Une enquête publique est en cours jusqu’au 5 juillet pour le projet éolien de BRANSAT II.

Voici le lien pour déposer votre avis : https://www.registre-dematerialise.fr/5404/contribuez

En 2020 une précédente enquête publique avait émis un avis défavorable au premier projet qui comportait alors 6 éoliennes de 240m de haut. Le préfet refusait la demande d’autorisation en raison de son impact trop fort sur la biodiversité, ABO WIND a formé un recours devant la Cour d’appel administrative de Lyon qui a confirmé la décision du préfet en précisant que du seul fait qu’ABO WIND n’ai pas fait de demande de dérogation « espèces protégées »  le préfet pouvait pour ce seul motif refuser la délivrance d’autorisation. L’arrêt précise que l’effectivité des mesure de réduction envisagées, surtout pour l’avifaune protégée et spécialement pour les Milans royaux, n’est pas totalement garantie et qu’il n’apparaît pas que les risques que le projet comporte pour les individus protégés de la faune aviaire ou de chiroptères seraient négligeables au point de pouvoir être regardés comme insuffisamment caractérisés.

Sans attendre cette décision de la Cour d’Appel Administrative, ABO WIND déposait un nouveau projet constitué de 4 éoliennes de 200m de haut.

Si ABO WIND a retiré les 2 éoliennes les plus discutable concernant la destruction de Milans Royaux l’arrêt de la CAA de Lyon précisait bien que du fait de la présence à proximité du site pour toutes les éoliennes, d’arbres gîtes potentiels et de boisement de feuillus, de haies bocagères, de lisières forestières, de mares et de prairies, les enjeux chiroptérologique spécialement pour les chauve-souris sont très fort.

La MRAe met en évidence des défauts similaires au premier projet, notamment en ce qui concerne les enjeux de biodiversité, précisant « la juste conciliation de l’ensemble des enjeux environnementaux n’est pas démontrée ».

Je vous remercie en conséquence de bien vouloir porter quelques observations sur cette enquête publique dont vous trouverez les coordonnées dans le courrier ci-joint.

Je vous donne quelques arguments complémentaires :

  • Il n’y a toujours pas de demande de dérogation alors que la zone d’implantation est une zone de forte activité pour les chiroptères et se trouvent à mois de 200 m des haies
  • Sur l’avifaune, la MRAe précise qu’éloigner les machines des couloirs de migration ne suffit pas à réduire le risque et qu’il faut aussi tenir compte du relief. L’estimation des niveaux d’enjeu et en particulier pour les rapaces dont certains présentent un intérêt patrimonial est insuffisamment justifiés
  • Pour la MRAe recommande d’évaluer plus précisément les incidences sur l’avifaune et de définir des mesure d’évitement des incidences sur les oiseaux migratoires, aucune mesure spécifique pour la préservation des Grand-Duc n’est proposée, il n’y a pas de variante d’implantation afin d’assurer des impacts résiduels les plus faibles possibles pour les chauve-souris
  • Au niveau régionale et départementales les développement des ENR a été de rendre compatibles les enjeux de la transition énergétique avec la préservation et la valorisation  de nos paysages et patrimoine
  • Incompatibilité du projet avec la règle 29 du SRADDET AURA. La priorité est donné au développement des filière bois énergie, méthanisation et photovoltaïque
  • Absence de compatibilité avec le SCoT de Saint Pourçain Sioule Limagne dont les objectifs sont de pérenniser la richesse de la biodiversité du territoire , développement du tourisme…
  • La région AURA est décarbonée à hauteur de 99%
  • Ces machines seront visibles à 30km à la ronde et n’ont pas de différence significative avec le premier projet
  • L’évaluation des économies de CO2 est faux car ABO WIND passe sous silence l’intermittence et la nécessité de démarrer des moyens de production pilotables comme des centrales à gaz, le parc de Bransat évitera 7 fois moins d’émissions de CO2 que la valeur annoncée
  • Le choix de la zone d’implantation n’est pas satisfaisant puisqu’il qu’il se situe encore a proximité d’aires de vie du Grand-Duc d’Europe
  • La qualité des photomontage est discutable voire malhonnête. une centaine de monuments historiques ont été répertoriés, 37 dans l’aire d’étude rapprochée et 5 dans l’aire d’étude immédiate
  • Incidence sur la santé des riverains et des animaux à proximité du parc
  • Le risque de feu de forêt n’est pas évalué
  • Dévaluation de 40% de l’immobilier à proximité (à 1000m 19 fermes et 13 maisons – à 2000 m 47 fermes et 70 maisons)
  • Pollution lumineuse

Je vous remercie de votre attention et compte sur votre participation à cette enquête publique.

Espérant obtenir un avis défavorable.

 

Voici le lien pour déposer votre avis : https://www.registre-dematerialise.fr/5404/contribuez