainsi que maréchal de France. Il servit sous trois rois de France (Charles VIII, Louis XII et François Ier) et participa à toutes les guerres d’Italie de son temps.

Sous Charles VIII, les premiers faits d’armes

Fils de Geoffroy de Chabannes et de son épouse Charlotte de Prie, petit-fils de Jacques Ier de Chabannes qui fut compagnon de Jeanne d’Arc, il entre à l’âge de quinze ans au service du roi de France Charles VIII qui est du même âge. Ses premiers faits d’armes sont, le 28 juillet 1488, sa participation à la Bataille de Saint-Aubin-du-Cormier, au sein de l’ost français commandé par La Trémoille, qui aura un destin similaire au sien. Cette victoire française sur les bretons marquera la fin de la Guerre Folle.

Il épouse en première noces en janvier 1492 Jeanne de Montberon, fille du chambellan Eustache de Montberon, vicomte d’Aulnay, seigneur de Montbron, baron de Matha, et de Marguerite d’Estuer-Saint-Maigrin.

En 1494, il suit le roi en Italie pour conquérir le Royaume de Naples. Il combat d’abord dans le duché d’Asti à Valenza, Tortona et Alessandria. En octobre, il est dans le Milanais dont le duc Ludovic Sforza est allié du roi de France. En février 1495, il participe à la prise de Naples. Le 6 juillet, pendant le retour de l’armée en France, celle-ci se heurte aux forces de la ligue de Venise. C’est la bataille de Fornoue où La Palice s’illustre également.

Sous Louis XII, le commandant

Charles VIII mort en 1498, La Palice accompagne le nouveau roi Louis XII à Milan. Celui-ci a en effet des prétentions sur le duché, et avait déjà attaqué Novare pendant que son prédécesseur et cousin, allié du duc de Milan, était à Naples. Milan est pris en octobre 1499 et Sforza est battu et capturé à Novare en avril 1500. La Palice s’empare en 1501 de plusieurs places dans les Abruzzes et les Pouilles, et est fait vice-roi des Abruzzes en 1502. Cependant, la même année, il est battu au siège de Ruvo di Puglia (Bataille de Ruvo (en)) et est fait prisonnier par Gonzalve de Cordoue. Il sera libéré en 1504, année de la mort de sa femme.

De retour en service, il commande en 1507 l’avant-garde de l’ost français au siège de Gênes, au cours duquel il est grièvement blessé. A la guerre de la Ligue de Cambrai contre la République de Venise, Il participe en 1509 au siège de Treviglio et à la bataille d’Agnadel. Il devient commandant en chef des troupes françaises en Lombardie. Envoyé au secours de l’empereur Maximilien Ier, il dirige en 1509 le siège de Padoue, sans résultat. En 1511, pendant le conflit contre les espagnols et le pape Jules II, il succède au défunt Chaumont d’Amboise à la tête des troupes françaises en Italie. Il obtient également la prestigieuse charge de Grand maître de France.

Quand le jeune Gaston de Foix-Nemours arrive en Italie pour prendre le commandement de l’armée française, La Palice le seconde. Sous ses ordres, il se porte aux secours des bolognais assiégés par les troupes espagnoles. Il réussit à faire lever le siège, puis le 11 avril 1512, participe à la bataille de Ravenne. Cette victoire française sur les espagnols voit aussi la mort de Nemours, et La Palice lui succède comme commandant en chef des armées d’Italie. Il s’attarde trop à Ravenne, et les troupes de ses adversaires se ressaisissent et chassent les français de Lombardie.

Rentré en France à l’automne, il est envoyé dans les Pyrénées au secours de Jean d’Albret, roi de Navarre, puis, sans avoir le temps de conclure, il est envoyé à Thérouanne, seule possession française en Artois depuis la paix d’Arras de 1482, faire face aux forces anglaises d’Henri VIII. Le 6 août 1513, les français sont battus à la bataille de Guinegatte. La Palice est blessé et fait prisonnier. Thérouanne est finalement prise par les Anglais, Jean d’Albret de Navarre a déjà perdu ses territoires au-delà des Pyrénées au profit de l’Espagne, qui achève ainsi son unité, et le traité de Dijon du 14 septembre 1513 scelle la défaite française et la fin du rêve italien de Louis XII. La Palice s’échappe peu après la conclusion de la paix et se retire sur ses terres, au château de La Palice. En février 1514, il y épouse Marie de Melun, de qui il aura quatre enfants.

Sous François I er, le vétéran

Le 1er janvier 1515 meurt le roi Louis XII. Son neveu François Ier lui succède. Soucieux d’accorder des faveurs à ses proches, celui-ci destitue La Palice de sa charge de Grand maître, au profit d’Artus Gouffier de Boissy. Cependant, il connaît la valeur des personnages marquants du règne précédent. Comme d’autres, La Palice est récompensé, élevé à la dignité de Maréchal de France dès le 7 janvier.

François Ier affichant à son tour ses prétentions sur le Milanais, la guerre reprend. L’armée française entre en Piémont à travers les Alpes. L’avant-garde, commandée par La Palice, passe par le col de l’Argentière, surprenant Suisses et Italiens, et enlève Villefranche, où le général italien Prospero Colonna est vaincu et capturé. Il poursuit jusque dans le Milanais et est un des conseillers de François Ier lors de la bataille de Marignan. La victoire française étant scellée au Traité de Noyon, La Palice retourne en France.

Il est ensuite à Calais pour traiter la paix avec les envoyés de l’empereur Charles Quint (entrevue du Camp du Drap d’Or). La négociation n’ayant pas abouti, il retourne en Italie et commande, sous les ordres du maréchal de Lautrec, la ligne principale de l’armée française lors de la bataille de la Bicoque en 1522, qui voit les Français battus par Colonna.

Il est peu après de retour dans les Pyrénées, envoyé au secours de Fontarabie qu’il parvient à ravitailler. Il oblige ensuite le connétable de Bourbon à lever le siège de Marseille, s’empare d’Avignon, puis dirige l’armée française vers Milan abandonnée par les Espagnols. Le 28 octobre 1524, il commence avec son roi le siège de Pavie, défendue par les Espagnols d’Antonio de Leiva. L’armée impériale, commandée par Fernando de Àvalos, Charles de Lannoy et le connétable de Bourbon, passé à l’ennemi, arrive bientôt en renfort des Espagnols.

