Epoque : XII° – Protection : L’église, ISMH (9 avril 2001)  à l’exception des parties romanes (portail et nef)  classées MH (10 décembre 2001)

Propriétaire : Commune de Chassenard

Affectataire : Paroisse Sainte-Marie, Mère de Dieu

Visite : Visite libre avec pupitre d’information. Toute l’année, tous les jours.
Pour la visite intérieure, clé à retirer en mairie sur rendez-vous de 9h à 12h et de 14h à 17h.
Dates et horaires :
Adresse : place de l’église 03510 Chassenard
Téléphone : 03 85 53 08 79
Courriel : chassenard.mairie@orange.fr
Site internet : chassenard.com

Chassenard-église Saint-Georges (auvergne-centrefrance.com)
Chassenard-église Saint-Georges (auvergne-centrefrance.com)
Chassenard-église Saint-Georges - le tympan (Crédit photo Kris71 )
Chassenard-église Saint-Georges (photos-eglises.fr)
Chassenard-église Saint-Georges (photos-eglises.fr)
Chassenard-église Saint-Georges (photos-eglises.fr)
Chassenard - tympan roman lors de la découverte en 2000 (M. Couture)
Chassenard - tympan roman lors de la découverte en 2000 (M. Couture)

Situation

Chassenard est situé à 59 km au sud-est de Moulins et à 64 km au nord-est de Vichy

Histoire de l’église

Sous l’ancien Régime, il y avait deux paroisses sur le site actuel de la commune de Chassenard (1) :

Saint Georges, à Chassenard (archives paroissiales de 1547 à 1792)
Saint Denis, à Cée (archives paroissiales de 1613 à 1791)

Ces deux paroisses dépendaient de l’archiprêtré de Pierrefitte s/Loire et du Diocèse d’Autun; des Bailliages et Recettes de Semur en Brionnais et Charolles et, pour quelques lieux, du Brionnais.

Au XIIème siècle :

La construction de l’église Saint Georges remonte probablement pour ses parties les plus anciennes au début de la seconde moitié du XIIème siècle, soit plus de 150 ans après la création de la paroisse (2).
Ces éléments, ainsi que les observations faites par les archéologues d’aujourd’hui, permettent de supposer que l’église construite à cette époque entre dans une typologie bien spécifique, étudiée par Hannelore Durix, historienne, dans un article sur les églises paroissiales en pays Brionnais :

“Avec une simple nef charpentée ou couverte d’un plafond de bois, un chœur dans le simple prolongement de la nef, à peine séparée d’elle (… ces églises) se dressent sur des plans légèrement trapézoïdaux.”

Selon Neil Stratford (3) la sculpture du tympan a probablement été réalisée par l’atelier du Donjon (voir aussi : Neuilly en Donjon, St Léger s/Vouzance, Anzy le Duc, Montceaux l’Etoile).

Au XVIIème siècle (5) :

D’après le récit d’une visite pastorale, à Chassenas, (orthographe de l’époque) en 1641, l’église paroissiale de la collation de Monseigneur d’Autun, est sous le patronage de Saint Georges. On dénombre environ 200 communiants ou pratiquants. Il manque une chasuble, il n’y a ni aube, ni surplis.

Messire Claude Gay, Curé de 1651 à 1675, dispose d’un bénéfice annuel de 4 à 6000 livres.

A son décès en 1675 et , conformément à son testament, son frère, Messire Léon Gay, chevalier servant de Malte, et prêtre, fait construire près de l’église et du cimetière, une chapelle dédiée à Saint Claude.

Au XVIIIème siècle :

D’après un récit d’une visite pastorale, le 24 mai 1705, en raison d’un regroupement des paroisses circonvoisines et du grand nombre de fidèles, il fallut pour la messe et les Confirmations renouveler la cérémonie à diverses reprises. Le Curé est alors Matthieu Maublanc et l’état des objets du culte et des vêtements sacerdotaux est très apprécié cette fois.
Les bâtiments sont en bon état, la nef est couverte de tuiles creuses, le cimetière est clos de palis pour la plus grande partie et d’une muraille. La chapelle Saint Claude, nouvellement construite est couverte de tuiles plates avec un petit clocher couvert d’essones  comme celui de l’église. Un vicaire y assure trois messes en semaine et l’office du dimanche.
Des textes précisent l’existence d’une sacristie, entre les deux contreforts sud de l’église ; les deux bâtiments, contigus, communiquent par une porte. La sacristie sert également pour la chapelle Saint Claude.

