Naissance : 8 mai 1653 à Moulins
Décès : 17 juin 1734 (à 81 ans) à Turin
Distinctions :Maréchal général des camps et armées du roi
Membre de l’Académie française (1714)
Hommages : nombreuses rues dans le Bourbonnais (Moulins -Montluçon)
Sa Vie
Issu d’une famille de petite noblesse récente (notables et négociants lyonnais, seigneurs de La Chapelle-Villars, sans lien avec les Thoire-Villars ni les Savoie-Villars), fils de Pierre de Villars et de Marie Gigault de Bellefonds, il est élève au collège de Juilly de 1664 à 1668. Il épouse en 1702, Jeanne Angélique Roque de Varengeville (1682–3 mai 1763), de cette union naît un fils en 1702, Honoré-Armand de Villars. Il se présente dans ses mémoires comme descendant d’une grande famille du Moyen Âge alors que sa famille originaire du Lyonnais a été anoblie en 1586.
Militaire et diplomate
Après de brillantes études au collège de Moulins, Louis-Hector, marquis de Villars, entre aux pages de la Grande Écurie en 1670, puis aux mousquetaires en 1671. Le 28 août 1674, il est fait mestre de camp d’un régiment de cavalerie de son nom, incorporé le 15 août 1679 dans le régiment de Beaupré. Son régiment est rétabli le 15 janvier 1684.
En 1687, en qualité d’envoyé officieux, il est dépêché à Munich en vue d’entamer des négociations avec l’électeur de Bavière pour le convaincre, en vain, d’infléchir sa politique dans un sens plus favorable aux intérêts français. Son ascension est favorisée par Madame de Maintenon qui contrecarre son opposant, le ministre Louvois. Dans les années précédant la guerre de Succession d’Espagne, il est envoyé extraordinaire à Vienne où son action est appréciée par Louis XIV.
Il se démet de son régiment le 20 août 1688, est fait brigadier de cavalerie le 24 août, puis Commissaire Général de la cavalerie le 2 septembre 1688.
Nommé lieutenant général des armées du roi le 30 mars 1693, il est employé à l’armée d’Allemagne où il obtient le commandement de la cavalerie le 27 avril. En 1696, il est employé à l’armée d’Italie où il commande la cavalerie par commission du 17 avril. Il commande encore la cavalerie à l’armée du Rhin en 1697.
Maréchal de France
Villars sert à l’armée d’Allemagne sous le maréchal de Catinat le 8 mai 1702, et prend le commandement d’un corps détaché de cette armée le 18 septembre, devant faire la jonction avec les troupes de l’Électeur. Il se rend à Huningue le 30 septembre où il se retranche, puis prend Neubourg, sur la droite du Rhin, avec mille hommes le 11 octobre à la faveur d’un renseignement ; cette prise ouvrait le Brisgau et menaçait les communications du prince de Bade avec Fribourg.
Après sa victoire sur le prince de Bade à la bataille de Friedlingen le 14 octobre, il devient maréchal de France par état du 20 octobre 1702. L’année suivante, il bat les Impériaux à Höchstädt. En mai 1703, déçu du manque de succès militaires significatifs depuis le début de la guerre et de l’échec des tentatives de désarmement des Cercles de Souabe et de Franconie, il propose à Louis XIV de revenir à la politique de la terre brûlée des décennies précédentes et d’ordonner de « dévaster » le pays.
En avril 1704, il part remplacer le maréchal de Montrevel dans la guerre contre les camisards afin de négocier la fin des combats6. Il est fait duc de Villars en 1705.
Le « vainqueur de Denain »
En 1709, il est blessé à la bataille de Malplaquet, où les alliés victorieux subissent plus de pertes que les Français vaincus. À la suite de cette action, il est fait pair de France.
En 1712, par sa victoire surprise de Denain, il sauve les armées de Louis XIV de la défaite. La même année, il devient gouverneur de Provence, fonction qu’il conservera jusqu’à sa mort, et à laquelle son fils lui succède.
Maréchal général de Louis XV
Il est élu membre de l’Académie française en 1714. De 1715 à 1718, sous la Régence, il préside le Conseil de la Guerre. En 1733, un an avant sa mort, il reçoit de Louis XV la dignité de maréchal général des camps et armées du roi, porté avant lui par Henri de La Tour d’Auvergne, vicomte de Turenne. En 1734, Villars, encore vert à quatre-vingt-un ans prenait, en Italie, le commandement de 40 000 Français, de 12 000 Piémontais et de 21 000 Espagnols pour conquérir en trois mois le Milanais lors de la guerre de Succession de Pologne, il devait mourir dans son lit à Turin le 17 juin 1734.
Parmi les mots qu’on lui doit, quand il apprend que Berwick avait eu la tête emportée par un boulet lors du siège de Philippsburg, Villars dit ” Cet homme a toujours eu plus de chance que moi”.