Le 24 février 1525 se déroule la bataille de Pavie sous les murs de la ville. La Palice, en sa qualité de vétéran des guerres d’Italie, fait partie des proches conseillers du roi. Il ne parviendra cependant pas à empêcher ce dernier de sonner la charge des chevaliers, réduisant ainsi à néant le travail des artilleurs de Galiot de Genouillac. Comme beaucoup d’autres, lancé à cheval, il est mis à terre par des arquebusiers et doit combattre à terre dans une lourde armure, face à de légers lansquenets. Après avoir combattu courageusement, il est fait prisonnier par le capitaine italien Castaldi ; un officier espagnol nommé Buzarto, qui avait lui-même espéré faire prisonnier La Palice, et furieux que l’Italien refuse de partager la rançon escomptée, appuie son arquebuse sur le front du maréchal et lui fait éclater la tête.

Son tombeau

Sa veuve, Marie de Melun, fait construire en 1530 dans la chapelle du château de La Palice, un magnifique tombeau qui sera saccagé pendant la Révolution. Les concepteurs de ce monument appartenaient probablement à l’atelier des Giusti, des florentins co-auteurs du tombeau de Louis XII à Saint Denis. Quelques éléments de ce tombeau étaient abandonnés dans une cour d’auberge. Le baron de Montfaucon, ancien maire d’Avignon vit ces précieux débris en 1830 et les acheta pour une somme de 60 francs de l’époque soit environ 300 euros ; il lègue ces éléments au musée Calvet d’Avignon où ils sont toujours visibles.

La partie conservée de ce tombeau est en albâtre et correspond à la base d’une composition qui devait être beaucoup plus importante. On y voit trois des vertus cardinales. la Prudence devait tenir dans sa main droite un miroir ; sa main gauche est posée sur un crâne symbole de la vanité. La Force extirpe d’une tour, symbole de l’âme chrétienne, le péché représenté par un dragon auquel il manque la tête. La Justice tient le long de son bras une épée ; elle devait tenir dans sa main gauche la balance traditionnelle. La Tempérance figurée traditionnellement avec un mors de cheval est perdue.

(source :”Wikipédia”)

Lapalissade :

Une chanson chantée par ses soldats après sa mort disait : « s’il n’était pas mort il ferait envie », mais elle fut déformée en « s’il n’était pas mort il – serait – envie » ; de cette phrase est sortie le mot lapalissade qui désigne une évidence ou tautologie.

Guillaumin Emile (écrivain-paysan)

Buste d'Emile Guillaumin au musée d'Ygrande
Emile Guillaumin (www.babelio.com)
Emile Guillaumin (in-girum-imus.blogg.org)
Emile Guillaumin (emileguillaumin.wordpress.com)
Musée Emile Guillaumin à Ygrande
Musée Emile Guillaumin à Ygrande

Liens bourbonnais :

Ygrande – Le musée Emile Guillaumin

Naissance : 10 novembre 1873 à Ygrande
Décès : 27 septembre 1951 à Ygrande (77 ans)
Distinctions : 1902 : Prix Montyon (Académie française) pour les Tableaux champêtres
1925 : E.G. est nommé chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur sur proposition du ministre de l’agriculture.

Sa Vie :

Écrivain régionaliste bourbonnais. Émile Guillaumin est un paysan et écrivain.

En 1886, il obtient le certificat d’études primaires et le premier rang de tous les candidats du canton de Bourbon-l’Archambault.

Bien qu’il n’ait fait que cinq ans d’études dans l’école primaire de son village, Guillaumin débuta très jeune en littérature et continua à écrire et à publier pendant toute sa vie se disant “un paysan homme de lettres”. Il publie des articles au “Courrier de l’Allier” et à “La Quinzaine bourbonnaise” de 1897 à 1901.

Fermier de trois hectares dans le département de l’Allier, il a fait partie du petit groupe de paysans qui a créé le premier syndicat paysan pour défendre les métayers contre les grands propriétaires.

Mobilisé comme “territorial” durant les quatre années de la guerre sur le front d’Alsace, il adresse chaque jour plusieurs lettres tant à sa femme qu’à ses amis, dans lesquelles il décrit la rude vie des soldats, leurs espoirs ou

Il a été un grand écrivain, avec de nombreux romans dont le plus célèbre est “La vie d’un simple” (1904) qui a obtenu quelques voix au jury Goncourt. En 1902, il est lauréat du Prix Montyon (Académie française) pour les “Tableaux champêtres” (1901).

L’aspect de son œuvre qui intéresse le plus, c’est celui de son engagement personnel, qu’il s’agisse de ses romans, de ses nouvelles, de ses contes, de ses articles ou de sa correspondance. Guillaumin est toujours présent à chaque page de son œuvre.

Un musée installé dans sa maison familiale à Ygrande lui est consacré. Un prix Émile Guillaumin est organisé chaque année par le Conseil départemental de l’Allier.

Son Oeuvre :

1890 – hiver. Premiers poèmes en patois bourbonnais.
• 1894 – 30 janvier. Premier poème publié (sous le pseudonyme de Max Audier) dans La Quinzaine bourbonnaise.
• 1897-1901 – Publie des articles au Courrier de l’Allier et à La Quinzaine bourbonnaise.
• 1899 – novembre : Dialogues bourbonnais (en patois).
• 1901 – Tableaux champêtres. Début de l’élaboration de Près du sol, qu’il abandonne après la lecture de Jacquou le Croquant d’Eugène Le Roy pour composer La Vie d’un simple.
• 1902 – Prix Montyon (Académie française) pour les Tableaux champêtres. Achève la rédaction de La Vie d’un simple. Publie Ma Cueillette, recueil de vers.
• 1904 – Publication de La Vie d’un simple par Stock. Échoue au prix Goncourt.
• 1905 – Publication de Près du sol en feuilletons dans La Revue de Paris. Le roman paraîtra chez Calmann-Lévy.
• 1906 – mai. Albert Manceau, adjudant (éd. Fasquelle).
• 1907 – août à octobre. Rose et sa parisienne (Revue de Paris, puis Calmann-Lévy).
• 1909 Avril-mai : La Peine aux chaumières (Cahiers nivernais).
• 1910 – Baptiste et sa femme (La Revue hebdomadaire, puis Fasquelle en 1911).
• 1911 – septembre. Arrêt de la parution du Travailleur rural. Le Syndicat de Baugignoux (La grande revue, puis Fasquelle en 1912).
• 1912 – rédaction de Les Mailles du réseau.
• 1925 – Notes paysannes et villageoises (Bibliothèque d’éducation). 1931 – À tous vents sur la glèbe (Valois). Collaboration à L’histoire de la Troisième République dont il fera Panorama de l’évolution paysanne en 1935 (Cahiers du Centre).
• 1932 – Comment j’ai vaincu la misère (autobiographie d’Henri Norre, revue et présentée par E.G.) (Les cahiers bleus, Valois).
• 1937 – mars. François Péron, enfant du peuple (Crépin-Leblond).
• 1942 – Charles-Louis Philippe, mon ami (Grasset).
• 1948 – décembre. Sur l’appui du manche (Crépin-Leblond).