Quelques faits notables pendant la période révolutionnaire :

La création de Chassenard : administrative puis territoriale (4)

Le 15 février 1790, Assemblée générale de la paroisse de Chassenard-outre-Loire, province de Bourgogne, département de Semur en Brionnais, pour la constitution de la Municipalité de cette paroisse. M. Jean-Marie Gay est élu maire.

Le 24 août 1791, en présence d’Antoine Buisson, maire de la municipalité de Chassenard, on procède à la détermination des limites de la circonscription de la paroisse de Chassenard. Aucune référence n’est faite à la paroisse de Cée, et à cette date, les termes de paroisse et municipalité sont utilisés. Le terme commune est employé dans d’autres textes de la même année.

Les Biens Nationaux (4)

Les “Domaines Nationaux” situés à Chassenard, district du Donjon, Département de l’Allier, sont mis en vente le 23 mai 1791 (cf. affiches pour adjudication définitive en date du 9 avril 1791). L’inventaire des vases, linges et autres objets trouvés dans l’église et la sacristie de la commune de Chassenard est fait le 1er Frimaire an II (1793).
Le 20 Thermidor An II, il fut procédé à une vente de quelques effets de la ci-devant Eglise pour un total de 455 livres 12.
L’église St Denis de Cée et la chapelle St Claude à Chassenard sont vendues définitivement à des particuliers. Seule l’église Saint Georges, devenue bâtiment communal reviendra à sa destination initiale, pour un territoire paroissial plus étendu.

Au XIXème siècle :

Le 4 Thermidor An II (été 1804) l’église Saint Georges est de nouveau affectée au culte catholique; confirmation par le Conseil de la Municipalité en 1816.

En 1822, création du Diocèse de Moulins.

En 1842, Jacques Chevageon, curé de Chassenard et Gaspard Buisson, maire de la commune conviennent de divers travaux à exécuter dans l’église. Pierre Barille, peintre et plâtrier de la ville de Marcigny, devra “argenter le nuage du chœur, dorer la gloire, peindre en bleu de ciel la draperie et dorer les cordons, rétablir la dégradation de tout le corps intérieur de l’église ….”
Ces précisions permettent de savoir que l’abside était décorée et que ces travaux ne constituaient que des repeints. Il est donc regrettable qu’elle ait été détruite 80 ans plus tard, sans que des mesures conservatoires aient été effectuées. (Cf. sauvegarde des peintures de l’église de Molinet, actuellement conservées au Musée Anne de Beaujeu, à Moulins.)

De 1853 à 1859, l’entreprise Gauchot, de Digoin, exécutera différents travaux de plâtrerie et peinture.

Le 4 décembre 1874, Mgr l’Evêque de Moulins autorise une réunion extraordinaire du Conseil de Fabrique de la paroisse de Chassenard. Le 10 décembre 1874, l’état déplorable de l’église est constaté.

Le 22 mai 1875, l’architecte A. Dupré présente un important projet de restauration de l’église.

La seule information sur le mur sud (où fut découvert en octobre 2000 le portail roman) est :
“Sur la façade du côté sud, ce raccordement est consolidé par un contrefort dont la solidité n’est pas altérée; mais du côté opposé c’est à dire du côté nord, le raccordement existe sans contrefort, et c’est sur ce point de l’édifice que sa stabilité est grandement compromise”.

Le 17 novembre 1875, la Commission d’Architecture de l’Allier accepte le projet, sous le bénéfice d’une observation, dans le souci de respecter l’aspect originel de l’abside romane.”Il conviendra d’éviter de placer le contrefort destiné à consolider la voûte de l’abside qui est fendue dans le sens de l’axe de l’église, au chevet même du monument parce qu’il est naturel de réserver une fenêtre dans ce chevet”.

Le 13 mai 1876, le préfet autorise l’adjudication.

Le 21 juin 1876, sieur Pegon Jean-Marie, seul déposant, est déclaré adjudicataire.

Le 20 novembre 1881, le Conseil municipal constate la nécessité de réparer la toiture de l’église et charge M. Moreau architecte à Moulins d’établir un devis pour connaître précisément le montant de la dépense envisagée.

