Epoque :  XV°- Protection : MH (1929)
Propriétaire :
Visite : oui
Dates et horaires : de 17h à 18h les 9/04, 28/05, 11 et 18/06, 9 et 23/07, 3 et 10/09, 1er et 8/10 ;
– de 18h à 19h le 7/05 ;
– de 18h30 à 19h15 les 6 et 13/08 ;
– à 18h et 20h dans le cadre de la Nuit des Musées le 21/05 ;
– de 15h à 17h le 2/07 : Jacquemart et quartier historique
Adresse : Le Jacquemart Place de l’Hôtel-de-Ville 03000 Moulins
Téléphone : 04 70 48 01 36
Courriel :
Site internet : ville-moulins.fr

Le Jacquemart (Wikipédia)
Le Jacquemart (medieval.mrugala.net)
Le Jacquemart - Les automates (Wikipédia)
Le Jacquemart - détail des automates (etudiant.aujourdhui.fr)
Incendie du Jacquemart nuit du 12 au 13 mai 1946 (image1.lamontagne.fr)

Situation

Moulins, Place de l’Hotel-de-Ville

Histoire

La tour actuelle a été construite entre 1452 et 1455. Son aspect alors ne ressemble pas à celui d’aujourd’hui, la tour ayant subi deux incendies. Elle ressemblait initialement à une flèche, surmontée de gargouilles et d’une corniche ornée. À son sommet, elle était couronnée d’une aiguille.
De 1451 à 1455, quatre consulats (les gouvernements de la ville) consécutifs se consacrent à l’acquisition et à la construction d’une tour d’horloge perfectionnée, à l’image de celles construites en Flandre.
Pour ce faire, le 16 mai 1452, un impôt spécial « sur le fait de l’horloge » est levé (ainsi qu’en 1653 et 1654) par Jean II de Bourbon : « Par le commandement de Monseigneur le chancelier bailler leur porçion de l’impoct de l’orloge de la dicte ville. ».
Au début de l’année 1453, la tour est élevée. C’est « l’ancêtre » de la tour Jacquemart actuelle.
En 1454, elle reçoit un couronnement de charpente en bois puis l’année suivante, en 1455, ses derniers accessoires. Cette même année, le fût est coiffé d’une fine aiguille en ardoise d’Orléans, ornée de pennons et de bannières armoriées par Jehan Chasteau.
La cloche est fondue par Robert Bresmant. Elle est ornée des armes du duc, de la duchesse de bourbon et de la ville.
Il y a alors un seul sonneur, un automate en fer peint qui frappe une cloche en égrenant les heures. Un soleil et une lune figurent au niveau du cadran de l’horloge.

Incendie de 1655

Il n’y a pas d’avaries notoires pendant deux siècles malgré les réparations courantes qui doivent être effectuées sur le mécanisme.
Mais dans la nuit du 20 au 21 novembre 1655, un incendie qui partait des Halles, vers la collégiale, ravageât le Jacquemart. Les Halles sont entièrement détruites. La tour ne garde que sa carcasse de pierre, sauvegarde considérée alors comme miraculeuse, l’incendie s’arrêtant lorsqu’est jeté dans les flammes le voile qui recouvre la Vierge noire de la ville.

Reconstruction de 1656

En 1656, de la construction primitive, il ne subsiste que la partie en soubassement qui sert de base à une restauration.
Le 18 septembre 1656, la tour est reconstruite, mais a subi les influences du siècle avec l’apparition d’une nouvelle couverture en impériale et de la haute lanterne octogonale (détruite par l’incendie en 1946).
L’unique sonneur est remplacé par une famille complète de quatre jaquemarts — père, mère, fils et fille — taillés dans du bois de chêne et de châtaignier et recouverts de plomb. Les parents mesurent 1,80 m et les deux enfants, 1 m. Chacun est muni d’un marteau et pivote sur son axe, d’une seule pièce.
La tenue du père est proche de l’uniforme de garde-française (autrefois grenadier). Ce vêtement est réduit à une veste courte, pour faciliter sa rotation. Sa coiffe est ornée aux armes de la ville. Celle de la mère, Jacquette, à l’anatomie réaliste, est en tenue de roturière et porte un bonnet. Un ventre rebondi peut laisser penser à la représentation d’une femme enceinte ou à l’embonpoint des mères de famille bourgeoises.
La fille, Jacqueline, au profil mutin et nez pointu, est coiffée d’une bonnet gaufré et est vêtue d’une robe à pli. Quant au fils, Jacquelin, il est coiffé d’un béret et est habillé d’un modeste justaucorps juponnant.
Les Jacquemarts de 1655 sonneront jusqu’en 1946.
La première cloche, détruite par l’incendie de 1655, est remplacée par trois timbres pour les parents et pour chaque enfant de la famille :
La cloche centrale pour Jacquemart et “Jacquette”, nommée « Marie-Anne » car placée sous le parrainage de la reine-mère Anne d’Autriche, la mère de Louis XIV. La fonte de la cloche a été faite par Pavie et Mangeot en 1656 dans la cour de l’Hôtel de Ville. Cette cloche est d’un diamètre en 1,74 m et pèse 4 250 kg.
Les deux petites cloches pour “Jacquelin” et “Jacqueline”. Fondues en octobre 1658, elles pèsent 150 et 125 kg et font 0,64 et 0,68 m de diamètre.
Approximativement, le père et la mère frappent 56 940 coups par an et les enfants, qui frappent les quarts d’heure, environ 175 200 coups par an.

Après la Révolution

La couronne royale qui surmontait le couronnement disparaît pendant la Révolution.
La tour est classée au titre des monuments historiques le 10 octobre 1929.

Incendie de 1946 et reconstruction

Des feux de Bengale que l’on avait placés au sommet du Jacquemart, pour fêter le premier anniversaire de la victoire des Alliés et la Libération, causèrent un incendie qui ravagea le haut de la tour dans la nuit du 12 au 13 mai 1946, seul le fut principal est épargné. L’enquête révéla que des feux de Bengale avaient été installés sur la plate-forme haute du campanile — en bois — et non sur l’étage inférieur — en pierre —.
La partie haute va être reconstruite à l’identique, en partie grâce à une souscription. Le 23 août 1946, une délibération du Conseil municipal décide l’établissement des travaux de reconstruction qui seront confiés à l’architecte Génermont.
À partir de cette date, débute l’établissement de devis, tous plus ou moins respectés. Il y aura de nombreux contre temps dus aux difficultés inhérentes à la période de l’après-guerre avec un manque de matériaux, un manque d’essence, la longueur des démarches pour obtenir des bons de rationnement pour les ouvriers qui ont un statut spécial de “travailleurs de force”, etc. La première date prévue pour l’achèvement des travaux était alors le 6 septembre 1947 mais la nouvelle tour ne sera opérationnelle qu’en juin 1948, des travaux se poursuivant encore l’année suivante.

 

Un timbre de la tour sera émis en 1955 et une flamme philatélique du millénaire de Moulins en 1990.

(source :”Wikipédia”)

Les environs

Moulins – Le Palais Ducal à 200m au nord

Moulins – le musée Anne de Beaujeu à 300m au nord

Moulins le CNCS (musée du costume) à 3 km à l’ouest