Hommages :
Musée à Ygrande.
Buste à Ygrande par Robert Mermet (1896-1988).
Deux collèges de l’Allier portent le nom d’Émile Guillaumin : l’un se situe à Moulins, l’autre à Cosne-d’Allier.
Un Institut médico-éducatif à Coulandon.
Un prix littéraire qui porte son nom a été institué par le conseil général de l’Allier.

Charles Ier (5° Duc du Bourbonnais)

Charles 1er - détail de son gisant (Souvigny)
Charles 1er - gisant (Souvigny)
Charles 1er et sa femme Agnès de Bourgogne
Charles 1er - gisant dans la Prieurale de Souvigny
Charles 1er (Wikipédia)

Liens bourbonnais :

Prieurale de Souvigny

Naissance : 1401
Décès :4 décembre 1456 à Moulins
Sépulture : Prieurale de Souvigny
Père: Jean de Bourbon, duc de Bourbon
Mère : Marie de Berry
Femme : Agnès de Bourgogne
Enfants :Jean de Bourbon, Marie de Bourbon, Philippe de Bourbon, Charles de Bourbon, Isabelle de Bourbon, Louis de Bourbon, Pierre de Bourbon, Catherine de Bourbon, Jacques de Bourbon, Jeanne de Bourbon, Marguerite de Bourbon,
et trois batards : Louis de Bourbon, Pierre de Bourbon, Renaud de Bourbon.

Sa Vie :

Né en 1401, Charles Ier de Bourbon est le fils de Jean Ier, duc de Bourbon et d’Auvergne, comte de Forez, et de Marie de Berry, duchesse d’Auvergne et comtesse de Montpensier.

D’abord comte de Clermont, il doit gérer les domaines de son père après que celui-ci a été fait prisonnier à Azincourt. À l’âge de quinze ans, il préside le conseil de régence, mais, après la chute des Armagnacs en 1418, il doit se soumettre à Jean sans Peur, duc de Bourgogne, dont il épouse la fille. Il est nommé gouverneur du Languedoc en 1421, où il fait quelques campagnes contre le comte de Foix, puis est en 1423 commandant général du Lyonnais. Il mène un convoi de secours vers la ville d’Orléans, mais qui échoue lors de la journée des Harengs. Après la délivrance d’Orléans par Jeanne d’Arc, il combat les Anglais, mais mal soutenu par Charles VII, il se retire à Moulins dans son duché de Bourbonnais. Il parvient à persuader son beau-frère Philippe III de Bourgogne de lâcher l’alliance avec les Anglais pour se rapprocher du roi de France. Il représente le roi Charles VII au traité d’Arras instituant en 1435 la paix entre Armagnacs et Bourguignons.

Devenu duc de Bourbon à la mort de son père en 1434, il est mécontent du pouvoir royal et soutient les révoltes du dauphin. La même année, il devient grand chambrier de France.

Il est l’initiateur du complot de la Praguerie en 1440.

Il meurt le 4 décembre 1456 au château de Moulins et est inhumé dans l’église du prieuré Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Souvigny. Son gisant est l’œuvre du sculpteur Jacques Morel

(source : “Wikipédia”)

Bourbon-Parme (de) Xavier (Duc de Parme)

Prince Xavier de Bourbon-Parme
Prince Xavier de Bourbon-Parme
Prince Xavier de Bourbon-Parme (1960)
Prince Xavier de Bourbon-Parme avec son épouse Madeleine et sa fille Marie des Neiges
Le prince Xavier de Bourbon-Parme et ses enfants Françoise et Charles Hugues à Bostz circa 1940
Le prince Xavier de Bourbon-Parme,et son fils Charles Hugues à Bostz circa 1950
Photo de famille prise au Ritz en 1960: de gauche à droite: princesse Maria Teresa, princesse Cécile, prince Edouard de Lobkowicz, princesse Françoise, princesse douairière de Lobkowicz, prince Xavier, princesse Anita de Lobkowicz, princesse Marie des Neiges

Liens bourbonnais :

Besson : le château de Bostz

Besson : le château du Vieux Bostz

Naissance : 25 mai 1889 Camaiore (Italie)
Décès : 7 mai 1977 (87 ans) Zizers (Suisse)
Sépulture : Cimetière des moines de l’Abbaye saint-Pierre de Solesmes
Père : Robert Ier de Parme
Mère : Marie-Antoinette de Bragance
Conjoint : Madeleine de Bourbon-Busset
Enfants :
Marie-Françoise de Bourbon
Charles-Hugues de Bourbon
Marie-Thérèse de Bourbon
Cécile de Bourbon
Marie des Neiges de Bourbon
Sixte-Henri de Bourbon

Sa famille :

Le prince François-Xavier est le fils de Robert Ier (1848-1907), duc détrôné de Parme, et de sa deuxième épouse Antónia de Bragance (1862-1959), qui portait le titre de courtoisie d’infante de Portugal, étant fille de l’ancien roi Michel Ier de Portugal (1802-1866).

Il est donc le frère de l’impératrice Zita d’Autriche et du prince consort Félix de Luxembourg ainsi que le demi-frère de la princesse Marie-Louise de Bulgarie.

Le 12 novembre 1927, il épouse à Lignières, en France, Madeleine de Bourbon Busset (1898-1984).