Le 20 avril 1896, R. Coindeau présente un devis estimatif de travaux de réparation de l’église, du presbytère et des murs de clôture. Il sera modifié et restreint à des travaux aux seuls murs du presbytère, par un nouveau devis le 7 mars 1899.
L’état de l’église au début du XXème siècle, laisse penser que ces devis n’auront pas été exécutés en totalité. Restent avec certitude le contrefort principal du mur Nord, et les vitraux de la nef datés de 1894.

XXème siècle  (4) :

Le 24 avril 1901, M. Michel Mitton, architecte à Moulins, rédige un rapport sur le mauvais état de l’église. Des réparations urgentes et d’une certaine importance sont à prévoir ou la reconstruction totale de l’édifice religieux. Il insiste sur l’état préoccupant du clocher et de l’abside.

Le 19 mai 1901, le conseil de Fabrique déclare n’avoir aucune ressource financière pour subvenir aux frais de reconstruction et dégage sa responsabilité en cas d’accident face à l’état de délabrement dans lequel se trouve l’église, surtout depuis la chute de la foudre en juin 1900.

Les rapports de l’architecte et les délibérations sont transmises aux autorités religieuses et civiles et reçoivent l’approbation de l’Evêché le 15 juin 1901.

Le 28 août 1909, comme aucune décision n’a été prise, M. le curé Bargheon adresse une lettre au maire de Chassenard sur l’urgence de la situation et propose la construction d’une nouvelle église sur le terrain de l’ancien cimetière. Parmi les diverses clauses, le Curé Bargheon précise : “L’église devra servir à perpétuité à l’exercice du culte catholique …”. Ce point posera sérieusement problème et retardera d’autant les décisions. Finalement l’idée de construction d’une nouvelle église sera abandonnée.

1912, l’architecte M. Michel Mitton (1864-1954) étudie un nouveau projet qui désoriente l’église :

  • Construction à l’Ouest, d’un transept, d’un nouveau sanctuaire et d’une sacristie,
  • Suppression à l’Est de l’abside romane très lézardée,
  • Ouverture à l’Est d’un portail.

Sur un plan du 6 décembre 1912, il prévoit dans le mur sud, la création d’une porte. Il n’y avait donc pas de porte à l’emplacement où en 2000 on découvrira le portail roman !

Le 23 novembre 1913, le conseil municipal de Chassenard prend connaissance d’un contrat passé entre M. le Maire et M. le Curé Bargheon, par lequel ce dernier s’engage à réparer à ses frais l’église suivant les plans déposés en mairie.

En 1914, les travaux commencent par l’ouverture du mur Ouest de la nef pour la construction du transept.
Les travaux sont rapidement arrêtés à cause de la Guerre de 14/18 et pendant plus de cinq ans, l’église sera fermée à l’Ouest par un mur provisoire fait de briques  et de planches.

Après la Grande Guerre :

En 1919, reprise des travaux.  M. Bargheon demande une subvention pour aider au paiement des travaux et obtient une réponse négative de la part de la sous-préfecture de Lapalisse le 18 novembre.

Le 13 mars 1922, acquisition par la commune de Chassenard de la “maison Cuissinat”, anciennement chapelle Saint Claude.

Le 3 octobre 1922, M. Mitton, Architecte à Moulins et M. J.B. Boudeville, Entrepreneur à Dompierre, établissent, pour M. le Curé Bargheon un projet de construction de la façade. A cette époque, M. Michel Mitton est associé avec son fils François, ils ont vraisemblablement travaillé ensemble sur ce projet. Cette nouvelle façade avec portail à l’Est entraînera la destruction de l’abside romane.

En 1923, démolition de la “maison Cuissinat”, anciennement chapelle Saint Claude.

Le 17 juillet 1924, M. Lafeuille, Ingénieur d’arrondissement des Ponts et Chaussées écrit dans un rapport : qu’il résulte que l’église n’est pas classée aux Monuments historiques et que les travaux à y exécuter consistent en la réparation de la toiture et en crépissage des murs intérieurs et extérieurs.

