Epoque : XVII° – Protection :
Propriétaire : Privé
Visite : non
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Thiel sur Acolin - Le Péage (L. Bernardet)
Thiel sur Acolin - Le Grand Péage-Le Porche (L. Bernardet)
Thiel sur Acolin - Le Grand Péage-Extérieur et porche (L. Bernardet)

Situation

Thiel sur Acolin est a 22 km à l’est de Moulins

Le Grand Péage est à la sortie nord-ouest du bourg

Histoire

Le Péage :

L’existence de construction à cet endroit proche de l’Acolin remonte à l’Antiquité : les Romains y avaient édifié un camp romain qui surveillait la voie allant de la Loire à l’Allier ; les usagers de la voie romaine payaient vraisemblablement un péage pour  son entretien.

Il existe encore des traces du camp : deux levées de terre situées au nord-ouest  d’une grange, à proximité de la voie ferrée.

Au départ des Romains, on découpa, à l’intérieur du camp, une motte entourée d’eau sur laquelle fut construite une maison forte abandonnée au XVII° siècle. L’emplacement de cette motte apparaît sur le plan Napoléon ainsi que l’étang qui la baignait et dont la chaussée se trouvait à 200 mètres en  amont de l’actuelle RCEA.

Au XVII° siècle fut construite   une maison de Maître en briques polychrome  qui servit de monastère aux Cordeliers venus assainir la Sologne Bourbonnaise en créant fossés, étangs et en déboisant ; pour accéder à la cour, en venant du village de Thiel, on pénétrait par l’actuel porche surmonté d’une croix, et constitué par un assemblage de grosses briques, assez rares en Bourbonnais.

Au milieu du XVII° siècle  le fief du Péage appartenait à Gilbert Cousin seigneur du Péage . Le 10 juin 1674 il passait   un contrat avec le maitre architecte de Souvigny Hilaire Bernard qui s’engageait à construire en limite de la Mothe du Péage :  3 pavillons : 1 pavillon central d’une longueur de 50 pieds(16m) et d’une largeur de 20 pieds(6.4m), dans l’axe du porche,   et à chaque extrémité 1 pavillon de mesure identique d’une longueur de 28 pieds(8.96m) et d’une largeur de 19 pieds(6.08m), pour le prix de 750 livres. Toutefois, le 5 aout 1674 le Sieur du Péage et l’architecte ont annulé le contrat: ont seulement été construits deux pavillons situés à chaque extrémité du mur d’enceinte de part et d’autre du porche, à la fin du XVIIème siècle.

A la fin du XIX° siècle des bâtiments agricoles ont été érigés sur la façade occidentale des murs d’enceinte, pour servir de communs à la maison en pierres meulière située entre l’école du Péage et ce mur,  construite à la même époque.

Au XVIII° siècle le Péage appartenait à Gabriel Feydeau, également propriétaire de la Cour en Chapeau puis fut vendu à Claude Roy de la Nizière dont les descendants les frères de Pardieu s’en séparèrent dans le premier tiers du XX° siècle. Ceux-ci ne vivaient plus au Péage, mais au château de La Pierre, manoir  construit au XIX° siècle et situé sur Thiel.

(Sources : « Les Fiefs du Bourbonnais » par A de  LA FEIGE et R de LA BOUTERESSE, et « Histoire du Canton de Chevagnes » par Marie LITAUDON)

(Merci à L. Bernardet)