De cette union naissent :
Françoise Marie de Bourbon-Parme (1928), qui épouse en 1959 le prince Édouard de Lobkowicz (1926-2010) ;
Charles-Hugues de Bourbon-Parme, (1930-2010), « duc de Parme » et « comte de Montemolín », qui épouse la princesse Irène des Pays-Bas ;
Marie-Thérèse de Bourbon-Parme (1933), que son père crée, dans le cadre des prétentions carlistes « comtesse de Poblet », naturalisée espagnole par décret royal du 8 mai 1981 ;
Cécile Marie de Bourbon-Parme (1935) ;
Marie des Neiges de Bourbon-Parme (1937) ;
Sixte-Henri de Bourbon-Parme (1940), « duc d’Aranjuez ».

Il est le parrain de Jérome Napoléon-Bonaparte, de Carlos de Bourbon de Parme et de Marie-Madeleine d’Alençon.

Sa vie :

Il fait des études de Sciences Politiques et d’ingénieur agronome à Paris où il est domicilié au N° 47, rue de Varenne dans le 7ème arrondissement.

En 1914 il propose ses services à l’armée française qui les rejette en raison de la loi d’exil du 23 juin 1886 (1). Il les propose alors à l’armée anglaise qui les rejette aussi. Il entre alors en 1915 dans l’armée belge en tant que sous-lieutenant d’artillerie. Il finira capitaine d’artillerie et lui seront attribués la Croix de Guerre belge avec palme (14 juin 1919) et l’Ordre de Léopold

En 1917, avec son frère Sixte, il sert de lien entre les gouvernements alliés et son beau-frère l’empereur Charles Ier d’Autriche qui cherche alors à conclure la paix.

En 1925, avec son frère Sixte, il attaque leur demi-frère, Élie devant la justice française : un accord établi en 1910 entre tous les enfants de l’ancien duc Robert Ier donnait, à la mort de celui-ci, à son troisième fils Élie, la responsabilité de l’ancienne maison ducale de Parme puisque ses aînés étaient atteints d’un handicap mental, et la moitié des biens de leur père. À la fin de la guerre, Élie, s’étant engagé avec ses plus jeunes demi-frères dans l’armée austro-hongroise, se trouvait du côté des pays vaincus quand Sixte et François-Xavier, officiers belges, faisaient partie des pays vainqueurs. Sixte et François-Xavier voulurent remettre en cause l’accord de 1910 ; les biens des Parme furent d’abord mis sous séquestre avant d’être rendus en 1928 à Élie, qui obtint gain de cause. Seul, le château de Chambord fut conservé par l’État français.

En 1936, à la mort du prétendant carliste Alphonse-Charles de Bourbon, il devient régent de la communion traditionaliste.

Il est arrêté en France pendant la Seconde Guerre mondiale et déporté pour faits de résistance, d’abord au camp de concentration du Struthof, puis à celui de Dachau. Par la suite, il devint lieutenant de France de l’ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem.

Sa sépulture se trouve dans le cimetière des moines de l’abbaye Saint-Pierre de Solesmes.

(Source : wikipedia)

Fallet René (écrivain – scénariste)

René Fallet (lecheminsouslesbuis.files.wordpress.com)
René Fallet (©Andersen 1978)
Audiard-Carmet-Fallet-Brassens (images-blogger-opensocial.googleusercontent.com)
René Fallet (www.babelio.com)
René Fallet (3.bp.blogspot.com)
Les vieux de la vieille Pierre Fresnay-Jean Gabin-Noël Noël

Liens bourbonnais :

Naissance : 4 décembre 1927 (Villeneuve-Saint-Georges)
Décès : 25 juillet 1983 (Paris)
Œuvres principales : Banlieue sud-est, Le triporteur,
Paris au mois d’août, La soupe aux choux