En 1925, des sculptures formant frise sont mises au jour sur le mur Sud, lors du décrépissage du mur, près de la porte récemment ouverte, sur des indications données en 1913 par M. Mitton. Elles représentent un “combat de chevaliers” et “l’Adoration des Mages”. Bien qu’assez endommagée, la partie gauche montre clairement que l’un des chevaliers, portant cotte de mailles et casque, a été désarçonné par l’autre. De plus, la pointe de la lance adverse pénètre sous son menton. A droite d’une tour à base carrée comportant trois niveaux d’ouvertures dont deux baies géminées au deuxième étage, deux rois mages couronnés et vêtus de longues robes s’avancent de profil. Le troisième roi est agenouillé, sa sculpture a été mutilée lors de la découverte.

En 1930, plantation de 8 platanes sur la nouvelle place de l’église.

L’église vers 1931

En 1988, lors du Congrès Archéologique de l’Allier, l’église de Chassenard ne figurait pas au nombre des monuments visités.En 1991, classement des “reliefs de style roman” par arrêté du 30 décembre 1991 au titre des Objets Mobiliers. Il semblait alors raisonnable de supposer que ces fragments découverts vers 1925, provenaient de la Commanderie de Beugnet située sur le territoire de la même paroisse.

En 2000 :

Un nouveau ravalement de l’église Saint Georges est décidé par le conseil municipal.

Le lundi 23 octobre 2000, les travaux commencent et grâce à un éclairage rasant, de soleil d’automne, M. Albert Féjard, chef de chantier à l’entreprise Lassot, constate au-dessus de la porte Sud une différence dans l’aspect du mur. Cela le préoccupe au point de le réveiller en pleine nuit du lundi au mardi. Reprenant le chantier le mardi matin 24 octobre, il demande l’autorisation de faire un sondage et découvre la tête d’un ange, puis, stupeur et émerveillement partagés par tous : car c’est le Christ lui-même qui a été découvert, sous les yeux ébahis des habitants du village de Chassenard (2) .

La découverte du tympan montre que les sculptures mises au jour en 1925, font partie d’un ensemble beaucoup plus important. Prolongeant vers la droite les sculptures de l’« Adoration des Mages », c’est le portail entier qui se révèle : deux colonnes, rappelant celles du chœur de l’église de Saint Léger sur Vouzance, encadrent l’entrée et soutiennent un linteau qui n’apparaît que par ses extrémités.

Le 9 avril 2001, l’église Saint Georges est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

Le 10 décembre 2001, les parties romanes (portail sud et nef) de l’église sont classées parmi les Monuments Historiques.

En 2004, une étude archéologique et historique est réalisée et met au jour une arcade intérieure, une fenêtre romane et la base des colonnes encadrant le portail. Elle a également montré que tous les éléments architecturaux romans sont en place depuis leur réalisation initiale.

2008 – 2010 :

Les travaux de restauration

À partir de juin 2008, suite au décès de M. François Voinchet ACMH, M. Richard DUPLAT – Architecte en Chef des Monuments Historiques assure la maîtrise d’œuvre en liaison avec la CCVal qui a cette « compétence » pour nos communes. Les travaux de restauration de la nef et du portail romans de l’église Saint Georges commencent sous sa conduite, en septembre 2008.

Tout d’abord, toutes les stabilisations et consolidations urgentes et indispensables sont exécutées. Il a été procédé ensuite :

– Mur Sud : au renforcement  du mur par intégration de fibres de verre

– Mur Nord : au démontage et remontage complet du parement extérieur

– Portail Sud : à la reconstruction du linteau et des pieds-droits, ceux-ci en pierre de Jaumont (calcaire oolithique à grain moyen ; la couleur jaune qui lui donne sa spécificité est due à la présence d’oxyde de fer). Les caractéristiques de cette pierre sont très proches de celles du calcaire à entroques employé pour ce portail, au XIIe siècle

– Charpente et  toiture totalement refaites, pour redonner tout son volume à la nef romane

– Un auvent est ajouté au-dessus du portail, essentiel pour la conservation des sculptures

– Intérieur : * éclairage, chauffage, rénovation de certains vitraux et des enduits muraux

                   * des peintures anciennes sont mises au jour, sous le clocher, et finement restaurées

                   * pose de dalles de pierre et de carreaux de terre cuite

 -Installation de la porte en cuivre  et  enduits extérieurs terminent les travaux d’architecture.

Tous ces travaux effectués, en décembre 2009, les restaurateurs de sculptures ont pu commencer la restauration du tympan et de tout son environnement. Des fragments soigneusement conservés lors de la découverte, inventoriés et étudiés, par G. Rollier, archéologue INRAP, en 2005, sont remis en place : éléments du tympan, de la voussure, du linteau.

