Epoque :  XVI – XVIII°- Protection : Non
Propriétaire : Monsieur et Madame Magne
Visite : Non
Adresse : La Tuilerie 03160 Agonges
Téléphone :
Courriel :
Site internet :

Agonges - La Tuilerie (PMSL)
Agonges - La Tuilerie (PMSL)
Agonges - La Tuilerie (PMSL)
Agonges - La Tuilerie (PMSL)
Agonges - La Tuilerie (PMSL)

Situation

Agonges est à 18 km au nord-ouest de Moulins.

La Tuilerie à 2.7 km au nord d’Agonges

Histoire

La première trace écrite de la Tuilerie réside dans un acte datant de 1621. Bien que nous n’ayons trouvé aucun document ou descriptif antérieur à 1744, il semble que cette demeure ait été à l’origine une ferme forte située aux lisières de la forêt royale de Bagnolet. Elle montre en effet, dans ses parties Est et Nord-est, des éléments de construction très certainement antérieures au XVIième siècle.

De plus, on peut encore remarquer sur sa face nord-est d’anciennes ouvertures qui pourraient être des meurtrières orientées vers la forêt. En effet cette forêt dont la lisière ouest est située à moins de 500 mètres de la Tuilerie, a été longtemps le domaine de “routiers”.

Elle se présentait probablement à l’époque comme une grosse maison cubique sur deux niveaux et un grenier, flanquée d’une tour à l’angle sud-ouest, tour percée sur sa face nord-est de ces deux “meurtrières” encore visibles dans le cagibi de l’actuelle salle à manger et dans la salle de bain du premier étage.

La partie la plus ancienne, peut donc dater raisonnablement du XVIième siècle,

Les premiers propriétaires connus de La Tuilerie dont nous ayons trouvé trace est la famille Desroline.

En effet, les premiers membres connus de cette famille sont Jean Desroline “l’aîné” puis son fils, Jean Destroline ˮle jeuneˮ l’un et l’autre notaire royal à Agonges

Ce sera donc pendant plus d’un siècle la famille Desroline qui sera propriétaire de la Tuilerie

A cette époque, le bâtiment principal est constitué d’une maison carrée à laquelle sera adjointe, courant XVIIIe siècle, une orangerie et une construction sans étage sur le pignon nord-ouest constituant une arrière cuisine, une bassie et un fruitier.

Au nord du “château” un unique bâtiment d’exploitation

En 1766 apparaît un certain « Etienne Archambaud de la Tuilerie”, huissier à la Prévôté générale et Cour souveraine des monnaies à Lyon.

En 1790, La Tuilerie est vendue à Joseph Carré. C’est sa fille Anne qui en hérite. Elle épouse Charles Guérin.

Le 8 prairial an 4 (27 mai 1796) Jacques Saulnier achète la moitié de La Tuilerie, l’autre moitié de la propriété reste donc entre les mains de Charles Guérin et de son épouse.

En 1800, Jacques Saulnier achète la deuxième moitié de cette même Tuilerie, appartenant toujours à Joseph Carré

Le 8 février 1799, une des filles de Jacques Saulnier, Louise épouse Charles Martinat de Chaumont.

Une première construction nouvelle est réalisée alors que Jacques Saulnier est encore propriétaire. Ce bâtiment- daté de 1828 – est construit au nord-ouest de la cour. Puis en 1835, un deuxième bâtiment viendra fermer la cour sur sa face nord est. Le vieux bâtiment central sera détruit quelques années plus tard

Jacques, fils de Charles, aura deux filles seule la seconde, Louise, se mariera et épousera Georges Groisne en 1854.

Il semble que le “château” ait été habité par des fermiers ou métayer jusqu’aux dernières années du XIX ° siècle.

N’ayant pas de postérité, madame Groisne fait don à ses neveux Louis et Gabriel Saulnier de Praingy de ses domaines de Brosses, de La Tuilerie et du « château d’Agonges ».

Le “château d’Agonges”, les Echardons, étant revenus à celui des frères jumeaux réputé l’aîné, en l’occurrence Louis, La Tuilerie revint donc à son frère Gabriel.

Gabriel de Praingy effectue d’importants travaux d’amélioration à La Tuilerie afin de rendre la maison habitable et confortable.

Ces importants travaux consisteront à créer

-Au rez-de-chaussée le billard, un grand escalier et une deuxième cuisine et dans l’ancienne orangerie un couloir, un fumoir-bureau et le grand salon

-A l’étage le pallier et une chambre.

-Aucune réalisation nouvelle dans le grenier si ce n’est son agrandissement du fait de la construction de la terrasse

Ces travaux vont très fortement modifier la face arrière de la maison. En effet on verra la disparition du deuxième pignon du toit, l’apparition de la terrasse et du mur de l’escalier et du billard

C’est à cette même époque que le jardin situé devant la maison est supprimé et remplacé par une terrasse sur laquelle seront plantées quatre rangées de six marronniers. Les quatre premiers, jugés trop près de la maison, seront arrachés après la deuxième guerre

Gabriel de Praingy occupera La Tuilerie de façon permanente jusqu’à sa mort en 1942. Son gendre, François de Borne de Grandpré, époux de sa fille aînée, Marthe, habita avec lui jusqu’en 1944, date à laquelle La Tuilerie fut donnée en indivis à deux des fils de Gabriel de Praingy, Fernand et Raoul.

Entre 1942 et 1951, les deux frères firent des séjours essentiellement l’été à La Tuilerie et ce n’est qu’en 1951, au moment où il fut atteint par la limite d’âge de son grade, que Raoul de Praingy s’y installa définitivement avec sa famille.

En 1977, Raoul de Praingy attribuait lors des partages de ses biens, les bâtiments de La Tuilerie à sa fille Geneviève Martin Saint-Léon. Les terres, la ferme et trois locateries étant affectées à son fils Bernard.

(source : Alain Martin Saint-Léon)

Les environs

Agonges – Eglise Notre Dame à 2.7 km au sud

Agonges – Château de L’Augère à 1.5 km au sud-ouest

Saint Menoux – Abbaye à 5,4 km au sud