Biographie
René Fallet est né en 1927. Son père, Paul, était un cheminot du Bourbonnais. Le jeune René quitte assez tôt le chemin de l’école, mais obtient pourtant son certificat d’études en 1940, et commence à travailler à Paris dès l’âge de quinze ans. Entre banlieue grise, quotidien ferroviaire, la vie ne semble pas lui offrir ses plus belles perspectives. De manutentionnaire chez un éditeur, à coursier en pharmacie, en passant par apprenti foudrier, il alterne ces « petits boulots » qui marqueront parfois l’inspiration de l’écrivain. En 1944, alors qu’il a moins de dix-sept ans, la guerre le trouve, ou c’est plutôt lui qui la trouve en s’engageant volontairement. Son père est incarcéré pendant la guerre pour avoir chanté L’Internationale. René écrit lui-même au maréchal Pétain pour obtenir sa libération. Il l’obtient et c’est un pas décisif dans sa prise de conscience du pouvoir des mots. Alors qu’il est démobilisé en 1945, Blaise Cendrars repère ses premiers poèmes et le fait entrer à Libération. Dès 1946, il publie son premier recueil de poésies, Le Périscope, tiré à seulement cinquante exemplaires. Mais dès l’année suivante, « la vie en rose accourt sur lui » pour reprendre ses propres mots, puisque son premier roman Banlieue sud-est est l’événement de la rentrée littéraire (critique exhaustive du Figaro). Les années qui suivent, il les consacre à l’écriture, à la critique, et aussi aux voyages. En effet, il entre au Canard enchaîné en 1952, visite Londres cette même année, et voyage au Liban en 1953, année de sa rencontre avec Georges Brassens. Il se marie entre temps avec Michelle Dubois, devenue Agathe Fallet en 1956. Ces premières années sont déjà celles du succès, puisque l’écrivain a reçu le Prix du roman populiste pour ses trois premiers romans (Banlieue sud-est, La Fleur et la souris, Pigalle) en 1950. On le décrit souvent comme un écrivain assez lent (il publie un livre tous les deux à trois ans). Il assure son « autosuffisance » jusqu’en 1964, date de la publication de Paris au mois d’août, roman qui lui rapporte le prix Interallié et ancre définitivement René Fallet dans le paysage littéraire français. Il consacre le reste de sa vie à la littérature bien sûr, mais aussi à la pêche, à la pétanque et au cyclisme (il suit de nombreuses courses…). Il recevra au cours de sa carrière de nombreux prix, littéraires ou non. On citera entre autres le prix de l’humour en 1970 pour Au beau rivage. Il est fait citoyen d’honneur des villes de Villeneuve-Saint-Georges, Jaligny et Thionne, et chevalier du mérite agricole en 1965. Homme au coeur peut-être pas si léger que cela, ce dernier lâchera en 1983. Il est enterré à Thionne.
Analyse et portée de l’oeuvre
« Je suis le type qui possède l’amour. D’un seul mot je le donne, d’un seul geste je l’arrache. La fille du métro, je lui dis : “Aime-moi”, et la voici accrochée à ma veste, pantelante, bavante et tout et tout. » Dès son premier ouvrage, Fallet balaie le conformisme, lance des vents nouveaux, par une plume vive, menaçante mais rieuse. Les critiques du moment ne s’y trompent pas (« Voilà un train de banlieue qui défoncerait plutôt les butoirs du conformisme. Un train fou qu’on aura du mal à diriger sur une voie de garage. »). Ce « petit-fils de paysans bourbonnais. Fils de cheminot. A été journaliste. Est écrivain. Moustachu », comme il se décrit lui-même, ne peut se résumer à ce côté populiste, étiquette restrictive. L’auteur, fervent lecteur d’Arthur Rimbaud, Molière, Émile Zola, Guy de Maupassant, Marcel Aymé… alterne et mélange satires sociales, rire rabelaisien, mais aussi poésie et touches sentimentales. René Fallet est une figure emblématique, ambiguë et duale. L’idée la plus courante du René Fallet déménageur et bon ami, ne doit pas résumer toute son oeuvre. Il irrite les petites habitudes bourgeoises de l’époque, dessine de sa plume des personnages hauts en couleurs. Mais ces anti-héros citadins ou campagnards, présents entre autres dans La Soupe aux choux, Le beaujolais nouveau est arrivé ou encore Les vieux de la vieille, ne doivent pas faire oublier la face tourmentée et poétique de l’auteur. Lui-même se disait irrigué par deux veines, la veine Beaujolais, et la veine Whisky, la première désignant le côté populaire de son oeuvre, la seconde son côté sentimental. L’amour est en effet toujours présent dans son oeuvre. Coloré, enjoué, dansant, l’amour pour Fallet cache en fait les contradictions d’un personnage paradoxal, en témoigne sa vie tumultueuse avec Agathe. « Fallet va à l’amour comme un mineur va au charbon. Ce n’est pas un dilettante. », disait de lui Jean Carmet, pour décrire cet amoureux naïf, timide, ployant sous les erreurs de parcours amoureux. À travers son oeuvre, le poète ne cache jamais le côté passionnel de l’amour, l’attrait physique lié à celui-ci. Toutefois, il a toujours su doser soigneusement sentiments et pulsions amoureuses. Au-delà de ses romans, Fallet a écrit six recueils de poésie et quatre essais, notamment un sur la vie de Georges Brassens, ami qui lui était très proche. René Fallet est un personnage haut en couleurs, aux facettes multiples. On peut percevoir Fallet comme une poupée russe. La façade apparente serait le décapeur des grands sentiments, suivrait l’amoureux transi (De Paris au mois d’août), puis le chantre populaire de banlieue, et sous tout cela, la poésie, art dont il use à chaque page avec beaucoup de personnalité. Ce personnage aux mots biens pendus, a la rogne des matins du grand soir, déçu de la condition humaine sans pourtant jamais perdre le rire, cache des aspects biens plus complexes que son côté populiste. Il a marqué le paysage littéraire français de la dernière moitié du XXe siècle, d’une empreinte unique et rafraîchissante.