Voir détails à la rubrique HISTOIRE : TYMPAN

Les travaux ont été achevés en septembre 2010.

Sources :

site : www.chassenard.com

Recherches historiques de Solange Couture (Chassenard)

  1. Archives départementales de l’Allier
  2. Annie Regond maître de Conférence en Histoire de l’Art à l’Université Blaise-pascal et CAOA de l’Allier, “Présentation aux habitants de Chassenard du tympan de leur église”
  3. Conservateur honoraire au British Museum, professeur à l’Ecole des Chartes
  4. Archives Municipales de Chassenard déposées aux Archives Départementales de l’Allier
  5. Archives départementales de Saône-et-Loire

Histoire du tympan

Description du tympan roman lors de la découverte en 2000

Au centre du tympan, dans une mandorle, cadre en forme d’amande, trône le « Christ de la Parousie », c’est-à-dire le Christ apparaissant au moment de l’Apocalypse. Assis sur un siège aux extrémités se terminant en élégantes volutes, Il lève la main droite, l’index désignant le ciel.
De la main gauche, détachée mais conservée, Il tient un livre. Il porte une courte barbe, et son front est ceint d’une couronne d’orfèvrerie, de même type que celles des rois mages et de la Vierge. Les draperies de sa robe conservent par endroits des fragments de polychromie.

La partie supérieure de la mandorle est tenue par deux anges portant de longues robes plissées. Leurs têtes sont bien conservées, de même que le plumage de leurs ailes. Ce type de présentation de la mandorle avait été adopté, si l’on en croît Conant, à Cluny III.

En dessous de l’ange de gauche qui pourrait symboliser saint Matthieu, à droite du Christ, s’impose le lion ailé de saint Marc, au long cou et à la tête très abîmée, mais dont le nimbe est conservé. Ce qui subsiste de son pelage peut être rapproché de celui du lion de Neuilly en Donjon. Trois de ses pattes sont visibles, semblables à celles du lion d’un chapiteau d’Anzy-le-Duc.

En dessous de l’ange de droite, donc à gauche du Christ, on reconnaît l’aigle de saint Jean, surmontant le taureau de saint Luc. La tête du taureau a partiellement disparu.

L’archivolte, en avancée par rapport au tympan, a perdu une grande partie de son décor. Seuls subsistent une grappe de raisin (en haut) et un fragment de l’étoile qui guide les mages.

D’autres éléments de décor sont visibles : des restes du linteau dont il manque la partie centrale, et les chapiteaux surmontant les colonnes latérales du portail.

2009 – 2010 Restauration du portail roman

De nombreux fragments sauvegardés, étudiés et identifiés au cours de l’Etude archéologique, par Gilles Rollier, archéologue INRAP ont été repositionnés lors de la restauration.

Ont notamment été remis en place :

– dans le tympan : la main du Christ tenant le Livre ; des fragments de draperie de la robe du Christ , le bras gauche de l’ange soutenant la mandorle, côté Est ; la joue du taureau représentant l’évangéliste saint Luc ;

– dans la voussure : des grappes de raisin ; des fragments de l’étoile des Mages, la restituant ainsi complètement.

D’autre part, au cours de l’Étude archéologique, Gilles Rollier, avait eu, par Madame Dendraël, conservateur du Musée du Hiéron, connaissance de fragments de sculptures provenant de Chassenard, conservés à Paray-le-Monial. Il avait immédiatement identifié ces trois fragments de statues, comme provenant du linteau brisé lors de l’ouverture du mur Sud, en 1920/22. Les restaurateurs des sculptures du tympan en ont fait des copies  et les ont replacées dans le linteau pour en compléter partiellement le décor : un cortège apostolique.

Sources :

Site : www.chassenard.com

  • Texte : Solange Couture et Stéphanie Michel, d’après Annie Regond, CAOA de l’Allier.
  • Extrait de la maquette de la Communauté de Communes du Val de Loire du 5 avril 2005.
  • Description des travaux effectués en 2008 – 2010. S. Couture.

Les environs

Coulanges – Château de Mortillon à 12 km au nord-ouest

Neuilly en Donjon – église Sainte-Marie Madeleine à 16 km au sud-ouest

Saligny sur Roudon – le château à 23 km à l’ouest