Epoque :  XII°- Protection :
Propriétaire : Monsieur et Madame Lagrange
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Huriel - Prieuré Notre Dame (La Montagne.fr© SALESSE Florian)
Huriel-Prieuré Notre Dame (jacquet.fr)
Huriel-Prieuré Notre Dame (jacquet.fr)
Huriel-Prieuré Notre Dame (jacquet.fr)
Huriel - Prieuré Notre Dame (La Montagne.fr© SALESSE Florian)

Situation

Huriel se situe à 13 km au nord-ouest de Montluçon

Histoire

Le prieuré d’Huriel restauré par un passionné.

En 2011, Jean-Pierre Lagrange et sa femme, Élizabeth, acquièrent le prieuré Notre-Dame d’Huriel. Cinq ans de travaux plus tard, l’édifice est entièrement restauré.

«Quand j’y repense, il fallait être complètement fou. Quand je vois tout ce que cela a demandé, les périodes compliquées, les moments de découragement… je me dis que je le referai sans doute ! » À l’âge des grands-pères, Jean-Pierre Lagrange a gardé son âme d’enfant. Celle qui pousse les hommes aux plus belles réalisations, comme peut l’être la sauvegarde du plus vieil édifice d’Huriel.
Depuis le Moyen Âge, l’histoire de ce prieuré Notre-Dame a été tourmentée, mais en 2011, Jean-Pierre Lagrange, un enfant du pays, décide de faire restaurer quasiment intégralement le prieuré pour établir la maison familiale.

« Ma famille était des vignerons installés à La Croze, tout près d’ici, se souvient-il. Je suis né à Paris mais j‘ai passé toutes les vacances de mon enfance ici. Ma grand-mère habitait à Montluçon et je faisais souvent la marche jusqu’ici pour goûter la campagne. Mais je voyais le prieuré s’abîmer peu à peu. Quand j’avais quinze ans, un architecte m’a dit : “un bâtiment dans cet état, il faut l’abattre”. Et moi, je me suis dit que ce truc-là, ça me ferait mal au cœur qu’il disparaisse. J’ai fait toute ma vie à Paris mais j’avais ce souvenir lointain, un peu idéalisé, de ce prieuré. Une partie de mon cœur est restée ici. »

Et moi, je me suis dit que ce truc-là, ça me ferait mal au cœur qu’il disparaisse.

JEAN-PIERRE LAGRANGE (propriétaire)

Un amour pour ce lieu qu’il a dû faire partager à l’amour de sa vie, sa femme Élizabeth. « Il m’a totalement convaincu, sourit Élizabeth Lagrange. À tel point, qu’aujourd’hui, je veux quitter définitivement la région parisienne pour m’installer à Huriel à l’année. Je me sens bien ici. »

Une belle histoire qui a été longue et difficile à écrire. « Il y a eu des moments de découragement. Tout cassé pour recommencer, c’est décourageant, avoue la propriétaire des lieux. Mais quand on est lancé, il faut continuer et puis, nous étions épaulés par la Fondation du Patrimoine et le Conseil départemental. Maintenant que tout est fini, on se sent soulagé et on veut en profiter. »

« L’endroit  était saccagé »

En effet, avant leur acquisition, le prieuré était dans un état inquiétant. « Quand on est arrivé ici, l’endroit était saccagé. C’était désastreux, résume Huguette Wincken, déléguée départementale de la Fondation du patrimoine. Avec un courage incroyable et une grande persévérance, ils ont réussi à faire quelque chose de formidable. » Cinq ans ont été nécessaires pour restaurer le prieuré sous le regard attentif de Paul Carvès, architecte des bâtiments de France. L’ensemble des entreprises qui sont intervenues sur le chantier sont bourbonnaises. « C’est un travail d’équipe avec les forces vives du département. Ce sont plus que des entreprises, ce sont des artisans avec un culte du savoir-faire, on se bat pour ça, poursuit Huguette Wincken. Là c’est un bel exemple de ce culte du savoir-faire, c’est une chance exceptionnelle pour Huriel. »

Une chance que la famille Lagrange veut partager avec les Huriélois. « C’est sûr qu’il faut partager ce patrimoine avec les habitants. Le prieuré leur appartient aussi. Beaucoup d’adultes d’ici venaient courir dans les jardins quand ils étaient enfants. Pourquoi ne pas ouvrir les extérieurs au public ? »

« Il est sauvé, ça me plaît infiniment »

Une chose est sûre, le rêve de Jean-Pierre Lagrange lui survivra. « Je suis tout à fait passionné par cet endroit, j’ai attrapé le virus, sourit François Lagrange, son fils. Quand j’étais petit, je passais mon temps à venir visiter de vieilles maisons dans la région mais ça ne se faisait pas. Parce que ce n’était pas à Huriel, tout simplement. »
Sous la charpente du XVIe s. de l’ancien prieuré, Jean-Pierre Lagrange conclut avec satisfaction. « De savoir que ce prieuré est sauvé, ça me plaît infiniment. C’est un des rêves que j’ai fait ! »

(Source : La montagne  31/10/2016 )