René Fallet et le cinéma
Adaptations cinématographiques de ses oeuvres
Dix livres de Fallet ont été adaptés au cinéma, dont Paris au mois d’août (1966). Si le charme de l’écriture n’a pu retrouver son égal au cinéma, il demeure intéressant de revoir certaines adaptations, pour les dialogues d’Audiard, ou le jeu de Pierre Brasseur et Jean Gabin… Ses romans ont donc inspiré de nombreux films, parmi lesquels : Le Triporteur (1957) avec Darry Cowl, Les Pas perdus (1964), Les Vieux de la vieille (1960) de Gilles Grangier, Paris au mois d’août, Un idiot à Paris (1967) de Serge Korber, Il était un petit navire sous le titre : Le drapeau noir flotte sur la marmite (1971) de Michel Audiard, Le beaujolais nouveau est arrivé (1978) de Jean-Luc Voulfow, La Grande ceinture sous le titre Porte des Lilas (1957) de René Clair, Le Braconnier de Dieu (1983) de Jean-Pierre Darras et le plus connu : La Soupe aux choux (1981) de Jean Girault avec Louis de Funès, Jean Carmet et Jacques Villeret. Gilles Grangier a adapté Banlieue sud-est en feuilleton télévisé en 1977. Le roman Mozart assassiné a été adapté à la télévision en 1978 sous le titre La Nasse par Pierre Matteuzzi, avec Claudine Auger, Bernard Fresson et François Germond. En 1994, Serge Korber réalise le téléfilm Au beau rivage, adaptation du roman de Fallet avec Jean Yanne et Geneviève Fontanel. Les droits d’adaptation de Charleston et Comment fais-tu l’amour, Cerise ? ont été achetés par des producteurs de cinéma sans jamais être tournés. Écriture pour le cinéma
En 1952, René Fallet participe à l’écriture du scénario de Fanfan la Tulipe avec René Wheeler. En 1953, il coécrit les dialogues de L’Amour d’une femme de Jean Grémillon. En 1962, il travaille au scénario de La Fleur, téléfilm de Jacques Robin avec Pierre Brasseur et Jean Lefebvre et, la même année, écrit les dialogues d’Horace 62 d’André Versini avec Charles Aznavour et Raymond Pellegrin. Il participe à l’écriture des dialogues de La Bonne Occase de Michel Drach en 1965. En 1977, il écrit le scénario de La Mort amoureuse, téléfilm de Jacques Ertaud, avec Guy Marchand et Françoise Lugagne. René Fallet apparaît dans un petit rôle dans Un idiot à Paris, adaptation du roman du même nom, ainsi que dans Les Pas perdus en 1964.
René Fallet et le vélo
Dès Banlieue sud-est, René Fallet place dans le décor suburbain de Villeneuve-Saint-Georges un objet qu’il connaît bien, mais dont le nom est sujet de controverses : vélo ou bicyclette ? Lors des faits qu’il retrace dans son premier ouvrage, c’est incontestablement un vélo, de la célèbre marque “Alcyon”, que son double chevauche pour courir (et gagner le coeur de Zézette) au Prix des commerçants de Villeneuve. Le Tour de France est né à Villeneuve-Saint-Georges. Moi aussi. Lui en 1903, moi en 1927. Son ouvrage Le vélo (1973), au texte pétri d’humour est illustré par le dessinateur Roger Blachon. Après avoir suivi le Tour de France 1967, René Fallet a créé avec un ami, Robert Sausa une pseudo-course cycliste en 1968, Les Boucles de la Besbre au règlement particulier puisque les échappées étaient interdites, le vainqueur connu d’avance et les arrêts-bistrot obligatoires. La première édition a eu lieu le 20 août 1968 et la dernière en 1976. Michel Audiard et Jean Carmet entre autres ont participé à cette course, René Fallet l’a gagnée en 1970. Une édition a eu lieu en 2003 pour célébrer les cent ans du Tour de France et les vingt ans de la mort de René Fallet. René Fallet résumait ainsi son amour pour le vélo : « Le cheval n’est pas le meilleur ami de l’homme, c’est le vélo : car il n’y a pas de boucheries vélocipédiques. »
Hommages
Prix du roman populiste (1950) Prix Interallié (1964) (Paris au mois d’août) Prix Scarron (1974) (Ersatz) Prix Rabelais et RTL grand public (1980) (La soupe aux choux) Chevalier du mérite agricole (1965) Il existe un prix littéraire René-Fallet remis depuis 1990 à un premier roman. Le prix est décerné par l’association Agir en pays Jalignois, dont le jury comprend Agathe Fallet et Michel Lécureur.
OEuvres (liste non exhaustive)
Romans
Banlieue sud-est. Domat, 1947. La Fleur et la Souris. Domat, 1948. Pigalle. Domat, 1949. Le Triporteur. Denoël, 1951.
Testament. Seghers, 1952. Les Pas perdus, Denoël, 1954
Rouge à lèvres, Éditions de Paris, 1955 La Grande Ceinture. Denoël, 1956.
Les Vieux de la vieille. Denoël, 1958. Une poignée de main. Denoël, 1959
Il était un petit navire. Denoël, 1962 Mozart assassiné. Denoël, 1963.
Paris au mois d’août, Denoël, 1964. Un idiot à Paris, Denoël, 1966
Charleston. Denoël, 1967. Comment fais-tu l’amour, Cerise ? Denoël, 1969.
Au beau rivage. Denoël, 1970. L’Amour baroque. René Julliard, 1971.
Le Braconnier de Dieu. Denoël, 1973. Ersatz, Denoël 1974
Le beaujolais nouveau est arrivé Denoël, 1975. La Soupe aux choux , Denoël, 1980.
La trilogie sentimentale
L’Amour baroque. Julliard, 1971.
Y a-t-il un docteur dans la salle ? Denoël, 1977.
L’Angevine. 1982.
Essais
Brassens, Denoël 1967
Le Vélo Julliard / Idée fixe, 1973
Les Pieds dans l’eau, Mercure de France,1974
Album de photos
Les Halles. La fin de la fête, avec Martin Monestier, Duculot, 1977. Pour enfants
Bulle ou la voix de l’océan 1970
Poésie
Le Périscope, à compte d’auteur et tiré à cinquante exemplaires. 1946. Chromatiques, Mercure de France, 1973.
Dix-neuf poèmes pour Cerise. Denoël, 1969.
Nouvelles
Les Yeux dans les yeux
(Source : “Wikipédia”)

Banville (de) Théodore (écrivain)

Th. de Banville (Portrait par Nadar)
Statue de Th. de Banville (Square de la gare à Moulins)
Signature de Banville
Portait de Th. de Banville à 39 ans (Tableau de Bénédict Masson 1862)
Plaque 10 rue de l'Éperon, Paris 6°

Liens bourbonnais :

Naissance : 14 mars 1823 à Moulins
Décès : 13 mars 1891 à Paris, 6° (à 67 ans)
Oeuvre principale : Odes funambulesques

Biographie

Étienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891 à Paris 6e arrondissement, est un poète, dramaturge et critique dramatique français. Célèbre pour les Odes funambulesques et les Exilés, il est surnommé « le poète du bonheur ». Ami de Victor Hugo, de Charles Baudelaire et de Théophile Gautier, il est considéré dès son vivant comme l’un des plus éminents poètes de son époque. Il a notamment découvert le talent naissant d’Arthur Rimbaud. Théodore de Banville unit dans son oeuvre le romantisme et le parnasse, dont il fut l’un des précurseurs. Il professait un amour exclusif de la beauté et la limpidité universelle de l’acte poétique, s’opposant à la fois à la poésie réaliste et à la dégénérescence du romantisme, contre lesquels il affirmait sa foi en la pureté de la création artistique. Fils du lieutenant de vaisseau Claude Théodore Faullain de Banville et de Zélie Huet, Théodore de Banville a fait ses études au lycée Condorcet à partir de 1830. Encouragé par Victor Hugo et par Théophile Gautier, il se consacra à la poésie, et fréquenta les milieux littéraires parmi les plus anticonformistes. Il méprisait la poésie officielle et commerciale, fut l’adversaire résolu de la nouvelle poésie réaliste et l’ennemi de la dérive larmoyante du romantisme. Il collabore aussi comme critique dramatique et chroniqueur littéraire aux journaux le Pouvoir (1850), puis le National (1869) ; il devient une figure très importante du monde littéraire et participe à la Revue fantaisiste (1861), où se retrouvent les poètes qui furent à l’origine du Parnasse et de tous les mouvements de ce siècle. Il rencontre Marie-Élisabeth Rochegrosse en 1862 (ils se marieront treize ans plus tard, le 15 février 1875), et organise la première représentation de Gringoire en 1866. Il publie Les Exilés en 1867, recueil qu’il dédie à sa femme et qu’il considéra comme le meilleur de son oeuvre. Âgé de 16 ans, Arthur Rimbaud, initié à la poésie de son temps par la revue collective Le Parnasse contemporain, lui envoie une lettre (datée du 24 mai 1870), en y joignant plusieurs poèmes (Ophélie, Sensation, Soleil et chair), dans l’espoir d’obtenir son appui auprès de l’éditeur Alphonse Lemerre. Banville répondit à Rimbaud, mais les poèmes ne sont pas publiés. En novembre 1871, Théodore de Banville héberge Arthur Rimbaud, mais dès le mois de mai, ce dernier dans ses lettres dites « du voyant » exprime sa différence et, en août 1871, dans son poème parodique, Ce qu’on dit au poète à propos de fleurs, exprime une critique ouverte de la poétique de Banville.
En 1872, avec son Petit Traité de poésie française, Banville rompt avec le courant symboliste. Il publie presque une oeuvre par an tout au long des années 1880, et meurt à Paris le 13 mars 1891, la veille de ses 68 ans, peu après la publication de son seul roman, Marcelle Rabe.
Théodore de Banville a particulièrement travaillé, dans son oeuvre, les questions de forme poétique, et a joué avec toutes les richesses de la poésie française. Il lui a été reproché d’avoir manqué de sensibilité et d’imagination, mais son influence salutaire permit à de nombreux poètes de se dégager de la sensiblerie mièvre qui survivait au
véritable romantisme.
Il est inhumé au cimetière du Montparnasse (13e division).
Hommages
– Moulins, sa ville natale, lui a dédié une avenue, ainsi qu’un parc (près de la gare)où trône sa statue de bronze, oeuvre du sculpteur Jean Coulon. Le plus ancien lycée de la ville porte son nom.
– Un square est dédié à Théodore de Banville dans le quartier du port de Nice, face à la mer.
– Son buste, sculpté par Jules Roulleau, est exposé dans le Jardin du Luxembourg, à Paris.
– Georges Brassens a mis en musique son poème Le Verger du Roi Louis
– Une rue du 17e arrondissement à Paris porte son nom.
OEuvres (liste non exhaustive)
Proses et poésies
-Les Cariatides, poésies, 1842 -Les Stalactites, poésies, 1846
-Odelettes, poésies, 1856 -Odes funambulesques et Le Sang de la Coupe, poésies, 1857. Ces recueils lui apportent la consécration et marquent une évolution vers plus de souplesse et de charme.
-Esquisses parisiennes, poésies, 1859 -La Mer de Nice – Lettres à un ami, Poulet-Malassis, 1865
-Contributions au Parnasse contemporain, 1866, 1871, 1876
-Les Camées parisiens, 1866 (en trois séries indépendantes, parues séparément, à petit nombre, entre 1866 et 1873)
-Les Exilés, poésies, 1867 -Nouvelles odes funambulesques, poésies, 1869
-Idylles prussiennes, 1870-1871 -Petit Traité de poésie française, 1871. Texte à partir duquel il se détourne peu à peu de la poésie contemporaine à la suite d’un violent désaccord avec le symbolisme.
-Théophile Gautier, ode, 1872 -Trente-six Ballades joyeuses, 1873
-Rondels composés à la manière de Charles d’Orléans et Les Princesses, sonnets, 1874
-Les Occidentales et Rimes dorées, 1875 -Roses de Noël, 1878
-Contes pour les Femmes, 1881 -Contes féeriques, 1882
-Mes souvenirs, 1882 -Nous tous, 1883
-Contes héroïques, 1884 -Contes bourgeois, 1885
-Lettres chimériques, 1885 -Les Servantes, 1885.
-Le Forgeron, poème, 1887 -Madame Robert, contes, 1887
-Les Belles Poupées, 1888 – Marcelle Rabe, roman, 1891
-Sonnailles et clochettes, 1891
Théâtre
Le Feuilleton d’Aristophane, en collaboration avec Philoxène Boyer, (1852)
Le Beau Léandre, Théâtre du Vaudeville, 27 septembre 1856
Le Cousin du Roi, Théâtre de l’Odéon, 4 avril 1857
Diane au bois, Théâtre de l’Odéon, 16 octobre 1863
Les Fourberies de Nérine, Théâtre du Vaudeville, 15 juin 1864
La Pomme, Théâtre Français, 30 juin 1865
Gringoire, comédie historique, Théâtre Français, 23 juin 1866. Dédiée à Victor Hugo, qui avait mis en scène un jeune poète dans Notre-Dame de Paris, publié en 1899 à la librairie Conquet-Carteret et Cie, 1899, avec des illustrations de Jacques Clément Wagrez. – Florise, comédie en quatre actes, 1870
Deïdamia, Théâtre de l’Odéon, 18 novembre 1876 – La Perle, Théâtre Italien, 17 mai 1877
Riquet à la houppe, 1884 – Socrate et sa femme, Comédie-Française, 1885
Le Baiser, Théâtre-Libre, 23 décembre 1887 – Ésope, 1893
Bibliographie – Etudes :
-Philippe Andrès, Théodore de Banville. Un passeur dans le siècle, Éditions Honoré Champion, 2009
-La biographie de Victor Barrucand
-Raymond Lacroix, Théodore de Banville. Une famille pour un poète, éd. Pottier, Moulins, 1990
-Raymond Lacroix, La saga d’un Banville au XIXe siècle, éd. Pottier -CSP, Creuzier-le Vieux, 2007
-Philippe Andres, La femme et ses métamorphoses dans l’oeuvre de Théodore de Banville, Éd. H. Champion, 1994

Allier Achille (écrivain romantique – archéologue)

Achille Allier (ina.fr)
Tombe d' Achille Allier à Bourbon l' Archambault (www.culture.allier.fr)

Achille Allier (P. Guibal pour l'Aurore du Bourbonnais du 15 juillet 2022)

Allier Achille (P. Guibal pour l'Aurore du Bourbonnais du 15 juillet 2022)
L'Ancien Bourbonnais

Naissance : 2 juillet 1808 (Montluçon)
Décès : 3 avril 1836 (Bourbon l’Archambault) (à 28 ans)
OEuvres principales : L’Ancien Bourbonnais

Biographie

Fils d’un épicier de la ville, ayant fait le détour par Paris pour étudier le droit, il y obtint une licence qui ne le dissuada pourtant pas de se plaindre des « moeurs dégradantes » très en vogue dans la capitale. Il revint donc en province pour s’établir à Bourbon-l’Archambault. Victor Hugo, alors proche de la famille royale d’Orléans, encouragea Achille Allier à contribuer au renouveau d’intérêt pour les provinces françaises. Tous deux voyaient en cela un moyen et de s’opposer au morcellement départemental, et de contester le centralisme autoritaire. Pendant sa courte existence, Achille Allier déploya une activité exemplaire comme archéologue, lettré tout autant que dessinateur illustrateur, et directeur de la revue Art en Province, qu’il fonde en 1835. Marie-Amélie de Bourbon, épouse de l’anglophile Louis-Philippe, apprécia plusieurs dessins du jeune provincial et, parmi ceux-ci, « La jeune fille de la garde » que la reine acquit en 1835.

Les circonstances allaient lui donner l’occasion d’agir concrètement : le château des ducs de Bourbon à Bourbon-l’Archambault, ou plutôt ce qui en restait après la Révolution, étant échu par héritage au jeune duc d’Aumale, les administrateurs de ses biens décidèrent de le vendre aux enchères – ce qui était le livrer à la pioche d’un entrepreneur. Le 20 juillet 1832, Achille Allier publiait dans la Gazette constitutionnelle de l’Allier une lettre dans laquelle il annonçait qu’il achèterait le château et ferait graver sur ses murs : « Château des ducs de Bourbon, vendu à Achille Allier, bourgeois et artiste, par Monseigneur le duc d’Aumale, légataire universel du duc de Bourbon. » La presse parisienne reprit l’information et Victor Hugo lui-même intervint pour que le projet de vente fût abandonné.

Achille Allier mourut d’une congestion cérébrale.

Hommages

-Une plaque a été apposée sur le lieu de sa naissance à Montluçon, au 18 de la rue Notre-Dame. Une rue de Bourbon-l’Archambault porte son nom et un buste dressé sur un pilier rappelle son souvenir, près de l’église. -Un « Prix Achille-Allier », créé en 1991 et dont le but est de récompenser tout travail documentaire concernant l’Allier et le Bourbonnais, est décerné chaque année.

OEuvres (liste non exhaustive)

-Esquisses bourbonnaises, ouvrage de 1831 doté d’illustrations de sa main (scènes de la vie rurale). -La vie et les miracles (1836), grand dessin en couleurs du bienheureux saint Pourçain (une réédition en chromolithographie de cette oeuvre, par Desrosiers, en 1855, fut récompensée lors de l’exposition universelle). -L’Ancien Bourbonnais, Cette publication assure jusqu’à nos jours la célébrité d’Achille Allier. Le premier tome date de 1833, sous la conduite de l’auteur, alors que le second tome daté de 1837 fut façonné par un de ses amis, l’historien moulinois Adolphe Michel, à partir des nombreuses notes établies par le défunt Achille Allier. Tome I : 1833, XX-672 pages, planches et illustrations. Tome II : 1837, 404 pages, planches et illustrations (par A. Michel). Tome III : 1838, 142 planches et 2 cartes (par A. Michel et L. Batissier). Imprimerie Desrosiers fils, 2 vol de texte in-folio et un atlas grand in-folio.

Bibliographie

Joseph Viple, Achille Allier, Moulins, Crépin-Leblond, 1936. Léon Cote, Le romantisme en province. Achille Allier, Moulins, 1942.

Bourbon-Busset (de) Jacques (Ecrivain-Académicien)

Jacques de Bourbon, comte de Busset. Ecrivain - Elu à l'Académie Française.
Jacques de Bourbon-Busset (www.academie-francaise.fr)
Jacques de Bourbon-Busset (salon-litteraire.linternaute.com)
Jacques de Bourbon-Busset (1982) (gettyimages)

Naissance : 27 avril 1912, à Paris
Décès : 7 mai 2001 à Paris
Père : François de Bourbon, comte de Busset
Mère : Guillemette de Colbert
Enfants : 4 enfants
Distinctions : Commandeur de la Légion d’honneur
Grand officier de l’ordre national du Mérite
Commandeur des Arts et des Lettres
Commandeur des Palmes académiques
Croix de guerre avec palme.
Elu à l’Académie française le 4 juin 1981
Oeuvres principales :

Biographie

Né le 27 avril 1912, à Paris. Son père, François de Bourbon, comte de Busset, fut chargé, en novembre 1918, de conduire auprès du maréchal Foch les plénipotentiaires allemands demandant l’armistice.

Jacques de Bourbon Busset descend, par son père, de saint Louis, de Jean sans Peur, duc de Bourgogne et de César Borgia. Par sa mère, Guillemette de Colbert, il descend du mathématicien Laplace.

Études au lycée Henri IV. Élève, en khâgne, d’Alain. Condisciple de Roger Caillois, Maurice Schumann, Julien Gracq. Entre à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, en 1932. En juillet 1939, est reçu au Grand Concours du quai d’Orsay, est nommé attaché d’ambassade à la direction d’Europe. Mobilisé comme lieutenant d’infanterie, le 26 août 1939.

Participe aux combats sur l’Aisne. Fait prisonnier en juin 1940, fait deux tentatives d’évasion, est repris et emmené en captivité en Allemagne. Le 21 août 1944, le général de Gaulle le nomme président-directeur général de la Croix-Rouge française.

Se marie, le 18 septembre 1944, avec Laurence Ballande, fille de l’enseigne de vaisseau Charles Ballande qui, en 1907, commanda le débarquement à Casablanca. Docteur en droit et ès sciences économiques, peintre de grand talent, elle inspire toute l’œuvre de l’écrivain qui appelle son journal Le Livre de Laurence.

En juillet 1948, il est nommé directeur adjoint du cabinet du ministre (Robert Schuman), puis directeur du cabinet. Participe, à ce titre, à l’élaboration du plan Schuman.

En novembre 1952, est nommé directeur des relations culturelles avec l’étranger. Ministre plénipotentiaire en 1954. Vice-président du Centre européen de recherches nucléaires à Genève qu’il a contribué à fonder.

En décembre 1956, demande sa mise en disponibilité pour pouvoir écrire en toute indépendance. En 1959, est élu maire de Ballancourt-sur-Essonne, petite ville ouvrière où il exploite avec sa femme le domaine agricole du Saussay. En 1961, est élu président national du Secours catholique. Participe aux travaux du Centre d’études prospectives fondé par Gaston Berger.

En 1969, ayant donné à ses quatre enfants sa propriété du Saussay, s’installe en haute Provence, à la « Campagne du Lion ».

Élu à l’Académie française, le 4 juin 1981, au fauteuil de Maurice Genevoix (34e fauteuil).

Mort le 7 mai 2001 à Paris.

(source : “www.academie-francaise.fr”)